dimanche 30 juin 2013
Vénus
Le crime ce n'est pas que le maire de Laval se soit commandé une escorte. C'est qu'il le nie et mente sur le sujet effrontément.
Ça m'a fait penser à un autre type de présentation concupiscente.
Vous connaissez Amina Sboui?
Son principal exploit a été d'exhiber ses seins pour revendiquer l'égalité hommes/Femmes en Tunisie. Agent provocateur salutaire, elle a inspiré trois sextrémistes, deux françaises et une allemande, du groupe Femen à faire pareil. Lorsque Sboui a été arrêtée par les autorités Tunisienne et incarcérée pour détention de bombe lacrymogène et pour avoir tagué Femen sur le mur du cimetière de Kairouan, un acte assimilé à de la dégradation de bien public. Les militantes de Femen se sont déclarées soutien à Amina qui a aussitôt été inculpée de nouveaux chefs d'accusations, atteinte aux bonnes moeurs, profanation et association de malfaiteurs. les trois filles de Femen ont écopé de 4 mois de prison. Elles ont toutefois finalement été libérées puis extradées jeudi.
Femen?
Dekessé?
Fondé à Kiev en Ukraine en 2008, la méthode des militantes est d'organiser des actions, essentiellement seins nus, dans le but de défendre les droits des femmes, ce qui les conduit aussi à s'impliquer sur plusieurs autres sujets, notamment pour la démocratie et contre la corruption, la prostitution ou encore l'influence des religions dans la société. Dans le cas de la jeune Amina Sboui, 19 ans, elle avait inscrit sur sa poitrine dénudée Mon corps est à moi, seule, ce qui lui a attiré les foudres de tous et chacun.
Les modernistes la désapprouvent estimant que ses excès sont contre-productifs et portent atteinte aux Tunisiennes, menacées par la poussée de l'islamisme. Pour eux, la lutte des femmes est un combat citoyen basé sur des idées, des prises de positions et des paroles. Pas des nipples.
La mère de la jeune Sboui qualifie sa fille de dépressive chronique. Son père la défend.
***************
En octobre dernier, sur le site de Ikea dans le secteur de Montréal, Xenia Chernyshova, a hurlé son indignation aux magasineurs du gros magasin d'origine suédoise, les seins exposés au froid. Elle protestait contre la décision de la chaîne de meubles en contreplaqués d'effacer les femmes de ses catalogues distribués en Arabie saoudite. On l'a vue aussi surgir les seins nus et interrompre le discours du secrétaire général du parti islamiste tunisien, récemment, au collège Vanier. Xenia est porte-parole et organisatrice en chef de Femen depuis un an.
Récemment l'un des journal les plus importants de Montréal à mis en Une un samedi trois filles, trois actrices membre de FEMEN dont, Xenia. Si Xenia est d'origine ukrainienne (mais élevée en partie à Sept-Îles), les deux autres sont des québécoises d'origine de 25 et 27 ans. Les trois filles ne sont pas tellement connues encore mais le deviendront rapidement si elles continuent à donner du sein pour l'oeil ainsi dans les rues.
Trois actrices qui se montrent les seins, ça reste aussi trois filles qui pratiquent un peu l'impudeur qu'elles se feront peut-être demander dans leur métier, ça dilue beaucoup la portée d'un message.
Par soutien à Amina Sboui, elles ont toutes trois manifesté topless devant le consul de la Tunisie à Montréal. Y avait aussi des gars en bedaine, des amis millitants.
Hm.
Suis-je le seul à penser que ses trois filles, actrices, se feront offrir des tonnes de rôles comprenant des scènes de nudité à partir de maintenant?
Ce qui est bien c'est qu'au Québec, ces femmes sont en position de disposer de leurs corps comme bien leur semble. Elles refuseront les rôles qui ne leur conviendront pas.
Je crois par contre personnellement que le mouvement FEMEN s'inscrit davantage dans une lignée post-féministe représentative de l'asservissement et de la propriété publique du corps des femmes, et ce, jusque dans leurs luttes.
Je ne suis pas le seul, le mouvement les antigones, pense aussi la même chose.
C'est de l'ordre du spectacle beaucoup plus que de l'ordre de la prise de conscience.
Amina Sboui, rebaptisée Tyler, ne connait pas encore son sort en Tunisie. L'action militante de Femen était leur première action dans le monde arabe.
samedi 29 juin 2013
Les Filles du Roy
"Il faudrait les nommer toutes, à haute voix, par leur nom, face au fleuve, d'où elles sont sorties au XVIIe siècle, pour nous mettre au monde et tout le pays avec nous..." -Anne Hébert, Le Premier Jardin
Elles n'étaient que 36 en juin 1663 à quitter Paris pour la Nouvelle-France et tenter de venir fonder une famille et peupler l'Amérique du Nord à la demande de Jean Talon.
Elles seraient à peu près 800 entre 1663 et 1773 à tenter l'aventure. Dix ans plus tard, elles auraient fait tripler la population, alors colonie française d'exploitation du commerce des fourrures, qui deviendrait un jour, la nation Québécoise.
Ces jeunes femmes âgées de 12 à 30 ans, prêtes à se marier et à procréer, étaient appelées filles du roy parce que, les dépenses liées à leur transport et à leur établissement étaient prise en charge par le roi de France. Si elles n’éprouvaient généralement pas de difficulté à se trouver un mari, quelques-unes peinaient dans l’adaptation à la vie quotidienne en Nouvelle-France. Selon Marie de l’Incarnation, qui les reçevait dans son monastère converti en hôpital en en gîte, il s’agissait de citadines, peu ou pas préparées au travail de la terre. Et encore moins habituées aux hivers Québécois.
Orphelines, filles de condition modeste, généralement sans fortune, elles seraient plus de 80% d'origine urbaine ou semi-urbaine. Marguerite Bourgeoys serait celle qui coordonerait leurs arrivées. Le Roi de France agissait comme un tuteur (leur père) en payant les frais de leur voyage ainsi qu'une dot lors de leur mariage. Quelques fois cette dot était de 50 livres, quelques autres fois, elle n'était composée que d'articles ménagers et de draperie, finalement quelques autres fois aussi, elle n'était même pas versée puisque la jeune femme se trouvait rapidement mariée.
Bien qu'elles aient presque toute donné Paris comme lieu d'origine, il s'agissait bien souvent de leur lieu de départ et non de leur lieu de naissance et d'éducation (Même si dans les faits le lieu de départ était même Dieppe ou La Rochelle). L'Île de France, la Normandie, l'Aunis, le Poitou, la Champagne, la Picardie, l'Orléanais et la Beauce sont les régions ayant le plus contribué à envoyer des filles par delà l'océan. Seules l’Alsace, l'Auvergne, le Bourbonnais, le Dauphiné, la Provence, le Languedoc, le Roussillon, le Béarn, la Gascogne et le comté de Foix semblent ne pas y avoir participé.
Tout comme les hommes de l'époque, la plupart ne savaient ni lire, ni écrire. Parmi elles, moins d'une cinquantaine de femmes qu'on appelaient des demoiselles et qui étaient destinées aux officiers du régiment ou aux célibataires d’origine bourgeoise ou noble. Les femmes recherchées devaient être de constitution robuste afin de pouvoir être apte au travail et aider sur les terres. La maigreur étant signe de mauvaise santé.
Entre leur arrivée à Québec et leur mariage, les Filles du roi étaient placées sous la protection de religieuses, (Marie de l'Incarnation entre autre)de veuves ou de familles. Elles y étaient logées et nourries.
Dès 1668, des mesures sont prises pour réduire le risque de voir débarquer trop de citadines. C'est pourquoi Anne Gasnier, une femme de la ville de Québec, a été désignée pour se rendre en France afin de participer au choix des recrues qui présenteraient le meilleur potentiel d’adaptation au contexte et au climat particulier de la Nouvelle-France. Elle s’est adressée aux institutions de charité, là où étaient reçues et hébergées orphelines et filles pauvres.
Il était plutôt mal vu à l'époque pour des femme de se lancer dans de telles aventures.
De notre point de vue, il était indispensable qu'elles le fassent.
Ne serais-ce que pour donner forme à nos traces.
Les filles du roy arriveraient au Québec en septembre 1663 mais quitteraient la France en juin il y a 350 ans.
Elles n'étaient que 36 en juin 1663 à quitter Paris pour la Nouvelle-France et tenter de venir fonder une famille et peupler l'Amérique du Nord à la demande de Jean Talon.
Elles seraient à peu près 800 entre 1663 et 1773 à tenter l'aventure. Dix ans plus tard, elles auraient fait tripler la population, alors colonie française d'exploitation du commerce des fourrures, qui deviendrait un jour, la nation Québécoise.
Ces jeunes femmes âgées de 12 à 30 ans, prêtes à se marier et à procréer, étaient appelées filles du roy parce que, les dépenses liées à leur transport et à leur établissement étaient prise en charge par le roi de France. Si elles n’éprouvaient généralement pas de difficulté à se trouver un mari, quelques-unes peinaient dans l’adaptation à la vie quotidienne en Nouvelle-France. Selon Marie de l’Incarnation, qui les reçevait dans son monastère converti en hôpital en en gîte, il s’agissait de citadines, peu ou pas préparées au travail de la terre. Et encore moins habituées aux hivers Québécois.
Orphelines, filles de condition modeste, généralement sans fortune, elles seraient plus de 80% d'origine urbaine ou semi-urbaine. Marguerite Bourgeoys serait celle qui coordonerait leurs arrivées. Le Roi de France agissait comme un tuteur (leur père) en payant les frais de leur voyage ainsi qu'une dot lors de leur mariage. Quelques fois cette dot était de 50 livres, quelques autres fois, elle n'était composée que d'articles ménagers et de draperie, finalement quelques autres fois aussi, elle n'était même pas versée puisque la jeune femme se trouvait rapidement mariée.
Bien qu'elles aient presque toute donné Paris comme lieu d'origine, il s'agissait bien souvent de leur lieu de départ et non de leur lieu de naissance et d'éducation (Même si dans les faits le lieu de départ était même Dieppe ou La Rochelle). L'Île de France, la Normandie, l'Aunis, le Poitou, la Champagne, la Picardie, l'Orléanais et la Beauce sont les régions ayant le plus contribué à envoyer des filles par delà l'océan. Seules l’Alsace, l'Auvergne, le Bourbonnais, le Dauphiné, la Provence, le Languedoc, le Roussillon, le Béarn, la Gascogne et le comté de Foix semblent ne pas y avoir participé.
Tout comme les hommes de l'époque, la plupart ne savaient ni lire, ni écrire. Parmi elles, moins d'une cinquantaine de femmes qu'on appelaient des demoiselles et qui étaient destinées aux officiers du régiment ou aux célibataires d’origine bourgeoise ou noble. Les femmes recherchées devaient être de constitution robuste afin de pouvoir être apte au travail et aider sur les terres. La maigreur étant signe de mauvaise santé.
Entre leur arrivée à Québec et leur mariage, les Filles du roi étaient placées sous la protection de religieuses, (Marie de l'Incarnation entre autre)de veuves ou de familles. Elles y étaient logées et nourries.
Dès 1668, des mesures sont prises pour réduire le risque de voir débarquer trop de citadines. C'est pourquoi Anne Gasnier, une femme de la ville de Québec, a été désignée pour se rendre en France afin de participer au choix des recrues qui présenteraient le meilleur potentiel d’adaptation au contexte et au climat particulier de la Nouvelle-France. Elle s’est adressée aux institutions de charité, là où étaient reçues et hébergées orphelines et filles pauvres.
Il était plutôt mal vu à l'époque pour des femme de se lancer dans de telles aventures.
De notre point de vue, il était indispensable qu'elles le fassent.
Ne serais-ce que pour donner forme à nos traces.
Les filles du roy arriveraient au Québec en septembre 1663 mais quitteraient la France en juin il y a 350 ans.
vendredi 28 juin 2013
Stanley Kubrick d'Outre-Tombe
Il aura été l'un des plus fameux artisans de son métier.
LE plus grand diront plusieurs.
Son souci de perfection lui aura permis de faire ce qu'il considérait de "petits films" (a Clockwork Orange) de très grands.
Stanley Kubrick aura au bout du compte tourné moins de 15 films en 48 ans de travail professionnel. Aucune merde, sinon les deux premiers plus inexpérimentés que mauvais.
Mais Kubrick était un infatigable travailleur. Un véritable passionné de son métier. Il ne cessait jamais de bosser et entre chaque projet réalisé se démenait en fou afin de tourner autre chose.
Voici 17 projets qu'il a mis en branle et qui n'ont, pour la plupart, jamais vu le jour.
Mais qui font rêver quand on connait son talent.
Rêvons...
The Burning Secret & Natural Child
En 1956, Kubrick a déjà tourné 4 fictions et souhaite tourner Paths of Glory ce que les studios lui refusent. Il présente alors une adaptation du roman de Stefan Zweig, The Burning Secret, racontant l'histoire d'un jeune baron tentant de séduire une jeune femme déjà mère en se rapprochant du fils de 12 ans de celle-ci, qui découvre peu à peu son stratagème et le fait dérouter. Toutefois les codes moraux des années 50 aux États-Unis empêchent un tel projet de voir le jour. Une adaptation de Natural Child de Calder Willingham, qui racontait les aventures amoureuse bohèmes de 4 adolescents à New York rencontre le même mur, pour les même raisons. Kubrick, son producteur James Harris, et Kirk Douglas enchanté par le scénario convaincront finalement les studios de tourner l'excellent Paths of Glory.
The German Lieutenant
Co-scénarisé avec Richard Adams et racontant le point de vue Allemand dans les derniers jours de la Seconde Grande Guerre. Toutefois on l'engage pour terminer Spartacus et le projet n'est jamais réèllement repris.
Downslopes/One-Eyed Jacks/Operation Mad Ball
Avec la guerre toujours derrière la tête, Kubrick co-scénarise avec l'historien de guerre civile aux États-Unis, Shelby Foote l'histoire de la vie tumultueuse de John S. Mosby. On pense à Gregory Peck dans le rôle de Mosby. Toutefois Kubrick travaille au même moment six mois avec Marlon Brando sur le western One-Eyed Jacks, réécrivant le scénario de Sam Peckinpah et comptant le remplacer quand Peckinpah n'est plus considéré pour réaliser le film. Toutefois c'est Marlon Brando qui s'imposera comme réalisateur, bien qu'il ne complètera pas sa tâche et ne tournera plus jamais en tant que réalisateur. Près de 6 réalisateurs différents auront participé à ce film échevelé et on crédite Brando comme réalisateur dans le but de stimuler les ventes, sans succès. Pendant ce temps, Kubrick a laissé tomber son idée de guerre civile et découvre la comédie de guerre Operation Mad Ball. Une comédie sur quelque chose d'aussi horifiant que la guerre...Kubrick est séduit. Il projette une série télé où Ernie Kovacs reprendrait son rôle et entame des recherches sur les bases militaires. Le projet ne se matérialisera jamais mais sera un prélude à ce que deviendra Dr. Strangelove: Or How I Learned To Stop Worrying And Love The Bomb.
The Passion Hotel/Blue Movie
Après Lolita, Kubrick s'était fait convaincre par son producteur qu'il devrait réexplorer le terrain de l'érotisme mais du point de vue féminin cette fois. L'histoire d'un groupe de collégienne dans une école unisexe s'improvisant professionnelles du sexe au service d'une école unisexe masculine n'a toutefois pas convaincu Kurbrick qu'il était l'homme de la situation.
I Stole 16 Million Dollars ou God Fearing Man
L'histoire vraie du prêtre Herbert Emerson Wilson qui deviendra le plus grand arnaqueur d'Amérique au début du vingtième siècle. Kubrick co-scénarise en compagnie de Jim Thompson et Cary Grant est supposé jouer la crapule. Mais le projet ne voit jamais le jour. On parle aujourd'hui d'en faire une série télé.
Napoleon
Après le succès de 2001, A Space Odyssey, Kubrick est déterminé à tourner la vie du petit caporal dont il connait absolument tout. Il s'entend pour que la Roumanie lui fournisse 40 000 soldats et 10 000 cavaliers pour les scènes de batailles costumés. David Hemmings sera Napoleon et Audrey Hepburn, Joséphine (celle-ci refuse gracieusement toutefois). Mais Sergei Bondarchuck lance War & Peace en 1968 qui sera un honéreux bide. Deux ans plus tard, le même Bondarchuk lance le tout-aussi Napoléonien Waterloo qui sera pire encore. Ceci refroidi les ardeurs du studio qui convainc Kubrick de faire autre chose. Il fera le "mineur" (selon lui) A Clockwork Orange en entendant de réaliser son "grand" film, un rêve qu'il ne souhaitera jamais abandonner vraiment et que Steven Spielbergh a annoncé en mars dernier, qu'il aimerait prendre en main comme il l'avait fait pour le travail de Kubrick sur AI Une partie du travail mis sur pied pour Napoleon sera récupéré pour le tournage de Barry Lyndon en 1975.
The Lord of the Rings
En 1969, les Beatles sont propriétaires des droits de la trilogie de Tolkien. John Lennon approche Kubrick pour le tourner en film. Toutefois Kubrick refuse devant l'énormité de la chose et étant plus intéressé par son Napoléon. De toute façon, la descendance Tolkien n'aimait pas du tout l'idée que 4 hippies de Liverpool soient propriétaires des droits de l'oeuvre. Le projet tombe (alors) à l'eau.
Perfume
Kubrick considère adapter le roman de Patrick Süskind qu'il avait beaucoup aimé. C'est Tom Tykwer qui le fera des années plus tard.
All The King's Men
Le film devait raconter l'histoire vraie des membres du service d'espionnage britannique MI6 qui avaient tenté de désorganiser le service d'opérations secrètes de Winston Churchill par jalousie. Le film aurait été une adaptation dramatique du livre de Robert Marshall racontant les faits. Projet tombé entre deux chaises.
Colette
Kubrick veut tourner le vie de la romancière française. Ne le fera pas.
Aryan Papers/Wartime Lies
En 1976, Kubrick souhaitait traiter de l'Holocauste. Il commande un scénario original à Isaac Bashevis Singer qui refuse se sentant sous-qualifié pour le travail. Kubrick tournera The Shining 3 ans plus tard, puis Full Metal Jacket 6 ans plus tard. Au début des années 90, Kubrick adapte la production théâtrale Wartime Lies de Louis Begley, l'histoire d'un jeune garçon et de sa tante se cachant des Nazis. Le film porte alors le titre d'Aryan Papers. On pense à Julia Roberts ou Uma Thurman pour le rôle de la tante mais on va prendre Johanna Ter Steege, puis Joseph Mazzello dans le rôle du garçon. On choisit la ville de Brno en Tchécoslovaquie pour tourner des scènes devant représenter Warsaw en temps de guerre. Toutefois le film de Spielberg lancé et mondialement primé en 1993 lui coupe l'herbe sous le pied , et plus Kubrick investit son sujet, plus il s'en trouve déprimé et se convainc qu'un film voulant traiter de la vraie misère de cette sale guerre, ne saurait que donner le mal-à-l'âme. Il se concentre alors sur le développement de A.I., un film de science-fiction, pour lequel il reprend des éléments de scénarisation. A.I. ne sera jamais complété, sinon par Spielberg en 2001.
Foucault's Pendulum
Kubrick demande la permission à Umberto Eco afin d'adapter son roman, mais celui-ci, déçu de ce qu'on a fait de son The Name of the Rose, refuse. Il se ravise en disant qu'il accepterait si Kubrick le laissait scénariser, ce que Kubrick, à son tour refuse. Eco le regrettera au bout du compte.
Lunatic at Large
Le projet débuté dans les années 50 avec Jim Thompson raconte l'histoire d'un ancien employé de parc d'attaction à New York en 1956 éprouvant de très sérieux problèmes colériques et celle d'une séduisante jeune femme rencontrée dans une taverne et happée avec lui dans sa descente aux enfers. Le scénario était terminé et Kubrick satisfait et prêt à travailler quand il a été engagé pour tourner Spartacus. Il n'est jamais revenu à ce scénario original. Toutefois, on parle depuis 2010 d'en faire un film et Scarlet Johanson et Sam Rockwell seraient attachés au projet. Niiiiiiiiiiiiiiiiiiice...
La femme de Stanley Kubrick avait pour oncle, un cinéaste Nazi, Veit Harlan. Stanley a souhaité toute sa vie créer un film sur le cercle social de Joseph Goebbels. Le projet n'a jamais vu le jour.
Stanley Kubrick nous fera peut-être encore revivre tout ça*, malgré sa mort il y a déjà 14 ans.
*Sauf Lord of the Rings et Perfume bien entendu
LE plus grand diront plusieurs.
Son souci de perfection lui aura permis de faire ce qu'il considérait de "petits films" (a Clockwork Orange) de très grands.
Stanley Kubrick aura au bout du compte tourné moins de 15 films en 48 ans de travail professionnel. Aucune merde, sinon les deux premiers plus inexpérimentés que mauvais.
Mais Kubrick était un infatigable travailleur. Un véritable passionné de son métier. Il ne cessait jamais de bosser et entre chaque projet réalisé se démenait en fou afin de tourner autre chose.
Voici 17 projets qu'il a mis en branle et qui n'ont, pour la plupart, jamais vu le jour.
Mais qui font rêver quand on connait son talent.
Rêvons...
The Burning Secret & Natural Child
En 1956, Kubrick a déjà tourné 4 fictions et souhaite tourner Paths of Glory ce que les studios lui refusent. Il présente alors une adaptation du roman de Stefan Zweig, The Burning Secret, racontant l'histoire d'un jeune baron tentant de séduire une jeune femme déjà mère en se rapprochant du fils de 12 ans de celle-ci, qui découvre peu à peu son stratagème et le fait dérouter. Toutefois les codes moraux des années 50 aux États-Unis empêchent un tel projet de voir le jour. Une adaptation de Natural Child de Calder Willingham, qui racontait les aventures amoureuse bohèmes de 4 adolescents à New York rencontre le même mur, pour les même raisons. Kubrick, son producteur James Harris, et Kirk Douglas enchanté par le scénario convaincront finalement les studios de tourner l'excellent Paths of Glory.
The German Lieutenant
Co-scénarisé avec Richard Adams et racontant le point de vue Allemand dans les derniers jours de la Seconde Grande Guerre. Toutefois on l'engage pour terminer Spartacus et le projet n'est jamais réèllement repris.
Downslopes/One-Eyed Jacks/Operation Mad Ball
Avec la guerre toujours derrière la tête, Kubrick co-scénarise avec l'historien de guerre civile aux États-Unis, Shelby Foote l'histoire de la vie tumultueuse de John S. Mosby. On pense à Gregory Peck dans le rôle de Mosby. Toutefois Kubrick travaille au même moment six mois avec Marlon Brando sur le western One-Eyed Jacks, réécrivant le scénario de Sam Peckinpah et comptant le remplacer quand Peckinpah n'est plus considéré pour réaliser le film. Toutefois c'est Marlon Brando qui s'imposera comme réalisateur, bien qu'il ne complètera pas sa tâche et ne tournera plus jamais en tant que réalisateur. Près de 6 réalisateurs différents auront participé à ce film échevelé et on crédite Brando comme réalisateur dans le but de stimuler les ventes, sans succès. Pendant ce temps, Kubrick a laissé tomber son idée de guerre civile et découvre la comédie de guerre Operation Mad Ball. Une comédie sur quelque chose d'aussi horifiant que la guerre...Kubrick est séduit. Il projette une série télé où Ernie Kovacs reprendrait son rôle et entame des recherches sur les bases militaires. Le projet ne se matérialisera jamais mais sera un prélude à ce que deviendra Dr. Strangelove: Or How I Learned To Stop Worrying And Love The Bomb.
The Passion Hotel/Blue Movie
Après Lolita, Kubrick s'était fait convaincre par son producteur qu'il devrait réexplorer le terrain de l'érotisme mais du point de vue féminin cette fois. L'histoire d'un groupe de collégienne dans une école unisexe s'improvisant professionnelles du sexe au service d'une école unisexe masculine n'a toutefois pas convaincu Kurbrick qu'il était l'homme de la situation.
I Stole 16 Million Dollars ou God Fearing Man
L'histoire vraie du prêtre Herbert Emerson Wilson qui deviendra le plus grand arnaqueur d'Amérique au début du vingtième siècle. Kubrick co-scénarise en compagnie de Jim Thompson et Cary Grant est supposé jouer la crapule. Mais le projet ne voit jamais le jour. On parle aujourd'hui d'en faire une série télé.
Napoleon
Après le succès de 2001, A Space Odyssey, Kubrick est déterminé à tourner la vie du petit caporal dont il connait absolument tout. Il s'entend pour que la Roumanie lui fournisse 40 000 soldats et 10 000 cavaliers pour les scènes de batailles costumés. David Hemmings sera Napoleon et Audrey Hepburn, Joséphine (celle-ci refuse gracieusement toutefois). Mais Sergei Bondarchuck lance War & Peace en 1968 qui sera un honéreux bide. Deux ans plus tard, le même Bondarchuk lance le tout-aussi Napoléonien Waterloo qui sera pire encore. Ceci refroidi les ardeurs du studio qui convainc Kubrick de faire autre chose. Il fera le "mineur" (selon lui) A Clockwork Orange en entendant de réaliser son "grand" film, un rêve qu'il ne souhaitera jamais abandonner vraiment et que Steven Spielbergh a annoncé en mars dernier, qu'il aimerait prendre en main comme il l'avait fait pour le travail de Kubrick sur AI Une partie du travail mis sur pied pour Napoleon sera récupéré pour le tournage de Barry Lyndon en 1975.
The Lord of the Rings
En 1969, les Beatles sont propriétaires des droits de la trilogie de Tolkien. John Lennon approche Kubrick pour le tourner en film. Toutefois Kubrick refuse devant l'énormité de la chose et étant plus intéressé par son Napoléon. De toute façon, la descendance Tolkien n'aimait pas du tout l'idée que 4 hippies de Liverpool soient propriétaires des droits de l'oeuvre. Le projet tombe (alors) à l'eau.
Perfume
Kubrick considère adapter le roman de Patrick Süskind qu'il avait beaucoup aimé. C'est Tom Tykwer qui le fera des années plus tard.
All The King's Men
Le film devait raconter l'histoire vraie des membres du service d'espionnage britannique MI6 qui avaient tenté de désorganiser le service d'opérations secrètes de Winston Churchill par jalousie. Le film aurait été une adaptation dramatique du livre de Robert Marshall racontant les faits. Projet tombé entre deux chaises.
Colette
Kubrick veut tourner le vie de la romancière française. Ne le fera pas.
Aryan Papers/Wartime Lies
En 1976, Kubrick souhaitait traiter de l'Holocauste. Il commande un scénario original à Isaac Bashevis Singer qui refuse se sentant sous-qualifié pour le travail. Kubrick tournera The Shining 3 ans plus tard, puis Full Metal Jacket 6 ans plus tard. Au début des années 90, Kubrick adapte la production théâtrale Wartime Lies de Louis Begley, l'histoire d'un jeune garçon et de sa tante se cachant des Nazis. Le film porte alors le titre d'Aryan Papers. On pense à Julia Roberts ou Uma Thurman pour le rôle de la tante mais on va prendre Johanna Ter Steege, puis Joseph Mazzello dans le rôle du garçon. On choisit la ville de Brno en Tchécoslovaquie pour tourner des scènes devant représenter Warsaw en temps de guerre. Toutefois le film de Spielberg lancé et mondialement primé en 1993 lui coupe l'herbe sous le pied , et plus Kubrick investit son sujet, plus il s'en trouve déprimé et se convainc qu'un film voulant traiter de la vraie misère de cette sale guerre, ne saurait que donner le mal-à-l'âme. Il se concentre alors sur le développement de A.I., un film de science-fiction, pour lequel il reprend des éléments de scénarisation. A.I. ne sera jamais complété, sinon par Spielberg en 2001.
Foucault's Pendulum
Kubrick demande la permission à Umberto Eco afin d'adapter son roman, mais celui-ci, déçu de ce qu'on a fait de son The Name of the Rose, refuse. Il se ravise en disant qu'il accepterait si Kubrick le laissait scénariser, ce que Kubrick, à son tour refuse. Eco le regrettera au bout du compte.
Lunatic at Large
Le projet débuté dans les années 50 avec Jim Thompson raconte l'histoire d'un ancien employé de parc d'attaction à New York en 1956 éprouvant de très sérieux problèmes colériques et celle d'une séduisante jeune femme rencontrée dans une taverne et happée avec lui dans sa descente aux enfers. Le scénario était terminé et Kubrick satisfait et prêt à travailler quand il a été engagé pour tourner Spartacus. Il n'est jamais revenu à ce scénario original. Toutefois, on parle depuis 2010 d'en faire un film et Scarlet Johanson et Sam Rockwell seraient attachés au projet. Niiiiiiiiiiiiiiiiiiice...
La femme de Stanley Kubrick avait pour oncle, un cinéaste Nazi, Veit Harlan. Stanley a souhaité toute sa vie créer un film sur le cercle social de Joseph Goebbels. Le projet n'a jamais vu le jour.
Stanley Kubrick nous fera peut-être encore revivre tout ça*, malgré sa mort il y a déjà 14 ans.
*Sauf Lord of the Rings et Perfume bien entendu
jeudi 27 juin 2013
XD
J'ai un ami critique de cinoche qui me confiait qu'entre collègues, ils étaient à peu près 8 dans le cocus, à la sortie du visionnement de Laurence Anyways, tout le monde avait unanimement trouvé le film plutôt terrible. Tous, sans exception.
Il me disait dans le même souffle que malgré tout, aucun des 8 critiques, incluant lui-même, n'avait écrit une mauvaise critique sur le film. Tous sans exception.
Ben voilà, Laurence Anyways, troisième film de Xavier Dolan et un film sur les exceptions, sans être en tout temps exceptionnel. Inscrit dans la durée (2h47) il prend son temps pour nous dessiner 10 ans de la relation entre Fred (une femme-femme) et Laurence (Un homme se voulant dans un corps de femme).
Je peux comprendre ce qui peut irriter chez Dolan aussi. C'est aussi ce qui m'énerve. L'orgueil omniprésent et le manque de modestie. Il y a révolte dans ses trois films mais surtout éclaboussures dans la déchirure . Son premier film coupait le cordon ombilical. Le second testait les frontières de l'amitié et du partage dans le désir. Le troisième parle de sacrifice, de dévouement, d'amour, beaucoup plus qu'on le croirait à la base. D'amour à la dure. 2h47 c'est franchement trop long et il est là le manque de modestie, mais il se trouve dans son film facilement un peu plus de la moitié de très beaux plans, de bonnes idées de mise-en-scène, de Fassbinder (avec ses excès aussi) et de grands moments d'émotions.
Facile de s'irriter de certains tics de réalisateurs, mais il y a aussi beaucoup à aimer.
N'oublions pas que le kid n'a que 23 ans. Dans dix ans, à ce rythme, il a plus que de belles années devant lui. Ses films sont toujours remplis de promesses toujours plus surprenantes. Rappelez-vous, pour son premier film les décideurs-de-ce-qu'on-devrait-tourner avaient refusé de lui donner des sous pour son film. Avec le front qu'on lui connait, il avait dit merde et avait tourné quand même avec des bouts de ficelles. Quand Cannes lui a baisé les pieds (épousant le personnage Dolan plus que les deux premiers films), les décideurs-de-ce-qu'on-devrait-tourner lui ont alors baisé le cul. " 'scuze-nous Xaxa, on avait pas bien lu".
C'est cette audace qui me plait.
Et Duran Duran, The Cure, Visage...toujours bons dans les oreilles même si on couvre alors à l'image les années 90. Ça donne une impression de rétroaction face à des gestes qu'on veut dirigés vers l'avant. On pense à une zone de confort chez le personnage alors qu'il est en voie de répendre l'inconfort chez certains. Le personnage de Melvil Poupaud souhaite certe un grand bond en avant, mais ce type d'exceptions ne se fait pas sans heurts.
Xavier aurait pu coller pour l'oreille du Velvet Underground (quoiqu'il a peut-être essayé) puisque le sujet s'y prêtait bien. Mais dans l'ensemble, ces choix n'étaient pas tous mauvais.
Les irritants sont nés chez mois de la durée surtout, certains dialogues trop écrits, Yves Jacques qui ressemblait dangereusement à l'une des mes tantes, et l'orgueil, très très en avant. C'est tout ce que je lui reproche. Ça m'a fait décrocher de certains échanges houleux parce que j'en avais assez eu déjà. C'était sursouligné.
Et à 23 ans, sans panache, on s'efface.
Le prochain Dolan, je le verrai probablement aussi.
Jusqu'à ce qu'il se LarsVontrierise.
Et s'avale lui-même à trop ouvrir la gueule devant le miroir.
Son premier film était désordre public/ménage intime.
Son second était teinté de Wong Kar-Wai.
Son dernier a l'empreinte de Rainer Werner Fassbinder.
Enviable tryptique.
Il me disait dans le même souffle que malgré tout, aucun des 8 critiques, incluant lui-même, n'avait écrit une mauvaise critique sur le film. Tous sans exception.
Ben voilà, Laurence Anyways, troisième film de Xavier Dolan et un film sur les exceptions, sans être en tout temps exceptionnel. Inscrit dans la durée (2h47) il prend son temps pour nous dessiner 10 ans de la relation entre Fred (une femme-femme) et Laurence (Un homme se voulant dans un corps de femme).
L'équilibre entre le dialogue naturel (qui fonctionne très bien chez Suzanne Clément) et le dialogue écrit ne passe pas toujours bien. On entend presque Dolan parler/lire à certains moments. Les meilleurs moments sont d'ailleurs presque tous sans dialogues. Bercés par une trame sonore plus qu'adéquate, certains passages relèvent du clip et sont de brillants exposés photographiques cadrés avec talent. C'est pas pour rien qu'il a été recruté par Sirkis et Cie.
Je peux comprendre ce qui peut irriter chez Dolan aussi. C'est aussi ce qui m'énerve. L'orgueil omniprésent et le manque de modestie. Il y a révolte dans ses trois films mais surtout éclaboussures dans la déchirure . Son premier film coupait le cordon ombilical. Le second testait les frontières de l'amitié et du partage dans le désir. Le troisième parle de sacrifice, de dévouement, d'amour, beaucoup plus qu'on le croirait à la base. D'amour à la dure. 2h47 c'est franchement trop long et il est là le manque de modestie, mais il se trouve dans son film facilement un peu plus de la moitié de très beaux plans, de bonnes idées de mise-en-scène, de Fassbinder (avec ses excès aussi) et de grands moments d'émotions.
Facile de s'irriter de certains tics de réalisateurs, mais il y a aussi beaucoup à aimer.
N'oublions pas que le kid n'a que 23 ans. Dans dix ans, à ce rythme, il a plus que de belles années devant lui. Ses films sont toujours remplis de promesses toujours plus surprenantes. Rappelez-vous, pour son premier film les décideurs-de-ce-qu'on-devrait-tourner avaient refusé de lui donner des sous pour son film. Avec le front qu'on lui connait, il avait dit merde et avait tourné quand même avec des bouts de ficelles. Quand Cannes lui a baisé les pieds (épousant le personnage Dolan plus que les deux premiers films), les décideurs-de-ce-qu'on-devrait-tourner lui ont alors baisé le cul. " 'scuze-nous Xaxa, on avait pas bien lu".
C'est cette audace qui me plait.
Et Duran Duran, The Cure, Visage...toujours bons dans les oreilles même si on couvre alors à l'image les années 90. Ça donne une impression de rétroaction face à des gestes qu'on veut dirigés vers l'avant. On pense à une zone de confort chez le personnage alors qu'il est en voie de répendre l'inconfort chez certains. Le personnage de Melvil Poupaud souhaite certe un grand bond en avant, mais ce type d'exceptions ne se fait pas sans heurts.
Xavier aurait pu coller pour l'oreille du Velvet Underground (quoiqu'il a peut-être essayé) puisque le sujet s'y prêtait bien. Mais dans l'ensemble, ces choix n'étaient pas tous mauvais.
Les irritants sont nés chez mois de la durée surtout, certains dialogues trop écrits, Yves Jacques qui ressemblait dangereusement à l'une des mes tantes, et l'orgueil, très très en avant. C'est tout ce que je lui reproche. Ça m'a fait décrocher de certains échanges houleux parce que j'en avais assez eu déjà. C'était sursouligné.
Et à 23 ans, sans panache, on s'efface.
Le prochain Dolan, je le verrai probablement aussi.
Jusqu'à ce qu'il se LarsVontrierise.
Et s'avale lui-même à trop ouvrir la gueule devant le miroir.
Son premier film était désordre public/ménage intime.
Son second était teinté de Wong Kar-Wai.
Son dernier a l'empreinte de Rainer Werner Fassbinder.
Enviable tryptique.
mercredi 26 juin 2013
Film de Filles
Sofia Coppola a lancé la semaine dernière The Bling Ring, film racontant l'histoire vraie d'un groupe de jeune de L.A., principalement des jeunes femmes, extraordinairement superficiels et obsédés par le star system, qui avaient choisi de traquer leurs vedettes préférées*, et finalement de piller leur résidences en 2008 et 2009.
Parmi les victimes de ses jeunes gens vains: Paris Hilton, Rachel Bilson, Audrina Partridge, Miranda Kerr, Megan Fox, Lindsay Lohan, Brian Austin Green et Orlando Bloom.
Profitant de cette sortie cinématographique de girls gone bad, voici 15 autres suggestions de films où les filles ne sont pas toujours gentilles... Film de filles que vous ne verrez pas souvent sur les ondes de TVA qui aiment ses filles bien sages, stéréotypées et annonçant la météo.
15. She-Devils on Wheels (1968)
Production grotesque tournée dans le summer of love californien, une bande d'agressives filles appellée les man-eaters défie un groupe de garçons pour des duels de course de moto. Le style (idiot) semble encore faire effet tristement aujourd'hui. Vers la fin, quand une des protagonistes doit choisir entre son potentiel amant mâle et sa gang de filles à moto, elle choisit sa gang à moto avec un esprit d'ouverture rare en 1968 aux États-Unis. Pas 100% méchantes, mais agressives pour l'époque.
14. Sucker Punch (2011)
Ralentis excessifs, trame sonore envahissante et infâme, abus de gros plan, décor non crédible, Carla Gugino avec un accent russe, motivation des personnages dificile à comprendre, incertitude sur le niveau de comédie volontaire et involontaire, transitions entre monde réèl et fantasmé inconfortables, costumes sexy plus ou moins justifiés, scénario absurde à saveur de jeu vidéo supposément féministe mais baignant dans le fantasme masculin, au menu.
13. Death Proof (2007)
Kurt Russell prend sa voiture phallique la nuit afin de foncer sur des demoiselles par pur plaisir mysogine et assassin. Toutefois il rencontrera Zoe Bell, cascadeuse qui ne comprend pas la notion de danger, Rosario Dawson et Tracie Thoms s'occuperont de venger les victimes de ce dangereux prédateur. Graphique.
12. Set It Off (1996)
Queen Latifah, Jada Pinket-Smith, Vivica Fox et Kim Elise sont les 4 amies vivant à Los Angeles décidant de commettre un braquage de banque, chacune pour une raison différente.
11. Sin City (2005)
Entendu qu'il n'y ait pas QUE des bad girls dans l'univers graphique de Frank Miller mais le film qui a été tiré de ses créations, le segment The Big Fat Kill entre autre, nous montre (feu)Brittany Murphy, Alexis Bledel, Rosario Dawson et Devon Aoki avec une violence inouïe lors de l'assassinat d'un présumé agresseur qui s'avèrera un officier de la justice au bout du compte.
10. Bad Girls (1994)
Un western du point de vue des prostituées? Très bonne idée. Mais raté ici. La leader, un cas de réhabilitation ratée (Madeleine Stowe) sauvée de la pendaison par les trois autres, la butch (Drew Barrymore), la nostalgique de son époux (Mary Stuart Masterson) et la desespérée à se trouver un homme (Andie McDowell) ont leur tête mise à prix et doivent survivre dans ce monde de brûtes mâles. Le film avait une prémisse intéressante mais reste timide dans son affirmation du pouvoir des femmes quand elles choisissent de se défendre. Pas si vilaines malgré le titre.
9. The Warriors (1979)
New York, années 1970. Une réunion de gangs de rue dérape et un leader est assassiné en public.Ce meurtre, faussement attribué aux Warriors, un groupe de boyz, déclenche une cavale à laquelle tous les gangs sont conviés. C'est une lutte pour leur survie qui commence alors, car il reste aux Warriors un long voyage à parcourir depuis le Bronx jusqu'à Coney Island, leur quartier d'origine. C'est un groupe de filles, les lizzies, qui les sortiront du pétrin. Culte.
8. Jawbreaker (1999)Film qui commence brutalement dans l'horreur avec un kidnapping qui tourne très mal, avant de se métarmophoser en comédie romantique oubliant la pourtant excellente prémisse de base. Les filles ont de vraies bouilles de bitchs, même Julie Benz qu'on apprendra à aimer dans Dexter et Desperate Housewives plus tard.
7. Switchblade Sisters (1975)
Tarantino a tellement aimé ce film qu'il en a acheté les droits et l'a remis sur le marché en 1996. Il a aussi piqué son personnage avec un oeil de pirate.
6. Heathers (1989)
Comédie noire mettant en scène quatre jeunes filles dont trois s'appellent Heather dans une école secondaire de l'Ohio. Leur petite bande carbure à l'intimidation, au mépris et au sex-appeal.
5. Faster Pussycat, Kill! Kill! (1965)Trois femmes sauvages, dans trois somptueuses voitures, décident de former un gang et se livrent à des pillages meurtriers. Elles kidnappent et droguent la petite amie d’une de leurs victimes et se cachent dans un ranch isolé appartenant à un vieil homme infirme qui vit avec ses deux fils. Cet homme détient et cache une grosse somme d’argent. Les trois femmes tentent de séduire les deux fils afin de découvrir où est le butin. Russ Meyer ne jurait que par les gros seins.
4. Mean Girls (2004)
Tina Fey n'est pas seulement une très drôle comédienne mais aussi une très bonne scénariste/dialoguiste. Vous ne pourrez plus réunir Rachel MacAdams, Amanda Seyfried et Lindsay Lohan dans le même film sans tripler le chèque de paie de nos jours, mais en 2004, cette histoire de jeune fille dont l'une (Lohan) nouvelle dans une école secondaire, sera humiliée par la gang des plastics verra toutefois les méchantes filles se convertir à la fin. L'ironie veut que Lindsay Lohan eût refusé le rôle de la méchante Regina de peur que son image de jeune fille parfaite soit entachée...(HA!).
3. Thelma & Louise (1991)
Deux femmes éprouvées par de mauvais choix de vie, continuent de multiplier les mauvaises décisions. Elles choisissent de régler le cas d'un violeur et partent en cavale le temps de donner à Brad Pitt une carrière phénoménale pour les années à venir.
2. The Craft (1996)
Une jeune fille angoissée et timide vient de déménager à Los Angeles et se joint à un groupe d'amies au look gothique. Toutefois ce que notre héroïne ne sait pas c'est qu'elle entre dans un monde de sorcellerie où plus on a la peau pâle, mieux le jour nous torture, et plus notre linge est foncé, plus notre âme se teinte de la même couleur.
1. Spring Breakers (2013)
4 jeunes filles souhaitant s'éclater dans le mythique spring break sont sorties de prison par un macro qui leur propose de travailler pour lui. Fusils en bikini avec deux stars des petits: Selena Gomez et Vanessa Hudgens. Bonne idée. Harmony Korine au scénario et à la réalisation.
*Ce que vous présente irresponsablement l'émission Paparadis sur Vrak.TV