Le premier film a été tourné dans les années 80. À l'été 1987 plus précisément. Comme j'avais 15 ans à l'époque et vivait moi aussi de tout les excès, le film m'avait solidement rejoint. J'y avais vu une sorte de miroir.
En le revoyant récemment, j'ai beaucoup rigolé en découvrant Brad Pitt (alors inconnu)caché dans la foule au party au début du film. Avec sa coupe mulet, sa camisole rose rayée blanche, ses lunettes fumées et ses pantalons (short?) saumon. On le distingue très bien sur la gauche, on peut le suivre marcher vers l'arrière de la fête et on le revoit danser de dos quelques minutes plus loin.
J'ai surtout aimé ce moment des années 80 immortalisé sur film. J'adore quand on saisit une époque en film et qu'on a encore l'impression d'y retremper lorsque les images recroquent ce moment dans le temps.
C'est toujours un beau voyage.
Mais le film de Marek Kanievska a été tourné DANS les années 80. Normal qu'on y découvre beaucoup du style de l'époque. Toutefois le dernier film de Martin Scorsese racontant la vie d'escroc de Jordan Belfort a lui été tourné l'an dernier et recrée (entre autre)les années 80.
Avec beaucoup de justesse. Tout comme American Hustle (vu aussi, entre les 2 autres) de David O.Russell avait présenté 1978 en 2013 fort habilement.
Je n'ai pas vu TOUS les films de la planète, mais ceux qui me connaissent et cliquent sur le lien "J'ai vu" ici plus haut savent que je meuble beaucoup de mon temps (mes nuits surtout) à visionner/(re)visionner des films ici et là.
Voici 10 films, vus de ma part, tournés HORS des années 80 mais qui les reconstruisent avec beaucoup de justesse à mon avis.
10. The Godfather Part III.
Facilement l'épisode (lire épilogue) de trop dans la trilogie, le film nous présente le dernier passage à l'écran de Micheal Corleone dont l'action se déroule officiellement en 1979. Ce qui le place aussi dans les années 80 se trouve dans l'intrigue. En effet, Copolla et Puzo intègrent dans l'histoire des bribes du scandale Banco Ambrosiano, liée à la mort du pape Jean-Paul 1er en 1978, mais dont la lumière n'aura été faite qu'entre 1981 et 1982.
9. Adventureland
La comédie dramatique situe l'action à l'été 1987, dans un parc d'attractions de la Pennsylvanie. Le personnage de Jesse Eisenberg a le projet, à la fin de ses études, de voyager en Europe avant de poursuivre une carrière en journalisme. Mais pour se payer tout ça, il doit travailler dans un boulot merdique, soit dans le parc d'attractions décrépi de la Pennsylvanie. Voyager sans avoir de blé? we knew the feeling back in 87.
8. Billy Elliott
Le personnage tître est un jeune garçon anglais de 11 ans, souhaitant très fort devenir danseur de ballet. Son père et son plus grand frère, sont tous deux en grève (la fameuse grève des mineurs britanniques de 1984-1985) et ont donc beaucoup trop de temps devant eux pour juger des aspirations de Billy. Le jeune Elliott doit affronter les stéréotypes et les préjugés, et faire son chemin dans ce milieu rafiné féminin alors que sa famille est principalement mâle virile...
7. La Vie des Autres
Le très bon film allemand de Florian Henckel von Donnersmarck raconte 1984 à Berlin-Est quand la police secrète de la République Démocratique Allemande espionnait les esprits "jugés contraires aux idées du parti au pouvoir". Toutefois la mission du capitaine de la Stasi que nous suivons sera détournée par une série de découvertes et de revirements. Les séquences finales se déroulent plus tard mais feront une lumière étonnante sur les activités de 1984.
6. Precious
La terrible histoire de cette obèse noire de 16 ans, violée, battue à multiples reprises et victime d'inceste se déroule en 1987 dans un ghetto de Harlem à New York. Sa vie est un drame où la simple survie devient un objetcif quotidien. Le SIDA, maladie qui n'a pas 5 ans encore en 1987, s'invite dans l'intrigue et le monde parallèle que s'est inventée le personnage-titre afin de se garder équilibrée prend une toute nouvelle dimension.
5. Friday Night Lights
Le Journaliste du Philadelphia Inquirer H.G. Bissinger a déménagé sa famille au grand complet à Odessa au Texas afin de suivre la saison de football des Permian Panthers. Ce qui l'intéressait était surtout l'impact d'un club sportif sur les villageois et la ville d'Odessa était tout simplement folle de son équipe de football qui y jouait tous les vendredis soirs. Le livre de non-fiction est devenu un film (de semi-fiction) et une série télé. L'enquête de Bissinger se déroulait en 1988.
4. 4 Mois, 3 Semaines, 2 Jours
1987, Roumanie communiste, dans les derniers moments de la dictature de Nicolaï Ceausescu. Otilla et Gabita sont deux amies universitaires qui doivent composer avec la soudaine maternité naissante de l'une d'entre elles. L'avortement étant extrêmement illégale en Roumanie communiste, l'oppression devient aussi lourde encore que le régime en place. Grand film.
3. Donnie Darko
Le 2 octobre 1988, un jeune ado plutôt emo de Virginie aux États-Unis fait le rencontre d'un lapin qui lui prédit la fin du monde. À son retour d'école le lendemain, un avion s'est écrasé sur sa maison. Cette fable emo qui flirte avec le surnaturel est brillamment tournée par Richard Kelly qui semble prendre son pied dans les voyages spatio-temporels, dans l'existentialisme et dans la spiritualité. Le personnage du réalisateur Billy Walsh dans la série Entourage est inspiré de Kelly.
2. The Squid & The Whale
Inspiré de l'expérience réelle du réalisateur-scénariste Noah Baumbach, deux frères, ado et pré-ado, doivent composer avec la séparation de leurs parents, tous deux écrivains. Le film est un véritable bijou. Pour moi ce sont un gros souvenir des années 80 (L'action s'y déroule) où tous les parents d'à peu près tous mes amis se séparaient comme si une loi les incitant à divorcer était soudainement tombée. Je me souviens m'être demandé plus jeune si mes parents, ensemble toute leur vie, étaient normaux puisque nous étions devenus la minorité à avoir un père et une mère dans le même lit parmi les copains de classe. Film si brillamment écrit (et joué) qui a eu droit à une nomination aux Oscars pour son histoire.
1. American Psycho
Sans m'en rendre compte, j'ai commencé ma chronique avec Bret Easton Ellis et je la termine avec lui aussi. Ellis a vécu les années 80 à fond la caisse. Andrew MacCarthy dans Less Than Zero, c'est lui. Toutefois, dans le livre (et dans la vie), le "personnage" était tout aussi défoncé et perpétuellement intoxiqué que celui de Robert Downey Jr. Toutefois l'Amérique de Nancy Reagan avait tenu à faire du personnage de McCarthy "un modèle". Dans American Psycho, situé autour de 1985-1986, Patrick Bateman est moralement abject et baigne dans tout ce qui a rendu les années 80 imbuvables avec une twist assassine en prime. Ce film est un prélude à cette drogue qui allait détruire le monde peu à peu (et à peine un an plus tard: Wall Street): l'argent.
dedes-dedes-dedes-dedestruction!
Aucun commentaire:
Publier un commentaire
Certaines Conditions S'Appliquent:
Parce que des enfants pas tellement doués pour l'expression francophone et frôlant la débilité pure se sont infiltrés sur ce site je me vois forcé de modérer les commentaires :)