samedi 3 juillet 2010
George Orwell
Eric Arthur Blair est né à à Motihari qui était à l'époque possession de l'Inde britannique.
Eric Blair est pensionnaire de la preparatory school de St Cyprien en Angleterre. Il parle de ses années d'internat comme d'un "épouvantable cauchemar". Éric Blair est néanmoins un élève brillant et travailleur. Il passe auprès de ses camarades pour un intellectuel.
Signe de son excellence scolaire, Blair obtient une bourse au collège d'Eton, la plus réputée des public schools, où il étudie de 1917 à 1921. Orwell garde un assez bon souvenir de ces années, durant lesquelles il travaille peu, passant graduellement du statut d'élève brillant à celui d'élève médiocre, et faisant montre d'un tempérament volontiers rebelle (rébellion qui semble-t-il n'est aucunement liée à des revendications d'ordre politique ou idéologique). À cette époque, il a deux ambitions : devenir un écrivain célèbre (il écrit des nouvelles et des poèmes - médiocres dans une revue du college), et retourner en Orient, qu'il connaît surtout par l'intermédiaire des souvenirs de sa mère.
C'est donc tout naturellement que le jeune Eric Blair endosse l'uniforme et retourne aux Indes en 1922 pour devenir sergent dans la police impériale en Birmanie.
La situation sur place est à ce moment, sinon toujours explosive, du moins souvent tendue entre les Birmans et leurs colonisateurs : le nationalisme birman prend alors son essor, marqué par plusieurs mouvements de grève, en général violemment réprimés. La mission des Britanniques est, selon le mot d'un ancien gouverneur adjoint de Birmanie, de "faire régner la loi et l'ordre dans des régions barbares".
Il laisse l'image d'un grand jeune homme taciturne et solitaire, occupant la majeure partie de son temps libre à la lecture. À la fin de l'année 1927, il rentre en Angleterre et donne sa démission. Il annonce alors à sa famille qu'il a décidé de se consacrer à l'écriture. Tout au long des vingt-deux ans qu'il lui reste à vivre, il reste un ennemi déclaré de l'impérialisme britannique.
Il explore les bas-fonds londoniens, enquêtant sur les conditions de vie des plus démunis, les suit sur les routes et dans les sinistres asiles de nuit : il espère en tirer la matière d'un ouvrage sur les conditions de vie des pauvres. Il tente par là d'exorciser la culpabilité qui le ronge d'avoir été l'exécutant d'un système d'exploitation et d'oppression en Birmanie.
Pendant deux ans il ira vivre à Paris chez sa tante vivant de menus boulot tel plongeur dans un grand hôtel. Il reviendra chez lui sans le sou et sans inspiration.
Il se décide à accepter un poste d'enseignant dans une école privée, dans une petite ville où il s'ennuie. Il en profite pour écrire Down and out in Paris and London, inspiré de ses errances partagées avec les clochards et de ses vagabondages volontaires dans la misère. Sa famille est extrèmement riche, il ne devrait pas souffrir comme il se l'impose.
Il prend le pseudonyme de George Orwell. Même si les critiques sont bonnes, les ventes sont médiocres. Son second livre, Burmese Days, inspiré de son expérience Birmane, voit sa vie en librairie écourtée par des problèmes légaux avec son éditeur. Orwell quitte son poste d'enseignant suite à une pneumonie et devient employé d'une libraire. Il écrit A Clergyman's Daughter, livre qu'il considère à juste titre, raté.
Il publie Keep the Aspidistra Flying qui ne trouve pas non plus son public puis épouse Eileen O'Shaugnessy en juin 1936. Il publie The Road to Wigan Pier qui est une commande de son éditeur sur les conditions de vie des mineurs des régions industrielles. Il tire de ce reportage un livre. Toutefois, le propos en et si politique, si polémique que l'éditeur fait une hostil mise en garde en ouverture de livre et se désolidarise de son aboutissement.
Cette rencontre avec le prolétariat des régions minières marque la conversion d'Orwell à la cause socialiste.
Fin 1936, alors que fait rage la Guerre d'Espagne qui met aux prises les républicains avec la tentative de coup d'État militaire menée par Francisco Franco, Orwell et son épouse rejoignent, par l’intermédiaire de l’Independent Labour Party (ILP), qui leur a remis des lettres de recommandation, les milices du POUM, après un bref détour par Paris, où Orwell rend visite à Henry Miller, qui tente en vain de le dissuader de se rendre en Espagne.
Orwell, à son arrivée à Barcelone, est fasciné par l'atmosphère qu'il y trouve : lui qui l'année précédente se désolait de ne pouvoir rompre la barrière de classe qui sépare le bourgeois qu'il est de ces prolétaires qu'il était allé rencontrer, empêchant toute rencontre véritable entre les uns et les autres, découvre une société dans laquelle cette barrière, à ce qu'il lui semble, est en train de s'effondrer.
Il est blessé à la gorge et démobilisé dans les affrontements Espagnols.
à son retour à Londres, est atterré par la manière dont les intellectuels de gauche (en particulier ceux qui appartiennent au Parti communiste ou en sont proches) rendent compte de ce qui se passe en Espagne. c'est dans l'optique de rétablir la vérité quant aux évènements dont il a été témoin qu'il entreprend alors de rédiger son Hommage à la Catalogne qu'il fait paraître, avec quelques difficultés, en 1938.
À partir de ce moment, tout ce qu'il écrira sera directement ou indirectement, et jusque dans la moindre ligne, contre le totalitarisme et pour le socialisme démocratique.
Alors que la menace d'un nouveau conflit européen se fait de plus en plus précise, Orwell défend une position antiguerre s'oppose à l'engagement dans le conflit.
Il publie dans l'indifférence Coming Up for Air en 1939.
Sa faible santé le fait réformer quand la guerre éclate. En 1941, il est engagé comme producteur à la BBC, diffusant émissions culturelles et commentaires de guerre à destination des Indes. The War broadcasts/The war commentaries (1941-1943). Orwell est devenu 100% politique.
Il démissionne de son poste à la B.B.C. et devient alors directeur des pages littéraires de l'hebdomadaire de la gauche travailliste The Tribune. Il entame la rédaction d'une fable animalière, l'un des deux romans qui le rendront immortel.
Animal Farm est publié presque au même moment que la guerre se termine.
Il quitte de son poste au Tribune et devient envoyé spécial de The Observer en France et en Allemagne, où il est chargé de commenter la vie politique. Lorsqu'il apprend que sa femme, atteinte d'un cancer, vient de mourir. Il rentre à Londres et entame la rédaction de ce qui va devenir son œuvre la plus célèbre : 1984.
En 1949, il publie 1984, qu'il a achevé à la fin de l'année précédente. Il épouse en secondes noces Sonia Brownell.
Alors que, gravement malade de la tuberculose, il a été admis le mois précédent à l'University College Hospital de Londres, où il prend des notes en vue d'un futur roman.
Il meurt le 21 janvier 1950.
Sur sa tombe ces simples mots :
Eric Arthur Blair
né le 25 juin 1903,
mort le 21 janvier 1950
Sans aucune mention ni de ses œuvres, ni de son nom de plume « George Orwell ».
Ni de son génie visonnaire.
En 2008, le Times l'a classé second dans sa liste des 50 plus grands écrivains britanniques depuis 1945. (derrière Philip Larkin)
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Parce que des enfants pas tellement doués pour l'expression francophone et frôlant la débilité pure se sont infiltrés sur ce site je me vois forcé de modérer les commentaires :)