lundi 10 mai 2010

Un jour Parfait


Les chances de faire un sport professionnellement, d'en faire son gagne-pain sont rares.

Dallas Braden, un jeune homme de Californie le savait, voilà pourquoi au secondaire il jouait à la fois au baseball et courait dans l'équipe de cross country. Comme il est gaucher, il se disait que ses chances comme lanceurs étaient alors améliorées.

Sa mère ne le berçait pas d'illusions et le lui rappelait "Il y a beaucoup d'appelés et peu d'élus, ne te fais surtout pas de peine si jamais tu ne t'y rends pas à la grande ligue". Son fils lui avait alors répondu que si un jour il se rendait dans la ligue des grands il souhaitait lancer le jour de la fête des mères afin de simplement lui dédier le match. Pour lui dire à la fois "look 'ma, I made it" et aussi lui souligner "Luv ya 'ma and thanks for being there for me". Encore une fois sa mère avait souri de sa naïveté de jeunesse, les chances que tu lances dans le baseball majeur...puis faudrait-il encore que tu lances le jour de la fête des mères...

Mais voilà, le destin avait une autre vision de la chose. La mère de Dallas Braden mourra avant la fin de son école secondaire. Braden sera récupéré par sa grand-mère jusqu'à sa majorité.

Sans être une superstar, Braden fera son chemin jusqu'à être repêché en neuvième ronde des sélections du baseball majeur en 2004 par les Athletic's d'Oakland.
Au Baseball, rares sont les chances d'obtenir un match parfait. Un match parfait consiste à affronter 27 frappeurs (3 par manches/ 3 retraits) pendant neuf manches et ne leur accorder aucun coup sûr tout en ne laissant aucun joueur se rendre sur le buts. 27 visages à se présenter au bâton, le 27 mêmes à retourner au banc de leur équipe avec leur bâton sur les épaules.

C'est si rare que c'est arrivé seulement 18 fois depuis les années 1800, 18 fois dans toute l'existence des Ligues Nationales et Américaines du baseball majeur.

Vous me voyez venir.

Dallas Braden a lancé hier le 19ème match parfait de l'histoire du baseball majeur.

Le jour de la fête des mères.

Dans les souliers d'un joueur de baseball proffessionnel, les Athletics d'Oakland.

Les chances que cela se produise tel qu'il se l'était imaginé...

Il avait bien entendu dédié le match à sa regréttée mère ainsi qu'à sa grand-mère.

Grand-mère qu'il a tout de suite pointé dans le public quand le match s'est terminé et qu'il a sérré très fort dans ses bras sur le terrain.

Comme quoi il n'est pas jamais trop tard pour dire je t'aime à sa maman.

Et à sa manière.

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Parce que des enfants pas tellement doués pour l'expression francophone et frôlant la débilité pure se sont infiltrés sur ce site je me vois forcé de modérer les commentaires :)