Cette semaine une nouveau rapport d'experts a demandé au gouvernement fédéral de décriminaliser l'euthanasie.
4 des 6 experts du groupe sont des pro-euthanasie reconnus. La position des deux autres est inconnue.
Je ne crois pas que de notre vivant nous verrons cette question se résoudre.
J'ai toujours été en faveur du choix de mourir dans la dignité. J'ai toujours cru que notre propre libre-arbitre devrait toujours être le dernier consulté dans quoi que ce soit quand vient le temps de prendre des décisions sur soi-même. Que le choix de ne pas être un fardeau pour mon entourage m'appartenait. Si j'avais à tomber malade et à dépérir lentement sous les yeux de mes proches, je ne suis pas certain que c'est l'image que je voudrais qu'ils gardent de ma personne une fois passé à l'autre monde.
Je crois encore en tout ça.
Mais si une telle étude sort présentement ça n'a rien à voir avec la morale. La morale de nos jours, c'est celle de l'argent. En s’acharnant à présenter des statistiques sur les coûts astronomiques des pensions versées aux employés de l’état et, à force de faire ce genre de démagogie, il se pourrait bien que les citoyens aient le goûts d’exiger du gouvernement que lorsque ces personnes seraient atteints d’une longue maladie, il soit légal et possible de leur “tirer sur la plogue” pour sauvegarder la trésorerie de l’état et alléger les services hospitaliers. C'est ça qu'il y a sous la loupe de l'état.
J'ai évoqué le libre-arbitre un peu plus tôt mais très très souvent, dans les derniers retranchements de la vie, affecté par toutes sortes de choses et bien souvent simplement par le temps, on a plus toute notre tête. Nous devenons "invalide" mental et ce sont les autres qui doivent s'occuper complètement de nous. Ce sont dans ces cas aussi que l'euthanasie peut s'avérer un choix de fin de vie. Est-ce la solution?
Je ne sais pas. La question est complexe et je crois sincèrement qu'il faille se pencher sur la chose très méticuleusement. Et pas n'importe comment. Je ne dis pas que c'est ce que nous faisons en ce moment, soulever le débat n'est pas malsain, mais en arriver à des conclusions certaines me semble hâtif.
Peut-on prendre une décision libre et éclairée lorsqu’on est très malade et déprimé par la maladie ? D’autre part, à quel point peut-on affirmer qu’un individu n’est plus à proprement parler, un être vivant, qu’il est plutôt à garder en vie artificiellement ? Toute cette question est extrèmement compliquée.
L'acharnement thérapeutique n'est guère mieux comme projet de fin de vie. Et la porte des dérapages est grande ouverte. Regardez simplement le champs des chirurgies plastiques. La population et la profession sont tous deux complètement viré sur le capot. Comment ne pas imaginer que des dérapages du même ordre pourraient se produire dans le cas de l'euthanasie? Je ne parle pas d'erreurs médicales, ça il y en aura toujours, je pense surtout à ses vivants qui trouvent trop lourd de suivre leur proche dans la mort et qui choisiraient de rayer de leur agenda ses moments à l'hôpital parce que ça ne cadre pas dans leur vie. Préférer forcer des innocents à vivre en leur refusant l`ultime liberté pour la bonne conscience des autres ou leur faire prendre un raccourci pour que notre liberté personnelle en soit gâtée? Choix difficile. Tout le monde a le droit à un peu de paix, même dans la mort. Mais il faut garder en tête la paix de qui recherche-t-on? celle des derniers vivants ou celle des derniers occupants?
C'est aussi une immense pression à mettre sur toute une catégorie de gens. En acceptant l'euthanasie, on crée du même coup tout un métier "d'acheveur de vie" les infimières et les infirmiers sont-ils prêts à vivre avec cette idée?
J'ai entendu de splendides histoires de gens qui se sont rassemblés autour d'un mourant et qui l'ont accompagné jusqu'à son dernier souffle en se relayant suivant un horaire précis. La mort fait partie de la vie et on peut essayer, je dis bien essayer, de se dessiner un croquis au goût du mourant dans les derniers moments. Mais je sais aussi qu'avoir un entourage est un luxe qui n'est pas accessible à tous. Et au crépuscule de leur vie, certains seront confrontés à un entourage pressé d’en finir. Lourd potentiel de dérapage again.
On en revient à une question de moyens...
...D'argent?
Je ne me fais pas d’illusions avec les réformistes-évangéliques au pouvoir, on aura droit à une décision calquée sur l’idéologie évangélique. Avec Harper et les réformistes/créationistes/alliancistes, ce n’est pas la société civile qui décidera mais les bonzes évangéliques qui squattent le parlement.
4 des 6 experts du groupe sont des pro-euthanasie reconnus. Les résultats étaient prévisible dès le départ.
La mort est la seule chose prévisible à la naissance.
Le moment nous appartiendra-t-il ou appartiendra-t-il aux autres?
Dans la même ligne, est-ce que je peux me permettre une suggestion de lecture en ce dimanche tristounet:
RépondreEffacerhttp://lesimbecilesontprislepouvoir.com/
Je crois que tu vas apprécier quelques passages. :)
Bon dimanche!
Merci de la suggestion.
RépondreEffacerP.S:La pluie ne rend jamais mes dimanches tristounets:)
Must be a Londonian dans l'âme:)
"Must be a Londonian dans l'âme"
RépondreEffacerFaut dire que lorsque l'on s'appelle Jones, c'est comme être prédestiné :)
I Love You Till Tuesday, Aimgie:)
RépondreEffacerDa da da dam
RépondreEffacerDa da da dam
Da da da dam
Da da da dam
:)
..till tuesay...coz you're a thursday's child
RépondreEffacerDevine un peu quel jour je suis née? :)
RépondreEffacerHéhéhé...a true thursday's child I guess...
RépondreEffacerYOU WIN!
RépondreEffacerWild is in the WIN!!!!
:)