jeudi 19 novembre 2009
"Dance for me"
Sans enfants, et avec une maturité hors pair, nous avions poussé l'idée d'essayer tous les drinks de la carte du bar.
J'avais de toute façon fini mon livre de nouvelles de J.D.Salinger et j'étais officiellement sans lecture jusqu'à la fin du voyage.
Comme la noirceur automnale (estivale au Mexique) attaquait le ciel vers 17h00, ça nous as donné envie du bar.
Vers 21h45, la belle et moi nous nous sommes réveillés, étourdis d'alcool, sur la plage. Comme deux jellyfish à la dérive.
"On va tu à la grande salle La Fiesta? il doit bien y avoir un spectacle" a demandé ma douce.
"Enwèye donc. Et c'est pas mal plus naturel d'être une loque humaine par là qu'ici sur la plage" ai-je rajouté
Après tout au moins deux couples d'amoureux nous croisé légèrement dégoûté de nous voir crapou dans le décor de leur petite marche romantique de fin de soirée by the sea.
À la grande salle La Fiesta il y avait karaoké. On ne m'y prendra jamais à aller y chanter. Sauf quand j'ai bu. Là, on avait tout les deux bien bu. Après que deux Ontariens eûrent massacrés deux chansons plates d'Oasis, la salle ne levait pas tellement. J'ai donc été chanter Hallelujah des Happy Mondays. Succès retentissant. D'abord parce que c'était la version Remix de 6 minutes et qu'en entertainer intoxiqué, j'ai forcé tout le monde à se lever pour danser. La belle m'a accompagné sur scène pour faire le lypsynch des backvocals et a fait lever la salle. Nous sommes redevenus reine et roi des lieux. On a eu un standing ovation. Deux Mexicains ont suivi avec des rhytmes locaux qui ont été appréciés mais on nous as redemandé en rappel. La belle et moi avons alors choisi d'aller chanter sur scène (on avait ben bu viarge!) Girls & Boys de Blur. Choix stratégique magique car deuxième choix consécutif sélectionné dans l'ordre de la sexualité ambigüe de notre part ce qui a mis cette foule à la sexualité multiple définitivement de notre côté. Tout le monde s'est mis à nous payer des drinks, ce que nous n'avions pas besoin du tout.
Lourdement alcoolisés nous avons effectué à la demande général un deuxième rappel en choisissant cette fois Hey des Pixies, livrée avec beaucoup plus d'intensité de la part de la belle et de moi-même et qui s'est terminée sur un foule hostile et confuse.
On aurait dit une foule de soccer. La plupart ont aimé mais la plupart ont pas aimé du tout aussi. Faux-pas. C'était l'anarchie. On a donc quitté sur la pointe des pieds pour aller dans le downtown Cancun.
Le Coco Bongo semblait être l'incontournable. Là où tout le monde bon chic bon genre se ramassait. La place "in", nous étions devenus "in" on nous y as donc guidés en nous payant même le cover charge: 50$ USD/personne (yiakes!). Mais ça nous donnait le bar open. Ce dont nous avions de moins en moins besoin.
Des immitateurs de Beyoncé, MC Hammer, Kiss, Michael Jackson, Madonna, Robbie Williams, Rhianna se sont succédés sur scène. Un simili spectacle aérien à la Cirque du Soleil avait aussi lieu. Nous dansions dans l'ivresse absolue et la déchéance totale.
Une blonde sculpturale venait faire chier ma belle en dansant collé/collé sur moi. J'ai réussi à m'en éloigner en m'amusant des deux tigresses qui semblaient vouloir se battre pour mes services. Toutefois une main de gorille est venue se poser sur mon épaule.
"Dance for me" a dit la voix masculine d'outre-tombe.
Bien que j'avais très bien compris j'ai béguéyé "wu...wut?" (en rotant je crois).
"Dance for me, my wife likes it when you dance" a répété l'ogre entouré de molosses tout aussi décrocheur scolaire les uns que les autres. Et il allé se rassoeir sur son trône. Il devait peser 600 livres.
On m'a fait comprendre que c'était la mafia locale et qu'il valait mieux obtempérer. J'ai dansé comme un pantin jusqu'à 4h50 AM sur des beats techno imbuvables aux côtés de la muse d'Ernesto. Danser sans arrêt même si madame ne dansait plus et tapait une pause auprès de son sugar daddy.
Maintenant c'est ma belle qui s'amusait de tout ça. Elle a dansé au loin toute la soirée avec des amis que nous nous étions faits du Québec puisque quelqu'un surveillait tout ça pour elle.
Elle a adoré.
Surtout quand j'ai vomi dans le sillicone de la blonde.
On était donc mieux sur la plage.
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Parce que des enfants pas tellement doués pour l'expression francophone et frôlant la débilité pure se sont infiltrés sur ce site je me vois forcé de modérer les commentaires :)