Iossif (Joseph) Vissarionovitch Djougachvili est né en Géorgie d'un père coordonier et alcoolique et d'une mère couturière. Celle-ci est vite abandonnée par le soulôn et peinera à payer les études religieuses de Iossif. Il brille à l'école mais devient vite athée. Malgré les faveurs que lui accorde le recteur du séminaire, il en est expulsé à 20 ans. Un an avant, il s'était inscrit t à la branche locale du Parti ouvrier social-démocrate de Russie.
Il commence alors une carrière de révolutionnaire sous le surnom de Koba. Il sera arrêté à de nombreuses reprises suite, entre autre, en raison d'hold-ups sanglants auxquels il prend part servant à financer le parti. Envoyé en Sibérie, il s'en évade et rejoint la fraction bolchevique du Parti. Il y rencontre Lénine qui parlera de lui en disant "ce merveilleux Géorgien".
Lors de la révolution de 1917, Iossif prend le surnom de Staline, tiré du mot russe Stal qui veut dire Acier. Il prend en main la direction du Parti, il a 38 ans. Il est membre fondateur du Politburo. Exécutant dévoué, Staline ne joue aucun rôle de premier ordre dans la Révolution d'Octobre mais il a l'habileté, comme toujours depuis qu'il est membre du Parti, de s'aligner systématiquement sur les positions de Lénine. Cela lui permettra bien plus tard de reprocher comme des crimes à ses camarades la moindre divergence antérieure avec le défunt Lénine.
Le parti Bolchévique devient le Parti Communiste avec Lénine à sa tête.
Staline est tour à tour commissaire aux Nationalités, commissaire bolchevique à Tsaritsyne (future Stalingrad), et par un jeu patient d'intrigues souterraines et d'alliances successives avec les diverses factions du Parti il prend des mesures radicales et ordonne des exécutions contre ceux qu'il ne croit pas loyal. La paranoïa sera perpétuelle chez Staline toute sa vie. La méthode de la purge fera école sous son règne. Il devient secrétaire général du parti, poste qu'il transforme rapidement en poste le plus important au pays.
La bureaucratisation croissante du régime, lui accorde progressivement un pouvoir personnel absolu et transforme l'URSS en un régime de type totalitaire qui impose le culte obligatoire rendu à sa propre personne. Staline, bien que modéré en surface, est tout à fait brutal en privé. Quand Lénine décède en 1924, Léon Trotski, un intellectuel brillant qui aux côtés de Lénine était contre la bureaucratisation recommande quelqu'un d'autre que Staline pour prendre la relève de Lénine. Parce que jugé trop intolérant et d'une violence sourde. Staline s'organise pour évincer Trotski du gouvernement et le force à l'Exil.
Staline s'installe à la barre du Parti Communiste et le pouvoir oligarchique absolu est mis en place progressivement, grâce à l'élimination sélective de tous ses opposants et l'efficace grande purge de 1937 où il fait éliminer 84% d'anti-communistes. Une terreur finalement pleinement ancrée à la fin des années 1930 en URSS.
Staline parle de Marxisme-Léninisme quand il parle de ses politiques. Staline fait nationaliser les terres, et industrialise l'URSS au prix d'un lourd coût humain et social. Son règne est marqué par un régime de terreur et de délation et par la mise à mort ou l'envoi aux camps de travail du Goulag de millions de personnes. Il établit en Union soviétique un régime de dictature personnelle, période pendant laquelle les historiens lui attribuent, à des degrés divers, la responsabilité de la mort de 3 à plus de 20 millions de personnes. Il s'applique aussi à faire du révisionisme dans l'histoire Russe (Comme Stephen Harper veut le faire chez nous en ce moment même). La censure est habituelle dans la propagande (comme sur la photo ici avec ce chef supprimé par Staline) Il ramène aussi l'âge minimum pour la condamnation à mort à 12 ans.
Il fait déporter une quinzaine de minorités nationales qui provoqueront de famines fatales (dont Staline niera l'existence/la responsabilité). Les services de propagande Russes réécrivent cette partie de l'histoire de Staline à l'avantage du moustachu dirigeant. Mao Zedong en Chine s'inspirera beaucoup de ses politiques.
Quand Hitler viole le pacte de non-agression convenu avec L'URSS et prend Stalingrad, les Russes contre-attaquent. L'éclatante victoire russe donnera un prestige tout aussi grandiose à Staline.
D'abord Stalingrad, puis le suicide d'Hitler seront l'œuvre des troupes Soviétiques. Celles-ci écraseront 80 % des effectifs allemands.
Le prestige de Staline est redoré à l'international et le modèle soviétique s'impose en Tchécoslovaquie, en Asie et ailleurs. Sa victoire sur le nazisme lui confère un réel prestige dans le monde bien au-delà des seuls cercles communistes. On parle de lui comme "le père des peuples".
Staline sera maintenant impitoyablement totalitaire. Il fait éliminer de vieux adversaires qu'il avait d'abord épargné, avant la guerre, il fait réécrire l'histoire de la Russie en permanence en se plaçant maintenant comme héros de la révolution de 1917, reprenant pour son compte entre autre les exploits réèls de Trotski. Il fait attribuer à des Russes la paternité de toutes les grandes inventions contemporaines, il terrorise son propre entourage, humiliant souvent en public ses plus fidèles serviteurs, battant leurs épouses, leurs frères, etc. et leur faisant miroiter à toute occasion la possibilité d'une disgrâce fatale. Il s'apprête notamment à éliminer le chef de la police quand celui-ci est sauvé par la mort de Staline.
Josef Staline meurt d'une attaque cérébrale non traitée en 1953*
Il y a 60 ans.
*Le chef de police ne donnant pas son accord au médecin pour le soigner (car il sait que Staline veut le faire tuer) sauve du même coup sa peau.
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Parce que des enfants pas tellement doués pour l'expression francophone et frôlant la débilité pure se sont infiltrés sur ce site je me vois forcé de modérer les commentaires :)