Nacht Der Langen Messer
La purge nazie commencée le 30 juin 1934 avait trois principaux sous-groupe comme principaux acteurs: les SS, la SA et la Reichswehr.
Les SS étaient chargée de la protection rapprochée d'Adolf Hitler.
La Reichswehr c'est l'armée allemande dirigée par le "lion de caoutchouc" Werner von Blomberg, qui n'est pas membre du parti nazi, mais qui représente un pont entre l'armée et celui-ci
La Gestapo interviendra dans la résolution de la purge et était la police politique du Troisième Reich fondée par Hermann Göring et developpée sous l'impulsion de Heinrich Himmler.
La SA était le point de contentieux.
La Sturmabteilung (SA) (trad.directe: bataillon d'assault) formait une organisation paramilitaire du parti nazi que l'on distinguait facilement par leur chemises brunes arborées fièrement. Les SA jouèrent un rôle important dans l'accès au pouvoir d'Adolf Hitler dans les années 30.
Hitler a créé lui-même les SA à Munich en 1921 en réunissant d'anciens combattants, des officiers mécontents et des membres des Corps francs chargés de la répression des révolutionnaires socialistes pendant la révolution de 1918-1919, sous l'autorité d'Ernst Röhm. Ils faisaient office de service d'ordre lors des rassemblements du parti nazi, puis prirent une importance de plus en plus grande dans l'organisation du pouvoir. Les SA furent à l'origine de nombreux actes de violences dans les années 1920. La SA fonctionne comme une milice privée que Hitler utilise pour intimider ses rivaux et perturber les réunions des partis politiques concurrents, particulièrement celles des sociaux démocrates et des communistes.
En juin 1932, un des mois où la violence politique est à son paroxysme, plus de 400 batailles de rue ensanglantent l'Allemagne, faisant 82 morts et 400 blessés graves.
Le peuple allemand les toléraient malgré leurs manières rustres, quand leur violence était dirigée vers les juifs, les communistes et les socialistes mais en 1934, le niveau de violence dont la SA était responsable devenait si insupportable que la terreur régnait dans les rues. L'intimidation, l'agressivité et la brutalité des membres de la SA commence même à intimider les proches d'Hitler. Himmler et Göring entre autre trouvent que Ernst Rhöm et ses hommes font beaucoup, beaucoup trop de bruit. Quelques fois les opposants à Hitler brutalisés (voire assassinés) sont réèls mais bien souvent ils sont aussi supposés et il n'est pas tout le temps clair si la SA prend toujours de bonnes décisions.
Cette idée est renforcée par les nuits de beuveries, les orgies mêlant homosexuels et femmes de basses vertues dans les hôtels un peu partout qui donnent l'impression d'un groupe sans réèl discipline.
Rhöm chef des SA depuis sa création et ami de longue date d'Hitler voit en l'armée de von Blomberg une force qui devrait être absorbée par ses troupes à lui et dirigée par lui-même.
Von Blomberg voit en les SA une quantité non négligeable de potentielles recrues pour son armée, une armée qui serait dirigée par lui.
La SA a 2 millions de membres, soit 20 fois plus que l'armée de von Blomberg.
Les deux ayant des visées contradictoires, Hitler devra trancher et le fera en faveur de von Blomberg, confinant les SA à des formations pré et post-militaires exclusivement. Rhöms de dit trahit et connait Hitler depuis suffisament longtemps pour faire savoir sa frustration:
"Hitler est un traître, il faut qu'on lui fasse prendre des vacances, et si les choses ne peuvent se faire avec Hitler, qu'à cela ne tienne, nous les ferons sans lui"
Il insiste quelques jours plus tard en réitérant des propos tout aussi hargneux:
"Adolf est ignoble, il nous trahit tous. Il ne fréquente plus que des réactionnaires et prend pour confidents ces généraux de Prusse-Orientale ! Adolf a été à mon école. C'est de moi qu'il tient tout ce qu'il sait des questions militaires. Mais Adolf est et reste un civil, un barbouilleur, un rêveur."
Les propos seront rapportés à Rudolf Hess qui en fait rapport à Hitler. Ce dernier est déçu de son ami, mais voilà... c'est un frère d'armes, il veut laisser mûrir l'affaire. L'adjoint d'Henrich Himmler, Reinhardt Heydrich convainct toutefois son patron qu'une action contre les SA est inévitable.
Les prises de position publiques de Röhm deviennent de plus en plus menaçantes et vont à l'encontre de ce que Hitler a comme projets. Himmler, Heydrich, von Blomberg mais surtout Göring vont tenter de persuader Hitler qu'il est indispensable de se débarrasser de Röhm.
Hitler n'est pas convaincu. Il ne veut pas se débarrasser du seul compagnon qu'il tutoie. Il se contente de suspendre leurs activités et de demander aux SA de prendre un mois de congé.
Hitler accepte de "neutraliser" Rhöms mais à condition qu'on puisse du même coup se débarrasser de ses ennemis politiques: les conservateurs.
Göring, Himmler et Heydrich montent un faux dossier de putsch de la part de Rhöms avec même un imaginaire gouvernement provisoire. Rhöms n'a jamais eu de telles intentions mais Hitler doit être convaincu de l'éliminer pour de bon.
Ivres de sang et assurément affublés du complexe de Dieu, on dresse une lsite des gens à purger.
Reinhardt Heydrich signe la liste envoyée à Hitler. 700 hommes dirigés par Sepp Dietrich seront responsables de cette mission spéciale du Fhürer.
À 6h30 du matin, le 30 juin, sans attendre les troupes de Dietrich, Hitler se rend lui-même à l'hôtel où loge Rhöms et plusieurs de ces hommes, pistolet au poing, et fait arrêter son ami. Un incident est évité de justesse lorsque Hitler, sortant de l'hôtel, se retrouve face à la garde de l'état-major de Röhm, fortement armée, à qui il ordonne de regagner Munich sur le champ.
Du 30 juin au 2 juillet 83 résistants à Hitler seront assassinés. On déguise plusieurs de ses meurtres en suicides, les erreurs entre autre, car plusieurs innocents ont été tués, des initiatives personnelles ont été prises par les assassins et au minimum deux erreurs d'identité, dont celle du critique musical Willi Schmid confondu avec Ludwig Schmitt, proche d'un ennemi d'Hitler, Otto Strasser liquidé lui-aussi contre l'avis de Hitler. Quand ce dernier fait savoir son mécontentement à Himmler, il lui affirme que Strasser s'est "suicidé".
Le gruppenfhürer Karl Schreyer est la dernière victime désignée de la purge : embarqué dans une voiture pour être fusillé à la prison de Lichtervelde, à 4 heures du matin, le 2 juillet, il est sauvé par l'arrivée d'un hau gradé qui transmet l'ordre d'Hitler d'arrêter les exécutions.
Rhôms sera gardé en prison et, lorsqu'invité à se suicider, exigera qu'Hitler vienne le tuer lui-même à la place. Hitler ne veut pas être impliqué dans sa mort et pour ne pas l'offenser avec une mort "ordinaire", Theodor Eicke, qui l'assassine à bout portant racontera que Rhöms a été tué alors qu'il tentait de s'évader.
Les derniers mots de Rhöms étaient "mon fhürer, mon fhürer"
C'était le début d'une bien vilaine odyssée.
Ça commençait aujourd'hui, il y a 78 ans.
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Parce que des enfants pas tellement doués pour l'expression francophone et frôlant la débilité pure se sont infiltrés sur ce site je me vois forcé de modérer les commentaires :)