Ben Shalom Bernanke.
Il est un des rares hommes qui peut se vanter de causer et du coup faire trembler le monde.
Le monde économique s'entend.
Diplômé de 2 universités en 1971(Caroline du Sud) et en 1975(Harvard) Ben Bernanke obtient son doctorat en 1979. Une thèse appellée Les Engagements à Long Terme, L'Optimisation Dynamique et le Cycle Économique. Dès 1979 il enseigne la théorie monétaire, donne des conférences à la London School of Economics et à l'université de New York jusqu'en 1985. À partir de cette année là, il est professeur au département d'économie de l'Université de Princeton où il sera aussi président du département d'économie de 1996 à 2002. Cette année-là, il devient membre du conseil des gouverneurs de la Réserve Fedérale des États-Unis (la Fed).
En novembre 2002 il fait une très forte impression en prononçant un discours proposant une politique monétaire plus traditionnelle avec une banque centrale se cantonnant dans un rôle plus modeste. Il discute entre autre des pratiques qu'il favoriserait pour la Fed si un ralentissement économique devait survenir.
Trois ans plus tard, il offre un nouveau discours, controversé, car il fait porter la responsabilité des nombreux déficits et déséquilibres extérieurs des États-Unis sur un excédent mondial d'épargne plutôt qu'à un excès de consommation des États-Unis. C'est pas nous, c'est vous. Typiquement Étatsuniens right?
Ça plait à George W. Bush qui le nomme à la tête de la Fed. Depuis octobre 2006 il est le grand manitou de la Fed.
Bernanke devient un homme plus grand que nature, d'une extrème importance, lors de l'effondrement financier de 2008 aux États-Unis où il applique les théories à la Fed qu'il exposait dès 2002.
En 2009 il est nommé par le magazine Time la personalité de l'année puisqu'il est pointé comme celui qui aurait sauvé les États-Unis du désastre financier.
Le Time fait preuve de beaucoup d'optimisme puisque les États-Unis ne sont pas complètement relevé du désastre financier apréhendé. Crise financière chaque jour toujours inquiétante aux États-Unis.
Aujourd'hui, Ben Bernanke prend la parole pour répondre aux questions de ceux qui s'intéressent aux marchés financiers. Les marchés boursiers évolueront selon la tenue de ses propos. La conférence de presse peut ajouter suffisamment d'incertitude au processus de communication du message pour devenir un élément de risque pour les marchés. Quand Bernanke prend le micro, le risque peut être à la hausse comme il peut être à la baisse.
Les marchés vont se chercher aujourd'hui et tout dépendant de la lecture du vent soufflé par les propos de Bernanke, les flots financiers seront influencés conséquemment.
Il n'y aura pas que les propos de Bernanke pour influencer les marchés cette semaine. L'analyse des résultats financiers du CN, de Jean Coutu, de Rogers Communications, de Potash, de CGI, de 3M, de Coca-Cola, d'Amazon, de Netflix, de Boeing, de EBay, de General Dynamics, de Microsoft, d'Exxon, de Proctor & Gamble, de Merck, de Chevron et de Caterpillar. Quelques unes de ses compagnies n'ont pas simplement surpassé leurs prévisions mais les ont surpassé de beaucoup.
Un premier coup d'oeil sur le PIB du premier trimestre est aussi au menu.
Au Canada, le même exercise est prévu vendredi.
Grosse semaine économique en Amérique.
Comme toutes les semaines depuis 2008 anyway...
(À Annie (et inspiré d'un texte de son grand frère), que j'ai croisé pour la dernière fois en 1982 alors qu'elle avait l'âge de ma fille et qui nous dit aujourd'hui les mots "Pour vous informer", "notre promesse", "sur le terrain" et "vos questions" dans un montage infecte à TVA).
Aucun commentaire:
Publier un commentaire
Certaines Conditions S'Appliquent:
Parce que des enfants pas tellement doués pour l'expression francophone et frôlant la débilité pure se sont infiltrés sur ce site je me vois forcé de modérer les commentaires :)