samedi 31 juillet 2010
Chronique d'une Mort Annoncée
Elle avait été la première femme à avoir été élue à la tête d'un pays où les femmes ont moins d'importance que les bêtes.
Son illustre père avait été à la tête d'un pays de 1971 à 1977.
De 1988 à 1990 elle rêgne, elle aussi, sur ce même pays. Elle est déstituée par son président mais revient en force en 1993 à la suite de nouvelles élections législatives. Son second mandat se termine en 1996 lorsqu'accusée de corruption.
De plus, de larges soupçons sont posés sur sa personne quand son frère, avec lequel elle entretient une forte rivalité, est tué dans une fusillade avec la police.
Mort, tu te pointes...
Afin d'échapper à la justice, elle s'exile à Dubaï puis à Londres en 1998.
Condamnée dans son pays pour corruption, elle reçoit comme sentence de ne plus avoir le droit de se représenter dans son pays chéri. De plus, le président fait voter cette même année un amendement à la constitution interdisant de faire plus de deux mandats de Premier ministre. Cette décision empêche ainsi un retour au pouvoir aux anciens Premiers ministres comme elle.
Elle devient alors une importante conférencière à travers le monde. Son statut de femme forte à la tête d'un pays majoritairement Musulman la rend hautement intéressante pour les pays autres que le sien. Elle devient aussi du coup excessivement importante pour toutes les femmes vivant en exil issue de pays majoritairement Musulman. Même si elle faiblit aux mêmes endroits que les hommes, une fois au pouvoir.
à la fois aimée et haïe dans son pays, durant l'été 2007, de longues transactions ont lieu avec le président Musharraf, pour un partage du pouvoir. Musharraf signe l'ordonnance sur la réconciliation nationale, en accordant l'amnistie à l'ancienne première ministre dans toutes les affaires judiciaires à son encontre, y compris toutes les charges de corruption. En retour, elle et son parti, conviennent de ne pas boycotter l'élection présidentielle. Elle est alors fortement critiquée par sa famille politique et certains membres du parti pour avoir signé un accord avec le chef de la junte.
Sa tête est déjà mise à prix et elle le sait.
Mort tu vagabondes, tu te cherches des ondes...
En octobre 2007, Pervez Musharraf remporte l'élection présidentielle, toutefois, la Cour suprême statue que le vainqueur ne peut être officiellement proclamé jusqu'à la décision de savoir s'il peut être président tout en restant général de l'armée.
Après huit années d'exil à Londres, elle est de retour dans son pays, afin de préparer les élections législatives de 2008. En larmes, elle est accueillie par de nombreux sympathisants dès sa descente d'avion à l'aéroport.
En route pour un rassemblement dans la capitale, deux explosions se produisent. Elle est la cible d'un attentat-suicide, dont elle sort indemne mais 136 personnes sont tuées dont au moins 50 des gardes de sécurité de son parti et six policiers (qui formaient une chaîne humaine autour de son camion pour la protéger d'éventuelles attaques) et de nombreux sympathisants.
La mort en sursis.
Le président décréte l'état d'urgence pour lutter contre l'augmentation des attentats-suicides et l'ingérence de la justice dans le domaine politique. Il annonce également le report des élections législatives prévues pour la mi-janvier. Elle appelle alors à manifester en masse contre l'état d'urgence. Plus tard, 400 de ses partisans seront arrêtés. Le Président annonce la tenue des élections législatives avant le 15 février 2008 et promet de démissionner de son poste de chef des armées avant de prêter serment pour son deuxième mandat en tant que chef de l'État. Elle est entretemps assignée à résidence pour lui éviter de participer au meeting de son parti interdit par l'état d'urgence et par crainte d'attentats. Malgré l'interdiction, elle réussit à passer deux barrages de police avant d'être stoppée. Dans la nuit son assignation est levée, le lendemain, elle participe à une manifestation organisée par des journalistes. Dans une déclaration, elle lance un appel à une longue marche pour exiger du pouvoir la fin de l'état d'urgence et le maintien des législatives à la mi-janvier. Elle est toujours assignée à résidence et bloquée par la police. La plupart de ceux qui voudront prendre part à cette marche seront jetés en prison.
Mort, mort, tu la guettes...
Elle annonce que les négociations pour un éventuel partage du pouvoir avec Musharraf sont rompues. Elle menace le président de boycotter les législatives s'il ne met pas fin à l'état d'urgence.
Elle accueille favorablement la démission du président Musharraf de la tête de l'armée mais s'est dite peu pressée de le reconnaitre comme un président civil légitime. Le lendemain, Musharraf prête serment pour un second mandat et annonce la levée de l'état d'urgence pour le 16 décembre. Le même jour, elle annonce que son parti participera aux élections législatives et provinciales du 8 janvier mais se réserve le droit de décider plus tard de les boycotter.
Mort, tu t'éloignes...
Le 27 décembre 2007, Elle se rend à une réunion du Parti du peuple dans un parc public.. En quittant les lieux, elle salue la foule à travers le toit ouvrant de son véhicule blindé lorsqu'un homme présent à moins de deux mètres tire trois coups de feu dans sa direction puis déclenche la ceinture d'explosifs qu'il porte sur lui, tuant 20 personnes et en blessant plusieurs dizaines d'autres. Grièvement blessée à la tête et ayant perdu beaucoup de sang, elle est transportée à l'hôpital.
Là, elle embrasse la mort qui flirtais avec elle depuis si longtemps.
vendredi 30 juillet 2010
Frenchkiss Dans la Ligne du Dragon et Taponnage Dans Le Noir du Manège
Nous étions dans la file démesurément longue pour aller faire le Dragon à la Ronde.
Un manège au potentiel largement sous-utilisé et plutôt décevant qui consiste en un simple tour de mini montagne russe dans le noir où on devine deux grosses têtes de dragon qui ne feront jamais rien d'autre qu'être deux grosses têtes de Dragon dans le noir et un amoncellement de cristaux qui s'illumine de temps à autre et qui rapelle la Kryptonite de Superman.
Il y avait deux enfants de 11 ans, un autre de 13 et moi. Et des tonnes de gens en recherche de sensations fortes. De l'extérieur, on aurait cru à une petite file de rien du tout mais ce que nous ignorions c'est qu'à l'intérieur (car le manège était intérieur)la file était doublement plus longue.
On a donc amplement eu le temps de lire les graphitis des gens qui ont attendu aussi longtemps que nous au préalable. On y lisait quelques vérités comme "Chantal Lacroix n'a pas le tier du talent qu'on lui suggère" et un autre qui pointait sur cette dernière déclaration qui disait "...Et Vincent Lacroix est une ordure...". On pouvait aussi y lire les traditionnels trips existentiels comme "Amy était ici" ou "William est là". Ce qui a retenu l'attention des trois prés-ados c'était les mots pénis et fuck qui revenaient souvent. En tant qu'adulte responsable je me forçais pour essayer de leur masquer les ignominies ou les faire parler sur le sujet afin qu'ils m'expliquent ce qu'ils y comprenaient et comment ils réagisaient face à ça (inconfortablement en général).
Je venais de finir de lire "Je veux du pénis" suivi d'un autre graphiti qui pointait ce dernier avec une flèche lui suggérant: "Fais-toi en poussé(sic) un!". J'essayais de mémoriser le numéro de téléphone écrit en dessous en m'imaginant que c'était une belle fille bien roulée qui avait écrit ceci quand mes yeux sont soudainement atteris sur "Kelly + Patrick".
Ça m'a d'abord un peu ébranlé puis je me suis dit. "Bah! il y a des centaines de Kelly et des milliers de Patrick..."
J'ai un couple d'amis, Kelly & Frank, dont je sais que Patrick O'DeTayl, un autre ami, est follement amoureux de la Kelly en question mais ce devait assurément être d'autres gus.
Puis en avancant dans la file je lis sur le mur de tôle:
"Kelly Gotmwâ-O'Lee + Patrick O'DeTayl"
Je suis saisi.
Puis plus loin:
"Kelly Gotmwâ-O'Lee + Patrick O'DeTayl, 29 juillet 2010"
Cette fois je capote. En arrivant en soirée je saute sur le téléphone et appelle Kel & Frank. C'est Frank qui répond. Frank Herr Chiev est un sensible ami Allemand qu'un rien ferait pleurer, je ne peux quand même pas lui dire ce que j'ai lu à la Ronde.
"Euh...C'est con...c'est Frank?...C'est pas toi du tout que je voulais appeler je me suis trompé...comment allez vous, vous? Vous deux bien sûr?"
"Bien, très bien même, on est allé à la Ronde hier avec Vince, Pat, Djoo, Lou et Stegrën et Mirabelle, Kel est même restée coucher chez Mira, zauriez dû venir zauriez tripé"
"Oui ben on est allé aujourd'hui nous aussi avec Miguel & Anaïs et les kids...Kel est pas rentrée couchée tu dis?..."
"Non elle a couché chez Mira pis elle rentrait au bureau direct ce matin, pourquoi?"
"Oh...pour rien...je voulais lui emprunter un cd d'Arcade Fire je la rapellerai un autre tantôt"
"Mais... tu prends pas tes tounes sur le n.." a-t-il commencé à me dire mais j'avais déjà raccroché. J'ai fait ce que j'aurais du faire en premier et ai appelé Pat(the Rat) O'DeTayl. Quand il a répondu j'étais crinqué.
"Kosstufêkriss?"
"Jones?"
"Je reviens de la Ronde et c'est tout juste si je n'ai pas essuyé la bave de vos frenchs entre toi pis Kelly au Dragon! Kossévousfaitesman?"
"Jooooooooooooooooones, tu le sais quand on va à la Ronde on redevient full ado, passé 19h00 on avait pas tous le goût de faire des manèges mais Kel pis moi on avait le goût faque on est allé faire le Dragon tout les deux tout seuls"
"Zaviez le goût l'un de l'autre aussi ça se peut tu?"
"Ben oui pis? c'est pas de l'amour c'est du désir, l'Homme est un animal comme les autres, il a des besoins, des pulsions, Kel a initié la chose pis "smooch".... première chose qu'on savait c'est qu'on se frenchait dans la ligne du Dragon en se taponnant"
"...Et en signant votre exploit sur le mur deux fois plutôt qu'une! ZêtesBenZouf!"
"BaaaaaH, tu connais Frank, il est pas le genre a aller faire le Dragon et Kel s'ennuie avec lui elle me l'a dit... On a eu du fun c'est tout...Tu sais la Ronde nous fait faire des conneries, on a comme le goût d'avoir encore 16 ans quand on va là"
"Ça te donne le goût de tricher?"
"Baaah" tricher...les grand verbes... c'est presque devenu la norme de tricher de nos jours...il y a personne de bléssé si personne n'en parle..."
"Zavez mis vos noms de famille! ça pourrait se savoir!"
"Ben là t'es allé lire derrière le poteau en haut, t'étais mindé en maudit!"
"C'étais même pas un manège le fun!"
"Pour moi oui, Jones, pour nous, oui..."
jeudi 29 juillet 2010
Le Péril Jaune
Le 7 décembre 1941, par un ensoleillé matin, les États-Unis sont attaqués lâchement par les Japonais à Pearl Harbor.
Ceci force les États-Unis à entrer dans la deuxième grande guerre alors que jusqu'à maintenant Frankly Delano Roosevelt avait résisté à l'envie d'entrer ses troupes dans le conflit devenu mondial.
Pendant que l'on dessinera les plans qui deviendront les batailles de Guadalcanal et les deux bombes nucléaires de 1945, il faut aussi se charger des potentiels traîtres à même le sol des États-Unis.
Le 19 Février 1942, l'Executive Order 9066 permet aux militaires de relocaliser tous les citoyens d'origine japonaise habitant les États-Unis. Ils sont 120 000. Seulement 10 000 seront épargnés et les 110 000 seront forcés de vendre leur entreprise, leur maison et quitter leur travail afin d'être placés dans un camp d'internement.
Un camp rappelant drôlement les camps nazis qui gardait les Juifs...
Toutefois le sort des japonais ne fût pas aussi brutal. 62% d'entre eux sont d'ailleurs Étatsuniens. Ils seront scrutés à la loupe afin de savoir si parmi eux il n'y a pas des collaborateurs ennemis. Afin de s'assurer de la loyauté des gens d'origine japonaise on les sépare de leurs enfants afin que ces derniers jurent devant le drapeau des États-Unis leur allégeance au pays de l'oncle Sam.
Des élans de racisme se font entendre chez des sommités politique.
"I don't want any of them here. They are a dangerous element. There is no way to determine their loyalty... It makes no difference whether he is an American citizen, he is still a Japanese. American citizenship does not necessarily determine loyalty... But we must worry about the Japanese all the time until he is wiped off the map" dira Earl Warren, Gouverneur Général de la Californie.
Même des gens avec 1/16 de japonais dans leur sang sont internés.
À Hawaii, où les attaques ont eu lieues et où la population compte plus de 150 000 habitants d'origine japonaise, la tension et les suspicions sont vives entre les soldats eux-même.
Les pauvres japonais nés aux États-Unis et n'ayant rien à voir avec tout ça sont les sujets de toutes les haines.
Ces minis camps de concentration sont une manne pour les Mexicains. Le malheur des uns faisant le bonheur des autres, les emplois perdus sont occupés par des Mexicains.
Le profilage racial aux États-Unis ne date pas d'hier.
En 1942, on veut relocaliser des internés considérés comme non-suspects. Toutefois comme il s'agit de la large majorité aucune région des États-Unis n'est prête à reçevoir de larges quantités de citoyens.
Ce n'est qu'en juin qu'on les relocalisera au Texas, Dakota du Nord, Montana, Nouveau-Mexique, en Idaho, Arizona et en Utah. Mais le doute n'est pas complètement dissipé et ils deviendront des citoyens devant respecter un couvre-feu.
Repartant leurs vies à zéro, la plupart ont eu un mal fou à se remettre sur pied. Pendant leur internement les États-Unis leur ont donné le droit de renoncer à leur citoyenneté Étatsunienne. Dégoûté, 5589 d'entre eux ont renoncé à leur citoyenneté, même si c'était, quelques fois, leur seule citoyenneté. 1327 sont retournés au Japon. Ce geste de renoncer à sa citoyenneté a été perçu comme l'aveu d'un manque de loyauté envers les États-Unis et ceux-là ont eu beaucoup de difficultés à se sortir des camps.
La fatigue mentale, le stress physique et l'intimidation subie dans les camps ont eu de graves répercussion sur les victimes de ce profilage.
Ceci n'a pas empêché 20 000 hommes et femmes d'origine asiatique à former la 442ème unité de combat composés exclusivement d'Étatsuniens d'origine asiatique afin de prouver leur bonne volonté. L'unité à pris part aux combats de la seconde guerre mondiale et grandement décorée par rapport à sa petite taille de régiment.
En 1988, Ronald Reagan, pendant qu'il foutait le bordel en Amérique du Sud d'une main, demandait pardon de l'autre à la communauté asiatique des États-Unis pour ce triste épisode.
mercredi 28 juillet 2010
T'occupes, T'inquiètes Touches Pas Ma Galette
Le parcours de vie d'une chanson peut être assez tortueux.
Tout est question de timing.
Quand les Pet Shop Boys ont sorti West End Girls en 1984, le monde musical pop s'en contrefichait. L'arrivée du critique musical Neil Tennant et de son ami Christopher Sean Lowe sur la marché des nouveaux groupes de musique n'intéressaient pas beaucoup.
Toutefois la même chanson, en 1986, avec un vidéo sensiblement plus professionnel, a propulsé le band au tout premier rang des palmares mondiaux.
Quand Elton Motello a parti son groupe punk en 1977 il a écrit la cochonne chanson Jet Boy Jet Girl qui n'hésite pas à parler de fellation, de pénétration et d'homosexualité très très ouvertement.
Roger Jouret, Belge qui aimait bien cette chanson mais dont le contenu trop explicite en empêchait toute diffusion sur les ondes radios internationales, a donc choisi d'en acheter les droits d'adaptation. La version plus radio-friendly a été composée en français par Yves Lacomblez. Quand est venu le moment de livrer la performance, la voix de celui qui allait se faire appeller Plastic Betrand, a fait patate. Bertrand se trouvait à avoir une voix à cheval entre celle de Michou et celle d'Hervé Vilard. Avec une sexualité ambigue à souhait. Le son ne convenait pas.
On a donc choisi le producteur Lou Deprijk originaire du Hainaut, région du sud-ouest de la Belgique où le dialecte picard est parlé comme dans le nord de la France qui était dans la console pour produire la chanson de toute façon. L'accent tonique se trouvait plus acceptable et avec l'accord de tout le monde, c'est Deprijk qui chanterait la chanson et Plastic Bertrand qui en serait le "visage officiel".
On ne se doutait pas que Ça Plane Pour Moi serait vendue 8 millions de fois à travers le monde. Ce titre allait catapulter l'étrange ovni Plastic Betrand au travers de la planète pop. Même l'auteur original, Elton Motello, ajoutera sur le dessus de sa pochette le titre en français entre parenthèse afin d'idenifier clairement son oeuvre Jet Boy Jet Girl. La formation punk The Damned en ferait aussi une version deux ans plus tard.
On partagerait les recettes entre Jouret(Bertrand) et Deprijk et le secret resterait total. Enfin...
Peu à peu le secret deviendrait éventé. Quand Coke, en Chine, décide de choisir la chanson pour une publicité télé, à une période où ni Plastic Bertrand, ni Lou Deprijk ne roule particulièrement sur l'or comme auparavant, la guerre éclate. Plastic, dont nous annoncions la mort tous les mois dans la petite cour d'école primaire en soulignant qu'il s'était accoté par mégarde sur un calorifère, a choisi d'empocher tout le bidou. Du bidou vendant de Coca-Cola, c'est du gros gros bidou.
Sous prétexte que leur collaboration avait cessé depuis longtemps, Plastic-Roger Bertrand-Jouret ne croyait faire aucun crime.
33 ans plus tard, une bagarre financière autour des juteux droits d'auteurs et des dérivés de la chanson a mené la conbclusion du tribunal que la voix de Ça Plane Pour Moi était bel et bien celle de Deprijk.
Ce que Plastic Bertrand n'a pas contesté.
Deprijk a été en réalité l'interprète des quatre premiers albums de Plastic Bertrand, en accord avec la maison de disque Vogue France.
Ceci ne donnera pas plus de sous a Deprijk qui n'a pas entamé de poursuites contre Jouret.
Mais son honneur est sauf.
Et Plastic est le king of the divan.
Peut-être un peu fondu.
Le plus ironique c'est que je ne crois pas qu'Elton Motello, l'auteur original, ne touche un seul sou dans tout ça.
mardi 27 juillet 2010
Djabel, Mikina & Aglaë (& Marvin T.K. Cheung)
Qui a-t-il de plus irritant qu'une pub de Tim Horton?
Oui, une pub de Marineland où les Ontariens font bien un effort pour chanter en français mais où on n'y comprend absolument rien. N'existe-t-il pas une loi e toute façon où il serait interdit d'utiliser la même chanson pendant plus de 20 ans? Ça devrait faire partie des règles contre le harcèlement.
Oui très dérangeant aussi de voir un chauve de plus de quarante ans se dandinant amoureusement imaginant des enfants mangeant des saucisses sur "Aimer d'Amour" de George Thurston.
Mais là où la pub est vraiment venue me chercher c'est cette madame Dion qui m'a servi l'argument massu dissipant tout mes doutes sur l'adoption international. Elle nous regarde avec émotion et nous dit de sa douce voix de prof de yoga:
"Plusieurs personnes me demandent si l'argent se rend vraiment là où on l'envoie..."
Complètement interpelé, car je me range dans cette tranche de la population qui doute souvent, j'ai tendu l'oreille.
"...Et bien OUI l'argent se rend à la bonne place..."
Les bras me sont tombés. Le poids sur mes épaules aussi. Devant une preuve de la sorte, de la bouche même de la Madame Dion (parente avec Céline?) j'ai tout de suite dissipé tout mes doutes et j'ai enfin abdiqué. L'argent doit se rendre à la bonne place puisqu'elle me le dit. En voilà de la preuve!
"Mon argent se rendra-t-il à la bonne place?"
"OUI il se rendra à la bonne place"
Ah ben là je suis convaincu.
Con et vaincu.
J'ai saisi le téléphone et j'ai adopté Djaleb, Mikina et Aglaë sur-le-champs.
"Aurais-je droit à des photos autre que celles sur le net?" ai-je demandé
"Absolument monsieur Jaune, vous aurez au moins une photo de chaque enfant et nous essaierons de vous envoyer une seule photo si on peut réunir les trois sur la même."
La première semaine j'ai reçu deux photos une de Djaleb, que je n'ai pas reconnu et une autre de deux garçons que l'on identifiait comme Fredly &..Djaleb. Djaleb que je ne reconnaissais pas encore. Fredly qui n'a rapport avec rien.
J'ai rappelé pour m'informer.
"Oui il y a eu un petit problème monsieur Jaune, on s'est trompé de photos ça n'arrivera plus."
"C'est un lourd problème car sur les deux photos, Djaleb n'est pas le même garçon et j'a reçu trois garçons en photos alors que j'ai "adopté" un garçon et deux filles..."
"Oui, oui ce sera réglé bientôt monsieur Jaune"
Effectivement la semaine suivante je reçevais une photo de cinq petites filles avec deux noms de spécifiés, Mikina & Aglaë mais sans spécifier qui était qui. Laissant les autres anonymes. J'avais beau essayer de regarder les photos originales qui m'avaient fait les choisir sur internet, aucunes ne ressemblait ni à Djaleb, ni à Mikina, ni à Aglaë. Mon état de compte était maintenant de 765,43$. J'ai rappelé.
"Ne vous inquiétez pas Monsieur Jaune, nos bureaux chefs ont déménagé et certains patrons ont pris de vacances mais le tout rentrera dans l'ordre très bientôt" m'a-t-on rassuré.
Puis j'ai réentendu la voix flutée de Madame Dion et j'ai revu sa bouille de bonne femme au foyer d'Outremont et je me suis reconvaincu.
"OUI votre argent se rendra à la bonne place"
Et comme si les aiguilles du hasard donnaient tous soudainement la même heure, je reçevais tout à coup un courriel de Marvin K.T. Cheung d'une banque d'Asie qui me demandais avec urgence de lui laisser mon numéro de compte en banque pour une importante transaction qui me rendrait riche en moins de trois semaines.
Comme mes nouveaux enfants adoptés m'avaient coûté au-dessus de deux milles dollars en trois semaines j'y ai vu une belle ocassion de me refaire assez vite.
J'ai hâte de voir combien riche serais-je dans quelques mois.
Et si Djabel aura une moustache de pré-adolescent.
Et si Mikina et Aglaë se ressembleront encore.
Au moins mon argent se rend à la bonne place.
lundi 26 juillet 2010
La Sloche
Je ne sais pas comment on se sent quand on à écrit une pièce de théâtre qui a remporté un grand succès.
Bien assurément.
Fier.
Je ne sais pas non plus comment on se sent quand cette pièce, tellement bonne, est adaptée au cinéma et met en vedette les mêmes interprêtes qui lui rendait justice sur scène.
Honoré, bien entendu.
Inquiet aussi surement de la version cinématographique qui pourrait peut-être faire patate, on ne sait jamais.
The Catcher in the Rye est un grand livre, entre les mauvaises mains ça aurait pu faire un film pénible.
Ben voilà! le truc c'est d'en prendre les commandes soi-même. Ça rassure. Si on se plante il n'y aura que nous à blamer.
C'est ce que Françis Veber avait fait pour Le Dîner de Cons, cette magistrale farce bien ramassée et drôlement bien interprétée par Thierry Lhermitte et feu Jacques Villeret. Il en avait signé la mise-en-scène au théâtre puis la réalisation au cinoche. Double succès.
J'ignore le feeling que l'on a quand des pays étrangers te font savoir qu'ils adorent eux aussi. Ce doit être pas mal cool. Ton succès abolit les frontières, il va au-delà du public visé, fait sauter le cadre.
Ça doit être grisant.
Encore plus grisé devez vous être quand un pays étrangers vous appelle et vous propose d'en acheter les droits. Tu dois te dire "Holà! c'est mon bébé, on ne part pas avec mon fils ainsi!". Puis en y pensant bien, en se disant que la version originale ne peut qu'en sortir bênie, on doit se dire "Bon si il me donne mon prix...".
Quand on a son prix on doit se sentir riche. Des fois très riche. Surtout quand ça vient des États-Unis et qu'ils t'ont accepté comme superviseur du contenu sur le projet. Zont le gros portefeuille là-bas et votre compte en banque peut toujours accueillir des billets. Vous n'avez jamais compris pourquoi ça ne se renouvelait pas tout seul en banque ça.
Vous commencer à écrire à deux mains. Puis s'installent deux autres paires de main. Deux autres paires de main viendront cuisiner votre oeuvre. Puis un autre cuisinier. Finalement deux dernières paires de mains viendront gosser votre produit. Votre résultat final sera le produit de 8 cerveaux.
Vous aurez à l'écran un comédien habile qui a déjà fait ses preuves en adaptant avec succès un rôle originalement britannique. Le succès ne sera franchement pas garanti mais vous vous en foutez vous êtes riche.
Vous buviez du jus d'orange bourré de vitamines C et maintenant vous savez comment produire de la sloche.
Winsheure-washeure.
Contenant le mot "wach!"
dimanche 25 juillet 2010
L'Indignation de Philip Roth
L'indignation a toujours été au coeur de l'oeuvre de l'écrivain Philip Roth.
Goodbye, Columbus, sa toute première nouvelle qui a raflé le National Book Award en 1960 et l'a établi comme un talent majeur alors qu'il était toujours dans la vingtaine, était une étude du ressentiment entre classes sociales et un plaidoyer de trahison sexuelle.
Dix ans plus tard, Roth était catapulté dans la gloire internationale (et par la controverse) en nous invitant sur le divan du psychiatre, pour les plaintes masturbatoires d'Alexander Portnoy dans Portnoy’s Complaint.
Au travers d'un demi-siècle d'écriture, il a produit 29 livres, satires, récits, fantaisies, mémoires, oeuvres maitresses de réalisme Etatsuniens.
La rage étant toujours un sujet, un theme, un ton, une position et un outil de rhétorique pour Roth et ses personnages pas toujours fiables.
Même The Facts, un équilibré récit autobiographique racontant son enfance et sa jeunesse, publié quand Roth avait dans la mi-cinquantaine fait narrer les 8000 derniers mots à son alter ego, l'abrasif Nathan Zuckerman. Le livre débute avec Zuckerman qui demande à Roth de lire le manuscrit de la vie de l'auteur tout en lui ordonnant de ne pas le publier.
De manière absurde, Zuckerman accuse Roth de ne pas assumer son personnage.
“Tu ne sais même plus qui tu es ou qui tu a été, tu es perdu ”. Zuckerman fustige son créateur et l'écorche en trouvant qu'il a été sacrifié pour "des raisons artistiques".
Indignation, un roman de Roth de 2008 prend son titre plus spécifiquement dans le souvenir d'enfance d'un chant nationaliste Chinois qui allait être réécrit et devenir leur hymne national. Ce chant était chanté dans certaines classes des États-Unis en support aux chinois oppréssés par le Japon durant la seconde guerre mondiale et commençait alors par “Indignation fills the hearts of all our countrymen, / Arise! Arise! Arise!”
Pour Roth, cet écho du passé l'a hanté durant toute sa carrière d'écrivain. Cette indignation nationale s'est appliquée à sa colère (et à celle de ses personnages) avec entre autres choses, l'orthodoxie nationale, le puritanisme des codes sociaux, la contre culture anarchique, le politically correct, l'inévitable faillite du corps humain avec le temps, la timidité de la classe moyenne, le declin du pouvoir sexuel et la nature arbitraire de l'Histoire. En 1969, Roth faisant dire à Alexander Portnoy que cet hymne commençait par son mot favori de la langue anglaise. Quatre décénnies plus tard, son protagniste de 19 ans, Marcus Messner, lorsque forcé de participer à un service religieux chrétien dans son collège rural de l'Ohio entend le chant en lui “du plus beau mot de la langue anglaise: ‘In-dig-na-tion!’"
Pourquoi la repetition? Pourquoi la rancoeur? Et bien Roth carbure esthétiquement à la colère; qui fournit l'énergie nécessaire afin de disséquer, (un devoir que s'est imposé l'auteur) les étouffants paradoxes de l'Amérique du vingtième siècle.
Et comme Lenny Bruce, Roth s'emportait dans ses premières oeuvres ne serais-ce que pour exhiber sa fougue et sa vitalité en utlisant volontairement des termes (et des thèmes) jugés obscènes en réponse à un entourage qu'il trouvait hypocrite. En vieillissant sa rage est devenue plus complexe, plus raffinée aussi, alors qu'il a appris à multiplier les points de vue qui font de certaines de ses oeuvres des chefs-d'oeuvres de fiction à la fois tragiques et immensément comiques.
Le sexe, la mort et l'histoire des États-Unis sont les sujets du dernier droit de sa vie.
Toujours présenté dans une volontaire ambiguité où les points de vue se multiplient dans des passages de rage fort articulés et écrit avec une puissante habileté.
Merci la vie pour Philip Roth.
samedi 24 juillet 2010
Top Ten du Artisans du Moulin à Pétrole
BP est atroce dans sa gestion de crise.
Plus ils tentent de noyer le poisson, plus leur propre compagnie est noyée dans ses conneries.
Non seulement il était tragique de prendre 87 jours avant de réussir à colmater la fuite qui a causée la plus grande catastrophe écologique en mer au monde, mais voilà que la pétrolière britannique a diffusé des photos retouchées à l'aide de Photoshop et s'est vue démasquée par un blogueur américain.
Même en voulant jouer les héros, ils trichent.
Déplorable.
BP est facilement la compagnie la plus détestée de nos voisins du Sud (avec un léger parfum de racisme aussi).
Afin de redorer quelque peu l'image des Artisans du Moulin à Pétrole, j'ai donc pensé faire un top ten des "Miller" importants. Miller qui est une traduction de "meunier". Bon ce ne sont pas vraiment des meuniers autant que des foreurs mais si je vous faisais un top ten des dix plus importants Foreurs vous auriez 10 joueurs de hockey de la Ligue Junior Majeure du Québec.
Plate.
Voici donc mon top 10 des 10 Miller d'envergure selon moi:
10-Penelope Ann Miller.
Bon, on commence mollement je sais. Mais qu'aurait été le film Kindergarden Cop sans son regard maternel et sa méthode séduisante afin d'effacer une moustache de lait sur le gros gourverneur de la Californie?
9-Jay Miller, Bob Miller et Rick Miller. J'ai mis les trois athlètes dans le même paquet afin de ne pas vous badrer avec le sport trop longtemps. Le premier était un Bruins de Boston et l'ennemi numéro un de Chris Nilan dans les belles années 80. Il ne savait pas du tou jouer au hockey mais bon...le second fût aussi un Bruins de Boston quand il jouait. Il ne sa battait pas aussi souvent que le clip le suggère. C'était un gars de troosième trio qui a eu comme meilleure saison une saison 48 pts (sa seconde dans la NHL). Il était surtout impressionnant par sa coupe frisée. Il a terminé sa carrière avec les Kings dont il est le commentateur depuis. Ironiquement, le troisième Miller a aussi passé 12 de ses 15 saisons de sports à Boston. Mais au Baseball pour les Red Sox. Il a terminé sa carrière avec les Angels de la Californie. Comme à peu près tout les anciens Red Sox d'ailleurs.
Quoi? négligeable so far? vous vouliez que je vous mette Barbara Miller, la mère de Patrick Roy sans qui, le valeureux Patrick n'aurait jamais existé? No way.
8-Sienna Miller & Johnnie Lee Miller
Actrice et top modèle Anglais elle fût surtout remarqué dans Factory Girl, Alfie (où elle rencontra son amoureux Jude Law) et prochainement elle sera la Marianne du Robin Hood de Ridley Scott. Johnnie Lee serait apparement mon sosie selon une amie. Il fût le premier grand amour d'Angelina Jolie et reste surtout connu pour son rôle dans Trainspotting.
7- Miller's Crossing
Restons dans le cinéma si vous le voulez bien. Ce sympathique film des frères Coen, largement sous-estimé vaut à lui seul un post que je me réserve pour un autre jour.
6-La bière Miller.
Moins pour le goût que pour l'effet qu'elle procure et surtout pour les annonces.
5-Lee Miller
4- Le Steve Miller Band
Ce gangster de l'amour sait livrer la marchandise, baby.
3-Wentworth Miller
Cet acteur entre tout à fait dans le moule des années 2010 qui veut que le comédien joue moins et pose plus (Evangeline Lilly, Jon Hamm, January Jones, Peter Krause etc.). La série qui le met en vedette, Prison Break, est aussi un exemple que les scénarios (Lost, Heroes, etc.) sont issus de cerveaux ayant beaucoup joué aux jeux vidéos et qui écrivent maintenant des "missions" qui nous mènent de tableau en tableau et de nouveau niveau à nouveau niveau au lieu de nous tricoter quelques bonnes histoires. Les femmes seront d'accord avec moi que le jeune homme est un beau morceau à faire poser.
2-Arthur Miller
L'auteur des Sorcières de Salem et de La Mort d'un Commis Voyageur est sans conteste le pionnier du développement d'une nouvelle forme du théâtre américain. On peut dire que son style est réaliste dans les dialogues et expressioniste dans la présentation. En 1957, Miller est déclaré coupable d’outrage au Congrès pour avoir refusé de révéler les noms de membres d’un cercle littéraire suspecté d’affiliation communiste. Sa condamnation sera annulée le 8 août 1958 par la cour d’appel des États-Unis. Il fût le dernier mari de Marilyn Monroe.
1-Henry Miller
Romancier des États-Unis qui a "évolué" une bonne partie de sa vie en France. Son oeuvre est principalement composée d'expériences autobiographiques et de débauche vagabondes. Le ton cru et sensuel a suscité une série de controverses dans une Amérique puritaine dont Miller a voulu stigmatiser l'hypocrisie morale. Son écriture virulente et scandaleuse a profondément marqué les écrivains de la Beat generation.
vendredi 23 juillet 2010
Grand Theft Auto
Avec les sous de son anniversaire, Monkee a insisté pour que nous allions chez Vidétron/Micropied les dépenser.
Ne trouvant pas le Naruto qu'il cherchait pour sa console PSP, il s'est rabattu sur un autre jeu.
"Tu sais Monkee, tu n'es pas obligé de le dépenser tout de suite ton argent, si rien ne te plait choisis rien, tu seras toujours riche quand tu te réveillera demain matin"
"oui mais papa c'est toi qui dit tout le temps que l'on est riche quand on dépense pas quand on accumule"
"er...oui...mais là tu es en âge d'accumuler pas en...ah pis fait donc ce que tu veux!"
"Voilà!" a-t-il dit en me tendant fièrement Grand Theft Auto Liberty City Story.
J'ai tendu le mini-disc à la pré-adolescente aux seins à l'hélium avec une vis en-dessous de la babine derrière le comptoir.
"Vous savez, monsieur, que ce jeu est classé 18 ans et plus?"
"Ah oui?"
"Extrème violence et prostitution"
"Quand tu veux, où tu veux" j'ai répondu
"Hein?"
Les fils s'étaient mêlés dans ma tête, j'avais répondu à une invitation qu'elle ne m'avait jamais faite.
"Où t'as déjà joué à ça, toi?" ai-je demandé à Monkee.
"Chez Cesare III"
"Cesare Mortellinni III?"
"Oui"
Cet enfant au nom d'un film d'été est le fils de Cesare Mortellinni II, qui achète nos maisons cash qui lui, est le fils de Cesare Mortellinni premier du nom, caché en Sycille depuis qu'un mandat d'arrestation international fût émis contre lui en 1999.
"D'accord mais je vais jouer avec toi petit bonhomme" ai-je plaidé.
Une fois dans le sous-sol frais de notre maison on s'est réunis autour du petit écran. Nous étions Vincenzo, petit voleur de voitures tassé par le parrain de Liberty City au profit d'un jeune fraichement sorti de prison. Dès le départ, notre personnage fait sentir qu'il a son patron et ses associés dans le cul.
"Nous ne sommes pas la police?"
"Non papa, nous, on vole des voitures, la police c'est les méchants"
C'est plus vrai que vrai ce jeu.
"Mais on fait des accidents depuis tantôt, on se fait pas arrêter par la police là-dedans?"
"Pas si on est habile, t'es bon papa! t'as un défi, tu dois écraser 30 piétons en cinq minutes!"
"Je dois...hein?..."
Par morale, et manque de "talent", je n'ai pas réussi le défi.
Plus tard c'est Monkee qui avait le contrôle sur le jeu.
"Pourquoi as-tu une hache?" lui ai-je demandé
"Pour me défendre, un gang rival peut me tuer n'importe quand"
"Oui mais là...t'attaque un passant...une vieille madame même..."
"C'est seulement pour son argent"
"Hein?"
"Comment pense-tu que je me suis ramassé 1200$?"
Maman est descendu là-dessus.
"Pis, ça as tu de l'allure ce jeu-là?" a-t-elle lancé à mon égard.
"euh...oui oui, les tours de moto sont assez cools, surtout les jumps"
"Bon là y est tard fiston, il faut fermer le jeu" a-t-elle dit à Monkee.
Ce que Monkee a respectueusement fait. Il manie la hache sur les mémés comme un débile mais il écoute sa mère.
"T'as fermé le jeu?" ai-je demandé.
"Oui, pourquoi?"
"Nooooooooooooooooooooooooon! je voulais continuer à jouer pour trouver les putes au moins!"
"Hein?" ont dit en choeur la belle et notre fils.
"euh...non...rien..."
jeudi 22 juillet 2010
Ce Temps-Là
Notre envie de contrôler le temps et de chasser le naturel atteint de nouveaux sommets.
La jeune chanteuse originaire des Philippines Charice Pempengco se prépare pour un rôle dans une série américaine. Pour ce faire, elle reçoit une injection de Botox et des traitements antivieillissement, et ce, même si elle n'est âgée que de 18 ans.
Elle fait ceci afin que son visage naturellement rond devienne plus étroit.
Est-ce seulement moi ou ne sommes nous pas profondémment malades (et criminels) de prendre une jolie jeune fille talentueuse et de la baigner sous les pires aiguilles d'Amérique?
Je crains qu'un jour nous parlions de nos années comme des "années plastique". Que les chirurgies soient un jour ce que la cigarette était pour nos parents et grands-parents.
Que l'on se réveille un jour en disant "ben on savait pas dans ce temps-là".
Ce temps là c'est maintenant et ce point de non retour, et excessisevement momentanné. Plus éphémère qu'une promesse électorale.
Je ne m'étendrai pas plus longtemps sur le sujet, on connait mes positions sur la chose.
Voici un triste top 10 des pires catastrophes chirugicales:
10-Michaela Romanini, parasite social Italien, abusant du collagène pour les lèvres
9-Amanda Lepore, ancien jeune garçon rêveur devenu jeune femme grosteque après sa première chirurgie plastique à l'âge de 15 ans.
8-Jackie Stallone, la mère de l'autre.
7-Donatella Versace, la soeur du défunt designer.
6-Eric Sprague (ou Lizardman) l'un des premiers à avoir la langue sectionnée par coquetterie.
5-Dennis Avner (ou Catman)qui a poussé la folie jusqu'à se faire modifier ses dents pour mieux ressembler à son animal fétiche: le tigre.
4-Pete Burns, chanteur de Dead Or Alive, qui a passé la moitié de sa vie à reconstruire ce qui a été saboté sur sa bouche. (non ce ne sont pas les sons sortant de sa bouche)
3-Michael Jackson, 10 opérations au nez, et ce n'est que la pointe de l'iceberg.
2-Jocelyn Wildenstein, qui a investi 4 millions sur son triste corps.
1-Hang Mioku, qui a eu sa première chirurgie plastique à l'âge de 28 ans, est devenue obsessive sur la chose et qui, 20 ans plus tard, ressemble à ceci:
Bon allez, soyons bons joueurs voici au moins un succès de chirurgie plastique pour la rassurer. Subtil, discret, mais toujours relativement terrorisant...