Nacht Der Langen Messer
La purge nazie commencée le 30 juin 1934 avait trois principaux sous-groupe comme principaux acteurs: les SS, la SA et la Reichswehr.
Les SS étaient chargée de la protection rapprochée d'Adolf Hitler.
La Reichswehr c'est l'armée allemande dirigée par le "lion de caoutchouc" Werner von Blomberg, qui n'est pas membre du parti nazi, mais qui représente un pont entre l'armée et celui-ci
La Gestapo interviendra dans la résolution de la purge et était la police politique du Troisième Reich fondée par Hermann Göring et developpée sous l'impulsion de Heinrich Himmler.
La SA était le point de contentieux.
La Sturmabteilung (SA) (trad.directe: bataillon d'assault) formait une organisation paramilitaire du parti nazi que l'on distinguait facilement par leur chemises brunes arborées fièrement. Les SA jouèrent un rôle important dans l'accès au pouvoir d'Adolf Hitler dans les années 30.
Hitler a créé lui-même les SA à Munich en 1921 en réunissant d'anciens combattants, des officiers mécontents et des membres des Corps francs chargés de la répression des révolutionnaires socialistes pendant la révolution de 1918-1919, sous l'autorité d'Ernst Röhm. Ils faisaient office de service d'ordre lors des rassemblements du parti nazi, puis prirent une importance de plus en plus grande dans l'organisation du pouvoir. Les SA furent à l'origine de nombreux actes de violences dans les années 1920. La SA fonctionne comme une milice privée que Hitler utilise pour intimider ses rivaux et perturber les réunions des partis politiques concurrents, particulièrement celles des sociaux démocrates et des communistes.
En juin 1932, un des mois où la violence politique est à son paroxysme, plus de 400 batailles de rue ensanglantent l'Allemagne, faisant 82 morts et 400 blessés graves.
Le peuple allemand les toléraient malgré leurs manières rustres, quand leur violence était dirigée vers les juifs, les communistes et les socialistes mais en 1934, le niveau de violence dont la SA était responsable devenait si insupportable que la terreur régnait dans les rues. L'intimidation, l'agressivité et la brutalité des membres de la SA commence même à intimider les proches d'Hitler. Himmler et Göring entre autre trouvent que Ernst Rhöm et ses hommes font beaucoup, beaucoup trop de bruit. Quelques fois les opposants à Hitler brutalisés (voire assassinés) sont réèls mais bien souvent ils sont aussi supposés et il n'est pas tout le temps clair si la SA prend toujours de bonnes décisions.
Cette idée est renforcée par les nuits de beuveries, les orgies mêlant homosexuels et femmes de basses vertues dans les hôtels un peu partout qui donnent l'impression d'un groupe sans réèl discipline.
Rhöm chef des SA depuis sa création et ami de longue date d'Hitler voit en l'armée de von Blomberg une force qui devrait être absorbée par ses troupes à lui et dirigée par lui-même.
Von Blomberg voit en les SA une quantité non négligeable de potentielles recrues pour son armée, une armée qui serait dirigée par lui.
La SA a 2 millions de membres, soit 20 fois plus que l'armée de von Blomberg.
Les deux ayant des visées contradictoires, Hitler devra trancher et le fera en faveur de von Blomberg, confinant les SA à des formations pré et post-militaires exclusivement. Rhöms de dit trahit et connait Hitler depuis suffisament longtemps pour faire savoir sa frustration:
"Hitler est un traître, il faut qu'on lui fasse prendre des vacances, et si les choses ne peuvent se faire avec Hitler, qu'à cela ne tienne, nous les ferons sans lui"
Il insiste quelques jours plus tard en réitérant des propos tout aussi hargneux:
"Adolf est ignoble, il nous trahit tous. Il ne fréquente plus que des réactionnaires et prend pour confidents ces généraux de Prusse-Orientale ! Adolf a été à mon école. C'est de moi qu'il tient tout ce qu'il sait des questions militaires. Mais Adolf est et reste un civil, un barbouilleur, un rêveur."
Les propos seront rapportés à Rudolf Hess qui en fait rapport à Hitler. Ce dernier est déçu de son ami, mais voilà... c'est un frère d'armes, il veut laisser mûrir l'affaire. L'adjoint d'Henrich Himmler, Reinhardt Heydrich convainct toutefois son patron qu'une action contre les SA est inévitable.
Les prises de position publiques de Röhm deviennent de plus en plus menaçantes et vont à l'encontre de ce que Hitler a comme projets. Himmler, Heydrich, von Blomberg mais surtout Göring vont tenter de persuader Hitler qu'il est indispensable de se débarrasser de Röhm.
Hitler n'est pas convaincu. Il ne veut pas se débarrasser du seul compagnon qu'il tutoie. Il se contente de suspendre leurs activités et de demander aux SA de prendre un mois de congé.
Hitler accepte de "neutraliser" Rhöms mais à condition qu'on puisse du même coup se débarrasser de ses ennemis politiques: les conservateurs.
Göring, Himmler et Heydrich montent un faux dossier de putsch de la part de Rhöms avec même un imaginaire gouvernement provisoire. Rhöms n'a jamais eu de telles intentions mais Hitler doit être convaincu de l'éliminer pour de bon.
Ivres de sang et assurément affublés du complexe de Dieu, on dresse une lsite des gens à purger.
Reinhardt Heydrich signe la liste envoyée à Hitler. 700 hommes dirigés par Sepp Dietrich seront responsables de cette mission spéciale du Fhürer.
À 6h30 du matin, le 30 juin, sans attendre les troupes de Dietrich, Hitler se rend lui-même à l'hôtel où loge Rhöms et plusieurs de ces hommes, pistolet au poing, et fait arrêter son ami. Un incident est évité de justesse lorsque Hitler, sortant de l'hôtel, se retrouve face à la garde de l'état-major de Röhm, fortement armée, à qui il ordonne de regagner Munich sur le champ.
Du 30 juin au 2 juillet 83 résistants à Hitler seront assassinés. On déguise plusieurs de ses meurtres en suicides, les erreurs entre autre, car plusieurs innocents ont été tués, des initiatives personnelles ont été prises par les assassins et au minimum deux erreurs d'identité, dont celle du critique musical Willi Schmid confondu avec Ludwig Schmitt, proche d'un ennemi d'Hitler, Otto Strasser liquidé lui-aussi contre l'avis de Hitler. Quand ce dernier fait savoir son mécontentement à Himmler, il lui affirme que Strasser s'est "suicidé".
Le gruppenfhürer Karl Schreyer est la dernière victime désignée de la purge : embarqué dans une voiture pour être fusillé à la prison de Lichtervelde, à 4 heures du matin, le 2 juillet, il est sauvé par l'arrivée d'un hau gradé qui transmet l'ordre d'Hitler d'arrêter les exécutions.
Rhôms sera gardé en prison et, lorsqu'invité à se suicider, exigera qu'Hitler vienne le tuer lui-même à la place. Hitler ne veut pas être impliqué dans sa mort et pour ne pas l'offenser avec une mort "ordinaire", Theodor Eicke, qui l'assassine à bout portant racontera que Rhöms a été tué alors qu'il tentait de s'évader.
Les derniers mots de Rhöms étaient "mon fhürer, mon fhürer"
C'était le début d'une bien vilaine odyssée.
Ça commençait aujourd'hui, il y a 78 ans.
samedi 30 juin 2012
vendredi 29 juin 2012
La Mouche dans la Toilette des Filles
Nous étions à Québec le week-end dernier.
Québec et Saint-Marc Sur Richelieu.
Nous y fêtions la Saint-Jean Baptiste entre amis. À notre façon. La radio de Québec était moins pire que je ne l'avais anticipé. Peu, sinon pas du tout d'animation et juste de la musique. Tout le catalogue de Scorpions (étaient-ils en ville?) et un paquet de chansons presque toutes issues des années 80.
C'était un peu comme si la ville avait gardé toutes ses chansons dans un congélateur et avait attendu que j'y repasse pour les remettre à chaud. C'était pas désagréable. Et quand ça animait un peu, c'était pas le génie de Patrick Masbourian mais c'était plaisant quand même. Tout en retenue. La vedette c'est la zizik. Même passéiste.
En 36 heures on a vu beaucoup de monde, ma famille, la famille de l'amoureuse, plusieurs amis. Samedi les choses se sont soudainement tassé et mes soeurs ont kidnappés nos enfants pour les amuser avec les leurs. Ce qui n'était pas prévu. L'amoureuse devait visiter une amie à elle, que je connaissais aussi mais bon, dont je ne suis pas un grand fan, et son nouveau bébé de deux mois et demi. Je devais faire autre chose mais pour une question de voiturage je me suis rendu passer l'après-midi avec elle et son amie. Cette dernière a comme belle-soeur une fille qui a été à l'école secondaire avec moi et qui connait bien mes soeurs aussi. Ma présence n'était pas inopinée.
Toutefois après que l'amoureuse m'ait dit deux fois "tu veux venir?" et que je lui ai demandé les deux fois "Ben si ça te dérange pas..." (ce qu'elle a confirmé les deux fois) que l'amie ait dit à notre arrivée un "Hein? t'es venu toi aussi?" et que même sa mère m'ai dit un vibrant "ah ben qu'est-ce que tu fais là, toi?" suivi d'un innatendu "t'es ben rendu beau" j'ai commencé à presque regretter ma compagnie parmi elles (j'étais laid dans son souvenir?). Il semblait n'y avoir que la belle-soeur, avec laquelle je m'entends super bien et vice-versa qui changeait la donne. Même ma propre amoureuse semblait vouloir revivre ses 17 ans, période où elle et cette amie que nous visitions, faisait les 400 coups. J'ai vite compris que je me devais de lui laisser cet espace qui était le leur. J'ai aussi compris que je passais l'après-midi dans la toilette des filles.
Assez habilement j'ai réussi à faire de ma présence, une présence discrète et de toute évidence, je n'étais pas de cette meute. Cette amie habite un autre continent donc, nous la voyons plutôt rarement. Et plus que jamais, je sens que cette maman (deux fois) rêve secrètement de ravoir ses 17 ans. Avec l'amoureuse en tout cas, elles ont définitivement toutes les deux 17 ans. Je dis que je ne suis définitivement pas de cette meute car le type de conversation que ces filles tenaient entre eux m'était parfaitement étranger. Si nous parlions de femmes comme elles parlent des hommes je me ferais crucifier publiquement. Je riais et jouais le jeu mais à trois reprises, je me suis porté volontaire pour faire des commissions à la SAQ, à l'épicerie et au parc avec les enfants et la belle-soeur.
Pour leur laisser une intimité qui est leur mais aussi pour prendre congé de ce monde de jeunes-filles- issues-d'école-de-fille qui ne parlent jamais d'un gars sans en annoncer d'abord l'étiquette:
"Son juge..."
"...'Elle es-tu encore avec son chauffeur d'autobus?"
"...Son petit avocat..."
"...Le beau cul de son cycliste..."
C'est à croire que ces bêtes n'ont jamais eu de prénoms.
Quand les trois ados voisins qui jouaient au basket et donc personne ne devait avoir 18 ans se sont mis à jouer dans la rue tout près, j'ai eu la confirmation de ce que je pensais: L'amie (et l'amoureuse qui a embarqué dans le train, amusée) a passé des commentaires de jeune femme interressée par les beaux mâles voisins (de 16 ans!!!!!)...
17 ans toutes les deux je vous dis...
La mère était la plus pathétique. Veuve, elle avait une "date" avec un notaire (pas de prénom) ce soir-là et elle demandait des nouvelles du beau Serge et du beau Jean-Marie, de potentiels candidats pour elle...Elle me demandait ce que je savais de X pour ensuite le réduire en pièce à grands coups de médisance plus ou moins mature.
L'arbre duquel la pomme était tombée.
Plus j'y pensais et plus je me disais que c'étais EXACTEMENT le comportement des hommes des années 70-80, qui buvaient tout l'après-midi entre amis les samedis et passaient des commentaires réducteurs sur l'autre sexe pendant que madame faisaient les courses, s'occupaient des enfants (suis allé les chercher chez ma soeur pour les ramener chez cette amie qui voulait les voir) et restaient l'être responsable.
Ça m'a amusé.
L'amoureuse m'a confié qu'elle avait beaucoup apprécié que je leur laisse un "espace de fille" en m'éclipsant de temps à autre.
Mais je me suis quand même dis "Thank God I'm a guy".
La mécanique des filles...enfin...j'imagine qu'on a la nôtre...
Québec et Saint-Marc Sur Richelieu.
Nous y fêtions la Saint-Jean Baptiste entre amis. À notre façon. La radio de Québec était moins pire que je ne l'avais anticipé. Peu, sinon pas du tout d'animation et juste de la musique. Tout le catalogue de Scorpions (étaient-ils en ville?) et un paquet de chansons presque toutes issues des années 80.
C'était un peu comme si la ville avait gardé toutes ses chansons dans un congélateur et avait attendu que j'y repasse pour les remettre à chaud. C'était pas désagréable. Et quand ça animait un peu, c'était pas le génie de Patrick Masbourian mais c'était plaisant quand même. Tout en retenue. La vedette c'est la zizik. Même passéiste.
En 36 heures on a vu beaucoup de monde, ma famille, la famille de l'amoureuse, plusieurs amis. Samedi les choses se sont soudainement tassé et mes soeurs ont kidnappés nos enfants pour les amuser avec les leurs. Ce qui n'était pas prévu. L'amoureuse devait visiter une amie à elle, que je connaissais aussi mais bon, dont je ne suis pas un grand fan, et son nouveau bébé de deux mois et demi. Je devais faire autre chose mais pour une question de voiturage je me suis rendu passer l'après-midi avec elle et son amie. Cette dernière a comme belle-soeur une fille qui a été à l'école secondaire avec moi et qui connait bien mes soeurs aussi. Ma présence n'était pas inopinée.
Toutefois après que l'amoureuse m'ait dit deux fois "tu veux venir?" et que je lui ai demandé les deux fois "Ben si ça te dérange pas..." (ce qu'elle a confirmé les deux fois) que l'amie ait dit à notre arrivée un "Hein? t'es venu toi aussi?" et que même sa mère m'ai dit un vibrant "ah ben qu'est-ce que tu fais là, toi?" suivi d'un innatendu "t'es ben rendu beau" j'ai commencé à presque regretter ma compagnie parmi elles (j'étais laid dans son souvenir?). Il semblait n'y avoir que la belle-soeur, avec laquelle je m'entends super bien et vice-versa qui changeait la donne. Même ma propre amoureuse semblait vouloir revivre ses 17 ans, période où elle et cette amie que nous visitions, faisait les 400 coups. J'ai vite compris que je me devais de lui laisser cet espace qui était le leur. J'ai aussi compris que je passais l'après-midi dans la toilette des filles.
Assez habilement j'ai réussi à faire de ma présence, une présence discrète et de toute évidence, je n'étais pas de cette meute. Cette amie habite un autre continent donc, nous la voyons plutôt rarement. Et plus que jamais, je sens que cette maman (deux fois) rêve secrètement de ravoir ses 17 ans. Avec l'amoureuse en tout cas, elles ont définitivement toutes les deux 17 ans. Je dis que je ne suis définitivement pas de cette meute car le type de conversation que ces filles tenaient entre eux m'était parfaitement étranger. Si nous parlions de femmes comme elles parlent des hommes je me ferais crucifier publiquement. Je riais et jouais le jeu mais à trois reprises, je me suis porté volontaire pour faire des commissions à la SAQ, à l'épicerie et au parc avec les enfants et la belle-soeur.
Pour leur laisser une intimité qui est leur mais aussi pour prendre congé de ce monde de jeunes-filles- issues-d'école-de-fille qui ne parlent jamais d'un gars sans en annoncer d'abord l'étiquette:
"Son juge..."
"...'Elle es-tu encore avec son chauffeur d'autobus?"
"...Son petit avocat..."
"...Le beau cul de son cycliste..."
C'est à croire que ces bêtes n'ont jamais eu de prénoms.
Quand les trois ados voisins qui jouaient au basket et donc personne ne devait avoir 18 ans se sont mis à jouer dans la rue tout près, j'ai eu la confirmation de ce que je pensais: L'amie (et l'amoureuse qui a embarqué dans le train, amusée) a passé des commentaires de jeune femme interressée par les beaux mâles voisins (de 16 ans!!!!!)...
17 ans toutes les deux je vous dis...
La mère était la plus pathétique. Veuve, elle avait une "date" avec un notaire (pas de prénom) ce soir-là et elle demandait des nouvelles du beau Serge et du beau Jean-Marie, de potentiels candidats pour elle...Elle me demandait ce que je savais de X pour ensuite le réduire en pièce à grands coups de médisance plus ou moins mature.
L'arbre duquel la pomme était tombée.
Plus j'y pensais et plus je me disais que c'étais EXACTEMENT le comportement des hommes des années 70-80, qui buvaient tout l'après-midi entre amis les samedis et passaient des commentaires réducteurs sur l'autre sexe pendant que madame faisaient les courses, s'occupaient des enfants (suis allé les chercher chez ma soeur pour les ramener chez cette amie qui voulait les voir) et restaient l'être responsable.
Ça m'a amusé.
L'amoureuse m'a confié qu'elle avait beaucoup apprécié que je leur laisse un "espace de fille" en m'éclipsant de temps à autre.
Mais je me suis quand même dis "Thank God I'm a guy".
La mécanique des filles...enfin...j'imagine qu'on a la nôtre...
jeudi 28 juin 2012
Pauline Boty
Née en 1938 dans une banlieue su sud de Londres, Pauline était le plus jeune d'une famille de 4. Elle était aussi la seule fille, ce que son père, sévère et machiste, lui rappelait régulièrement.
Brillante élève, elle gagne une bourse à 16 ans pour étudier à la Wimbledon School of Art. Elle se mérite un diplôme en lithogtaphie pour ses 18 ans puis un autre en design de vitrail la même année. C'est ce dernier diplôme qui l'envoie au Royal College of Art jusqu'en 1961. C'est la peinture qui l'intéressait mais les femmes sont extraordinairement rarement admises, ce qui la décourage. Ceci ne l'empêche en rien de peindre quand même (chez elle) et de se lier d'amitié avec de jeunes David Hockney, Derek Boshier, Peter Phillips et Peter Blake. Très vite, ses amis la surnomme The Wimbledon Bardot, pour sa ressemblance avec la grande sex-symbole de l'époque.
Elle se développe une panoplie de talent en parallèle, chantant, dansant, faisant l'actrice au théâtre, à la télé, dans des pièces aux sujets risqués, publiant de sa poésie dans des revues alternatives, et étant une figure scolaire d'importance dans l'exploration de la nouvelle vague européène cinématographique.
1962 et 1963 sont assurément ses deux années les plus productives. Elle se développe une signature iconographique qui sera aussi appelé par Warhol du côté de l'Amérique: le pop art. Elle expose 20 collages avec son groupe Blake, Boty, Porter & Reeve dans ce qui serait la toute première exposition anglaise de pop art.
On la place au centre du mouvement pop art mais on interview continuellement ses collègues masculins. On exige d'elle d'être jolie, c'est tout. C'est frustrant. Elle décide d'en tirer profit et fait l'actrice davantage. Toutefois, sa réputation de peintre s'en trouve légèrement méprisée.
Unique représentante féminine des pop-artistes anglais, elle peint beaucoup la sexualité du point de vue féminin dans ses premières oeuvres. Elle peint aussi ses fantasmes féminins, Elvis, Jean-Paul Belmondo, l'auteur britannique Derek Marlowe. Monica Vitti et Marylin Monroe sont aussi parmi ses "prises" sur toile. Warhol fait la même chose en Amérique, Boty recycle des morceaux de publicité et s'inspire de photos de presse de célébrités connues. Au grand dam de ses multiples soupirants, elle épouse Clive Goodwin, un agent littéraire et producteur de télévison après seulemeny 10 jours de fréquentation. La liaison de Boty avec le réalisateur (marié) Philip Saville aurait inspiré le scénario du film Darling qui a donné un oscar a Julie Christie.
L'appartement de Boty et Goodwin devient le repaire de plusieurs artistes, musiciens, écrivains émergents. C'est elle qui reçoit Dylan en Angleterre, Hockney, Peter Blake, le producteur du Rocky Horror Picture Show et de Monty Python & the Holy Grail, le scénariste de The Italian Job, Les auteurs John McGrath, Kenneth Tynan & Dennis Potter et le poète Roger McGough.
Son mari, Goodwin, fonde un magazine politique radical (Black Dwarf) et encourage Boty d'inclure dans ses oeuvres des élans politiques. Boty inclura effectivement de plus en plus d'évenements politiques dans ses oeuvres: l'assassinat du président Kennedy, la guerre du Viet-nam, les émeutes de Birmingham, Cuba.
En 1964, son collage It's a Man's World I place côte à côte Albert Einstein, les Beatles, Lenine, Muhammed Ali, Marcel Proust suggérant que malgré la domination mâle dans le monde occidental, la notion de la masculanité mâle en soi était peut-être en train de se fracturer.
En 1965, Boty est enceinte d'un enfant non prévu. Encore moins prévu, cette tumeur cancéreuse maligne qu'on lui découvre. Elle a 27 ans. Elle refuse à la fois l'idée d'un avortement et la chimiothérapie qui aurait affecté la croissance du bébé. Elle fumera de la marijuana pour tenter de maitriser le cancer. Elle continue de recevoir ses amis à l'appartement et dessine les Rolling Stones même très malade.
Sa fille nait en février 1966. Sa dernière oeuvre serait une peinture pour la revue musicale de tiré du théâtre expérimental, Oh Calcutta! de Kenneth Tynan.
Elle décède le 1er juillet 1966. Elle avait 28 ans.
Dans un triste rappel du destin sa fille partira elle aussi à 29 ans, en 1995, victime d'une overdose.
Dimanche prochain, marquera le 46ème anniversaire de son départ extrêmement prématuré.
Brillante élève, elle gagne une bourse à 16 ans pour étudier à la Wimbledon School of Art. Elle se mérite un diplôme en lithogtaphie pour ses 18 ans puis un autre en design de vitrail la même année. C'est ce dernier diplôme qui l'envoie au Royal College of Art jusqu'en 1961. C'est la peinture qui l'intéressait mais les femmes sont extraordinairement rarement admises, ce qui la décourage. Ceci ne l'empêche en rien de peindre quand même (chez elle) et de se lier d'amitié avec de jeunes David Hockney, Derek Boshier, Peter Phillips et Peter Blake. Très vite, ses amis la surnomme The Wimbledon Bardot, pour sa ressemblance avec la grande sex-symbole de l'époque.
Elle se développe une panoplie de talent en parallèle, chantant, dansant, faisant l'actrice au théâtre, à la télé, dans des pièces aux sujets risqués, publiant de sa poésie dans des revues alternatives, et étant une figure scolaire d'importance dans l'exploration de la nouvelle vague européène cinématographique.
1962 et 1963 sont assurément ses deux années les plus productives. Elle se développe une signature iconographique qui sera aussi appelé par Warhol du côté de l'Amérique: le pop art. Elle expose 20 collages avec son groupe Blake, Boty, Porter & Reeve dans ce qui serait la toute première exposition anglaise de pop art.
On la place au centre du mouvement pop art mais on interview continuellement ses collègues masculins. On exige d'elle d'être jolie, c'est tout. C'est frustrant. Elle décide d'en tirer profit et fait l'actrice davantage. Toutefois, sa réputation de peintre s'en trouve légèrement méprisée.
Unique représentante féminine des pop-artistes anglais, elle peint beaucoup la sexualité du point de vue féminin dans ses premières oeuvres. Elle peint aussi ses fantasmes féminins, Elvis, Jean-Paul Belmondo, l'auteur britannique Derek Marlowe. Monica Vitti et Marylin Monroe sont aussi parmi ses "prises" sur toile. Warhol fait la même chose en Amérique, Boty recycle des morceaux de publicité et s'inspire de photos de presse de célébrités connues. Au grand dam de ses multiples soupirants, elle épouse Clive Goodwin, un agent littéraire et producteur de télévison après seulemeny 10 jours de fréquentation. La liaison de Boty avec le réalisateur (marié) Philip Saville aurait inspiré le scénario du film Darling qui a donné un oscar a Julie Christie.
L'appartement de Boty et Goodwin devient le repaire de plusieurs artistes, musiciens, écrivains émergents. C'est elle qui reçoit Dylan en Angleterre, Hockney, Peter Blake, le producteur du Rocky Horror Picture Show et de Monty Python & the Holy Grail, le scénariste de The Italian Job, Les auteurs John McGrath, Kenneth Tynan & Dennis Potter et le poète Roger McGough.
Son mari, Goodwin, fonde un magazine politique radical (Black Dwarf) et encourage Boty d'inclure dans ses oeuvres des élans politiques. Boty inclura effectivement de plus en plus d'évenements politiques dans ses oeuvres: l'assassinat du président Kennedy, la guerre du Viet-nam, les émeutes de Birmingham, Cuba.
En 1964, son collage It's a Man's World I place côte à côte Albert Einstein, les Beatles, Lenine, Muhammed Ali, Marcel Proust suggérant que malgré la domination mâle dans le monde occidental, la notion de la masculanité mâle en soi était peut-être en train de se fracturer.
En 1965, Boty est enceinte d'un enfant non prévu. Encore moins prévu, cette tumeur cancéreuse maligne qu'on lui découvre. Elle a 27 ans. Elle refuse à la fois l'idée d'un avortement et la chimiothérapie qui aurait affecté la croissance du bébé. Elle fumera de la marijuana pour tenter de maitriser le cancer. Elle continue de recevoir ses amis à l'appartement et dessine les Rolling Stones même très malade.
Sa fille nait en février 1966. Sa dernière oeuvre serait une peinture pour la revue musicale de tiré du théâtre expérimental, Oh Calcutta! de Kenneth Tynan.
Elle décède le 1er juillet 1966. Elle avait 28 ans.
Dans un triste rappel du destin sa fille partira elle aussi à 29 ans, en 1995, victime d'une overdose.
Pauline Boty aura été une brève mais importante fondatrice du mouvement pop-art anglais, une peintre d'envergure dont les oeuvres avaient été rangées de 1966 à 1996 dans une grange avant d'être redécouvertes et appréciées à nouveau. Ses peintures et ses collages ont souvent dévoilé une joie et une assurance dans la féminité et la sexualité assumée. Son art rebelle, dans un monde d'hommes qu'elle a souvent critiqué, et son style de vie tout à fait libre en ont fait une icône du féminisme des années 60.
Dimanche prochain, marquera le 46ème anniversaire de son départ extrêmement prématuré.
mercredi 27 juin 2012
Péjorativement Vôtre
Péjoratif: Qui implique un jugement négatif.
J'en discutais justement avec un ami quelques verres de trop dans le nez (et lui et moi) et nous n'étions convaincus de rien.
Je me posais la question: les mots raciste ou sexiste sont-ils vraiment toujours péjoratifs? Lui prétendait que oui, moi j'étais moins certain. Pouvait-t-on parler de traitement sexiste sans amener une connotation négative? Avoir une pratique raciste sans ÊTRE raciste? Je m'appuyais sur une définition erronée que sexiste: relevait du sexe, et raciste: relevait de la race.
Et pas à peu près.
Voilà où j'errais.
Tendez les oreilles.
Sexiste:Qui a un comportement de discrimination envers les femmes. Synonymes: mysogine pour les hommes, misandre pour les femmes.
Moins clair au début pour l'autre mot tabou:
Raciste:Personne dont les idées et le comportement relèvent de la race.
Donc, celui qui a des habitudes relatives à sa race, a une pratique raciste, basé sur sa race. Pas de sens péjoratif. Mais bon voilà, le synonyme? xénophobe.
Voilà, raciste, 100% péjoratif.
C'est mon chummey qui avait raison. C'est important pour moi d'intégrer ça, c'est mon métier de traduire. Le sens des mots est fondamental.
Dans le cas de ses deux mots, j'étais dans le champs.
Dans le champs...
Champs...Jarret...
...Jean Charest...
Zavez vu son sa dernière pub? Ou sa dernière tentative de manipulation de l'opinion publique, devrais-je dire? La première, sur fond blanc, il nous prend pour de parfaits imbéciles. Il tente de faire oublier que le nom d'importants libéraux est étroitement associé à des magouilles crapuleuses depuis que la commission Charbonneau est sur les rails. Il bénéficie de l'été pour tenter de manipuler l'opinion publique et de lancer ses élections, juste à temps pour le retour en classe, en souhaitant qu'il y ait de la casse, de la cohue et des gens dans la rue. Là, il pourra dire aux voteurs, les corrompus ou la rue?
C'est d'ailleurs ce qu'il fait avec sa dernière pub. 16 secondes où il ne livre absolument rien. Il ne fait que montrer Pauline Marois, son principal adversaire, en train de jouer de la casserole dans la rue. Une adversaire politique qui manifeste avec le peuple son mécontentement du gouvernement en place. Au ralenti, car l'équipe de Jean Charest tiens à nous ralentir le cerveau et les idées, et en noir et blanc car ce parti souhaite des électeurs sans nuances. À la toute fin du clip, le logo du parti des crosseurs.
Ce que je viens de dire, "crosseurs", est excessivement péjoratif. Les images que les libéraux placent en ondes sont tout aussi péjoratives. Être associé aux casseroles est dégradant? Pourquoi? Les gens ont plus de jugement que ça! Elle l'a fait aux côtés de Roland Richer et C'EST LUI QUI A BATTU LA LIBÉRALE. Pourquoi attaquer ainsi? parce qu'on a rien à défendre.
On reproche à Marois d'avoir fait la pute en affichant son carré rouge, puis en l'enlevant la semaine dernière. Ils ont raison là-dessus. Elle a fait la pute. Mais c'est aussi un peu son métier. Un artiste qui veut vendre son produit doit tendre la main à son public de temps à autre. Descendre dans la rue. Pour que The Police puisse vivre de son art il a dû faire Roxanne, pour que Johnny Hallyday puisse faire mouiller les petites madame, il a dû beugler comme un animal qu'il les aime, pour que Jean Leloup puisse faire le con librement il a dû putasser vers Hawkesbury en franglais.
Pour faire le métier d'artiste, il faut de temps à autre faire la pute.
Marois a relevé la jupe. Et alors? Qui a fait une pipe de 400 millions aux gens de Québec pour un nouveau Colisée?
Pauline ne mériterait pas son tour à la barre du bateau Québécois parce qu'elle exprime son mécontement aussi? et de la même manière que la plupart des gens?
Il serait amplement facile de faire le même type de montage que les libéraux ont fait, avec les mêmes ralentis, qui nous montreraient Jean Charest dans des cocktails douteux avec Zambino, Corretti, Tomassi, Catana, Accurso...
Qu'est-ce qui serait mieux, selon vous?
Mais les campagnes de pub ANTI parti adverse...depuis quand est-ce notre manière de se vendre? Le même jour, les conservateurs lançait une pub ANTI-Mulcair...mais les conservateurs, on le sait depuis longtemps que ce sont des abrutis finis.
Cette technique fait légion aux États-Unis et c'est plutôt lâche, douteux, vulgaire et je dirais cheap.
Plus jeune, quand nous étions deux à tomber amoureux de la même fille et que celle-ci tergiversait dans l'indécision, jamais je ne me lançais dans une campagne de salissage contre l'autre jeune soupirant. Les deux fois, c'est moi qui suis parti avec la fille. En partie parce que je vendais ce que j'étais, le plus naturellement possible. Et aussi parce que l'autre se comportait en tel discriminateur de ma personne que la fille perdait confiance en lui.
Là-dessus, je crois encore, humblement, que c'est mon attitude qui était la bonne. Se vendre sera toujours meilleur que de câler l'autre. C'est encore vrai.
Pauline a bien réagi, elle a dit à peu près ce que je dis: J'espère que les Québécois ne se laisseront pas manipuler. traduction: J'espère que les Québécois sont plus intelligents que ça.
La technique des Libéraux est claire depuis 9 ans: diviser pour mieux rêgner. Les Conservateurs sont au pouvoir exactement parce qu'ils ont divisé pour régner (et jumelé l'alliance Canadienne, le reform et les torys*)
C'est important pour le peuple d'intégrer ça, c'est un devoir citoyen de comprendre comment les manipulateurs manipulent.
Le devoir citoyen est fondamental.
Vite des Élections!
*Et vite une fusion Option Nationale, Québec Solidaire et PQ!
J'en discutais justement avec un ami quelques verres de trop dans le nez (et lui et moi) et nous n'étions convaincus de rien.
Je me posais la question: les mots raciste ou sexiste sont-ils vraiment toujours péjoratifs? Lui prétendait que oui, moi j'étais moins certain. Pouvait-t-on parler de traitement sexiste sans amener une connotation négative? Avoir une pratique raciste sans ÊTRE raciste? Je m'appuyais sur une définition erronée que sexiste: relevait du sexe, et raciste: relevait de la race.
Et pas à peu près.
Voilà où j'errais.
Tendez les oreilles.
Sexiste:Qui a un comportement de discrimination envers les femmes. Synonymes: mysogine pour les hommes, misandre pour les femmes.
Moins clair au début pour l'autre mot tabou:
Raciste:Personne dont les idées et le comportement relèvent de la race.
Donc, celui qui a des habitudes relatives à sa race, a une pratique raciste, basé sur sa race. Pas de sens péjoratif. Mais bon voilà, le synonyme? xénophobe.
Voilà, raciste, 100% péjoratif.
C'est mon chummey qui avait raison. C'est important pour moi d'intégrer ça, c'est mon métier de traduire. Le sens des mots est fondamental.
Dans le cas de ses deux mots, j'étais dans le champs.
Dans le champs...
Champs...Jarret...
...Jean Charest...
Zavez vu son sa dernière pub? Ou sa dernière tentative de manipulation de l'opinion publique, devrais-je dire? La première, sur fond blanc, il nous prend pour de parfaits imbéciles. Il tente de faire oublier que le nom d'importants libéraux est étroitement associé à des magouilles crapuleuses depuis que la commission Charbonneau est sur les rails. Il bénéficie de l'été pour tenter de manipuler l'opinion publique et de lancer ses élections, juste à temps pour le retour en classe, en souhaitant qu'il y ait de la casse, de la cohue et des gens dans la rue. Là, il pourra dire aux voteurs, les corrompus ou la rue?
C'est d'ailleurs ce qu'il fait avec sa dernière pub. 16 secondes où il ne livre absolument rien. Il ne fait que montrer Pauline Marois, son principal adversaire, en train de jouer de la casserole dans la rue. Une adversaire politique qui manifeste avec le peuple son mécontentement du gouvernement en place. Au ralenti, car l'équipe de Jean Charest tiens à nous ralentir le cerveau et les idées, et en noir et blanc car ce parti souhaite des électeurs sans nuances. À la toute fin du clip, le logo du parti des crosseurs.
Ce que je viens de dire, "crosseurs", est excessivement péjoratif. Les images que les libéraux placent en ondes sont tout aussi péjoratives. Être associé aux casseroles est dégradant? Pourquoi? Les gens ont plus de jugement que ça! Elle l'a fait aux côtés de Roland Richer et C'EST LUI QUI A BATTU LA LIBÉRALE. Pourquoi attaquer ainsi? parce qu'on a rien à défendre.
On reproche à Marois d'avoir fait la pute en affichant son carré rouge, puis en l'enlevant la semaine dernière. Ils ont raison là-dessus. Elle a fait la pute. Mais c'est aussi un peu son métier. Un artiste qui veut vendre son produit doit tendre la main à son public de temps à autre. Descendre dans la rue. Pour que The Police puisse vivre de son art il a dû faire Roxanne, pour que Johnny Hallyday puisse faire mouiller les petites madame, il a dû beugler comme un animal qu'il les aime, pour que Jean Leloup puisse faire le con librement il a dû putasser vers Hawkesbury en franglais.
Pour faire le métier d'artiste, il faut de temps à autre faire la pute.
Marois a relevé la jupe. Et alors? Qui a fait une pipe de 400 millions aux gens de Québec pour un nouveau Colisée?
Pauline ne mériterait pas son tour à la barre du bateau Québécois parce qu'elle exprime son mécontement aussi? et de la même manière que la plupart des gens?
Il serait amplement facile de faire le même type de montage que les libéraux ont fait, avec les mêmes ralentis, qui nous montreraient Jean Charest dans des cocktails douteux avec Zambino, Corretti, Tomassi, Catana, Accurso...
Qu'est-ce qui serait mieux, selon vous?
Mais les campagnes de pub ANTI parti adverse...depuis quand est-ce notre manière de se vendre? Le même jour, les conservateurs lançait une pub ANTI-Mulcair...mais les conservateurs, on le sait depuis longtemps que ce sont des abrutis finis.
Cette technique fait légion aux États-Unis et c'est plutôt lâche, douteux, vulgaire et je dirais cheap.
Plus jeune, quand nous étions deux à tomber amoureux de la même fille et que celle-ci tergiversait dans l'indécision, jamais je ne me lançais dans une campagne de salissage contre l'autre jeune soupirant. Les deux fois, c'est moi qui suis parti avec la fille. En partie parce que je vendais ce que j'étais, le plus naturellement possible. Et aussi parce que l'autre se comportait en tel discriminateur de ma personne que la fille perdait confiance en lui.
Là-dessus, je crois encore, humblement, que c'est mon attitude qui était la bonne. Se vendre sera toujours meilleur que de câler l'autre. C'est encore vrai.
Pauline a bien réagi, elle a dit à peu près ce que je dis: J'espère que les Québécois ne se laisseront pas manipuler. traduction: J'espère que les Québécois sont plus intelligents que ça.
La technique des Libéraux est claire depuis 9 ans: diviser pour mieux rêgner. Les Conservateurs sont au pouvoir exactement parce qu'ils ont divisé pour régner (et jumelé l'alliance Canadienne, le reform et les torys*)
C'est important pour le peuple d'intégrer ça, c'est un devoir citoyen de comprendre comment les manipulateurs manipulent.
Le devoir citoyen est fondamental.
Vite des Élections!
*Et vite une fusion Option Nationale, Québec Solidaire et PQ!
mardi 26 juin 2012
Tortures Bourgeoises
J'ai une théorie sur la douleur. Elle est partout et se déplace quelques fois d'une personne à l'autre.
Mais elle est perpétuellement partout.
Je suis assez extraordinairement mal en point physiquement depuis peu.
Du genre, "gars qui se relève d'un gros accident de char".
Une douleur insupportable qui a duré plus de trois heures. Et jusqu'à maintenant 7 jours et autant de nuits.
C'était un peu comme si la piscine, que j'ai toujours mal aimé, s'était vengée sur moi.
Comme je n'ai pas 36 heures devant moi pour me rendre à l'hôpital, j'ai avalé mon mal.
Je me suis dit fair enough. Toutefois presqu'une semaine plus tard, j'ai encore beaucoup- de moins en moins mais beaucoup quand même- de difficultés à faire les moindres petites choses. Plier et déplier. Entrer et sortir d'une voiture. Monter et descendre les marches. Un voisin de 91 ans m'a aidé samedi à entrer dans ma voiture. Je suis un grand marcheur et un joggeur d'une demie-heure tous les jours et je me rends compte que je suis très très paralysé depuis vendredi passé. Mon linge de jogging a des toiles d'araignées. Torture. Réèlle. Alors que je devais savourer ma fin de session universitaire, fêter la fête des Québécois dans le bonheur, je souffrais le martyr.
J'avais des travaux, des examens, des tonnes de conneries de fin de parcours à faire la semaine dernière. Ça se terminait mercredi. Par une journée de chaleur acablante. Je travaillais dans une verrière devenue un four et qui a dû me faire perdre 15 livres de sueur. Je n'ai perdu connaissance que trois fois avant de réaliser que je pouvais peut-être me tirer à l'eau dans la piscine.
Mais il n'était pas question que j'honore celle qui m'avait physiquement massacré les genoux. De plus, pour rajouter à ma décomposition, inexplicablement j'avais un énorme rhume doublé d'une toux râle. Le sale air climatisé assurément. Vraiment. Vieillir de même... d'une laideur...
AA
Acablement Absolu.
Plus mal en point toutefois était mon prof de rédaction publicitaire, enseignant de mon tout dernier cours avant l'été. J'aurais dû être content mais j'étais dans un tel état...et ce mal de tête qui me paralysait encore les sens...
Mon prof est un boomer dans ce qu'il y a de plus fatigant. Un homme d'une autre époque, toujours à un cheveu de faire des commentaires sexistes ou mysogines. Toujours amusé par des trucs enfantins comme des motos qui font peur sur la route. Qui n'hésite jamais à utiliser péjorativement le terme "fif" et qui y allait de montée de lait que je secondais très rarement.
Il déteste Pierre Maisonneuve, je l'adore.
Il déteste Yves Boisvert, je l'adore.
Il déteste Marc Labrèche, je le veux comme premier ministre.
Il adore les voitures et les motos, il ne se gêne pas pour dire que l'excès de vitesse n'est pas un crime et nous avoue qu'il fait des efforts pour ne pas prendre le volant après avoir pris de l'alcool.
En somme, un triste imbécile.
Le cours et la session étaient dans leur dernière minute et je boitais jusqu'à lui pour lui remettre mon travail final. Malgré le fait que je lui ai caché que j'ai la publicité en totale aversion, j'ai obtenu de pas mal bons résultats dans ce cours. Surtout cette campagne de publicité sur Douaniers sans Frontières et celle aussi sur une émission de ventroliques à la radio.
Le boomer, généralement barbu maintenant rasé, m'a regardé l'oeil vitreux et m'a demandé:
"Hunter? tu fais quoi cet été?"
"Hein? je...je traduis...je suis traducteur...enfin...été ou pas je traduis...pourquoi?"
"Pour savoir" a -t-il dit mais je sentais qu'il utilisait la technique de la jeune fille qui voulait qu'on lui dise qu'on lui demande "à quoi tu penses?".
"Vous? vous faites quoi?" lui ai-je donc demandé
"Toi...Dis-moi toi Hunter, ça me gêne que tu me vouvoies"
Et là il part dans une interminable histoire de sa vie de boomer incompris qui venait de perdre un compte important et que les jeunes ne comprennent donc rien... (moi?) je sentais son jugement le quitter comme bien des fois cette session.
Il avait pleuré en classe trois fois, je flairais tous les indices d'une dépression et là j'avais la totale devant moi.
J'ai quitté vers 22h30 (le cours/la session se terminait à 21h00) en lui ayant donné tout ce que je pouvais comme support moral, boitant jusqu'à ma voiture et lui, marchant dans l'autre direction, le dos rond.
Si il avait eu un fusil, je crois qu'il l'aurait utilisé contre sa tempe.
J'ai pensé appeller la police pour leur dire de surveiller cet homme.
Il a surement pris de l'alcool ce soir-là.
A-t-il pris le volant?
La douleur a glissé vers lui ce mercredi-là.
Me suis baigné dans la piscine ce soir-là.
Mais elle est perpétuellement partout.
Je suis assez extraordinairement mal en point physiquement depuis peu.
Du genre, "gars qui se relève d'un gros accident de char".
Depuis la fin de mes cours, mercredi dernier, j'ai été très actif et en fin de journée vendredi soir j'étais physiquement et mentalemnt crevé. En voulant faire une dip dans la piscine avec les enfants, j'ai mal coordonné mes mouvements et suis entré sévèrement en collision avec la clotûre de métal qui contourne la piscine. Si j'avais bu, j'aurais eu une excuse ou encore une explication mais non. J'ai tout simplement marché d'un pas très(trop) vif là où il n'y avait pas d'espace pour le faire, me croyant probablement de l'autre côté de la clôture en métal, et je me suis cogné comme on le ferait gauchement sur une vitre transparente.
La clotûre m'arrête à la taille je me suis donc cogné la taille. Comme je "menaçais" alors de tomber dans la piscine, j'ai tout fait pour ne pas tomber à l'eau. Même si c'était précisément ce que je m'apprêtais à faire avec mes enfants et même si j'étais en maillot. Panne mentale, je vous dis. Je me suis arraché une partie du bras droit sur la clotûre, ait enligné mes deux genoux sur 5 centimètres de ciment, m'éraflant jusqu'à la chair le genou droit et me tordant le gauche qui est aussitôt devenu gris/bleu/vert/rouge et surtout mauve. Le droit était encore très saignant trois jours plus tard.Une douleur insupportable qui a duré plus de trois heures. Et jusqu'à maintenant 7 jours et autant de nuits.
C'était un peu comme si la piscine, que j'ai toujours mal aimé, s'était vengée sur moi.
Comme je n'ai pas 36 heures devant moi pour me rendre à l'hôpital, j'ai avalé mon mal.
Je me suis dit fair enough. Toutefois presqu'une semaine plus tard, j'ai encore beaucoup- de moins en moins mais beaucoup quand même- de difficultés à faire les moindres petites choses. Plier et déplier. Entrer et sortir d'une voiture. Monter et descendre les marches. Un voisin de 91 ans m'a aidé samedi à entrer dans ma voiture. Je suis un grand marcheur et un joggeur d'une demie-heure tous les jours et je me rends compte que je suis très très paralysé depuis vendredi passé. Mon linge de jogging a des toiles d'araignées. Torture. Réèlle. Alors que je devais savourer ma fin de session universitaire, fêter la fête des Québécois dans le bonheur, je souffrais le martyr.
J'avais des travaux, des examens, des tonnes de conneries de fin de parcours à faire la semaine dernière. Ça se terminait mercredi. Par une journée de chaleur acablante. Je travaillais dans une verrière devenue un four et qui a dû me faire perdre 15 livres de sueur. Je n'ai perdu connaissance que trois fois avant de réaliser que je pouvais peut-être me tirer à l'eau dans la piscine.
Mais il n'était pas question que j'honore celle qui m'avait physiquement massacré les genoux. De plus, pour rajouter à ma décomposition, inexplicablement j'avais un énorme rhume doublé d'une toux râle. Le sale air climatisé assurément. Vraiment. Vieillir de même... d'une laideur...
AA
Acablement Absolu.
Plus mal en point toutefois était mon prof de rédaction publicitaire, enseignant de mon tout dernier cours avant l'été. J'aurais dû être content mais j'étais dans un tel état...et ce mal de tête qui me paralysait encore les sens...
Mon prof est un boomer dans ce qu'il y a de plus fatigant. Un homme d'une autre époque, toujours à un cheveu de faire des commentaires sexistes ou mysogines. Toujours amusé par des trucs enfantins comme des motos qui font peur sur la route. Qui n'hésite jamais à utiliser péjorativement le terme "fif" et qui y allait de montée de lait que je secondais très rarement.
Il déteste Pierre Maisonneuve, je l'adore.
Il déteste Yves Boisvert, je l'adore.
Il déteste Marc Labrèche, je le veux comme premier ministre.
Il adore les voitures et les motos, il ne se gêne pas pour dire que l'excès de vitesse n'est pas un crime et nous avoue qu'il fait des efforts pour ne pas prendre le volant après avoir pris de l'alcool.
En somme, un triste imbécile.
Le cours et la session étaient dans leur dernière minute et je boitais jusqu'à lui pour lui remettre mon travail final. Malgré le fait que je lui ai caché que j'ai la publicité en totale aversion, j'ai obtenu de pas mal bons résultats dans ce cours. Surtout cette campagne de publicité sur Douaniers sans Frontières et celle aussi sur une émission de ventroliques à la radio.
Le boomer, généralement barbu maintenant rasé, m'a regardé l'oeil vitreux et m'a demandé:
"Hunter? tu fais quoi cet été?"
"Hein? je...je traduis...je suis traducteur...enfin...été ou pas je traduis...pourquoi?"
"Pour savoir" a -t-il dit mais je sentais qu'il utilisait la technique de la jeune fille qui voulait qu'on lui dise qu'on lui demande "à quoi tu penses?".
"Vous? vous faites quoi?" lui ai-je donc demandé
"Toi...Dis-moi toi Hunter, ça me gêne que tu me vouvoies"
Et là il part dans une interminable histoire de sa vie de boomer incompris qui venait de perdre un compte important et que les jeunes ne comprennent donc rien... (moi?) je sentais son jugement le quitter comme bien des fois cette session.
Il avait pleuré en classe trois fois, je flairais tous les indices d'une dépression et là j'avais la totale devant moi.
J'ai quitté vers 22h30 (le cours/la session se terminait à 21h00) en lui ayant donné tout ce que je pouvais comme support moral, boitant jusqu'à ma voiture et lui, marchant dans l'autre direction, le dos rond.
Si il avait eu un fusil, je crois qu'il l'aurait utilisé contre sa tempe.
J'ai pensé appeller la police pour leur dire de surveiller cet homme.
Il a surement pris de l'alcool ce soir-là.
A-t-il pris le volant?
La douleur a glissé vers lui ce mercredi-là.
Me suis baigné dans la piscine ce soir-là.
lundi 25 juin 2012
Un Été Sans La Voix De Jacques Doucet
Grave et tranquille était la voix de Jacques Doucet.
Elle l'est toujours.
Quand nous étions jeunes, 1977, 1978, 1979, 1980, mes deux parents, enseignants, ramassaient les trois enfants et nous quittions toujours le permier mois d'été en camping. Il y avait forcément toujours quelqu'un qui avait sa radio ouverte en permanence sur un match de baseball des expos de Montréal. La route sonore s'annonçait par un faux-silence: un bruit de foule qui murmure attendant l'action. Car au baseball, l'action est lente. Le commentateur peut se permettre de longue pause sans raconter quoi que ce soit. Puis on entendait cette voix suave qui venait nous situer dans l'espace:
" 3 et 1, deux retraits, 6ème manche, l'offrande de Donnie Moore à Valentine..."
Trame sonore de mes étés, la voix de Jacques Doucet était la voix du chauffeur de train de 1976 à 1984. Quand nous ne l'écoutions plus dans le camping, on l'écoutait dans la voiture. Le soir quand on se couchait, on entendait quelques fois de la tente un match tardif à Houston, San Francisco ou San Diego. C'était la musique de la mer qui nous endormait, c'était la voix de Jacques Doucet.
"L'américanité en beau français" disait de lui Serge Bouchard, un autre qui a la voix qui ne fléchit pas.
Le baseball était une religion murmurée. Un sport pastoral, poétique et bucolique. Sur 180 matchs, on ne les suivait pas tous religieusement. Mais une fois sur quatre on avait un match plus coloré que les autres, qui nous gardait vissé à notre hot-dog près du transistor. Des fois on ne savait même pas d'où venait le son ou qui diffusait le match et on s'assoyeait carrément là d'où on l'entendait le mieux. Tant qu'on l'entendait. Tant qu'une combine Speir-Scott-Cromartie pouvait faire un double jeu. Tant que Lea, Rogers ou Gullickson pouvaient contrôler la très sérieuse attaque des Phillies du monticule. Tant que Carter pouvait coincer les rapides Cards au deuxième but. Tant que Jacques pouvait nous raconter tout ça. En stimulant notre imaginaire.
Je n'ai joué que deux ans au baseball mais j'avais toujours la balle. J'étais receveur. À cause de Cincinnati. À cause d'un joueur fini, Johnny Bench, qui, même si il avait un nom de réserviste*, était un joueur dont mon père me disait beaucoup de bien. De plus, il avait l'air si cool sur ses anciennes cartes des années 70 avec ses yeux verts champs gauche et qu'il était "catcher" comme moi. Précieux souvenir que celui d'avoir assisté, l'été 1980, à un programme double Los Angeles/San Francisco au Dodgers Stadium. On avait acheté les deux casques de receveur des deux équipes. J'ai encore celui des Giants.
Précieux souvenir aussi que cette série de la saison écourtée de 1981 où Montréal était tombé dans le carré d'as, éliminant les Phillies dans des matchs toujours plus intenses avec des fins de manches tout pleins de Phillies en position de marquer tout le temps. Douleur quand Monday allait éliminer tout ça d'un élan.
Puis, comme si une équipe canadienne n'avait pas le droit d'être aussi forte dans le sport national des ricains, 1994, avec une équipe comme on en verra plus. Les Expos avaient gagnés 20 de leurs 23 derniers matchs, ils étaient non seulement les meilleurs de la ligue nationale mais aussi les meilleurs de tout le baseball. Tom Glavine, au sommet de son art comme lanceur des Braves d'Atlanta, qui disait qu'il ne voyait pas comment Montréal, qui non seulement ne cessait pas de gagner mais qui s'améliorait de matchs en matchs, pourrait ne pas rafler les grands honneurs. 1994 et une grève qui a assassiné le sport à Montréal à jamais.
Walker, Wetteland, Grissom, Martinez, Alou, White ils sont tous aller gagner ailleurs. Nous avions alors les meilleurs. Et le meilleur commentateur.
Nous avions l'impression d'être dans la confidence d'un secret, un secret si important qu'il a respecté la logique des secrets, il s'est éteint tout seul. Le club a disparu.
La voix de Jacques Doucet est devenue plus confidentielle à Québec commentant les matchs des Capitales. Après 36 ans à être la voix des Expos. Si j'habitais encore à Québec, j'écouterais peut-être les matchs juste pour entendre sa voix à nouveau. Je me prépare à un autre été sans la voix de Jacques Doucet car j'habite Montréal.
Les gens du temple de la renommée du baseball sont beaucoup trop médiocres, assurément incultes, pour savoir que Jacques Doucet a sa place au temple de la renommée des artisans du baseball.
Mais nous, nous savons.
Nous sommes dans le secret.
Chuuuuuut...
*Rollie Fingers, un excellent lanceur, avait en revanche tout à fait le nom de l'emploi.
Elle l'est toujours.
Quand nous étions jeunes, 1977, 1978, 1979, 1980, mes deux parents, enseignants, ramassaient les trois enfants et nous quittions toujours le permier mois d'été en camping. Il y avait forcément toujours quelqu'un qui avait sa radio ouverte en permanence sur un match de baseball des expos de Montréal. La route sonore s'annonçait par un faux-silence: un bruit de foule qui murmure attendant l'action. Car au baseball, l'action est lente. Le commentateur peut se permettre de longue pause sans raconter quoi que ce soit. Puis on entendait cette voix suave qui venait nous situer dans l'espace:
" 3 et 1, deux retraits, 6ème manche, l'offrande de Donnie Moore à Valentine..."
Trame sonore de mes étés, la voix de Jacques Doucet était la voix du chauffeur de train de 1976 à 1984. Quand nous ne l'écoutions plus dans le camping, on l'écoutait dans la voiture. Le soir quand on se couchait, on entendait quelques fois de la tente un match tardif à Houston, San Francisco ou San Diego. C'était la musique de la mer qui nous endormait, c'était la voix de Jacques Doucet.
"L'américanité en beau français" disait de lui Serge Bouchard, un autre qui a la voix qui ne fléchit pas.
Le baseball était une religion murmurée. Un sport pastoral, poétique et bucolique. Sur 180 matchs, on ne les suivait pas tous religieusement. Mais une fois sur quatre on avait un match plus coloré que les autres, qui nous gardait vissé à notre hot-dog près du transistor. Des fois on ne savait même pas d'où venait le son ou qui diffusait le match et on s'assoyeait carrément là d'où on l'entendait le mieux. Tant qu'on l'entendait. Tant qu'une combine Speir-Scott-Cromartie pouvait faire un double jeu. Tant que Lea, Rogers ou Gullickson pouvaient contrôler la très sérieuse attaque des Phillies du monticule. Tant que Carter pouvait coincer les rapides Cards au deuxième but. Tant que Jacques pouvait nous raconter tout ça. En stimulant notre imaginaire.
Je n'ai joué que deux ans au baseball mais j'avais toujours la balle. J'étais receveur. À cause de Cincinnati. À cause d'un joueur fini, Johnny Bench, qui, même si il avait un nom de réserviste*, était un joueur dont mon père me disait beaucoup de bien. De plus, il avait l'air si cool sur ses anciennes cartes des années 70 avec ses yeux verts champs gauche et qu'il était "catcher" comme moi. Précieux souvenir que celui d'avoir assisté, l'été 1980, à un programme double Los Angeles/San Francisco au Dodgers Stadium. On avait acheté les deux casques de receveur des deux équipes. J'ai encore celui des Giants.
Précieux souvenir aussi que cette série de la saison écourtée de 1981 où Montréal était tombé dans le carré d'as, éliminant les Phillies dans des matchs toujours plus intenses avec des fins de manches tout pleins de Phillies en position de marquer tout le temps. Douleur quand Monday allait éliminer tout ça d'un élan.
Puis, comme si une équipe canadienne n'avait pas le droit d'être aussi forte dans le sport national des ricains, 1994, avec une équipe comme on en verra plus. Les Expos avaient gagnés 20 de leurs 23 derniers matchs, ils étaient non seulement les meilleurs de la ligue nationale mais aussi les meilleurs de tout le baseball. Tom Glavine, au sommet de son art comme lanceur des Braves d'Atlanta, qui disait qu'il ne voyait pas comment Montréal, qui non seulement ne cessait pas de gagner mais qui s'améliorait de matchs en matchs, pourrait ne pas rafler les grands honneurs. 1994 et une grève qui a assassiné le sport à Montréal à jamais.
Walker, Wetteland, Grissom, Martinez, Alou, White ils sont tous aller gagner ailleurs. Nous avions alors les meilleurs. Et le meilleur commentateur.
Nous avions l'impression d'être dans la confidence d'un secret, un secret si important qu'il a respecté la logique des secrets, il s'est éteint tout seul. Le club a disparu.
La voix de Jacques Doucet est devenue plus confidentielle à Québec commentant les matchs des Capitales. Après 36 ans à être la voix des Expos. Si j'habitais encore à Québec, j'écouterais peut-être les matchs juste pour entendre sa voix à nouveau. Je me prépare à un autre été sans la voix de Jacques Doucet car j'habite Montréal.
Les gens du temple de la renommée du baseball sont beaucoup trop médiocres, assurément incultes, pour savoir que Jacques Doucet a sa place au temple de la renommée des artisans du baseball.
Mais nous, nous savons.
Nous sommes dans le secret.
Chuuuuuut...
*Rollie Fingers, un excellent lanceur, avait en revanche tout à fait le nom de l'emploi.