mardi 13 avril 2010
Bellemarde
Ce que Marc Bellemare déclare n'est pas nouveau.
Des nominations partisanes ça a toujours existé.
Harper en a plein la culotte.
Ce qui m'étonne ce n'est pas juste notre collective naïveté mais le fait que, ce que les Libéraux affirment être des propos diffamatoires venant d'un seul homme puisse déclencher une commission d'enquête publique.
Commission d'enquête publique qui est tassée du revers de la main quand les rapports viennent de partout, de différents vérificateurs à même les chantiers de construction et majoritairement de la part de population.
Cette commission d'enquête est un bon coup politique de la part de Charest car elle créera l'illusion dans la collective naïveté qu'on fait quelque chose pour faire le ménage alors que rien n'est fait entourant le salissant milieu de la construction.
Salissant. C'est ça le mot clé. La commission sur le milieu de la construction fera couler la chaloupe que mène Jean-le-frisé alors que cette commission ne fera que miner la crédibilité de Bellemare. La chasse à l'homme fait moins de victimes dans la seconde option. C'est CINAR vs Claude Robinson all over again. Avec les croches dans le rôle du trop puissant.
Tout ça le jour de la mort de Michel Chartrand, ironique non?
On tentera de démolir Bellemare mais rappelons nous ceci. (Tel que rapporté ici.)
À l’automne 2003, l’enquêteur de police en charge du dossier de la prostitution juvénile à Québec précisait devant le tribunal que l’une des présumées proxénètes, Nadine Gingras, conjointe du chef de gang de rue Wolf-Pack avait déclaré dans une conversation téléphonique enregistrée par la police, avoir des ministres parmi ses clients. Alors ministre de la Justice et Procureur général, Marc Bellemare, a demandé aux procureurs de la Couronne chargés du dossier de la prostitution juvénile à Québec de réviser l’ensemble de la preuve dont ils disposaient afin de dissiper tous les doutes concernant l’implication de ministres ou députés de l’Assemblée nationale à titre de clients du réseau. Pour la première fois, il demandait également au gouvernement d’adjoindre à l’enquête un procureur spécial.
Quelques mois plus tard, soit au printemps 2004, dans le procès de Robert Gillet, une conversation en libanais entre le proxénète Georges Radwanli et une personne non identifiée fut mise en preuve au tribunal. Le 24 mars, l’équipe de TVA qui a récupéré le repiquage de la conversation et fait traduire le tout, diffuse la nouvelle en primeur au TVA 17h. Dans cet échange, Radwanli propose à son interlocuteur les services d’une avocate d’une famille de juristes bien connue de Québec, une avocate qui gagne ses causes à coup sûr car c’est elle qui fournit à certains juges de la Cour supérieure de jeunes prostituées. Un nom de juge a même été mentionné devant la Cour.
Le scoop a l’effet d’une bombe. À peine 2 heures plus tard, Marc Bellemare improvise un point de presse, annonçant la nomination éminente d’un procureur spécial pour faire « toute la lumière » au sujet de ces allégations. Mis au courant du dossier peu avant la période de questions à l’Assemblée nationale, le premier ministre Jean Charest semble troublé. « Quand il y a des procès devant les tribunaux, il faut faire preuve de prudence avant de faire des déclarations publiques. …En tout cas, ce qui est allégué est sérieux, et on va réagir, c’est évident », a-t-il assuré.
Mais non. Ti-Jean ferme la lumière sur tout ça.
Au 22h, sur le réseau TVA, plus rien. Nulle part, sur aucun réseau, la nouvelle est reprise. D’où provenaient ces ordres ?
Le 27 avril de la même année, Marc Bellemare démissionnait du gouvernement.
Qui protégeait Charrogne?
Je ne sais pas si vous l'avez vu s''expliquer Jean mais il était éteint, il a presque pleuré en évoquant son humanité face aux critiques insistantes à son égard, il était tout rouge et suintant.
Jean Charest gagne-t-il du temps pour sauver son gouvernement ou prépare-t-il sa chute qu’il souhaitera la moins douloureuse possible ?
Ce fait divers de 1990 le concernant n'est pas innocent:
24 janvier 1990 – Le ministre des Sports Jean Charest démissionne du Cabinet fédéral lorsqu’on révèle qu’il a tenté de parler à un juge qui s’apprêtait à juger une affaire liée aux sports. Jean Charest est le dixième ministre du gouvernement de Brian Mulroney à démissionner.
Ça devrais être du bonbon pour notre inexistante opposition.
On ne peut pas laisser les Rouges dans le gris.
On ne peut poas laisser Charest est ses sbires faire de Bellemare un Lee Harvey Oswald si il n'en est pas un.
Je dis bien SI il n'en est pas un.
Il faut aussi sauver notre monde politique, altogether.
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Parce que des enfants pas tellement doués pour l'expression francophone et frôlant la débilité pure se sont infiltrés sur ce site je me vois forcé de modérer les commentaires :)