C'est assez incroyable les propos méprisants que j'entends chez les gens qui parlent des mouvements de contestations étudiants par rapport aux augmentations sur les frais de scolarité anticipés par les calisses de libéraux.
J'ai tu dis calisse?
On a traité les étudiants de "jeunes qui se pognent le cul" et en général avec une condescendance méprisante qui donnerait la nausée au plus rigide des insensibles.
On a traité les étudiants de bébés gâtés.
Notez l'ironie: des baby-boomers ont traité les étudiants de "bébés gâtés"... Fascinant non?
On demande aux étudiants universitaires de payer 265 millions $ de plus en 2016-2017.
Québec donne 3,3 milliards $ par année aux entreprises québécoises en subvention et crédit d'impôt, soit 1,8 milliard $ de plus qu'en Ontario et ceci ne comprend pas les pertes de revenus dues aux tarifs préférentiels grandes entreprises qu'accorde Hydro-Québec.
C'est encore plus étonnant quand on considère que le PIB par habitant du Québec représente 83 % de celui de l'Ontario, et sa population 60 % de celle de l'Ontario, ce qui donne une capacité au Québec de subventionner les entreprises d'environ 50 % de plus que l'Ontario.
En d'autres mots, le Québec est à moitié moins riche, mais donne 83 % de plus à ces entreprises dites "privées" que l'Ontario.
Ces 265 millions $ qu'on demandera aux étudiants représentent donc un gros 8 % des subventions aux entreprises, ou une augmentation de 0,4 cent le kilowatt/heure pour le tarif grande entreprise d'Hydro-Québec. Ces étudiants, qui feront peut-être partie des contribuables gagnant plus de 50 000 $ par année dans le futur, paieront pour le reste de leur vie 73 % du total de l'impôt des particuliers perçu par Québec.
Qui est gâté déjà, calisse?
Je viens tu de dire calisse?
On dit aussi que le Québec paie moins cher ses études par rapport au reste du Canada. POURQUOI EST-CE UNE HONTE? on devrait en être fier! Pourquoi pensez-vous que sur une si petite population de même pas 8 millions on soit toujours capable de placer une demie-tonne de Québécois dans toutes les couches importantes de la société canadienne? PARCE QU'ILS SONT INSTRUITS CES QUÉBÉCOIS. Malgré Julie Snyder ou Maxime Bernier, ils travaillent leur matière grise les "pea soup". Ouin mais ici on paie moins cher: Ces calculs sont toujours faux. Au Québec on est HYPERtaxés, doublement taxés par rapport au reste du Canada. Les chiffres à ce niveau sont donc toujours de la très sérieuse marde.
Si l'étudiant québécois habitait en Ontario, il paierait certes plus cher en frais de scolarité (16 000 $ de plus au total pour un bac), mais paierait nettement moins d'impôt pour le reste de sa vie (en moyenne 5000 $ par année). Après trois ans, notre diplômé ontarien est déjà gagnant par rapport au diplômé universitaire québécois.
Mais ce sont les étudiants de chez nous qui doivent taire leur grève et leurs mouvements de contestations pour ne pas froisser les calisses qui prennent les sales décisions.
Je viens tu de dire calisse encore?
On demande à ces étudiants (je propose d'appeller cette génération vache à lait) de payer la dette (la nôtre, la leur, celle des boomers), nos retraites et surtout celle des boomers car ce mot a perdu beaucoup de son sens pour toute ma génération puisque nous sommes plusieurs à être 10 à 15 ans en retard sur nos vies professionnelles; et on leur demande aussi de payer les soins de santé qui étouffent déjà ma génération. Cette année je donnerai 200$ pour la santé. 40% de mon revenu de l'année en cours.
Qui est gâté encore? Alors que clairement on dit aux jeunes "vous devrez être plus riche si vous voulez vous payer le luxe de l'université"
Fouiller dans les poches d'une frange de la population qui n'a aucun poids démographique, prendre aux pauvres pour mieux redistribuer aux riches...
FUCK YOU ALL CALISSE!
(Si là ne sont pas des propos d'étudiant, what is?)
Je viens tu (again) de dire calisse?
Et vous vous étonnerez du taux de décrochage scolaire?
Équité générationnelle? MON CUL! Rentrez-les vous dans le cul vos programmes sociaux!
Ai-je besoin de souligner qu'en plus de traduire (ma rage) je suis moi-même en ce moment, étudiant?
Je ne veux pas de cette sale grève qui menace ma session. Je veux encore moins de cette augmentation de merde.
Calisse que je les emmerde ces gens qui disent qu'ils ne fléchiront pas.
Leur mépris des jeunes n'arrive pas à la cheville de la haine que j'éprouve à leur égard.
Je serai là pour vous au sommet de la côte derrière votre chaise roulante un jour.
Mais je vous souhaite quand même la plus seule et pauvre des retraite.
Je vous souhaite la lèpre.
Je vous méprise en calisse.
mercredi 29 février 2012
mardi 28 février 2012
Ma Nuit Avec Catherine (Et Arthur)
Montréal en Lumières.
Quel joli festival. Un festival axé sur la lumière et placé en plein hiver. Heureux mélange.
Et mené de manière fort adroite par ses organisateurs. Rétrospectivement, j'aurai aimé voir Antoine Gratton et Chloé Lacasse en spectacle. Une adorable amie m'a offert gentiment deux billets pour Arthur H au Club Soda. J'y ai donc été par un vendredi très enneigé, downtown beautiful Montreal.
J'ai recruté Wakaluk McSpuntz, un ami de longue date, on a mangé dans un resto vietnamien sur Ste-Catherine. Il est bien ce resto vietnamien. C'était le même que nous avions fréquenté avant d'aller voir Gogol Bordello, jadis naguère. Le soir d'Arthur H, c'est un malentendu qui nous as réunis là. On s'était donné rendez-vous ailleurs mais c'est là que nos têtes se sont reconnues.
Au Club Soda, nous nous sommes installés sur une banquette au balcon. Une banquette de côté. J'avais vu Arthur H autour de 1996-1997 (1995?) au cabaret du Musée Juste Pour Rire. En format trio, avec ses complices du Bachibouzouk Band. Peut-être y avait-il aussi un quatrième musicien. Chose certaine la formule était plus jazzée. Un piano-rolland, une contrebasse et une batterie. Jazz galactique pour mousser les ventes de son album Trouble-Fête. Cette fois, H, ce sympathique gaillard, se présentait avec un band plus jeune, une guitare électrique, un bassiste, un claviériste/bidouilleur électronique et un batteur. H au piano/rolland toujours. EX-CEL-LENT spectacle. Principalement mis en place pour mousser les ventes de son tout aussi excellent dernier album. Mais aussi pour son/notre plaisir. Un plaisir absolu mené par un très drôle animal. Une adorable bête.
Mais pendant le spectacle, notre position dans les balcons ne rendaient pas les choses faciles. Wakaluk est un grand gaillard, plus grand que moi, et il se penchait pour voir la scène ce qui me masquait la vue occasionnellement. Mais si il agissait ainsi c'est aussi parce qu'à ses côtés se trouvaient quatres boomers qui ne savaient pas s'amuser bougeant constamment sans égards vis-à-vis de quiconque, allant même jusqu'à demander (en beuglant des gradins) à multiples reprises des chansons déjà chantées à Arthur.
À force de me tendre le cou, je fûs naturellement forcé de me reposer de temps à autres et de regarder devant moi au lieu de fixer continuellement la scène. Mes yeux ont vite été attirés par une jeune femme se dandinant dans un halo de lumière près du bar au niveau du parterre. Je ne la cherchais pas des yeux autant que mes yeux la trouvaient tout naturellement quand je me reposais les nerfs du cou.
Quand Wakaluk et moi nous nous sommes placé sur la banquette au début du spectacle, il y avait une jolie jeune femme, seule, assise à mes côtés. Elle lisait Portnoy et Son Complexe de Philip Roth. Spontanément, j'ai voulu lui faire sentir mon plaisir à voir une fille si agréable, lire un auteur qui m'était si cher. Je ne sais pas si ça vous arrive mais quand je vois quelqu'un de branché sur quelque chose qui m'a allumé, tout de suite il y a comme une étincelle qui fait briller soudainement mon regard. Je n'ai pas parlé à la jeune fille aux cheveux attachés avant le spectacle et assez rapidement elle n'a pas supporté les quatres boomers qui nous bordaient et a quitté pour aller se placer ailleurs.
Mais quand mes yeux se sont posés sur la jeune fille du parterre, j'ai cru reconnaître la même. Les cheveux détachés, bientôt en camisole, sensuelle comme c'est interdit de l'être. Toujours aussi seule dans son halo de lumière. Seule en la musique d'Arthur et de ses complices. Seule avec nous tous. Dans l'énergie du moment.
Bien qu'Arthur était tout ce qu'il y a de plus exceptionnel sur scène, la jeune fille du parterre était beaucoup plus agréable à regarder. Bien assez vite, elle a senti mon regard sur elle et elle s'est mise à me le renvoyer. Coquine. Extrèmement jolie la demoiselle. Oh ma beauté suis-moi, Ça ne fait que commencer, Écoutes les bruits de la fête Les basses, les rires, les baisers... 0OohH je suis le carnaval, Ton idiot, ton fatal, Toi tu es la cannibale
Mon Brésil, ma papaye...
Puis...j'ai compris qui elle était...c'était CATHERINE MAJOR! J'ai discuté souvent ici de l'effet que cette femme a sur moi au travers de sa musique. Elle était là, en vrai, incarnant et confirmant davantage cet effet important qu'elle a sur moi. Peut-être souriait-elle comme elle le fait souvent à des fans qui croient la reconnaître. Si c'est le cas, ça me donnait une raison supplémentaire de la yeuter à distance. Arthur, pendant ce temps sur scène, nous faisait l'immense honneur de jouer le Tom d'Amérique. JOUISSANCE. Moon in the window, a bird on the pole, can always find a millionaire to shovel all the coal. Elle était là en bas et dansait au rhytme de la musique, regardant vers moi, échappant un autre sourire. Shine shine a Roosevelt dime...
Peut-être que je lui plaisais pour vrai, moi aussi...
Après le (fameux) spectacle d'Arthur H, Wakaluk a fait un arrêt aux toilettes et je l'attendais, seul, autour du vestiaire. J'ai revu Catherine passer tout près. J'ai eu envie de lui parler de Philip Roth, de l'effet de sa musique à elle sur ma personne à moi, j'ai voulu lui dire "Catherine, tu me plais". Mais bon...Ça aurait été légèrement effrayant pour elle. Je me suis contenté de lui sourire à distance. Sourire qu'elle m'a renvoyé et qui m'a presque fait plier les genoux. Toujours toujours les yeux qui me font craquer en premier. Toujours. Et ce regard qui transperce l'intelligence...
Quel jolie femme. Une femme axée sur la lumière et croisée en plein hiver.
Charmante et charnelle. Heureux mélange.
H nous as transporté
Catherine m'a fait fantasmer
Montréal enneigée s'en trouvait embellie.
La lune aussi.
J'étais con comme la lune.
Et baba d'amour.
Quel joli festival. Un festival axé sur la lumière et placé en plein hiver. Heureux mélange.
Et mené de manière fort adroite par ses organisateurs. Rétrospectivement, j'aurai aimé voir Antoine Gratton et Chloé Lacasse en spectacle. Une adorable amie m'a offert gentiment deux billets pour Arthur H au Club Soda. J'y ai donc été par un vendredi très enneigé, downtown beautiful Montreal.
J'ai recruté Wakaluk McSpuntz, un ami de longue date, on a mangé dans un resto vietnamien sur Ste-Catherine. Il est bien ce resto vietnamien. C'était le même que nous avions fréquenté avant d'aller voir Gogol Bordello, jadis naguère. Le soir d'Arthur H, c'est un malentendu qui nous as réunis là. On s'était donné rendez-vous ailleurs mais c'est là que nos têtes se sont reconnues.
Au Club Soda, nous nous sommes installés sur une banquette au balcon. Une banquette de côté. J'avais vu Arthur H autour de 1996-1997 (1995?) au cabaret du Musée Juste Pour Rire. En format trio, avec ses complices du Bachibouzouk Band. Peut-être y avait-il aussi un quatrième musicien. Chose certaine la formule était plus jazzée. Un piano-rolland, une contrebasse et une batterie. Jazz galactique pour mousser les ventes de son album Trouble-Fête. Cette fois, H, ce sympathique gaillard, se présentait avec un band plus jeune, une guitare électrique, un bassiste, un claviériste/bidouilleur électronique et un batteur. H au piano/rolland toujours. EX-CEL-LENT spectacle. Principalement mis en place pour mousser les ventes de son tout aussi excellent dernier album. Mais aussi pour son/notre plaisir. Un plaisir absolu mené par un très drôle animal. Une adorable bête.
Mais pendant le spectacle, notre position dans les balcons ne rendaient pas les choses faciles. Wakaluk est un grand gaillard, plus grand que moi, et il se penchait pour voir la scène ce qui me masquait la vue occasionnellement. Mais si il agissait ainsi c'est aussi parce qu'à ses côtés se trouvaient quatres boomers qui ne savaient pas s'amuser bougeant constamment sans égards vis-à-vis de quiconque, allant même jusqu'à demander (en beuglant des gradins) à multiples reprises des chansons déjà chantées à Arthur.
À force de me tendre le cou, je fûs naturellement forcé de me reposer de temps à autres et de regarder devant moi au lieu de fixer continuellement la scène. Mes yeux ont vite été attirés par une jeune femme se dandinant dans un halo de lumière près du bar au niveau du parterre. Je ne la cherchais pas des yeux autant que mes yeux la trouvaient tout naturellement quand je me reposais les nerfs du cou.
Quand Wakaluk et moi nous nous sommes placé sur la banquette au début du spectacle, il y avait une jolie jeune femme, seule, assise à mes côtés. Elle lisait Portnoy et Son Complexe de Philip Roth. Spontanément, j'ai voulu lui faire sentir mon plaisir à voir une fille si agréable, lire un auteur qui m'était si cher. Je ne sais pas si ça vous arrive mais quand je vois quelqu'un de branché sur quelque chose qui m'a allumé, tout de suite il y a comme une étincelle qui fait briller soudainement mon regard. Je n'ai pas parlé à la jeune fille aux cheveux attachés avant le spectacle et assez rapidement elle n'a pas supporté les quatres boomers qui nous bordaient et a quitté pour aller se placer ailleurs.
Mais quand mes yeux se sont posés sur la jeune fille du parterre, j'ai cru reconnaître la même. Les cheveux détachés, bientôt en camisole, sensuelle comme c'est interdit de l'être. Toujours aussi seule dans son halo de lumière. Seule en la musique d'Arthur et de ses complices. Seule avec nous tous. Dans l'énergie du moment.
Bien qu'Arthur était tout ce qu'il y a de plus exceptionnel sur scène, la jeune fille du parterre était beaucoup plus agréable à regarder. Bien assez vite, elle a senti mon regard sur elle et elle s'est mise à me le renvoyer. Coquine. Extrèmement jolie la demoiselle. Oh ma beauté suis-moi, Ça ne fait que commencer, Écoutes les bruits de la fête Les basses, les rires, les baisers... 0OohH je suis le carnaval, Ton idiot, ton fatal, Toi tu es la cannibale
Mon Brésil, ma papaye...
Puis...j'ai compris qui elle était...c'était CATHERINE MAJOR! J'ai discuté souvent ici de l'effet que cette femme a sur moi au travers de sa musique. Elle était là, en vrai, incarnant et confirmant davantage cet effet important qu'elle a sur moi. Peut-être souriait-elle comme elle le fait souvent à des fans qui croient la reconnaître. Si c'est le cas, ça me donnait une raison supplémentaire de la yeuter à distance. Arthur, pendant ce temps sur scène, nous faisait l'immense honneur de jouer le Tom d'Amérique. JOUISSANCE. Moon in the window, a bird on the pole, can always find a millionaire to shovel all the coal. Elle était là en bas et dansait au rhytme de la musique, regardant vers moi, échappant un autre sourire. Shine shine a Roosevelt dime...
Peut-être que je lui plaisais pour vrai, moi aussi...
Après le (fameux) spectacle d'Arthur H, Wakaluk a fait un arrêt aux toilettes et je l'attendais, seul, autour du vestiaire. J'ai revu Catherine passer tout près. J'ai eu envie de lui parler de Philip Roth, de l'effet de sa musique à elle sur ma personne à moi, j'ai voulu lui dire "Catherine, tu me plais". Mais bon...Ça aurait été légèrement effrayant pour elle. Je me suis contenté de lui sourire à distance. Sourire qu'elle m'a renvoyé et qui m'a presque fait plier les genoux. Toujours toujours les yeux qui me font craquer en premier. Toujours. Et ce regard qui transperce l'intelligence...
Quel jolie femme. Une femme axée sur la lumière et croisée en plein hiver.
Charmante et charnelle. Heureux mélange.
H nous as transporté
Catherine m'a fait fantasmer
Montréal enneigée s'en trouvait embellie.
La lune aussi.
J'étais con comme la lune.
Et baba d'amour.
lundi 27 février 2012
Maniwaki
La belle s'était magasiné son inquiétude du lendemain la veille.
"Vous nous appellerez quand vous serez arrivés, ils annoncent pas beau".
"On va te le dire si on est morts dans un accident, inquiète-toi pas" lui avais-je répondu.
Elle ne m'avait pas trouvé drôle.
Je n'écoute jamais la météo pour ça: parce que ce sont des prévisions. Et moi quand je prédis que les Canadiens vont gagner, je me trompe toujours.
La route était parfaite, ça nous as pris trois heures au lieu des 4 d'annoncées par le GPS.
Monkee avait un tournoi de hockey dans le très éxotique Maniwaki. Les deux filles ont refusé de nous accompagner parce que 4 matchs en trois jours c'était franchement trop de hockey et un "trip de boys". Pas faux. Entre papas de joueurs on a beaucoup bu...à l'abri des regards de pré-ados. Les tournois à l'extérieur, avec séjour dans les hôtels, ça forme l'esprit d'équipe mais c'est toujours un trip d'adultes aussi.
Maniwaki c'est pas beau. La route pour s'y rendre, oui, Rivière Rouge, Lac-Des-Écorces, Notawissi, parce que l'hiver les sapins pleins de neige c'est très beau mais la ville? c'est pas beau du tout. On entendait, du centre des loisirs comme une sorte de braiement, très très fort dehors. On a cru à un orignal mais en même temps le cri était trop récurent, et trop près de la ville. Puis on a cru à une scierie. Non c'était un ski-doo. Comme il y en beaucoup dans le secteur. Et quand vous n'avez pas de ski-doo, vous vous habillez en ski-doo pareil. Sinon on sait que vous êtes pas du coin et que vous logez à l'hôtel. Le ski-doo était si loin et on l'entendait si fort, je ne pouvais imaginer le vacarme que son conducteur devait endurer là-bas. Peut-être que pour effrayer l'ennui faut-il tonner dans le désert.
C'est ce que j'ai dis d'ailleurs à la belle une fois dans la chambre d'hôtel quand je l'ai appellé.
"On doit être mort l'amoureuse, car y a rien ici, c'est le désert."
Il y avait une bonne dose de vulgarité émanant de la ville mais nous n'y étions pas là pour jouer au snob. Et on ne va pas à Maniwaki pour la ville. On y va pour la chasse ou l'exploration dans les bois. L'un de nos joueurs arbore un début de mohwak, on avait l'air des gars de la place. Et se passer le Johnny Walker dans les gradins entre parents, ce sont des habitudes de poivrot du Grand Nord. On cadrait bien.
La chambre d'hôtel du Château Logue était bien. Toutefois, j'ai laissé Monkee (12 ans) placer un sous-marin dans le frigo tout seul. Ce sous-marin se trouvait à être mon diner du lendemain quand il dinerait lui, avec l'équipe. Il a placé le sous-marin sans le remarquer dans un petit réceptacle dans le frigo qui semblait probablement à ces yeux, prévu à cet effet. C'était un contenant plein d'eau pour faire de la glace. Du pain mouillé c'est absolument dégueulasse. Et comme la ville de Maniwaki est pleine de visiteurs inhabituels, les prix dans le quartier sont obscènes. J'ai donc mangé du pain détrempé. Passant près de vomir trois fois.
J'ai ouvert la télé samedi après-midi et c'était "les funérailles privées" de Whitney Houston. Difficile de trouver plus vulgaire. Qu'y a-t-il de privé à nous montrer tous ses gens pleurer madame? Je les saluais d’emblée d'avoir souhaité une cérémonie privée mais de savoir que ce n'était peut-être finalement qu'une stratégie pour faire grimper le montant à signer sur le chèque...aaaaaaaaaargh! VULGAIRE!!!!!
Trempant dans la même vulgarité, plus tard en soirée, Juliette Lewis, en fait je pense que c'était Juliette Lewis sous ce visage tout recomposé à la potée et au botox. Dans la pub de la série, on est convaincu qu'elle effraiera on l'a complètement évacuée de la bande-annonce...ouch!...
Heureusement découverte d'un petit bonheur en fin de soirée.
Soleil de nuit sur Maniwaki avec Monkee.
Dans la chambre Monkee avait touché à la climatisation et avait réglé ça franchement trop chaud au point que tout ce qui pouvait fondre avait fondu. Je préfère mes saunas suédois. C'est fou ce que la soustraction de deux têtes dans la famille fait toute la différence.
Ça explique pourquoi j'ai oublié le sac d'école de Monkee dans le 450. Ça explique aussi pourquoi j'ai pas prévu un maillot de bain dans les bagages pour qu'il se baigne à la piscine de l'endroit (on s'est débrouillé pareil). Ça explique finalement ce petit moment de panique qui m'a fait appeller la belle, longue distance, afin de savoir si le ipod que je cherchais depuis une heure était resté sur la recharge à la maison (il l'était).
Quatre têtes (deux de filles) valent mieux que deux (de gars).
Ça nous as aussi donné de délicieux moments de gars. Entre buddys.
De notre chambre on voyait la piscine et les gens qui s'y baignaient. Les rires que Monkee et moi avons eu en inventant des vies aux baigneurs que nous apercevions de loin. À se demander si le cheveux de Roanic Milos à la télé c'étiat vraiment une motte de gazon plantée sur le crâne et teint en noir.
Et ce silence commun soudain quand une mère s'est pointée dans la piscine en bikini.
"à quoi tu penses papa?" m'a demandé Monkee.
"À ta mère".
C't'ennuyeux, Maniwaki.
Zont perdu en finale mais zont été franchement bons.
Ça a quand même fait drôlement du bien de rentrer à la maison.
"Vous nous appellerez quand vous serez arrivés, ils annoncent pas beau".
"On va te le dire si on est morts dans un accident, inquiète-toi pas" lui avais-je répondu.
Elle ne m'avait pas trouvé drôle.
Je n'écoute jamais la météo pour ça: parce que ce sont des prévisions. Et moi quand je prédis que les Canadiens vont gagner, je me trompe toujours.
La route était parfaite, ça nous as pris trois heures au lieu des 4 d'annoncées par le GPS.
Monkee avait un tournoi de hockey dans le très éxotique Maniwaki. Les deux filles ont refusé de nous accompagner parce que 4 matchs en trois jours c'était franchement trop de hockey et un "trip de boys". Pas faux. Entre papas de joueurs on a beaucoup bu...à l'abri des regards de pré-ados. Les tournois à l'extérieur, avec séjour dans les hôtels, ça forme l'esprit d'équipe mais c'est toujours un trip d'adultes aussi.
Maniwaki c'est pas beau. La route pour s'y rendre, oui, Rivière Rouge, Lac-Des-Écorces, Notawissi, parce que l'hiver les sapins pleins de neige c'est très beau mais la ville? c'est pas beau du tout. On entendait, du centre des loisirs comme une sorte de braiement, très très fort dehors. On a cru à un orignal mais en même temps le cri était trop récurent, et trop près de la ville. Puis on a cru à une scierie. Non c'était un ski-doo. Comme il y en beaucoup dans le secteur. Et quand vous n'avez pas de ski-doo, vous vous habillez en ski-doo pareil. Sinon on sait que vous êtes pas du coin et que vous logez à l'hôtel. Le ski-doo était si loin et on l'entendait si fort, je ne pouvais imaginer le vacarme que son conducteur devait endurer là-bas. Peut-être que pour effrayer l'ennui faut-il tonner dans le désert.
C'est ce que j'ai dis d'ailleurs à la belle une fois dans la chambre d'hôtel quand je l'ai appellé.
"On doit être mort l'amoureuse, car y a rien ici, c'est le désert."
Il y avait une bonne dose de vulgarité émanant de la ville mais nous n'y étions pas là pour jouer au snob. Et on ne va pas à Maniwaki pour la ville. On y va pour la chasse ou l'exploration dans les bois. L'un de nos joueurs arbore un début de mohwak, on avait l'air des gars de la place. Et se passer le Johnny Walker dans les gradins entre parents, ce sont des habitudes de poivrot du Grand Nord. On cadrait bien.
La chambre d'hôtel du Château Logue était bien. Toutefois, j'ai laissé Monkee (12 ans) placer un sous-marin dans le frigo tout seul. Ce sous-marin se trouvait à être mon diner du lendemain quand il dinerait lui, avec l'équipe. Il a placé le sous-marin sans le remarquer dans un petit réceptacle dans le frigo qui semblait probablement à ces yeux, prévu à cet effet. C'était un contenant plein d'eau pour faire de la glace. Du pain mouillé c'est absolument dégueulasse. Et comme la ville de Maniwaki est pleine de visiteurs inhabituels, les prix dans le quartier sont obscènes. J'ai donc mangé du pain détrempé. Passant près de vomir trois fois.
J'ai ouvert la télé samedi après-midi et c'était "les funérailles privées" de Whitney Houston. Difficile de trouver plus vulgaire. Qu'y a-t-il de privé à nous montrer tous ses gens pleurer madame? Je les saluais d’emblée d'avoir souhaité une cérémonie privée mais de savoir que ce n'était peut-être finalement qu'une stratégie pour faire grimper le montant à signer sur le chèque...aaaaaaaaaargh! VULGAIRE!!!!!
Trempant dans la même vulgarité, plus tard en soirée, Juliette Lewis, en fait je pense que c'était Juliette Lewis sous ce visage tout recomposé à la potée et au botox. Dans la pub de la série, on est convaincu qu'elle effraiera on l'a complètement évacuée de la bande-annonce...ouch!...
Heureusement découverte d'un petit bonheur en fin de soirée.
Soleil de nuit sur Maniwaki avec Monkee.
Dans la chambre Monkee avait touché à la climatisation et avait réglé ça franchement trop chaud au point que tout ce qui pouvait fondre avait fondu. Je préfère mes saunas suédois. C'est fou ce que la soustraction de deux têtes dans la famille fait toute la différence.
Ça explique pourquoi j'ai oublié le sac d'école de Monkee dans le 450. Ça explique aussi pourquoi j'ai pas prévu un maillot de bain dans les bagages pour qu'il se baigne à la piscine de l'endroit (on s'est débrouillé pareil). Ça explique finalement ce petit moment de panique qui m'a fait appeller la belle, longue distance, afin de savoir si le ipod que je cherchais depuis une heure était resté sur la recharge à la maison (il l'était).
Quatre têtes (deux de filles) valent mieux que deux (de gars).
Ça nous as aussi donné de délicieux moments de gars. Entre buddys.
De notre chambre on voyait la piscine et les gens qui s'y baignaient. Les rires que Monkee et moi avons eu en inventant des vies aux baigneurs que nous apercevions de loin. À se demander si le cheveux de Roanic Milos à la télé c'étiat vraiment une motte de gazon plantée sur le crâne et teint en noir.
Et ce silence commun soudain quand une mère s'est pointée dans la piscine en bikini.
"à quoi tu penses papa?" m'a demandé Monkee.
"À ta mère".
C't'ennuyeux, Maniwaki.
Zont perdu en finale mais zont été franchement bons.
Ça a quand même fait drôlement du bien de rentrer à la maison.
dimanche 26 février 2012
20 Séries Télés Pour Vous Occuper
Avec le temps je me suis rendu compte que j'appréciais de plus en plus les séries télés.
Pourtant j'étais un fan fini de cinéma y baignant dans mes études au point d'en collectionner les diplômes.
Mais ses diplômes sont des diplômes d'écriture.
Et une bonne écriture se développe davantage à la télé qu'au cinoche.
Écouter une série c'est comme lire un bon livre, développement de personnages, profondeur de l'intrigue, nuances et intérêt soutenu. On le découvre maintenant. Des années après l'invention de la télévision.
Voir un film c'est de plus en plus comme écouter une chanson. Instantanéité, brièveté, plaisir éphémère.
Les deux sont des expériences tout à fait agréables, mais j'explore de plus en plus les séries télés et voilà pourquoi je vous propose 20 séries qui valent, à mon humble avis la peine, que l'on s'y donne.
Ne serais-ce que pour s'amuser un peu. Bien entendu il ne s'agit pas d'un palmarès voilà pourquoi il n'y aura pas de #
Entre paranthèses j'ai inscris là où je me suis rendu dans chaque série.
Six Feet Under. Nate, David & Claire sont les enfants d'un propriétaire de salon funèbres de Los Angeles. Le premier se cherche, le second se trouve tandis que la dernière quittera la série sur la route dans un grand moment de télé. Grande grande grande série à mon avis à la fois drôle, touchante, dréangeante qui nous rappelle que nous sommes tous mortels. (5 saisons dans ma vidéothèque, savourées jusqu'à la toute fin)
Rome. -44 avant Jésus-Christ, Rome est une république et deviendra bientôt un empire. Jules César devient le premier dictateur reconnu du monde entier mais dans son règne, va-t-il durer? Série brutale et violente comme l'époque devait l'être. Reconstitution d'époque fort habile et découverte d'une série de comédiens, pour la plupart britanniques, forts intéressants. (Savouré les deux seules saisons).
The Sopranos. L'histoire de la famille de Tony Soprano, une famille du New Jersey qui ne se limite pas simplement à sa femme et à ses deux enfants mais à son clan Italien dont il est le chef et qui opère dans la clandestinité et sous le vocable mafieux. Violence, famille, associations et trahisons de l'étatsunien moyen qui veut devenir big sans en avoir l'éducation. Une scène finale tout à fait parfaite à qui il me fera plaisir d'envoyer une explication pour ceux qui n'aurait pas saisi les multiples clins d'oeil de l'auteur. (6 saisons, toutes savourées)
Big Love. Le quoitidien d'une famille polygame mormonne membre de l'Église Fondamentaliste de Jésus-Christ des Saints des Derniers Jours. Bill a une épouse légale, Barb mais garde aussi une place dans son lit avec Nicki (toujours excellente Chloé Sévigny) et Margene. Ils partagent ensemble 7 enfants dans trois maisons contigües. Traitement drôle d'un sujet tabou, excellente interprétation, particulièrement chez les actrices, Sévigny, Jeanne Tripplehorn, Ginnifer Goodwin et Amanda Seyfried qui doivent faire passer à l'écran des personnages aux personalités complexes. ( 5 saisons, savouré 2)
Mad Men. 1960, New York, Madison Avenue. L'agence de publicité Sterling Cooper Draper and Pryce grandit avec cette époque où les changement s'effectuent à un rythme accéléré. Dans les esprits d'entreprises comme dans les relations entre hommes et femmes. Exceptionnelle reconsitution d'époque jusque dans les moindres détails, psychologie des personnages extraordinairement bien travaillée et souci du détail fascinant.
(4 saisons, jubilé 3)
Weeds. Confrontée à des difficultés financières à la suite du décès de son mari causé par une crise cardiaque, une mère au foyer, Nancy Botwin mère de 2 garçons, entreprend de vendre du cannabis à ses voisins. Mais dans la petite ville d'Agrestic, banlieue californienne fictive et bourgeoise où elle vit, les apparences et le conformisme prévalent. Drôle et dans un format idéal (30 minutes donc 22 sans les pubs) se consomment aussi vite qu'un joint de cannabis et avec autant de bonheur. Mary-Louise Parker a une seconde vie avec cette série. (7 saisons, savouré 6)
Dexter. Le jour c'est un expert des analyses de sang sur les scènes de crime pour la police de Miami. La nuit c'est un tueur en série qui a réussit à canaliser ses pulsions sur les criminels qui ont échappés au système de justice. Moralement tordu, éxutoire, souvent habile dans ses revirements, malhabile aussi dans certains moments "arrangés par le gars des vues", drôle, nous gardant toujours sur le bout de notre siège, la série réussit à mettre en valeur la beauté d'une Floride quelques fois malmenée par la violence au quotidien. La saison du Trinity Killer est un classique. (6 saisons, savouré 5).
The Wire. Inspiré de l'expérience du journaliste et ancien policier David Simon et de l'enquêteur aux homicides Ed Burns, cette série décortique les rouages du pouvoir à Baltimore en cinq tranches de "systèmes": la vente de drogue illégale, le traffic dans le port, la politique municipale et sa bureaucratie, le système scolaire et la presse écrite. Excellent parce qu'on y croit, entre autre en utlisant des acteurs pas du tout connus. (5 saisons, savourés 4)
Desperate Housewives. 4 femmes du même voisinage, dont la meilleure amie vient de se suicider alors que tout semblait lui réussir apprenent à vivre dans leur voisinage, secoué par la chose. Drôle, innatendu, grotesque et excessif par moments, sexy, touchant, cette série réunit tous les publics car elle ne se prend pas complètement au sérieux. Les actrices y sont toutes excellentes. Eva Longoria et Teri Hatcher sont surtout drôles, et Marcia Cross et Felicity Huffman, en plus d'être tout aussi drôles, campent des rôles assez remarquables. Qui aurait cru qu'il pouvait y voir autant d'action dans les banlieues? (8 saisons, savouré 5)
Sex in the City. Inspiré de la vie et de l'entourage de l'auteure Candace Buschnell, l'histoire de 4 amies, très très centrées sur leur propre personne, qui apprennent à vivre avec leur vanité. Très drôle, très New York, très adulescent. À voir en couple, ne serais-ce que pour débattre de certains arguments douteux qui sont quelques fois les mêmes, à sexe inversé, dans certains films de Woody Allen. (6 saisons, savouré les 6)
True Blood. Une série sur les vampires de la Nouvelle-Orléans? quoi? Pas du tout. Sous cette facture se cache un subtil commentaire de l'auteur d'American Beauty (& Six Feet Under) sur l'homosexualité (God Hates Fangs...enlevez un "n" et...) et la sexualité en général. Dès le premier épisode on comprend que les vampires sont mêlés à la population réguilère et que tout le monde en connait l'existence. On en débat même sur les ondes télés à savoir si on devrait les accepter ou non dans la société comme tout le monde. Série délicieusement sexuelle, au générique parfait, qui fera friser, dans la version originale anglaise, les oreilles de ceux qui ont de la difficulté à saisir les accents prononcés. (5 saisons, savouré 2)
Prozac. Traiter de la dépression n'est pas facile. L'ancienne participante de la Course Destination-Monde Sophya Borovchyk et la scénariste Karina Goma ont écrit une comédie douce-amère qui, tournée froidement mais tout à fait adéquatement par François Bouvier, nous renvoie de grand moments de drame livré par un toujours surprenant Patrice Robitaille. Sombre et sensible. (1 saison, savouré pleinement)
Minuit, le Soir. Le quotidien de trois portiers de bar et de la propriétaire de celui-ci. Un chef d'oeuvre d'écriture, de jeu et de réalisation. "C'est beau une ville la nuit" disait Richard Bohringer, Montréal n'est pas belle, elle est sublime. À voir (3 saisons, savouré entièrement, pense l'acheter)
Entourage. Inspiré de la vie du comédien Mark Whalberg, la série suit un comédien, son cousin aussi acteur, son meilleur ami devenu son gérant et un autre ami homme à tout faire dans l'évolution de leur statut de vedette. Drôle, avec beaucoup de clins d'oeil à des gens connus, immature à souhait, et dans un format idéal (22 minutes). Le vrai spectacle est donné par Jeremy Piven dans le rôle de l'agent Ari Gold qui tient la série à lui tout seul. . (8 saisons, savouré 6)
Les Invincibles. 4 amis font l'immature pari de laisser tomber leur conjointes respectives après quelques années de fréquentation le même jour, à la même heure et en même temps chacun où il se trouve par solidarité masculine. Le nouveau code de vie, aussi ridicule que comique se retourne vite contre ses architectes. Drôle, subversif, intelligent, bédéesque, habile, tragique, la série tournée par Jean-François Rivard est une merveille pour ma génération. L'un des meilleurs choix de la série? faire appel à de la musique connue (et oui, bien souvent en anglais). Une lumineuse série qui nous fait jouir du divan comme il s'en fait peu chez nous. (3 saisons, savouré l'entièreté)
Bunker, le Cirque. JE CHERCHE À ACHETER CETTE SÉRIE DEPUIS TOUJOURS. Mais je crois comprendre que pour des raisons de droits, des questions légales, la vente en est interdite. Brillante série satirique sur la politique écrite par Luc Dionne où l'absurde côtoie l'onirique. Y a du Fellini dans la réalisation de Pierre Houle. Jamais la télé de chez nous n'a été aussi...Fellinesque...que dans cette série qui en dérouté plusieurs. Si on ne la vend nulle part, il faudrait tout de même y avoir accès quelque part. Une rediffusion? en location? entendez-vous messieur/dames les producteurs! Pleeeeeeeeeeease! (1 saison, savouré totalement)Je la place ici mais cette série semble introuvable, si vous la trouvez, once again, faites-moi signe!
The Office. Que ce soit le version originale britannique de Ricky Gervais ou la version des États-Unis avec Steve Carrell, cette série racontant la vie de bureau d'une compagnie d'accessoires de bureau de Slough/Scranton est un régal absolu. Format de 22 minutes again. Tout ce qu'il y a de plus comique et encore une fois crédible parce que les acteurs qui y jouent étaient pour la plupart des inconnus du public. Moins maintenant mais toujours bons et justes. (8 saisons, savouré 2)
Extras. Ricky Gervais, encore, qui nous raconte sa vie de figurant avant le succès de The Office (dans la première saison) et pendant le succès de The Office (pendant la seconde saison). Chaque épisode fait une place à un acteur ou une actrice connue, Kate Winslet, Sam Jackson, Iain McKellen, Daniel Radcliffe, Orlando Bloom, David Bowie, etc. Gervais y est, comme toujours pissant. (2 saisons, savouré les deux)
Curb Your Enthusiasm. La série Seinfeld a été écrite par Jerry Seinfeld et Larry David. Tout le personnage de Larry David est concentré dans le personnage de George. Curb... raconte la fausse vie du vrai Larry David. Un personnage tout à l'image du George de Seinfled (puisque que c'est lui!) intolérant, irritable et irritant, toujours prêt à s'obstiner et continuellement dans de beaux draps grâce à une remarquable immaturité. Très drôle et ponctué de clins d'oeil à de vrais personalités connues. (8 saisons, savouré 6)
Californication. Dramédie hédoniste racontant les tribulations errantes d'un écrivain souffrant du syndrome de la page blanche. Drogue, sexe et alcool et potentiels parrallèlles avec ma propre vie. Voilà pourquoi je le place ici bien que je n'en ai vu aucun épisode (je vais de ce pas à la bibli me chercher la première des 6 saisons).
Autres suggestions: Si La Tendance Se Maintient (1 saison, savouré), Seinfeld (9 saisons), Friends (10 saisons), Boardwalk Empire (2 saisons), The Good Wife (3 saisons), Hung (3 saisons), Modern Family (3 saisons, savouré 1), House (8 saisons), Ugly Betty (4 saisons, toutes savourées) & Breaking Bad (5 saisons, savouré 1).
Si vous n'avez pas là-dedans ce que vous cherchez, trouvez-vous de meilleurs livres.
Pourtant j'étais un fan fini de cinéma y baignant dans mes études au point d'en collectionner les diplômes.
Mais ses diplômes sont des diplômes d'écriture.
Et une bonne écriture se développe davantage à la télé qu'au cinoche.
Écouter une série c'est comme lire un bon livre, développement de personnages, profondeur de l'intrigue, nuances et intérêt soutenu. On le découvre maintenant. Des années après l'invention de la télévision.
Voir un film c'est de plus en plus comme écouter une chanson. Instantanéité, brièveté, plaisir éphémère.
Les deux sont des expériences tout à fait agréables, mais j'explore de plus en plus les séries télés et voilà pourquoi je vous propose 20 séries qui valent, à mon humble avis la peine, que l'on s'y donne.
Ne serais-ce que pour s'amuser un peu. Bien entendu il ne s'agit pas d'un palmarès voilà pourquoi il n'y aura pas de #
Entre paranthèses j'ai inscris là où je me suis rendu dans chaque série.
Six Feet Under. Nate, David & Claire sont les enfants d'un propriétaire de salon funèbres de Los Angeles. Le premier se cherche, le second se trouve tandis que la dernière quittera la série sur la route dans un grand moment de télé. Grande grande grande série à mon avis à la fois drôle, touchante, dréangeante qui nous rappelle que nous sommes tous mortels. (5 saisons dans ma vidéothèque, savourées jusqu'à la toute fin)
Rome. -44 avant Jésus-Christ, Rome est une république et deviendra bientôt un empire. Jules César devient le premier dictateur reconnu du monde entier mais dans son règne, va-t-il durer? Série brutale et violente comme l'époque devait l'être. Reconstitution d'époque fort habile et découverte d'une série de comédiens, pour la plupart britanniques, forts intéressants. (Savouré les deux seules saisons).
The Sopranos. L'histoire de la famille de Tony Soprano, une famille du New Jersey qui ne se limite pas simplement à sa femme et à ses deux enfants mais à son clan Italien dont il est le chef et qui opère dans la clandestinité et sous le vocable mafieux. Violence, famille, associations et trahisons de l'étatsunien moyen qui veut devenir big sans en avoir l'éducation. Une scène finale tout à fait parfaite à qui il me fera plaisir d'envoyer une explication pour ceux qui n'aurait pas saisi les multiples clins d'oeil de l'auteur. (6 saisons, toutes savourées)
Big Love. Le quoitidien d'une famille polygame mormonne membre de l'Église Fondamentaliste de Jésus-Christ des Saints des Derniers Jours. Bill a une épouse légale, Barb mais garde aussi une place dans son lit avec Nicki (toujours excellente Chloé Sévigny) et Margene. Ils partagent ensemble 7 enfants dans trois maisons contigües. Traitement drôle d'un sujet tabou, excellente interprétation, particulièrement chez les actrices, Sévigny, Jeanne Tripplehorn, Ginnifer Goodwin et Amanda Seyfried qui doivent faire passer à l'écran des personnages aux personalités complexes. ( 5 saisons, savouré 2)
Mad Men. 1960, New York, Madison Avenue. L'agence de publicité Sterling Cooper Draper and Pryce grandit avec cette époque où les changement s'effectuent à un rythme accéléré. Dans les esprits d'entreprises comme dans les relations entre hommes et femmes. Exceptionnelle reconsitution d'époque jusque dans les moindres détails, psychologie des personnages extraordinairement bien travaillée et souci du détail fascinant.
(4 saisons, jubilé 3)
Weeds. Confrontée à des difficultés financières à la suite du décès de son mari causé par une crise cardiaque, une mère au foyer, Nancy Botwin mère de 2 garçons, entreprend de vendre du cannabis à ses voisins. Mais dans la petite ville d'Agrestic, banlieue californienne fictive et bourgeoise où elle vit, les apparences et le conformisme prévalent. Drôle et dans un format idéal (30 minutes donc 22 sans les pubs) se consomment aussi vite qu'un joint de cannabis et avec autant de bonheur. Mary-Louise Parker a une seconde vie avec cette série. (7 saisons, savouré 6)
Dexter. Le jour c'est un expert des analyses de sang sur les scènes de crime pour la police de Miami. La nuit c'est un tueur en série qui a réussit à canaliser ses pulsions sur les criminels qui ont échappés au système de justice. Moralement tordu, éxutoire, souvent habile dans ses revirements, malhabile aussi dans certains moments "arrangés par le gars des vues", drôle, nous gardant toujours sur le bout de notre siège, la série réussit à mettre en valeur la beauté d'une Floride quelques fois malmenée par la violence au quotidien. La saison du Trinity Killer est un classique. (6 saisons, savouré 5).
The Wire. Inspiré de l'expérience du journaliste et ancien policier David Simon et de l'enquêteur aux homicides Ed Burns, cette série décortique les rouages du pouvoir à Baltimore en cinq tranches de "systèmes": la vente de drogue illégale, le traffic dans le port, la politique municipale et sa bureaucratie, le système scolaire et la presse écrite. Excellent parce qu'on y croit, entre autre en utlisant des acteurs pas du tout connus. (5 saisons, savourés 4)
Desperate Housewives. 4 femmes du même voisinage, dont la meilleure amie vient de se suicider alors que tout semblait lui réussir apprenent à vivre dans leur voisinage, secoué par la chose. Drôle, innatendu, grotesque et excessif par moments, sexy, touchant, cette série réunit tous les publics car elle ne se prend pas complètement au sérieux. Les actrices y sont toutes excellentes. Eva Longoria et Teri Hatcher sont surtout drôles, et Marcia Cross et Felicity Huffman, en plus d'être tout aussi drôles, campent des rôles assez remarquables. Qui aurait cru qu'il pouvait y voir autant d'action dans les banlieues? (8 saisons, savouré 5)
Sex in the City. Inspiré de la vie et de l'entourage de l'auteure Candace Buschnell, l'histoire de 4 amies, très très centrées sur leur propre personne, qui apprennent à vivre avec leur vanité. Très drôle, très New York, très adulescent. À voir en couple, ne serais-ce que pour débattre de certains arguments douteux qui sont quelques fois les mêmes, à sexe inversé, dans certains films de Woody Allen. (6 saisons, savouré les 6)
True Blood. Une série sur les vampires de la Nouvelle-Orléans? quoi? Pas du tout. Sous cette facture se cache un subtil commentaire de l'auteur d'American Beauty (& Six Feet Under) sur l'homosexualité (God Hates Fangs...enlevez un "n" et...) et la sexualité en général. Dès le premier épisode on comprend que les vampires sont mêlés à la population réguilère et que tout le monde en connait l'existence. On en débat même sur les ondes télés à savoir si on devrait les accepter ou non dans la société comme tout le monde. Série délicieusement sexuelle, au générique parfait, qui fera friser, dans la version originale anglaise, les oreilles de ceux qui ont de la difficulté à saisir les accents prononcés. (5 saisons, savouré 2)
Prozac. Traiter de la dépression n'est pas facile. L'ancienne participante de la Course Destination-Monde Sophya Borovchyk et la scénariste Karina Goma ont écrit une comédie douce-amère qui, tournée froidement mais tout à fait adéquatement par François Bouvier, nous renvoie de grand moments de drame livré par un toujours surprenant Patrice Robitaille. Sombre et sensible. (1 saison, savouré pleinement)
Minuit, le Soir. Le quotidien de trois portiers de bar et de la propriétaire de celui-ci. Un chef d'oeuvre d'écriture, de jeu et de réalisation. "C'est beau une ville la nuit" disait Richard Bohringer, Montréal n'est pas belle, elle est sublime. À voir (3 saisons, savouré entièrement, pense l'acheter)
Entourage. Inspiré de la vie du comédien Mark Whalberg, la série suit un comédien, son cousin aussi acteur, son meilleur ami devenu son gérant et un autre ami homme à tout faire dans l'évolution de leur statut de vedette. Drôle, avec beaucoup de clins d'oeil à des gens connus, immature à souhait, et dans un format idéal (22 minutes). Le vrai spectacle est donné par Jeremy Piven dans le rôle de l'agent Ari Gold qui tient la série à lui tout seul. . (8 saisons, savouré 6)
Les Invincibles. 4 amis font l'immature pari de laisser tomber leur conjointes respectives après quelques années de fréquentation le même jour, à la même heure et en même temps chacun où il se trouve par solidarité masculine. Le nouveau code de vie, aussi ridicule que comique se retourne vite contre ses architectes. Drôle, subversif, intelligent, bédéesque, habile, tragique, la série tournée par Jean-François Rivard est une merveille pour ma génération. L'un des meilleurs choix de la série? faire appel à de la musique connue (et oui, bien souvent en anglais). Une lumineuse série qui nous fait jouir du divan comme il s'en fait peu chez nous. (3 saisons, savouré l'entièreté)
Bunker, le Cirque. JE CHERCHE À ACHETER CETTE SÉRIE DEPUIS TOUJOURS. Mais je crois comprendre que pour des raisons de droits, des questions légales, la vente en est interdite. Brillante série satirique sur la politique écrite par Luc Dionne où l'absurde côtoie l'onirique. Y a du Fellini dans la réalisation de Pierre Houle. Jamais la télé de chez nous n'a été aussi...Fellinesque...que dans cette série qui en dérouté plusieurs. Si on ne la vend nulle part, il faudrait tout de même y avoir accès quelque part. Une rediffusion? en location? entendez-vous messieur/dames les producteurs! Pleeeeeeeeeeease! (1 saison, savouré totalement)Je la place ici mais cette série semble introuvable, si vous la trouvez, once again, faites-moi signe!
The Office. Que ce soit le version originale britannique de Ricky Gervais ou la version des États-Unis avec Steve Carrell, cette série racontant la vie de bureau d'une compagnie d'accessoires de bureau de Slough/Scranton est un régal absolu. Format de 22 minutes again. Tout ce qu'il y a de plus comique et encore une fois crédible parce que les acteurs qui y jouent étaient pour la plupart des inconnus du public. Moins maintenant mais toujours bons et justes. (8 saisons, savouré 2)
Extras. Ricky Gervais, encore, qui nous raconte sa vie de figurant avant le succès de The Office (dans la première saison) et pendant le succès de The Office (pendant la seconde saison). Chaque épisode fait une place à un acteur ou une actrice connue, Kate Winslet, Sam Jackson, Iain McKellen, Daniel Radcliffe, Orlando Bloom, David Bowie, etc. Gervais y est, comme toujours pissant. (2 saisons, savouré les deux)
Curb Your Enthusiasm. La série Seinfeld a été écrite par Jerry Seinfeld et Larry David. Tout le personnage de Larry David est concentré dans le personnage de George. Curb... raconte la fausse vie du vrai Larry David. Un personnage tout à l'image du George de Seinfled (puisque que c'est lui!) intolérant, irritable et irritant, toujours prêt à s'obstiner et continuellement dans de beaux draps grâce à une remarquable immaturité. Très drôle et ponctué de clins d'oeil à de vrais personalités connues. (8 saisons, savouré 6)
Californication. Dramédie hédoniste racontant les tribulations errantes d'un écrivain souffrant du syndrome de la page blanche. Drogue, sexe et alcool et potentiels parrallèlles avec ma propre vie. Voilà pourquoi je le place ici bien que je n'en ai vu aucun épisode (je vais de ce pas à la bibli me chercher la première des 6 saisons).
Autres suggestions: Si La Tendance Se Maintient (1 saison, savouré), Seinfeld (9 saisons), Friends (10 saisons), Boardwalk Empire (2 saisons), The Good Wife (3 saisons), Hung (3 saisons), Modern Family (3 saisons, savouré 1), House (8 saisons), Ugly Betty (4 saisons, toutes savourées) & Breaking Bad (5 saisons, savouré 1).
Si vous n'avez pas là-dedans ce que vous cherchez, trouvez-vous de meilleurs livres.
samedi 25 février 2012
Frank Zappa
58 albums studio ou en spectacle en 27 ans de carrière. Presqu'autant en compilations/coffrets post-mortem.
Boulimique le Zap?
Francesco Vincente Zappa est né à Baltimore d'une mère franco-italienne et d'un père d'origine sicillienne qui travaillait pour la défense nationale. Ainé de 4 enfants, il a été appelé a déménager presque continuellement en raison du travail du paternel. Spécialiste en chimie, le père de Zappa a exposé son entourage, par mégarde aux gaz moutarde et autres inventions de l'époque au ministère de la défense, forçant la maladie constante dans la famille. Des masques à gaz trainaient partout dans la maison dans la jeunesse de Frank Zappa et ceci l'a beaucoup marqué. Asthme, problème d'oreilles, problèmes majeurs de sinus, la maladie fait partie du quotidien du jeune Zappa. Un docteur, mal informé, lui pose des plaques de radium dans le nez. On ne connaissait alors pas, dans les années 40, les effets complets (et néfastes) de l'exposition, ne serais-ce qu'un tout petit peu, de la radiation sur l'Homme. Des images et des références nasales multiples apparaîtront ici et là au travers des paroles de son oeuvre dans le futur.
C'est à San Diego qu'il forme ses premiers groupes de musique, en tant que batteur vers l'âge de 12 ans. Il tombe amoureux de la musique classique, du R & B, du Doo-wop mais surtout des sons. Il s'entiche d'Igor Stravinsky et de l'oeuvre d'Edgar Varèse. Comme cadeau d'anniversaire pour ses 15 ans, sa mère lui paie un appel long distance de Los Angeles à la France à son idole, Varèse. Toutefois Zappa ne parvient qu'à parler à sa femme. Varèse lui écrira une lettre de remerciement où il parle qu'il travaille sur une composition appellée "déserts". Zappa, habitant à Lancaster dans l'Antelope Valley du désert des Mojaves en Californie sent une connection astrale.
C'est à l'école secondaire qu'il fait la connaissance de Don Vliet. Avec lui il craque pour le blues et le jazz moderne. Ils s'influenceront toutes leurs vies dans leurs oeuvres respectives. À 17 ans il développe un intérêt pour la guitare qu'il apprendra à l'oreille. Il écrit, travaille les arrangements et est le chef d'orchestre du band scolaire de sa dernière année à l'école secondaire.
Il ne fait qu'une demie-session de collège, s'y ennuie mortellement, quitte et garde un mépris inconditionnel du système scolaire pour le restant de ses jours. Ses 4 enfants seront plus tard tous retirés de l'école à 15 ans.
Il rencontre Kathryn Sherman qu'il marie en Ontario en 1960. Il travaille très brièvement dans des agences de publicité, une expérience qui lui donnera des envies de laboratoires toute sa vie. Il y découvre le design qu'il appliquera sur ses pochettes, la télé et les jingles qu'il composera aussi toute sa vie. Il travaille de la musique de films pendant quelques années et compose pour d'autres artistes. Avec ses sous il monte son premier spectacle avant-gardiste sur scène. Steve Allen le remarque et l'invite à son talk show de fin de soirée. Il y jouera...de la bicyclette en 1963.
Son mariage s'éteint vers 1964. Il s'isole alors 12 heures par jour en studio pour y travailler la musique et les sons. Il devient un véritable rat de laboratoire audio. Il fait de la musique de film mais est un jour piégé par un prude policier convaincu qu'il fait des films porno (quel crime!). Un agent de police undercover lui passe la commande de lui produire un extrait sonore d'une relation sexuelle, ce que Zappa lui offre pour mieux l'arrêter et le coffrer pour 6 mois (!!!-il ne fera que 10 jours). La sale police lui saisit tout son contenu de studio et ne lui remet que 30 des 80 enregistrements qu'il avait travaillé au préalable. Zappa garde une haine absolue de l'autorité à partir de ce jour.
Invité par son ami Ray Collins, Zappa devient vite le leader de la formation The Mothers (baptisé le jour de la fête des mères 1965) dont il compose la plupart des morceaux. Ils sont signés par l'étiquette Verve, immensément jazz, qui souhaite se doter d'une branche jazz plus moderne. On les oblige toutefois à devenir The Mothers of Invention quand The Mothers pourrait trop facilement évoquer un diminutif de motherfuckers.
Freak Out! est le tout premier album du band, rien de moins qu'un album double. Un essai sonore qui s'attaque directement au système de consommation des États-Unis. L'album contient des textes anarchiques, favorise la chaos et le non respect des normes et contient de nombreux indices dadaistes.
Pendant l'enregistrement de l'album, il s'installe à Laurel Canyon qui devient vite un endroit où tout le monde se rassemble pour discuter/créer et goûter à la drogue. Ce que Zappa apprend vite à mépriser. Il sera toujours anti-drogue.
Zappa y fait toutefois la rencontre d'Adelaide Gail Sloatman qui sera son amour pour le reste de sa vie. Ils ont une fille en 1967: Moon Unit.
Son groupe est en tournée toute cette année-là . Il s'agit d'une série de concert qui laisse beaucoup de place à l'improvisation et qui fait même participer le public. Un soir, Zappa invite des marines sur scène, leur place une poupée gonflable dans les mains, et leur demande de la traiter comme si c'était un bébé vietnamien. Les marines la décapite (brillant...). Le groupe lance un autre album avant que Zappa ne lance un album solo dès 1968 dans l'esprit des albums de John Cage.
Zappa se fait l'apôtre de la critique de l'hypocrisie et de la conformité des États-Unis, mais aussi de la contreculture des années 60. "Nous sommes dans la satire et prêts à l'appliquer partout, sur tout" dira-t-il.
En 1968, Zappa et son groupe lancent un album dont la pochette parodie celle des Beatles qui a fait fureur l'année précédente. Cal Schenkel, auteur de la pochette, commence une longue collaboration avec Zappa.
Trois autres albums seront lancés avant la fin des années 60. Zappa est une véritable bête de studio et produit de surcroit son ami Vliet, Alice Cooper, Wild Man Fisher, The GTO's et la dernière performance en spectacle de Lenny Bruce. Frank & Gail ont un fils: Dweezil.
Même si le groupe a un relatif succès, que Zappa & Sloatman s'installent dans une maison qui sera la leur pour le restant de leurs jours, rien n'est très payant dans leurs extravagances musicales. Le personnel y est très nombreux, Zappa n'est pas un homme facile et le roulement de personnel est continuel. L'intérêt pour Zappa en Europe est grandissant et ne cessera plus jamais.
Zappa expérimente avec le Los Angeles Philarmonic Orchestra de Zubin Metha mais le (manque de )résultat (s) ne fait que le frustrer davantage.
En tournée à New York, la première partie est assurée par un jeune Tom Waits.
Zappa mélange musique et cinéma en 1971, une expérience douloureuse, à la maturité louche et au succès mitigé. La fin de cette année est catastrophique alors que lors d'un concert au casino de Montreux en Suisse, un fan met accidentellement le feu au casino (moment immortalisé par Deep Purple pour la postérité) puis, dans un autre spectacle en décembre, Zappa est poussé sur le ciment, de la scène qui le blesse gravement. Il souffre d'une commotion, de blessures aux dos (pour toujours), de fractures de la jambe et du cou en plus de perdre trois octaves dans la voix suite aux dommages causés à son larynx. Il est cloué à la chaise roulante jusqu'en septembre 1972. Il reste convaincu que suite à cet accident, il a une jambe plus courte que l'autre.
Dans son band se trouve par la suite Jean-Luc Ponty. Dans sa famille apparaît un nouveau fils: Ahmet Emuukha Rodan. Un samedi de 1976, Zappa fait un bon coup de publicité à Saturday Night Live. John Belushi s'en mêle autour de 1:42. Zappa y retournera deux ans plus tard.
1979 lui est bonne et lui offre ses plus gros succès populaires. Sheik Yerbouti et Joe's Garage seront ses deux albums ayant le plus vendus à travers le monde. Adrian Belew apparaît sur le premier album et Warren Cuccurullo sur le second. Cette année-là, sa femme et lui ont un dernier enfant, une fille : Diva Thin Muffin Pigeen.
Les paroles de certaines de ses chansons inquiètent certains comités de parents des États-Unis. Zappa se lance alors dans une lutte, qu'il mènera avec brio, contre la censure. Zappa fait de la télé dans les années 80 en plus de faire de la tournée et de ne jamais cesser d'enregistrer. Il a comme nouvelles cibles de critiques Ronald Reagan, les religions et leurs partisans.
Il multiplie les essais symphoniques alors que Pierre Boulez joue ses morceaux. Zappa ne se passe plus d'un nouvel instrument: le synthétiseur-clavier. Il travaille aussi avec Kent Nagano, alors chef d'orchestre du Berkely Symphonic Orchestra.
Au début des années 90, Il se lie d'amitié avec Vaclav Havel. Il est diagnostiqué d'un sévère et irrécupérable cas de cancer de la prostate qui lui ravage la santé très rapidement.
Il est choisi parmi les 4 compositeurs invités du prestigieux Festival de Francfort en 1992 (les autres sont John Cage, Karlheinz Stockhausen et Alexander Knaifel).
Un peu plus d'un an plus tard, le maitre du bricolage musical, le guru du jazz fusion, le prolifique compositeur, l'ovni Frank Zappa se tait pour la dernière fois.
Pour aller jouer de la guitare sur les nuages.
Because you just can't do that on stage anymore.
Boulimique le Zap?
Francesco Vincente Zappa est né à Baltimore d'une mère franco-italienne et d'un père d'origine sicillienne qui travaillait pour la défense nationale. Ainé de 4 enfants, il a été appelé a déménager presque continuellement en raison du travail du paternel. Spécialiste en chimie, le père de Zappa a exposé son entourage, par mégarde aux gaz moutarde et autres inventions de l'époque au ministère de la défense, forçant la maladie constante dans la famille. Des masques à gaz trainaient partout dans la maison dans la jeunesse de Frank Zappa et ceci l'a beaucoup marqué. Asthme, problème d'oreilles, problèmes majeurs de sinus, la maladie fait partie du quotidien du jeune Zappa. Un docteur, mal informé, lui pose des plaques de radium dans le nez. On ne connaissait alors pas, dans les années 40, les effets complets (et néfastes) de l'exposition, ne serais-ce qu'un tout petit peu, de la radiation sur l'Homme. Des images et des références nasales multiples apparaîtront ici et là au travers des paroles de son oeuvre dans le futur.
C'est à San Diego qu'il forme ses premiers groupes de musique, en tant que batteur vers l'âge de 12 ans. Il tombe amoureux de la musique classique, du R & B, du Doo-wop mais surtout des sons. Il s'entiche d'Igor Stravinsky et de l'oeuvre d'Edgar Varèse. Comme cadeau d'anniversaire pour ses 15 ans, sa mère lui paie un appel long distance de Los Angeles à la France à son idole, Varèse. Toutefois Zappa ne parvient qu'à parler à sa femme. Varèse lui écrira une lettre de remerciement où il parle qu'il travaille sur une composition appellée "déserts". Zappa, habitant à Lancaster dans l'Antelope Valley du désert des Mojaves en Californie sent une connection astrale.
C'est à l'école secondaire qu'il fait la connaissance de Don Vliet. Avec lui il craque pour le blues et le jazz moderne. Ils s'influenceront toutes leurs vies dans leurs oeuvres respectives. À 17 ans il développe un intérêt pour la guitare qu'il apprendra à l'oreille. Il écrit, travaille les arrangements et est le chef d'orchestre du band scolaire de sa dernière année à l'école secondaire.
Il ne fait qu'une demie-session de collège, s'y ennuie mortellement, quitte et garde un mépris inconditionnel du système scolaire pour le restant de ses jours. Ses 4 enfants seront plus tard tous retirés de l'école à 15 ans.
Il rencontre Kathryn Sherman qu'il marie en Ontario en 1960. Il travaille très brièvement dans des agences de publicité, une expérience qui lui donnera des envies de laboratoires toute sa vie. Il y découvre le design qu'il appliquera sur ses pochettes, la télé et les jingles qu'il composera aussi toute sa vie. Il travaille de la musique de films pendant quelques années et compose pour d'autres artistes. Avec ses sous il monte son premier spectacle avant-gardiste sur scène. Steve Allen le remarque et l'invite à son talk show de fin de soirée. Il y jouera...de la bicyclette en 1963.
Son mariage s'éteint vers 1964. Il s'isole alors 12 heures par jour en studio pour y travailler la musique et les sons. Il devient un véritable rat de laboratoire audio. Il fait de la musique de film mais est un jour piégé par un prude policier convaincu qu'il fait des films porno (quel crime!). Un agent de police undercover lui passe la commande de lui produire un extrait sonore d'une relation sexuelle, ce que Zappa lui offre pour mieux l'arrêter et le coffrer pour 6 mois (!!!-il ne fera que 10 jours). La sale police lui saisit tout son contenu de studio et ne lui remet que 30 des 80 enregistrements qu'il avait travaillé au préalable. Zappa garde une haine absolue de l'autorité à partir de ce jour.
Invité par son ami Ray Collins, Zappa devient vite le leader de la formation The Mothers (baptisé le jour de la fête des mères 1965) dont il compose la plupart des morceaux. Ils sont signés par l'étiquette Verve, immensément jazz, qui souhaite se doter d'une branche jazz plus moderne. On les oblige toutefois à devenir The Mothers of Invention quand The Mothers pourrait trop facilement évoquer un diminutif de motherfuckers.
Freak Out! est le tout premier album du band, rien de moins qu'un album double. Un essai sonore qui s'attaque directement au système de consommation des États-Unis. L'album contient des textes anarchiques, favorise la chaos et le non respect des normes et contient de nombreux indices dadaistes.
Pendant l'enregistrement de l'album, il s'installe à Laurel Canyon qui devient vite un endroit où tout le monde se rassemble pour discuter/créer et goûter à la drogue. Ce que Zappa apprend vite à mépriser. Il sera toujours anti-drogue.
Zappa y fait toutefois la rencontre d'Adelaide Gail Sloatman qui sera son amour pour le reste de sa vie. Ils ont une fille en 1967: Moon Unit.
Son groupe est en tournée toute cette année-là . Il s'agit d'une série de concert qui laisse beaucoup de place à l'improvisation et qui fait même participer le public. Un soir, Zappa invite des marines sur scène, leur place une poupée gonflable dans les mains, et leur demande de la traiter comme si c'était un bébé vietnamien. Les marines la décapite (brillant...). Le groupe lance un autre album avant que Zappa ne lance un album solo dès 1968 dans l'esprit des albums de John Cage.
Zappa se fait l'apôtre de la critique de l'hypocrisie et de la conformité des États-Unis, mais aussi de la contreculture des années 60. "Nous sommes dans la satire et prêts à l'appliquer partout, sur tout" dira-t-il.
En 1968, Zappa et son groupe lancent un album dont la pochette parodie celle des Beatles qui a fait fureur l'année précédente. Cal Schenkel, auteur de la pochette, commence une longue collaboration avec Zappa.
Trois autres albums seront lancés avant la fin des années 60. Zappa est une véritable bête de studio et produit de surcroit son ami Vliet, Alice Cooper, Wild Man Fisher, The GTO's et la dernière performance en spectacle de Lenny Bruce. Frank & Gail ont un fils: Dweezil.
Même si le groupe a un relatif succès, que Zappa & Sloatman s'installent dans une maison qui sera la leur pour le restant de leurs jours, rien n'est très payant dans leurs extravagances musicales. Le personnel y est très nombreux, Zappa n'est pas un homme facile et le roulement de personnel est continuel. L'intérêt pour Zappa en Europe est grandissant et ne cessera plus jamais.
Zappa expérimente avec le Los Angeles Philarmonic Orchestra de Zubin Metha mais le (manque de )résultat (s) ne fait que le frustrer davantage.
En tournée à New York, la première partie est assurée par un jeune Tom Waits.
Zappa mélange musique et cinéma en 1971, une expérience douloureuse, à la maturité louche et au succès mitigé. La fin de cette année est catastrophique alors que lors d'un concert au casino de Montreux en Suisse, un fan met accidentellement le feu au casino (moment immortalisé par Deep Purple pour la postérité) puis, dans un autre spectacle en décembre, Zappa est poussé sur le ciment, de la scène qui le blesse gravement. Il souffre d'une commotion, de blessures aux dos (pour toujours), de fractures de la jambe et du cou en plus de perdre trois octaves dans la voix suite aux dommages causés à son larynx. Il est cloué à la chaise roulante jusqu'en septembre 1972. Il reste convaincu que suite à cet accident, il a une jambe plus courte que l'autre.
Dans son band se trouve par la suite Jean-Luc Ponty. Dans sa famille apparaît un nouveau fils: Ahmet Emuukha Rodan. Un samedi de 1976, Zappa fait un bon coup de publicité à Saturday Night Live. John Belushi s'en mêle autour de 1:42. Zappa y retournera deux ans plus tard.
1979 lui est bonne et lui offre ses plus gros succès populaires. Sheik Yerbouti et Joe's Garage seront ses deux albums ayant le plus vendus à travers le monde. Adrian Belew apparaît sur le premier album et Warren Cuccurullo sur le second. Cette année-là, sa femme et lui ont un dernier enfant, une fille : Diva Thin Muffin Pigeen.
Les paroles de certaines de ses chansons inquiètent certains comités de parents des États-Unis. Zappa se lance alors dans une lutte, qu'il mènera avec brio, contre la censure. Zappa fait de la télé dans les années 80 en plus de faire de la tournée et de ne jamais cesser d'enregistrer. Il a comme nouvelles cibles de critiques Ronald Reagan, les religions et leurs partisans.
Il multiplie les essais symphoniques alors que Pierre Boulez joue ses morceaux. Zappa ne se passe plus d'un nouvel instrument: le synthétiseur-clavier. Il travaille aussi avec Kent Nagano, alors chef d'orchestre du Berkely Symphonic Orchestra.
Au début des années 90, Il se lie d'amitié avec Vaclav Havel. Il est diagnostiqué d'un sévère et irrécupérable cas de cancer de la prostate qui lui ravage la santé très rapidement.
Il est choisi parmi les 4 compositeurs invités du prestigieux Festival de Francfort en 1992 (les autres sont John Cage, Karlheinz Stockhausen et Alexander Knaifel).
Un peu plus d'un an plus tard, le maitre du bricolage musical, le guru du jazz fusion, le prolifique compositeur, l'ovni Frank Zappa se tait pour la dernière fois.
Pour aller jouer de la guitare sur les nuages.
Because you just can't do that on stage anymore.