4 fragments de ce que je suis.
Les musiques passent, certaines nous font danser comme des fous, d'autres nous collent au cerveau, d'autres nous irritent, voire nous aggressent.
Certaines nous ouvre l'esprit, nous transporte ailleurs, d'autres encore nous accompagne au même rythme que nous grandissons.
Formé 4 ans après ma naissance, U2 m'a tout de suite séduit dans le premier droit des années 80. D'abord ils sont irlandais, comme mes ancêtres. Puis, autour de 1983, je découvrais les filles mais je découvrais aussi leur clip New Year's Day. Moi, grand amoureux de l'hiver, je voyais un band qui produisaient des sons qui me plaisait et qui rendaient hommage en clip à ces hivers si charmants pour l'oeil.
New
Year's
Day
Il aurait été bien mal venu de tourner un clip sur une plage mais de plus, le band ne se contentait pas de ressasser des textes exclusivement sur les déchirement pseudos adolescents. Leur premier album était un manifeste du passage de l'ado à l'adulte, ce qu'ils étaient alors, mais par la suite on ne s'est pas contenté de redites dans les textes ou dans le son.
Lors de nos premières soirées à explorer les soirées dansantes avec les filles autour de 1984-1985, le moment le plus cool de la soirée restait immanquablement le passage de la chanson Sunday Bloody Sunday. Quand la chanson était accompagnée du clip en spectacle en fond de salle, nous y étions tous. Au zénith de la soirée.
Et du violon! non seulement zétaient irlandais comme mes ancêtres mais il y avait un petit peu de chez nous là dedans aussi avec leur violon(électrique) sur une chanson pop! Une chanson pas dansable en plus! le DJ ne manquait jamais de nous flanquer Pride (in the Name of Love) beaucoup plus dansante dans la même soirée, pris d'une envie de vouloir rééditer l'exploit d,avoir rempli son plancher de danse avec la première chanson.
Quand mes parents avaient enfin décidé que nous aurions un vidéo, toujours en 1984 ou en 1985, les deux premiers "films" (dans un 2 pour 1 dans un club vidéo, au pied de la pente douce)que j'avais loué avaient été Dancing on the Valentine et Live from Red Rocks. Le premier contenait 4 ou 5 vidéos de Duran Duran ('scuzez-le) et le second contenait le spectacle que U2 avait offert (et enregistré sur Under a Blood Red Sky) au Colorado. Dieu que j'ai cherché la jeune fille appellée Trampoline (know what I mean).
"Tu te loues des vidéosclips de musique?" était resté surpris mon père.
"Ben oui, je les aimes bien" N'oublions pas que Musique Plus n'était pas inclus dans le cable de base à l'époque les clips ne se voyaient qu'à Vidéostar le dimanche avec Roch Denis ou le père de Xavier Dolan ou un jeune Claude Rajotte affable, qui nous en offrait trois par semaine au Canal Famille.
"Mais c'est de la musique, y a pas d'histoires...tu préfères pas avoir le disque ou la cassette?"
"Je les ais papa"
"Mais alors...pourquoi dans tous ses choix de films tu prends des vidéoclips?"
Ca ne faisait aucun sens pour le padre. Mais pendant ce temps je me construsais un regard et une oreille. Je voyageais à peu de frais.
Ce choix du groupe irlandais qui a révolutionné leur carrière, en 1984, de travailler avec Brian Eno et son assistant Daniel Lanois sur The Unforgettable Fire. Lanois! un petit gars de Maniwaki! Chez nous again!!!! Un album remixé à Morin Heights! Bien que j'ai découvert tout cela des années plus tard, ceci explique peut-être pourquoi cet album est celui avec lequel je "connecte" davantage. Il s'agit sincèrement d'un des dix albums que j'ai le plus écoutés dans ma vie.
Encore la semaine dernière, je le réécoutais sur le chemin universitaire par une soirée frigorifiante et je planais jusqu'à mon cours. Le weed ne ferait pas mieux, dude.
Par la suite ils sont passé de plaisir privé à plaisir mondial, ils appartenaient à la planète, devenaient nécéssairement plus putes. Ils m'ont moins intéressé mais je les suivais quand même. Forcément des amis plus distants.
Tout ce qui a suivi, The Joshua Three qui les as lancé au sommet du monde entier, Rattle an Hum qui les as fait explorer l'Amérique et le cinéma, Achtung Baby passage en Allemagne pour se réinventer(avec succès) à la Bowie (et avec Eno), le travail avec Wenders, le virage techno, les tournées mondiales, les engagements sociaux de Bono, les canadiens de Montréal qui entrent enscène encore aujourd'hui sur des chansons de U2 année après année; tout ce qui a suivi il l'ont bien fait.
Paul Hewson, David Evans, Adam Clayton et Larry Mullen Junior, m'ont accompagné dans les jours les plus intenses de ma vie et ont gardé allumé cet inoubliable feu.
Merci de la navigation les garçons.
Keep on sailing.
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Parce que des enfants pas tellement doués pour l'expression francophone et frôlant la débilité pure se sont infiltrés sur ce site je me vois forcé de modérer les commentaires :)