mercredi 24 février 2010
Grève Salvatrice
"Hunter tu t'en tire"
"Bianca ne fera pas de test de paternité?"
"non...Bianca?...Les chargés de cours sont en grève, l'examen de ce soir n'aura pas lieu...Bianca?"
Patrica Patterson, mon amie du cours de Difficultés du Français Écrit du mercredi soir, me libérait d'au moins 150 livres avec sa nouvelle. Je me sentais peu près à affronter l'accord du subjonctif-plus-que-parfait du verbe "acquérir" ou les méchants participes passés masqués.
"ben non, je niaisais, Bianca...rien...HAHAHA! donc on fait quoi? on a une semaine de plus pour étudier notre examen?"
"peut-être plus ça dépend de la longueur du conflit"
Une série de feu d'artifice a jailli sous ma poitrine. Même le ciel s'y est mis. Montréal n'a jamais été aussi belle de l'hiver avec toute cette poudrée de neige qui fait chier les chauffeurs (et justifie davantage leur éradication de l'île) et qui fait rêver le marcheur.
Récemment mon Ipod classique a souffert d'un arrêt cardiaque. C'est vrai que je le surtaxe et l'utlise plus que ma propre voiture. L'amoureuse, à mon anniversaire, me l'a remplacé par le Ipod Touch qui, comme son nom l'indique, fonctionne et est hyper sensible au toucher. Comme le Touch est légèrement plus long que le Classic, il n'entre pas dans l'étui que j'avais déjà. Je marchais joyeusement dans la rue, tel un enfant à qui on aurait donné congé scolaire (mais...mais...c'était le cas!)en voulant célébrer dans mes oreilles sur des airs de fête. Under the God ou Bleed It Out ou Radiohead.
Bien que je sois conscient qu'il y ait de problèmes de plus grande envergure sur terre, en marchant mon Ipod Touch n'a céssé de se frotter à l'intérieur de ma poche de manteau et batinsse les résultats sonores étaient affreux.
Pas de party dans mes oreilles, j'ai levé les bras tel un albatros pour souligner à une force supérieure mon désaroi.
À ma grande stupéfaction la force supérieure m'a répondu.
"Ah! Come on!"
(...)
Mon autonome Ipod Touch s'était arrêté donc ces trois derniers mots, dont un était une exclamation et les deux autres des mots anglais, arrivaient d'ailleurs.
J'ai regardé derrière, j'ai regardé devant, rien, j'étais seul dans un cul-de-sac en direction de ma voiture stationnée plus ou moins légalement.
"qui...qui parle?" ai-je risqué à tout vent.
"Ici la centrale de tes problèmes du jour et ce souci a été rejeté à l'unanimité, sois sérieux!"
La voix était relativement autoritaire, assexuée et ma foi, avait raison. Mes problèmes pourraient être beaucoup plus graves, je pourrais être un pauvre chargé de cours ou quelque chose de grave comme ça.
"Désolé, je voulais faire la fête et...bon...je voulais célébrer une belle journée sans verser dans le sempiternel alcool qui coule si souvent dans mes veines...vous avez des suggestions de célébrations?"
"Tout plein, dit la voix un peu excédée, Tu peut choisir de sauter de joie sur un ballon, va jouer aux quilles, Chante toi-même, danse, danse dans ta cuisine, danse sur ton bureau d'école, danse dans un bar, fume une peu de weed, brise du coconut avec tes mains mais bout de christ sacre-nous patience avec ton IPod Touch dont la plupart se réjouirait d'avoir! amène-nous de sérieux soucis pas du bigoudi!"
Je n'aimais pas du tout son attitude, peu importe la centrale de souci pour qui il travaillait. Je lui a i fait la sourde oreille et j'ai chanté au volant de ma voiture on my way to paradise.
J'ai été visiter une autre centrale.
La centrale du plaisir vinicole et ses substituts.
Gosh j'étais ben...
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Parce que des enfants pas tellement doués pour l'expression francophone et frôlant la débilité pure se sont infiltrés sur ce site je me vois forcé de modérer les commentaires :)