(À M.B.)
Josie aimait les bad boys.
Steven avait été si beau dans cet éclairage, dans cette nuit de pleine lune, où l'été s'était invité en automne. Ça avait été une soirée entre amis, elle le savait bad boy, elle avait toujours craqué pour les bad boys. Une vieille plaie d'enfance où elle avait trouvé ses parents si drabes qu'elle s'était souhaité inconsciemment de rencontrer un jour un bad boy qui lui ferait vivre des aventures et qui serait à la fois un viril protecteur pour sa personne mais aussi un futur père qui comprendrait les enfants à merveille, étant à l'écoute de son enfant intérieur lui-même.
Dans cet éclairage d'octobre, il était le plus bel homme sur terre. Ils s'étaient parlé autour du feu entre amis, ils avaient bu mais pas trop, raisonnable, suffisamment pour passer de simple à amusant.
Puis à charmant.
Il s'était penché au-dessus d'elle dans la lumière de la lune en riant. Elle ne se souvenait plus de quoi. Ça importait peu. Les détails nous échappent en magie. Il ne l'avait pas embrassé, n'avait même pas tenté de la toucher autrement qu'en passant la main autour de ses épaules autour du feu. Un vrai gentleman. La flèche de Cupidon lui avait transpercé le coeur.
Même si elle savait qu'il pouvait être mauvais.
Même si il avait de mauvaises habitudes.
Même si elle s'était promise de ne plus tomber en amour avec des bad boys.
Ils seraient un couple. Il lui ferait un, puis deux, puis trois enfants. Elle ne se rappellera plus le temps qu'ils avaient passé ensemble sans enfants. Il l'avait transformé d'amoureuse en cuisinière, ménagère et prostituée qu'il n'avait jamais besoin de payer.
Avant les enfants, elle s'était vue devant elle, dans l'avenir, avec lui.
Ensuite, elle s'était retournée et avait commencé à se voir derrière.
Il était devenu possessif, jaloux. Inintérréssé et inintérressant.
Il l'avait trompée. Avec une de ses meilleures amies, pas plus fine, qui avait craqué pour son sourire et ses manières de brute virile, elle aussi.
Josie n'avait rien fait pour mériter tout ça.
Elle n'était que tombé en amour avec un moment où octobre avait été si chaud.
Surtout dans son corps.
Elle s'était convaincue qu'elle le changerait.
C'est elle qui avait été parasitée.
Et qui ne s'aimait plus dans le regard de l'autre.
Elle allait le quitter. Trois enfants en bas âge sur les bras. Se remettant "sur le marché".
Avec la complicité de quelques ami(e)s pour coordonner tout ça, elle allait rencontrer plusieurs matelots.
Mais son navire déjà équipé de trois mousaillons, ne plaisait pas à tous.
Mais elle trouverait un gars intéressant.
Un musicien, constamment en tournée, donc indépendant.
Sur la route entre 4 et 6 mois par année. Pas trop encombrant.
Un joueur de guitare électrique.
Un bad boy.
Qui l'avait appelé "Julie" l'autre soir par erreur, mais qui la faisait rire...
Qui savait s'y prendre pour passer de simple à amusant.
Qui savait tapisser les murs de Josie de confort connu.
Un tombeau affectif coussiné.
Josie aime les bad boys.
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Parce que des enfants pas tellement doués pour l'expression francophone et frôlant la débilité pure se sont infiltrés sur ce site je me vois forcé de modérer les commentaires :)