Historia Mexicana.
Selena travaillait au club vidéo du village de Tiquicheo. Son travail était simple: sourire aux clients et leur faire croire que les vieux films de 1993 qu'ils louaient étaient de bonnes locations. Mais ceux qui avaient l'électricité dans le village l'utilisait principalement pour la cuisine et pour l'ordinateur. Pour recharger leur téléphone et leur ipods aussi. Les télévisions n'étaient pas souvent ouvertes et quand elles l'étaient c'était pour y voir un film loué au club vidéo de Selena. Un film du début des années 90.
Son quartier, complètement pollué par les cartels de drogue, le club vidéo servait de zone de non turbulence. Situé près de la route principale en ciment, y convergeait des gens de tous les milieux. Sains comme malsains. Récemment les familles avaient un peu cédé le pas aux petites fripouilles dans le club vidéo et la section des films pour adultes étaient de loin la plus populaire. Elle était aussi la plus sale. Selena craignait chaque jour que son patron lui demande d'aller la laver. Toutefois depuis la veille, elle avait des raisons de ne plus craindre ceci puisque son patron venait d'en faire son assistante-gérante, la #2 du club vidéo. Elle délèguerait cette tâche à un subalterne.
Ils en avaient profité au Club Vidéo pour trinquer toute la nuit. Pour célébrer la nomination de Selena. Régulièrement, les employés buvaient au travail derrière le comptoir, pour rigoler et tromper l'ennui. De la Vodka-jus d'orange, de la tequila bien entendu, du cognac aussi. Et cette veille-là, ils avaient fêté si fort que Selena ne se rappelait plus de rien. Il n'était pas anormal pour elle de se réveiller vers deux heures de l'après-midi, ce qui l'était davantage, c'était de se réveiller en présence de deux hommes, d'une laideur sans nom, dans sa chambre.
Le premier était gras et chauve, l'autre, marqué du visage. Les taches sur le faciès de ce dernier laissaient supposer qu'il était sidéen. Était-ils présents hier au club vidéo? C'est vrai que le nombre d'inconnus à faire la fête avec les employés la veille était plus élevé qu'à l'habitude. Que faisaient-ils dans sa chambre, debouts devant sa fenêtre à la regarder se lever? Elle se demanda une seconde si elle avait fait des choses qu'elle n'aurait pas dû avec eux.
Non. Pas son genre.
Et même en boisson, elle gardait toujours un certain degré de conscience qui ne lui faisait pas perdre le sens de l'essentiel. Elle regarda les deux étrangers et se demanda longuement du regard ce qui pouvait bien expliquer leur présence dans sa chambre ce mat...cet après-midi.
"Elle est réveillée..." a dit le plus gros dans un petit walkie-talkie en regardant par la fenêtre. Le sidéen a pris la parole par la suite.
"J'ai fais ta valise, Selena"
"Ma valise?...on se connait?" répondit Selena qui en avait trop à comprendre en même temps.
"Ta formation d'assistante-gérante...tu ne te souviens pas? Hier?...on t'en a parlé. Une voiture vient te chercher et tu auras trois jours de formation à El Paso au Texas..."
"El Paso?..."
Pourquoi Juan, son copain de virée, n'était-il pas dans la chambre avec elle? Qui était ce malabar? et cet homme au visage tacheté?
"Je...je ne me sens pas bien..." dit Selena dont la tête tournait, l'estomac se tordait et que le vertige envahissait.
"Tiens" lui dit le gros en lui tendant une bouteille de sirop. "Prends, ça va te faire du bien" seconda le sidéen.
Selena hésita longuement. Qui étaient ces deux hommes? l'avaient-ils droguée la veille? allaient-ils maintenant la droguer? que faisaient-ils chez elle?
"Je peux aller à la toilette?"demanda-t-elle un peu gênée, comme si elle n'était pas maitresse des lieux.
"NON!" répondirent en coeur les deux hommes, avant que le sidéen n'insiste sur le sirop que Selena finit par prendre.
"Tu vas voir, ça enveloppe l'estomac..." avait dit l'un des deux, elle ne savait plus lequel, elle ne se sentait franchement pas bien. Elle avait beaucoup bu la veille, beaucoup trop. Et là cette double vision d'hommes qu'elle ne connaissait pas, qui...qui la séquestrait? empêcher quelqu'un de se rendre à sa propre toilette, envahir son espace intime, c'était bien séquestrer non?
"Tu peux...tu peux aller pisser si tu veux" finit par dire le plus maigre des deux avant de quitter et aller attendre la voiture au premier. Le gros expliqua à Selena à travers la porte de la salle de bain qu'ils étaient Jose et Enrique, qu'ils étaient des associés du Club Video que...
Selena n'entendit pas la suite car elle eut une horrible nausée, se leva du trône et vômit à plusieurs reprises dans la cuvette, difficilement.
C'est là qu'elle aperçut, au travers de ce qu'elle venait de vomir, un sac transparent, avec de la poudre blanche dedans...
Le gros parlait maintenant dans son walkie talkie, ce qui l'empêchait d'entendre Selena vomir derrière la porte de la salle de bain. "Tu fais seulement pipi hein?" hurla-t-il après un temps en frappant sur la porte de la salle de bain, cette fois s'adressant à Selena, trouvant tout ça trop long. "Dépêche-toi, la voiture est en bas!" hurla-t-il de nouveau. Mais Selena s'était déjà enfuie par la fenêtre et avait rejoint la voiture discrètement, un étage plus bas.
Pendant que le sidéen était monté la chercher, Selena s'était glissée discrètement au volant de la voiture à l'insu du chauffeur sorti de la voiture lui aussi, voiture en marche. Elle avait quitté les lieux en appuyant fermement sur l'accélérateur, pour fuir ce mauvais rêve.
Elle roulerait vers les frontières oui, sans sa valise, l'estomac vidé, mais avec son faux passeport que Juan lui avait confectionné en cas d'êxtrême urgence. Elle deviendrait Elsie Dominguez aux États-Unis. Elle effaçerait tout ce qu'elle laissait derrière.
Ce mauvais film dans lequel elle n'avait pas demandé à jouer.
Tout ça devait rester derrière.
Tête première vers la frontière.
jeudi 31 janvier 2013
mercredi 30 janvier 2013
La Fille Avec un Mouchoir Entre Les Chars
(à J.)
À Aaron City, ils étaient entre 20 et 30 chaque dimanche soir à se réunir à l'ancien garage du père Joël.
La plupart entre 20 et 35 ans. Mais dans leurs têtes ils en avaient tous 14.
Mila était parmi ses gens. C'était d'abord son amie Isabelle qui l'avait entrainée là. Isa avait un frère humoriste dont la carrière venait de prendre un très sérieux envol et elle avait profité d'un nouvel entourage peuplé par la soudaine célénrité de son petit frère. Elle avait entrainé son amie Mila dans ses rencontres du dimanche soir où la testostérone atteignait des sommets inégalés de virilité. Une virilité séduisante aux yeux d'Isabelle en tout cas.
Mila, pour sa part, n'était pas 100% convaincue.
Oui, dans un groupe entre 20 et 30 personnes, il y avait de très jolis garçons, mais dès que ceux-ci prenaient le volant pour faire des courses derrière la ferme de M.Bernard, ils perdaient tout leur charme. Les élans juvéniles qui les faisaient écraser la pédale de l'accélérateur, rouler leurs roues de manière incongrue fouettant le sable en forçant la cervo-direction; voir ses amies, Isabelle qui trônait au coeur du lot, hurler comme des coyotes quand les boyz coursaient les uns contre les autres...non, ce type d'immaturité ne la séduisait pas du tout.
Alors pourquoi Mila continuait-elle à se rendre à ses courses de chars de fin de journée? Pour le côté Facebook de la chose. L'impression d'appartenir à un clan. Un clan d'initiés qui pouvait, quelques dimanches soirs, se placer au-dessus des lois et rouler à tombeau ouvert...non...encore là...s'identifier à ce gens trop longtemps lui faisait ramener la raison. Idiots étaient ces chauffards du dimanche qui avaient si peu d'envergure dans la vie de tous les jours qu'ils avaient besoin de se doter d'une machine et de faire crisser leur pneus dans le désert d'Aaron City. Il ne s'agissait plus d'hommes mais bien de petits gars. Qui avaient besoin de faire péter des pétards, de faire du bruit et de la bouettte pour se rendre intéressants.
Mais étrangement, Mila se sentait pour sa part, plus femme encore lors de ses rassemblements. Parce qu'elle ne criait jamais comme une cheerleader quand les voitures partaient dans la poussière, parce qu'elle se contentait de jouer du regard vis-à-vis des chauffards, parce qu'elle se sentait la mère de tous ses enfants, même si elle n'avait que 25 ans...
"Hey Mi! T'as jamais été flag girl!" a hurlé Isa vers Mila. Effectivement, de toutes les femmes sur place, Mila, était assurément la seule qui n'avait jamais été la fille au mouchoir donnant le départ entre deux petits garçons. Des petits garçons, c'est ainsi qu'elle les voyait, n'étais-ce pas tout le contraire de la testostérone? Ceci expliquant cela, c'était surement pour cette raison qu'elle ne s'était jamais senti le besoin de jouer la femme fatale derrière la grange de M.Bernard, avec au bout des doigts un mouchoir inspirant je-ne-sais-trop-quoi à ces fous du volant.
"Viens ici, baby, et viens montrer ton haut de bikini!" a crié Isa, la voix habillée d'une ivresse habituelle lors des ces soirées animée de bruits et de fureur. La référence au haut de bikini, costume estival habituel pour mesdames sur les terrains de course, voulait signifier que les filles qui jouait du mouchoir entre les chars se fassent sexy, chatte, Scarlet Johansson pour les smattes. Mila l'avait comprise. Et malgré le mépris que lui inspirait de plus en plus ces soirées, lentement, elle se sentit poussée par le vent...
Laissant tomber son manteau malgré le froid, elle marqua le pas avec un regard de jaguar. Elle répondit à l'invitation d'Isa, saisit la mouchoir rouge qu'elle lui tendait et se plaça entre les deux voitures sous les cris animaux des gens autour. Elle prit une position assumée de guidoune en se disant qu'elle le ferait une seule fois et que ça s'arrêterait là.
Elle goûta pleinement aux cris des gens autour et on fit un décompte, pendant que les deux morons dans leur bagnole jouaient de l'accélérateur en observant le bras en l'air de Mila, peut-être même un peu de sa brassière qu'elle avait rendu visible pour les distraire. Mila fît exprès pour faire durer le moment et la tension était à son comble avant qu'elle ne baisse le bras tenant le mouchoir, indiquant le départ de la course.
Mila disparut dans la poussière de sable et ses cheveux devinrent fous et en bataille, comme luttant contre son crâne. Cet effet de foule l'avait parfaitement grisée.
Mila venait de goûter à la testostérone.
Mila se sentait prête,
à retourner sa veste.
Elle allait repenser son statut dans le désert des dimanches soirs et se réinventer, sauce sexy, dans le zoo d'Aaron City.
À Aaron City, ils étaient entre 20 et 30 chaque dimanche soir à se réunir à l'ancien garage du père Joël.
La plupart entre 20 et 35 ans. Mais dans leurs têtes ils en avaient tous 14.
Mila était parmi ses gens. C'était d'abord son amie Isabelle qui l'avait entrainée là. Isa avait un frère humoriste dont la carrière venait de prendre un très sérieux envol et elle avait profité d'un nouvel entourage peuplé par la soudaine célénrité de son petit frère. Elle avait entrainé son amie Mila dans ses rencontres du dimanche soir où la testostérone atteignait des sommets inégalés de virilité. Une virilité séduisante aux yeux d'Isabelle en tout cas.
Mila, pour sa part, n'était pas 100% convaincue.
Oui, dans un groupe entre 20 et 30 personnes, il y avait de très jolis garçons, mais dès que ceux-ci prenaient le volant pour faire des courses derrière la ferme de M.Bernard, ils perdaient tout leur charme. Les élans juvéniles qui les faisaient écraser la pédale de l'accélérateur, rouler leurs roues de manière incongrue fouettant le sable en forçant la cervo-direction; voir ses amies, Isabelle qui trônait au coeur du lot, hurler comme des coyotes quand les boyz coursaient les uns contre les autres...non, ce type d'immaturité ne la séduisait pas du tout.
Alors pourquoi Mila continuait-elle à se rendre à ses courses de chars de fin de journée? Pour le côté Facebook de la chose. L'impression d'appartenir à un clan. Un clan d'initiés qui pouvait, quelques dimanches soirs, se placer au-dessus des lois et rouler à tombeau ouvert...non...encore là...s'identifier à ce gens trop longtemps lui faisait ramener la raison. Idiots étaient ces chauffards du dimanche qui avaient si peu d'envergure dans la vie de tous les jours qu'ils avaient besoin de se doter d'une machine et de faire crisser leur pneus dans le désert d'Aaron City. Il ne s'agissait plus d'hommes mais bien de petits gars. Qui avaient besoin de faire péter des pétards, de faire du bruit et de la bouettte pour se rendre intéressants.
Mais étrangement, Mila se sentait pour sa part, plus femme encore lors de ses rassemblements. Parce qu'elle ne criait jamais comme une cheerleader quand les voitures partaient dans la poussière, parce qu'elle se contentait de jouer du regard vis-à-vis des chauffards, parce qu'elle se sentait la mère de tous ses enfants, même si elle n'avait que 25 ans...
"Hey Mi! T'as jamais été flag girl!" a hurlé Isa vers Mila. Effectivement, de toutes les femmes sur place, Mila, était assurément la seule qui n'avait jamais été la fille au mouchoir donnant le départ entre deux petits garçons. Des petits garçons, c'est ainsi qu'elle les voyait, n'étais-ce pas tout le contraire de la testostérone? Ceci expliquant cela, c'était surement pour cette raison qu'elle ne s'était jamais senti le besoin de jouer la femme fatale derrière la grange de M.Bernard, avec au bout des doigts un mouchoir inspirant je-ne-sais-trop-quoi à ces fous du volant.
"Viens ici, baby, et viens montrer ton haut de bikini!" a crié Isa, la voix habillée d'une ivresse habituelle lors des ces soirées animée de bruits et de fureur. La référence au haut de bikini, costume estival habituel pour mesdames sur les terrains de course, voulait signifier que les filles qui jouait du mouchoir entre les chars se fassent sexy, chatte, Scarlet Johansson pour les smattes. Mila l'avait comprise. Et malgré le mépris que lui inspirait de plus en plus ces soirées, lentement, elle se sentit poussée par le vent...
Laissant tomber son manteau malgré le froid, elle marqua le pas avec un regard de jaguar. Elle répondit à l'invitation d'Isa, saisit la mouchoir rouge qu'elle lui tendait et se plaça entre les deux voitures sous les cris animaux des gens autour. Elle prit une position assumée de guidoune en se disant qu'elle le ferait une seule fois et que ça s'arrêterait là.
Elle goûta pleinement aux cris des gens autour et on fit un décompte, pendant que les deux morons dans leur bagnole jouaient de l'accélérateur en observant le bras en l'air de Mila, peut-être même un peu de sa brassière qu'elle avait rendu visible pour les distraire. Mila fît exprès pour faire durer le moment et la tension était à son comble avant qu'elle ne baisse le bras tenant le mouchoir, indiquant le départ de la course.
Mila disparut dans la poussière de sable et ses cheveux devinrent fous et en bataille, comme luttant contre son crâne. Cet effet de foule l'avait parfaitement grisée.
Mila venait de goûter à la testostérone.
Mila se sentait prête,
à retourner sa veste.
Elle allait repenser son statut dans le désert des dimanches soirs et se réinventer, sauce sexy, dans le zoo d'Aaron City.
mardi 29 janvier 2013
Les Souris de L'Oncle Baba Cool
Nous avons deux souris. Monkee a deux souris dans une cage dans sa chambre. Monkee avait deux souris dans sa chambre.
Enfin je m'explique.
C'était un cadeau (turc) de sa grand-mère maternelle, c'est moi qui m'en occupe 11 fois sur 10. Sur une souris, tout est petit. Quand la fille du pet shop nous as donné le couple de "femelles" elle ne nous as pas 100% garantit que c'était vraiment des femelles. Si bien qu'en octobre dernier, la vraie femelle avait goûter au vrai mâle et elle a accouché de 10 bébés. Après 5 jours de kessékonfait? On a appelé le pet shop et ils nous ont suggéré de leur ramener les bébés, une fois sevrés, 21 jours après la naissance. Comme nous n'étions pas certain du jour de la naissance, nous sommes allés les porter 24 jours plus tard.
Le mâle, 7 ou 8 jours après la naissance des bébés.
Mais voilà, quand on les as remis les bébés supposés sevrés, ils étaient minuscules. La fille du pet shop ne nous croyait pas que ses bébés avaient 21 jours. C'était une première portée pour cette souris et comme nous avons attendu plus d'une semaine pour dégager le mâle, la mère n'a pas nourri autant qu'elle le ferait plus tard.
Notre connerie a été de garder un de ses bébés pour faire une amie à la souris seule à la maison. Mais les souris étaient minuscules, TOUT est minscule là-dessus. On nous as redonné une souris "femelle" au meilleur de la connaissance de l'employée sur place.
Une connaissance d'élève de secondaire 3, genre.
4 Jours plus tard, la souris à la maison était encore enceinte. Le pet shop nous as informé que les bébés dès le 22è jour peuvent réenfanter leur propre mère. Notre maman souris donnerait naissance à 7 autres bébés que nous retournerions au pet shop 21 jours plus tard.
Nous avions encore deux souris dans la cage, le bébé de la première portée qui grandissait et la mère. Deux "femelles"...
...vous me voyez venir, right? deux mois ont passé, suffisament longtemps pour nous laisser croire que nous avions vraiment deux femelles.
Mais voilà, il y a deux semaines, elle a à nouveau donné naissance à 8 bébés. On a aussitôt livré le mâle le jour même. On pensait commencer à savoir gérer la chose mais voilà que 3 des 8 bébés taxent les 5 autres. ELLES SONT OBÈSES. Et les cinq autres sont si petites qu'on dirait parfois qu'elles se laissent mourir et abandonnent toute tentative de lutte pour une tétée. Il faut les ranimer d'une pichenotte sur la cage.
Ce vendredi-là, j'avais pour mission de garder les enfants d'amis. J'ai un travail (traducteur) à l'horaire plus facile à déplacer et c'est un travail à domicile, ce qui rend les choses plus simple pour les parents prisonniers de pédagogiques inopinées. Et ma fille était aussi en congé ce jour-là, ils s'occuperaient ensemble tous les trois, tout le monde serait heureux.
Pour ces enfants, je suis l'oncle baba cool. Celui qui fait des niaiseries régulièrement, qui parle avec des drôles de voix, qui réagit parfois comme un enfant lui-même et qui fait rire. Celui qui annoncent des hot-dogs toujours suivi d'un retentissant yéééééééééééééééééééé!
Il est vrai que je suis très à l'écoute de l'enfant en moi et je crois que mon passé comme animateur dans un camps d'été y est aussi pour quelque chose.
Ce vendredi-là, nous avions pour mission de se rendre au pet shop avec les trois obèses, pour laisser l'espace de la tétée aux cinq autres. Tout le monde était excité à l'idée de voir des bébés chiens et autres bestioles sur place. Si excités qu'on a perdu les souris obèses trois fois dans la voiture. À -28, je ne sais comment elles ont fait pour survivre.
En entrant au pet shop, les serpents ont fait la vague en me reconnaissant.
"Mais monsieur, ces souris n'ont que 14 jours! je ne peux pas les prendre" m'a dit l'employée punie de piercings de toute sorte. J'avais trois mousses à mes côtés, je ne pouvais pas leur dire le sort efforyable qui pouvait être réservé à ses trois obèses au risque de traumatiser les enfants pour toujours, mais des yeux j'ai tenté de la faire regarder vers les serpents.
"Y a...y a pas des options de souper...genre...style...comme?"
Elle m'a regardé et a semblé insultée que j'en sache plus qu'elle sur son métier. Elle n'a rien dit et a pris la boîte à soulier. "On va s'arranger a-t-elle finalement dit, boudeuse.
"Qu-est ce qui vont faire avec les bébés, Mononcle Hunter?" m'a demandé la plus grande.
"Ils vont leur trouver une place ici, allez voir les bébés chiens là-bas" et le trio s'est précipité illico.
La plus grande m'a quand même lancé un regard suspicieux.
Dans la voiture au retour, cette même enfant de 10 ans et demi me fusillait du regard dans le rétroviseur.
"Qu'est-ce qu'il y a, Mégane ? t'as l'aire songeuse"
"Je le sais ce que t'as faite avec la fille du pet shop"
"...euh..."
"T'as pris rendez-vous avec elle pour souper..."
J'étais paralysé. Je lui dit la vérité sur le sort des souris ou je me défend de cette impression d'infidélité? J'ai gardé le silence pour un moment, réfléchissant à tout ça. Elle a repris.
"Je le sais, mon père me dit toujours d'aller dans les films pour enfants quand il va au comptoir parler à la fille du club vidéo, pis après, il "travaille" un ou deux soirs plus tard..."
Malaise...
"Il est cool ton papa?"
"Oui"
"Donc je suis cool?"
"Oui, bien sûr"
Ça ne réglait rien mais c'était ça de gagné.
God, I'm vain...
Enfin je m'explique.
C'était un cadeau (turc) de sa grand-mère maternelle, c'est moi qui m'en occupe 11 fois sur 10. Sur une souris, tout est petit. Quand la fille du pet shop nous as donné le couple de "femelles" elle ne nous as pas 100% garantit que c'était vraiment des femelles. Si bien qu'en octobre dernier, la vraie femelle avait goûter au vrai mâle et elle a accouché de 10 bébés. Après 5 jours de kessékonfait? On a appelé le pet shop et ils nous ont suggéré de leur ramener les bébés, une fois sevrés, 21 jours après la naissance. Comme nous n'étions pas certain du jour de la naissance, nous sommes allés les porter 24 jours plus tard.
Le mâle, 7 ou 8 jours après la naissance des bébés.
Mais voilà, quand on les as remis les bébés supposés sevrés, ils étaient minuscules. La fille du pet shop ne nous croyait pas que ses bébés avaient 21 jours. C'était une première portée pour cette souris et comme nous avons attendu plus d'une semaine pour dégager le mâle, la mère n'a pas nourri autant qu'elle le ferait plus tard.
Notre connerie a été de garder un de ses bébés pour faire une amie à la souris seule à la maison. Mais les souris étaient minuscules, TOUT est minscule là-dessus. On nous as redonné une souris "femelle" au meilleur de la connaissance de l'employée sur place.
Une connaissance d'élève de secondaire 3, genre.
4 Jours plus tard, la souris à la maison était encore enceinte. Le pet shop nous as informé que les bébés dès le 22è jour peuvent réenfanter leur propre mère. Notre maman souris donnerait naissance à 7 autres bébés que nous retournerions au pet shop 21 jours plus tard.
Nous avions encore deux souris dans la cage, le bébé de la première portée qui grandissait et la mère. Deux "femelles"...
...vous me voyez venir, right? deux mois ont passé, suffisament longtemps pour nous laisser croire que nous avions vraiment deux femelles.
Mais voilà, il y a deux semaines, elle a à nouveau donné naissance à 8 bébés. On a aussitôt livré le mâle le jour même. On pensait commencer à savoir gérer la chose mais voilà que 3 des 8 bébés taxent les 5 autres. ELLES SONT OBÈSES. Et les cinq autres sont si petites qu'on dirait parfois qu'elles se laissent mourir et abandonnent toute tentative de lutte pour une tétée. Il faut les ranimer d'une pichenotte sur la cage.
Ce vendredi-là, j'avais pour mission de garder les enfants d'amis. J'ai un travail (traducteur) à l'horaire plus facile à déplacer et c'est un travail à domicile, ce qui rend les choses plus simple pour les parents prisonniers de pédagogiques inopinées. Et ma fille était aussi en congé ce jour-là, ils s'occuperaient ensemble tous les trois, tout le monde serait heureux.
Pour ces enfants, je suis l'oncle baba cool. Celui qui fait des niaiseries régulièrement, qui parle avec des drôles de voix, qui réagit parfois comme un enfant lui-même et qui fait rire. Celui qui annoncent des hot-dogs toujours suivi d'un retentissant yéééééééééééééééééééé!
Il est vrai que je suis très à l'écoute de l'enfant en moi et je crois que mon passé comme animateur dans un camps d'été y est aussi pour quelque chose.
Ce vendredi-là, nous avions pour mission de se rendre au pet shop avec les trois obèses, pour laisser l'espace de la tétée aux cinq autres. Tout le monde était excité à l'idée de voir des bébés chiens et autres bestioles sur place. Si excités qu'on a perdu les souris obèses trois fois dans la voiture. À -28, je ne sais comment elles ont fait pour survivre.
En entrant au pet shop, les serpents ont fait la vague en me reconnaissant.
"Mais monsieur, ces souris n'ont que 14 jours! je ne peux pas les prendre" m'a dit l'employée punie de piercings de toute sorte. J'avais trois mousses à mes côtés, je ne pouvais pas leur dire le sort efforyable qui pouvait être réservé à ses trois obèses au risque de traumatiser les enfants pour toujours, mais des yeux j'ai tenté de la faire regarder vers les serpents.
"Y a...y a pas des options de souper...genre...style...comme?"
Elle m'a regardé et a semblé insultée que j'en sache plus qu'elle sur son métier. Elle n'a rien dit et a pris la boîte à soulier. "On va s'arranger a-t-elle finalement dit, boudeuse.
"Qu-est ce qui vont faire avec les bébés, Mononcle Hunter?" m'a demandé la plus grande.
"Ils vont leur trouver une place ici, allez voir les bébés chiens là-bas" et le trio s'est précipité illico.
La plus grande m'a quand même lancé un regard suspicieux.
Dans la voiture au retour, cette même enfant de 10 ans et demi me fusillait du regard dans le rétroviseur.
"Qu'est-ce qu'il y a, Mégane ? t'as l'aire songeuse"
"Je le sais ce que t'as faite avec la fille du pet shop"
"...euh..."
"T'as pris rendez-vous avec elle pour souper..."
J'étais paralysé. Je lui dit la vérité sur le sort des souris ou je me défend de cette impression d'infidélité? J'ai gardé le silence pour un moment, réfléchissant à tout ça. Elle a repris.
"Je le sais, mon père me dit toujours d'aller dans les films pour enfants quand il va au comptoir parler à la fille du club vidéo, pis après, il "travaille" un ou deux soirs plus tard..."
Malaise...
"Il est cool ton papa?"
"Oui"
"Donc je suis cool?"
"Oui, bien sûr"
Ça ne réglait rien mais c'était ça de gagné.
God, I'm vain...
lundi 28 janvier 2013
Rouge Défaite à L'Horizon
Entre une promesse de rencontre avec une leader autochtone qui fait la grève de la faim pendant 44 jours sans perdre une seule livre et une autre avec des gens d'importance comme les gagnants de Pénétration Dumb, les conservateurs doivent faire la danse de la joie autour d'un wigwam.
Vraiment.
Les Libéraux fédéraux sont en campagne afin de remplacer leur dernier chef déchu, Micheal Ignatieff. Mais le Canada a été clair, aux tristes élections du 2 mai 2011, ils ont fait comprendre qu'ils ne voulaient pas d'un intellectuel universitaire charismatique d'envergure internationale mais plutôt d'un révisioniste créationiste monarchique bitumineux.
Entre maintenant et le 14 avril prochain, ce sont 9 candidats Libéraux qui tenteront de séduire leur clan, mais aussi la nation, afin de gagner la chefferie du parti.
Penchons-nous sur chacune de ses têtes, qui, aujourd'hui, sont un peu le portrait laissant deviner un troisième règne conservateur.
Justin Trudeau: Il traine régulièrement sur les réseaux sociaux et se pointe ponctuellement dans les cercles de décideurs. Il a récolté en début de campagne plus de dons que tous ses adversaires réunis durant toute la campagne. Il est parfaitement seul en tête dans les sondages. Justin est mirage et évocation. Il rappelle papa PET. D'ailleurs plusieurs transmettent la haine du père à son fils. Justin est un ancien prof de théâtre. Il connait la mise-en-scène, les poses, les caméras. Mais sous l'acteur y a-t-il réèllement un leader avec une vision? Sérieusement... Entendez-vous, vous aussi, les conservateurs en délire faire la vague?Justin est tout en papier. Le papier prend facilement feu. Y a tant d'allumettes autour du jeune pet.
Marc Garneau. L'ancien homme des étoiles semble avoir beaucoup de mal à susciter des réactions. Il a le slogan tout à fait approprié pour que l'on fasse le lien entre son passé d'astronaute et pour à la fois inspirer le pays: Take Canada to new heights. Mais si le premier candidat pêche par excès de personalité, Garneau pêche de l'autre côté de l'extrême. Il est plutôt beige pâle. Mais ce côté everyday guy pourrait aussi jouer en sa faveur. Mais est-ce vraiment des gars bien ordinaires qu'on envoie dans l'espace? l'homme est beaucoup plus érudit qu'on le croit. C'est l'orateur qui fait parfois défaut. le vendeur aussi. Saura-t-il se vendre comme il se doit? Saurait-il mener le pays dans des interventions au Mali? Reste à voir.
Martin Cauchon. Avocat, candidat contre Brian Mulroney dans Charlevoix en 1988, il a été élu dans Outremont en 1993, nommé secrétaire d'État responsable du Développement économique du Québec en 1996, ministre du Revenu national en 1999 puis de la Justice en 2002. Il pratique le droit commercial depuis 2004, avec un fort accent sur les relations avec la Chine. Il a été battu par Thomas Mulcair dans Outremont, en mai 2011. Il s'est porté candidat à la toute dernière minute principalement parce qu'il état fort occupé ici et à l'étranger. Saurait-il gérer les priorités à la barre du parti? à la barre du pays?
Martha Finlay. Médaillée d'argent en ski canadien en 1976, l'avocate de Toronto a fréquenté l'école francophone jusqu'à ses 14 ans. Elle était si brillante qu'elle a sauté trois ans scolaires terminant son secondaire à l'âge de 15 ans (!!!). Avocate et femme d'affaires, elle s'est présenté sous la bannière libérale en 2004 perdant par un cheveu face à Belinda Stronach. Elle remplace un candidat à Willowdale en 2008 et y est élue. Elle perd ce siège toutefois 3 ans plus tard quand les conservateurs le lui chipent. Elle s'était présenté comme candidate pour remplacer Paul Martin en 2006, terminant dernière. Cette fois, elle sent qu'elle pourrait facilement faire mieux et les sondages lui donnent raison.
Karen McCrimmon. Première femme à être à la tête d'une escadrille de la canadian air force, la militaire retraitée en 2006 s'est présentée comme candidate de la circonscription de Carleton-Mississippi Mills en 2011 mais a perdu face au conservateur Gordon O'Connor. McCrimmon a étudié les méthodes de négociation, de gestion et de médiation à la Harvard Law School. Elle est consultante légale dans des entreprises privées. Qu'elle serait ses positions dans les dossiers militaires? Son passé dans les forces, avantage ou inconvénient?
Joyce Murray. Co-fondatrice de Brinkman's and Associates Reforestation Ltd et mère de Baba, cette candidate très versée dans les causes environnementales semblent une bien meilleure ministre de l'environnement que la leader du pays.
George Takach. Geek (c'est lui qui le dit) de 55 ans, il veut se distinguer des autres candidats qui tenteront de déloger le favori Justin Trudeau par l'importance qu'il accorderait à la technologie en tant que clef de la croissance économique. Au ministère des sciences et technologies, pas comme chef.
David Bertschi. L'avocat de 53 ans né à St-Adèle a fondé sa propre agence en 1985. Il a beaucoup sondé les canadiens from coast to coast sur leurs besoins et leurs attentes. Il était organisateur pour John Turner et Jean Chrétien avant de faire le grand saut lui-même. Il a perdu face au conservateur Royal Galipeau (ça ne s'invente pas...) aux sombres élections de 2011.
Deborah Coyne. Avocate, professeur et auteure, elle était parmi les opposantes de l'accord du Lac Meech, des accords de Charlottetown et une grande amie de Clyde Wells. Ça devrait d'emblée la disqualifier de l'intérêt Québécois. Justin la connait bien puisque son papa, Pierre Eliot, lui a fait un bébé. Jack Layton la bat dans la circonscription de Toronto-Danforth en 2011.
Alex Burton, avocat d'Ottawa et David Merner, ancien président de l'aile du PLC en Colombie-Britannique, avaient manifesté leur intérêt pour la chefferie mais ne se sont finalement pas présentés.
Peu importe le chef, vous vous sentez inspiré?
Vous les voyez dans votre soupe?
Les conservateurs ne sentent pas la soupe chaude en tout cas.
NPD again en 2015?
Vraiment.
Les Libéraux fédéraux sont en campagne afin de remplacer leur dernier chef déchu, Micheal Ignatieff. Mais le Canada a été clair, aux tristes élections du 2 mai 2011, ils ont fait comprendre qu'ils ne voulaient pas d'un intellectuel universitaire charismatique d'envergure internationale mais plutôt d'un révisioniste créationiste monarchique bitumineux.
Entre maintenant et le 14 avril prochain, ce sont 9 candidats Libéraux qui tenteront de séduire leur clan, mais aussi la nation, afin de gagner la chefferie du parti.
Penchons-nous sur chacune de ses têtes, qui, aujourd'hui, sont un peu le portrait laissant deviner un troisième règne conservateur.
Marc Garneau. L'ancien homme des étoiles semble avoir beaucoup de mal à susciter des réactions. Il a le slogan tout à fait approprié pour que l'on fasse le lien entre son passé d'astronaute et pour à la fois inspirer le pays: Take Canada to new heights. Mais si le premier candidat pêche par excès de personalité, Garneau pêche de l'autre côté de l'extrême. Il est plutôt beige pâle. Mais ce côté everyday guy pourrait aussi jouer en sa faveur. Mais est-ce vraiment des gars bien ordinaires qu'on envoie dans l'espace? l'homme est beaucoup plus érudit qu'on le croit. C'est l'orateur qui fait parfois défaut. le vendeur aussi. Saura-t-il se vendre comme il se doit? Saurait-il mener le pays dans des interventions au Mali? Reste à voir.
Martin Cauchon. Avocat, candidat contre Brian Mulroney dans Charlevoix en 1988, il a été élu dans Outremont en 1993, nommé secrétaire d'État responsable du Développement économique du Québec en 1996, ministre du Revenu national en 1999 puis de la Justice en 2002. Il pratique le droit commercial depuis 2004, avec un fort accent sur les relations avec la Chine. Il a été battu par Thomas Mulcair dans Outremont, en mai 2011. Il s'est porté candidat à la toute dernière minute principalement parce qu'il état fort occupé ici et à l'étranger. Saurait-il gérer les priorités à la barre du parti? à la barre du pays?
Martha Finlay. Médaillée d'argent en ski canadien en 1976, l'avocate de Toronto a fréquenté l'école francophone jusqu'à ses 14 ans. Elle était si brillante qu'elle a sauté trois ans scolaires terminant son secondaire à l'âge de 15 ans (!!!). Avocate et femme d'affaires, elle s'est présenté sous la bannière libérale en 2004 perdant par un cheveu face à Belinda Stronach. Elle remplace un candidat à Willowdale en 2008 et y est élue. Elle perd ce siège toutefois 3 ans plus tard quand les conservateurs le lui chipent. Elle s'était présenté comme candidate pour remplacer Paul Martin en 2006, terminant dernière. Cette fois, elle sent qu'elle pourrait facilement faire mieux et les sondages lui donnent raison.
Karen McCrimmon. Première femme à être à la tête d'une escadrille de la canadian air force, la militaire retraitée en 2006 s'est présentée comme candidate de la circonscription de Carleton-Mississippi Mills en 2011 mais a perdu face au conservateur Gordon O'Connor. McCrimmon a étudié les méthodes de négociation, de gestion et de médiation à la Harvard Law School. Elle est consultante légale dans des entreprises privées. Qu'elle serait ses positions dans les dossiers militaires? Son passé dans les forces, avantage ou inconvénient?
Joyce Murray. Co-fondatrice de Brinkman's and Associates Reforestation Ltd et mère de Baba, cette candidate très versée dans les causes environnementales semblent une bien meilleure ministre de l'environnement que la leader du pays.
George Takach. Geek (c'est lui qui le dit) de 55 ans, il veut se distinguer des autres candidats qui tenteront de déloger le favori Justin Trudeau par l'importance qu'il accorderait à la technologie en tant que clef de la croissance économique. Au ministère des sciences et technologies, pas comme chef.
David Bertschi. L'avocat de 53 ans né à St-Adèle a fondé sa propre agence en 1985. Il a beaucoup sondé les canadiens from coast to coast sur leurs besoins et leurs attentes. Il était organisateur pour John Turner et Jean Chrétien avant de faire le grand saut lui-même. Il a perdu face au conservateur Royal Galipeau (ça ne s'invente pas...) aux sombres élections de 2011.
Deborah Coyne. Avocate, professeur et auteure, elle était parmi les opposantes de l'accord du Lac Meech, des accords de Charlottetown et une grande amie de Clyde Wells. Ça devrait d'emblée la disqualifier de l'intérêt Québécois. Justin la connait bien puisque son papa, Pierre Eliot, lui a fait un bébé. Jack Layton la bat dans la circonscription de Toronto-Danforth en 2011.
Alex Burton, avocat d'Ottawa et David Merner, ancien président de l'aile du PLC en Colombie-Britannique, avaient manifesté leur intérêt pour la chefferie mais ne se sont finalement pas présentés.
Peu importe le chef, vous vous sentez inspiré?
Vous les voyez dans votre soupe?
Les conservateurs ne sentent pas la soupe chaude en tout cas.
NPD again en 2015?
dimanche 27 janvier 2013
Vulgaire Vomi Visuel et Vocal
C'était les années 90.
Une amie nous avait invité à sa crémaillère. C'était une activité de jour et je m'y étais rendu avec deux autres amis, Justine et Maverick, aussi invités. Nous avions déjà travaillé ensemble tous les 4 et nous soupçonnions depuis toujours que celle qui nous invitait avait déjà eu un faible pour moi. Just et Mav qui m'accompagnaient avaient déjà été "une unité amoureuse" par le passé et nous tenions le silence de Justine, quand Mav et moi faisions des allusions au fait qu'elle avait peut-être déjà eue des rêves de princesses à mon égard, comme un aveu de fantasme.
Ça, à lui seul, aurait dû me rebuter derechef. Jamais je n'avais même éffleuré le même désir, même que bien souvent je voulais lui arracher la tête et ce sont quelques cours universitaire en commun, qui nous avaient forcé à travailler en équipe quelques fois, qui n'avait qu'empirer la situation. La confusion devenait totale. Elle comprenait de signes que je n'envoyais jamais Elle me voyait tant dans sa soupe qu'elle allait prendre beaucoup de transports en commun, un soir, pour venir me rendre visite chez moi, moi seul, la veille d'un départ prolongé vers l'Europe. Nous avions discuté, sans plus. J'avais été plutôt froid, comprenant sur le tard qu'elle espérait peut-être plus. Même si ça avait été le cas, il aurait été idiot de ma part de lui donner une potentielle raison de s'ennuyer avant un départ prolongé.
J'avais donc des prédispositions à quitter les lieux avant même d'arriver à sa crémaillère. Mais la perspective de voir d'autres amis, d'être avec Justine et Maverick, de rendre cette amie qui nous reçevait heureuse, avait pris le dessus. Je m'y étais rendu. Même si chaque fois que je pensais à elle, je sacrais un peu par en dedans car elle m'était plus souvent qu'autrement tombée sur les nerfs.
Après une heure ou deux sur place, je me rendais compte qu'elle tentait de me rendre jaloux. Elle disait "C'est lui" énigmatiquement à ses parents comme si elle leur avait longuement parlé de moi de par le passé. Elle était en compagnie de son amoureux, j'étais très heureux pour elle (et pour moi). Nous avions tous l'impression qu'il s'agissait d'une rencontre pré-sexe tellement ils se minouchaient. Ils avaient franchement l'air hyper amoureux l'un de l'autre et ça en devenait inconfortable car ils se bécottaient inlassablement. Dans le cou, sur la bouche, sur la main, dans le dos...quelqu'un avait échappé dans la langue de Shakespeare "get a room, guys". Les parents (huppés) de cette amie étaient aussi sur place. Inconforts de partout et pour tous.
Alors que le malaise était bien installé, son amoureux a saisi une guitare acoustique et sans prévenir, a monopolisé toute l'attention en s'agenouillant devant l'amie tout en lui chantant une chanson qui la faisait rougir de plaisir. La chanson racontait l'histoire d'un garçon qui courtisait une fille et qui au bout du compte réalisait que c'était un homme qu'il courtisait depuis le début. Nous étions déchiré entre croire que c'était un aveu de son homosexualité ou encore si il allait la demander en mariage devant tout le monde à la fin de son interminable chanson. Les parents étaient trop attentifs. L'amie trom comblée.
Nous étions très très TRÈS inconfortables, ça c'est sûr. Comme on le serait en regardant deux étrangers faire l'amour sous nos yeux.
Just, Mav et moi avons échangé un regard qui voulait dire ce que l'on s'est confirmé en quittant les lieux plus tard. "Jamais nous n'aurions voulu être invité à un tel party, pourquoi une telle torture?".
Comme atteri au milieu d'une pub de Tim Horton.
Un party animé par Justin Trudeau.
Elle a dû le sentir, plus jamais ne l'avons-nous vue ou nous sommes nous recontactés.
La vie a surement été meilleure pour l'un et pour l'autre, l'un sans l'autre.
*********
C'était 2013.
Un peu 1962 aussi.
Quand au Québec, ne faisant aucunement confiance à nos propres talents artistiques, nous achetions des chanson anglophones pour les traduire et les chanter chez nous.
En 2013, C'était les émissions de télé qu'on achetait.
Il y avait ces trois juges, dont une qui avait une carrière professionnelle de chanteuse de tout juste 10 ans, et un humoriste raté mais bien investi dans de beaux draps.
Ils nous offriraient du gluant human interest, du pathos, du misérable, du people, de la larme aérobique, du miel fondant, de la melasse, du pet caramélisé, du vomi végétal.
On ne copierait pas simplement le concept des États-Unis, on en copierait même les pires moments. Comme ces gros plans sur un juge larmoyant à l'écoute d'un castra.
Cette semaine à l'émission, Oliver Twist, Aurore l'enfant martyr et Élisa T.
Pourquoi une telle torture?
Plus jamais ma télé ne sera ouverte un dimanche soir à syntoniser TVA.
Ma vie ne peut qu'être meilleure sans cette vulgarité rance.
Une amie nous avait invité à sa crémaillère. C'était une activité de jour et je m'y étais rendu avec deux autres amis, Justine et Maverick, aussi invités. Nous avions déjà travaillé ensemble tous les 4 et nous soupçonnions depuis toujours que celle qui nous invitait avait déjà eu un faible pour moi. Just et Mav qui m'accompagnaient avaient déjà été "une unité amoureuse" par le passé et nous tenions le silence de Justine, quand Mav et moi faisions des allusions au fait qu'elle avait peut-être déjà eue des rêves de princesses à mon égard, comme un aveu de fantasme.
Ça, à lui seul, aurait dû me rebuter derechef. Jamais je n'avais même éffleuré le même désir, même que bien souvent je voulais lui arracher la tête et ce sont quelques cours universitaire en commun, qui nous avaient forcé à travailler en équipe quelques fois, qui n'avait qu'empirer la situation. La confusion devenait totale. Elle comprenait de signes que je n'envoyais jamais Elle me voyait tant dans sa soupe qu'elle allait prendre beaucoup de transports en commun, un soir, pour venir me rendre visite chez moi, moi seul, la veille d'un départ prolongé vers l'Europe. Nous avions discuté, sans plus. J'avais été plutôt froid, comprenant sur le tard qu'elle espérait peut-être plus. Même si ça avait été le cas, il aurait été idiot de ma part de lui donner une potentielle raison de s'ennuyer avant un départ prolongé.
J'avais donc des prédispositions à quitter les lieux avant même d'arriver à sa crémaillère. Mais la perspective de voir d'autres amis, d'être avec Justine et Maverick, de rendre cette amie qui nous reçevait heureuse, avait pris le dessus. Je m'y étais rendu. Même si chaque fois que je pensais à elle, je sacrais un peu par en dedans car elle m'était plus souvent qu'autrement tombée sur les nerfs.
Après une heure ou deux sur place, je me rendais compte qu'elle tentait de me rendre jaloux. Elle disait "C'est lui" énigmatiquement à ses parents comme si elle leur avait longuement parlé de moi de par le passé. Elle était en compagnie de son amoureux, j'étais très heureux pour elle (et pour moi). Nous avions tous l'impression qu'il s'agissait d'une rencontre pré-sexe tellement ils se minouchaient. Ils avaient franchement l'air hyper amoureux l'un de l'autre et ça en devenait inconfortable car ils se bécottaient inlassablement. Dans le cou, sur la bouche, sur la main, dans le dos...quelqu'un avait échappé dans la langue de Shakespeare "get a room, guys". Les parents (huppés) de cette amie étaient aussi sur place. Inconforts de partout et pour tous.
Alors que le malaise était bien installé, son amoureux a saisi une guitare acoustique et sans prévenir, a monopolisé toute l'attention en s'agenouillant devant l'amie tout en lui chantant une chanson qui la faisait rougir de plaisir. La chanson racontait l'histoire d'un garçon qui courtisait une fille et qui au bout du compte réalisait que c'était un homme qu'il courtisait depuis le début. Nous étions déchiré entre croire que c'était un aveu de son homosexualité ou encore si il allait la demander en mariage devant tout le monde à la fin de son interminable chanson. Les parents étaient trop attentifs. L'amie trom comblée.
Nous étions très très TRÈS inconfortables, ça c'est sûr. Comme on le serait en regardant deux étrangers faire l'amour sous nos yeux.
Just, Mav et moi avons échangé un regard qui voulait dire ce que l'on s'est confirmé en quittant les lieux plus tard. "Jamais nous n'aurions voulu être invité à un tel party, pourquoi une telle torture?".
Comme atteri au milieu d'une pub de Tim Horton.
Un party animé par Justin Trudeau.
Elle a dû le sentir, plus jamais ne l'avons-nous vue ou nous sommes nous recontactés.
La vie a surement été meilleure pour l'un et pour l'autre, l'un sans l'autre.
*********
C'était 2013.
Un peu 1962 aussi.
Quand au Québec, ne faisant aucunement confiance à nos propres talents artistiques, nous achetions des chanson anglophones pour les traduire et les chanter chez nous.
En 2013, C'était les émissions de télé qu'on achetait.
Il y avait ces trois juges, dont une qui avait une carrière professionnelle de chanteuse de tout juste 10 ans, et un humoriste raté mais bien investi dans de beaux draps.
Ils nous offriraient du gluant human interest, du pathos, du misérable, du people, de la larme aérobique, du miel fondant, de la melasse, du pet caramélisé, du vomi végétal.
On ne copierait pas simplement le concept des États-Unis, on en copierait même les pires moments. Comme ces gros plans sur un juge larmoyant à l'écoute d'un castra.
Cette semaine à l'émission, Oliver Twist, Aurore l'enfant martyr et Élisa T.
Pourquoi une telle torture?
Plus jamais ma télé ne sera ouverte un dimanche soir à syntoniser TVA.
Ma vie ne peut qu'être meilleure sans cette vulgarité rance.
samedi 26 janvier 2013
Périphéries
J'ai terminé la délicieuse lecture du dernier livre d'Olivier Adam: Les Lisières.
Délicieuse n'est peut-être pas le bon mot. Je comprendrais quelqu'un qui trouverait la lecture de ce roman introspectif, cet état des lieux, ennuyeux. Mais, bien qu'à l'origine j'ai mis du temps à m'y mettre, craignant (à juste titre*) que le livre allait jouer trop près de certaines de mes réalités, j'ai dévoré les 250 dernières pages (de 454) en deux jours. La deuxième partie (de 3) visant le plus juste à mon avis.
Les Lisières raconte la désolation d'un auteur vivant une douloureuse séparation(Adam lui-même? Puisque plusieurs de ses narrateurs, d'un livre à l'autre, se prénomment Paul Steiner...) retournant dans la banlieue de sa jeunesse pour des raisons familiales, famille qu'il apprend à redécouvrir. Il redécouvre aussi avec effroi cette banlieue dans la foulée de la triste montée populaire de Marine Le Pen dans les intentions de votes lors des dernières legislatives françaises.
Certains passages traitant de notre soumission aux marchés, aux petits branleurs des agences de notation qui dictent leur loi aux politiques frappent dans le mille.
Des types qui manipulent des produits financiers à haut risque mettant des pays entiers sur la paille pour gagner des milliards et qui après demandent aux classes populaires et aux classes moyennes de faire des efforts pour résorber une crise dans laquelle elles n'ont aucune responsabilité; des banques qui ont été sauvées par l'État (au Japon encore, cette semaine), qui ont mis sur la paille ce même État avec leurs conneries et qui exigent maintenant de ce même État qu'il fasse des efforts et résorbe une dette dont elles sont la cause...
Des sujets comme ça trouvent échos partout dans le monde de 2013.
Le spleen d'Adam m'a beaucoup parlé. Ce qui m'a aussi frappé est le fossé générationnel qui en France comme ici, semble le même.
Ce qui m'amène aussi à vous jaser en parrallèle de Sue.
Suzanne Gagné, l'avocate de Martin Dumont, qui a fait dérailler la commission Charbonneau en début de semaine, testé la patience de la juge en chef, réussi à replacer ses wagons comme elle le souhaitait, contre vents et marées, et qui à réussi à se hisser à la barre des participants et à contre-interroger des témoins, a fait partie de mon entourage de 1988 à 1992. On a fait du théâtre ensemble à l'école secondaire. Elle brillait à la mise-en-scène, jouait parfois, continuant ses aventures théâtrales au CEGEP. À partir de l'automne 1992, j'avais quitté le 418 et on se perdait de vue.
Déjà, elle avait cette tenacité, ce caractère de fonceuse, cet aplomb qu'on lui a reconnu cette semaine. Je l'admirais pour cela à l'époque. Elle avait plus de couilles que bien des garçons. Je me souviens encore quand elle avait salué mon professionalisme lors des pratiques de théâtre. Je me rappelle de l'effet heureux que ceci avait eu sur ma personne (et sur mes performances par la suite). Adulte, je l'admirais encore plus car je la voyais travailler autour de Guy Bertrand. Je la connais trop bien pour ne pas penser qu'elle ravalait probablement un peu d'orgueil à travailler avec cette atroce bête de cirque.
Cette semaine, en faisant mon jogging chaque fois, j'ai lâché de vocaux "let's go Sue!" en la regardant tenir tête à la juge en chef qui perdait patience. Au bout du compte, elle a pratiquement obtenu tout ce qu'elle voulait encore. Malgré l'adversité de la juge Charbonneau qui finissait au bout du compte bien souvent par plier à ses doléances. Et mercredi c'était la victoire pour elle et son client.
Go girl, tu as réussis là où on échoue bien souvent avec les boomers.
Il faudra bien un jour que les enfants d'hier soient enfin traités comme les adultes qu'ils sont devenus.
Je salue à mon tour, son professionalisme. You still rock, Sue
Dans le livre d'Olivier Adam c'étiat 2011.
Avec Sue à la télé cette semaine c'était 1989.
1989 et 2011 se conjugent ensemble dans le livre d'Olivier Adam
Sue, pour sa part, m'a ramené en 1989.
Et c'était franchement cool.
*Les références culturelles, entre autre, pratiquement les mêmes que les miennes. Et ce sentiment de vivre dans la voie d'accotement.
Délicieuse n'est peut-être pas le bon mot. Je comprendrais quelqu'un qui trouverait la lecture de ce roman introspectif, cet état des lieux, ennuyeux. Mais, bien qu'à l'origine j'ai mis du temps à m'y mettre, craignant (à juste titre*) que le livre allait jouer trop près de certaines de mes réalités, j'ai dévoré les 250 dernières pages (de 454) en deux jours. La deuxième partie (de 3) visant le plus juste à mon avis.
Les Lisières raconte la désolation d'un auteur vivant une douloureuse séparation(Adam lui-même? Puisque plusieurs de ses narrateurs, d'un livre à l'autre, se prénomment Paul Steiner...) retournant dans la banlieue de sa jeunesse pour des raisons familiales, famille qu'il apprend à redécouvrir. Il redécouvre aussi avec effroi cette banlieue dans la foulée de la triste montée populaire de Marine Le Pen dans les intentions de votes lors des dernières legislatives françaises.
Certains passages traitant de notre soumission aux marchés, aux petits branleurs des agences de notation qui dictent leur loi aux politiques frappent dans le mille.
Des types qui manipulent des produits financiers à haut risque mettant des pays entiers sur la paille pour gagner des milliards et qui après demandent aux classes populaires et aux classes moyennes de faire des efforts pour résorber une crise dans laquelle elles n'ont aucune responsabilité; des banques qui ont été sauvées par l'État (au Japon encore, cette semaine), qui ont mis sur la paille ce même État avec leurs conneries et qui exigent maintenant de ce même État qu'il fasse des efforts et résorbe une dette dont elles sont la cause...
Des sujets comme ça trouvent échos partout dans le monde de 2013.
Le spleen d'Adam m'a beaucoup parlé. Ce qui m'a aussi frappé est le fossé générationnel qui en France comme ici, semble le même.
Ce qui m'amène aussi à vous jaser en parrallèle de Sue.
Suzanne Gagné, l'avocate de Martin Dumont, qui a fait dérailler la commission Charbonneau en début de semaine, testé la patience de la juge en chef, réussi à replacer ses wagons comme elle le souhaitait, contre vents et marées, et qui à réussi à se hisser à la barre des participants et à contre-interroger des témoins, a fait partie de mon entourage de 1988 à 1992. On a fait du théâtre ensemble à l'école secondaire. Elle brillait à la mise-en-scène, jouait parfois, continuant ses aventures théâtrales au CEGEP. À partir de l'automne 1992, j'avais quitté le 418 et on se perdait de vue.
Déjà, elle avait cette tenacité, ce caractère de fonceuse, cet aplomb qu'on lui a reconnu cette semaine. Je l'admirais pour cela à l'époque. Elle avait plus de couilles que bien des garçons. Je me souviens encore quand elle avait salué mon professionalisme lors des pratiques de théâtre. Je me rappelle de l'effet heureux que ceci avait eu sur ma personne (et sur mes performances par la suite). Adulte, je l'admirais encore plus car je la voyais travailler autour de Guy Bertrand. Je la connais trop bien pour ne pas penser qu'elle ravalait probablement un peu d'orgueil à travailler avec cette atroce bête de cirque.
Go girl, tu as réussis là où on échoue bien souvent avec les boomers.
Il faudra bien un jour que les enfants d'hier soient enfin traités comme les adultes qu'ils sont devenus.
Je salue à mon tour, son professionalisme. You still rock, Sue
Dans le livre d'Olivier Adam c'étiat 2011.
Avec Sue à la télé cette semaine c'était 1989.
1989 et 2011 se conjugent ensemble dans le livre d'Olivier Adam
Sue, pour sa part, m'a ramené en 1989.
Et c'était franchement cool.
*Les références culturelles, entre autre, pratiquement les mêmes que les miennes. Et ce sentiment de vivre dans la voie d'accotement.