mercredi 31 décembre 2008
On ferme 2008 (2009 de pied ferme)
2008 aura été l’année des faux rendez-vous.
On attendait les Canadiens de Montréal hors de séries, ils ont terminé premier de toute la section EST.
On prévoyait un 400ème anniversaire de la ville de Québec ponctué d’échecs et de catastrophes mais l’ensemble a été un monumental succès. Paul, Céline, La fontaine Simmons, l'hommage aux Beatles, la reconstitution d’un golf géant sur les Plaines, l'hommage aux Classels ont aussi confirmé la statut de Québec comme une ville pensée par et pour des baby-boomers.
On prévoyait des Olympiques où les athlètes risqueraient leur santé et où les journalistes disparaitraient dans des fourgonnettes si ils ne s’enlignaient pas sur les valeurs Chinoises. Ou bien rien de tout cela ne s‘est passé ou bien le contrôle de l’information a été si efficace que les chinois ont berné la planète.
Julie Couillard a publié un livre jeunesse dont l’histoire se déroule au Moyen-Âge, dans lequel on remarque la maîtrise de la langue parlée de l’époque mais on a réalisé que non c’était bien un livre d’aujourd’hui et très très sérieux à part ça.
On couronnait Ignatieff ou Rae et c’est Fafane qui les as coiffé (d’un foulard vert).
Les pathétiques météorologues avaient annoncé un hiver doux et sans neige et on a battu des records du contraire. Ils en ont remis faisant des « Colette » d’eux-même à jamais en prédisant un été sec et chaud. On a eu l’été mouillé. L’été ? c’est vraiment comme ça qu’on doit appeller ce trio de mois humide ?
Les Conservateurs se voulaient grand chef, se sont découverts petit minus.
On attendait Daniel Bélanger ou Boucher on a découvert Cœur de Pirate ou Dee.
On ne voulait pas de Cruising Bar 2 ni d’un film de Claude Meunier mais si on offre la caméra à Phillipe Falardeau, Léa Pool ou à Yves-Christian Fournier, Tout Est Parfait.
On ne voulait pas d’élections on en a fait toute une saison.
Harper se croyait « goon » mais ne s’attendais pas à ce que ses adversaires se défendent.
On s’est tous souhaité de l’inspiration Obamesque on s’est ramassé avec un drôle de vidéo de Zoom-In Dion.
L‘ADQ croyait avoir le vent dans les voiles, le bateau a coulé.
Je me suis promis d’être ailleurs avant la fin de l’année, j’ai les mêmes menottes aux pieds.
Une année de mauvaises sélections. Une année de rendez-vous manqué.
Ce soir y aura rien pour me dévier du vrai rendez-vous que j’ai avec des potes.
les meilleurs du monde.
Des gars, des filles, des enfants qui se souhaitent toujours mieux chaque année.
Et dont la plupart y arrivent.
2009 sera très dure.
Politiquement ici où le chaos s’organise.
Politiquement aux Etats-Unis où jamais un président n’a suscité autant d’attentes.
Dans le sport où le Canadien qui fête ses 100 ans est obligé de gagner la coupe Stanley.
Sur les marchés financiers où le capitalisme rejoint le communisme dans l’abime.
Mais si on l’attend et on l’attaque de pied ferme on pourra passer au travers la tête haute.
Et oublier que notre Québec c’est aussi des fois cette flopée d’imbéciles
(ça date de l’an dernier et ça bat n’importe quelle parodie parce que ce ne sont malheureusement pas des comédiens…c’est donc un peu triste aussi)
.
Je vous souhaites un 2009 solide.
Et inspiré
Magic Spa
Papi a kidnappé Punkee & Monkee lundi matin. Nous sommes donc “kidfree” depuis lundi. On les retrouvera ce soir.
Ceci étant dit, les enfants hors de nos pattes (le VRAI temps des fêtes pour notre chat), nous nous sommes booké un resto/ciné pour le lundi soir et sommes allés nous détendre hier.
Il y a de ses inventions que l’on sait 100% incompatibles avec la construction de certains êtres humains. Pour moi il s’agit d’un démarreur à distance. Vous ne me verrez jamais avec cette invention du diable, écologiquement outrageuse et qui ne sert qu’à préparer un confort dont on s’est bien passé sans problèmes pendant 100 ans. De plus, la plupart de ses systèmes sont équipés de (vrai ou faux) système d’alarme ou d’un barreur à distance qui s’activent sur un coup de klaxon. Ce qui dénature complètement la fonction première du klaxon et confirme que les enfants de nos enfants mourront tous un jour écrasé par une voiture dont le coup de klaxon aura été confondu avec une voiture qui se barre.
Hier donc, nous sommes allés dans une de ses inventions merveilleuse pour la construction du Jones et de son amoureuse mais qui serait 100% incompatible avec la construction de mon papa chéri : Le Spa Le Finlandais.
Situé à Rosemère, cet endroit offre un véritable havre de paix extérieur en offrant des bains chauds 12 mois par année, des saunas sec, des bains glacés, des gazebos avec foyers réèls et artificiels, un bain turc, des chaises longues, de la musique zen, de la cuisse appétissante et des bikinis qui ressusciteraient le plus impuissant des hommes.
Dans ce lieu féérique on vous recommande fortement de respecter le silence. C’est écrit partout. Il y a même de jeunes chanceux alpha mâles dont le travail consiste (entre deux séances de voyeurisme) à circuler sur les lieux avec une affiche soulignant de respecter le silence, merci.
Voilà déjà une première étape où mon père échouerait lamentablement.
Conséquence de ses lieux axés sur la détente : le ralentissement . On se laisse mijoter dans l’eau bouillante le corps au chaud, la tête au frais, les idées neuves dans la relaxation la plus totale. On est forcément plus « slow » et c’est très bien comme ça. Si bien que lorsque vient le temps de casser la croute au snack de l’endroit en milieu de session on ne s’énerve pas si la fille au comptoir prend 43 minutes pour venir nous servir notre sandwich payé vraiment trop cher.
Belote, belote et rebelote là aussi mon père serait en mode échec.
Il s’agiterait beaucoup au comptoir en tapant sur une sonnette inexistante afin d’alerter quiconque qu’il a faim. Et ce en rappelant le sens du devoir à l’employé une fois arrivé sur les lieux. Mais surtout en critiquant vivement le prix stupide des achats.
Là-dessus je dois lui rendre hommage il crache généralement sur-le-champs son indignation alors que moi je me contente quelques fois d’une certaine réserve. Sa spontanéité pourrait des fois me servir.
Hier il faisait si froid que la vapeur nous faisait perdre de vue les gens à 10 pouces de nous. Les écrans de vapeur étaient balayés d’une brise occasionnelle qui nous faisait retrouver notre partenaire perdu de vue pendant quelques secondes. Et cet insupportable bikini vert qui tombait toujours sur mon regard comblé…La libido de Papi friserait la crise de nerfs devant toutes ses nymphes.
Il était profondément bon d’être perdu dans la vapeur avec l’éclairage de deux sapins bleus et les arbres enneigés tout juste derrière. J’ai bien entendu du Yanni et plus de musique classique qu’il ne s’en est composée dans l’histoire de la musique mais j’ai cru aussi reconnaitre aussi In Land de Brian Eno que j’ai chez moi, qui me ravit toujours et qui m’a emporté dans les rêves autour d’une bûche dans un gazebo.
Et ce malgré l’excellent livre que je lisais et que je ne voulais pas lâcher.
Et malgré aussi le bikini vert en face épousant un corps à l’équilibre vitaminé tout simplement parfait.
Un jour un homme, peut-être plusieurs, regarderont ma fille avec les même pensées animales que moi...
M’ennuie de mes enfants là...
Devine qui ne viendra jamais dîner ?
L’Israélien et l’Arabe.
Voilà deux peuples 100% convaincus depuis toujours que l'autre doit disparaitre. Surtout depuis la création de l'état d'Israël.
Les juifs d’Israël sont paniqués. L’extrême violence qu’ils utilisent contre les Palestiniens démontre cette panique. Toutefois, paniqués ou pas, ils vont devoir apprendre à se contrôler. Jouer la victime ne doit plus être utilisé comme excuse pour continuer une politique suicidaire. Les juifs d’Israël n’ont pas d’autre choix que de comprendre qu’ils sont AUSSI le mal à la source de tout ce foutu bordel. Je dis "aussi" car les Palestiniens ne sont pas mieux. Voilà deux peuples aux maturités d'enfants. Si Israel est aussi démocratique et partage autant nos valeurs, le moment serait-il venu que ce pays démontre justement un peu de maturité?
“c’est eux qui ont commencé” sont des arguments pour les enfants. Ça manque d’adultes dans ce coin là.
Il faut aussi savoir que le “régime” actuel en Israel ne cherche pas exactement la paix. Le pays comme tel aspire à la paix, j’en suis fermement convaincu (sauf pour une minorité très bruyante, comme partout ailleurs). Mais le chaos assure le support des grands frères Américains. Le régime actuel, tout comme celui en Iran, soutient le climat belliqueux qui règne. Sans cette tension, il ne pourrait exister. Il lui faut donc entretenir ce climat de haine et de violence pour sa propre survie. Encore une fois, je parle du régime (ou du système) et non pas du pays et de ses habitants qui sont les premières victimes de ce puits sans fonds.
Et, au cas où, je répète aussi que des régimes comme ceux qui règnent en Iran ou dans plusieurs pays d’Afrique (et ailleurs) reposent aussi sur ce genre de climat qu’ils se doivent d’entretenir pour leur propre survie.
On ne peut pas fonder un pays dans le pays de quelqu’un d’autre sans exterminer l’autre. Comme quelqu’un ne bâtit pas sa maison sur le terrain de quelqu’un d’autrui. Mais l’Amérique a été fondée ainsi. Alors aucune raison de nous surprendre que les Ricains soient très à l'aise avec les décisions d'Israël. Z'aiment ben de trop cela leur prêter leur joujous de guerre. Et les armées sous developpées ne tourneront jamais le dos aux nouveaux gadgets d'Amérique.
Il n'y a donc pas de raison non plus de croire que ce conflit pourrait être réglé bientôt et dans le calme. D'ici là on a pas fini d'entendre parler de qui est la victime de qui.
Des villages juifs ont été construits à la place des villages arabes. Les jeunes là-bas ne connaissent pas le nom de ces villages car les livres de géographie n’existent plus. Et non seulement les livres, mais les villages n’existent plus. Nahahal a remplacé Mahahul, le Kibbutz Gevat a remplacé Jubta, le Kibbutz Sarid a remplacé Hanifas et Kafr Yehoushua celle de Tel Shaman. Il n’y a pas un seul endroit dans ce pays qui n’a pas une ancienne population arabe.
Il n’y a pas de sionisme, de colonisation ou d’Etat juif, sans l’éviction des arabes et l’expropriation de leurs terres. Un des dogmes de la religion juive (la notion de peuple élu) empêche le fonctionnement des deux plus puissants outils de pacification à long terme : l’intégration et l’assimilation. Au Québec - on a utilisé un mélange des deux pour résoudre notre différence avec les britanniques.
Le moyen orient est criblé de décisions injustes des puissances du XXe siecle. Combien de gens peuvent vraiment dire dire qu'ils sont sensibles a ces morts? On entend "335 morts dans une explosition dans la bande de Gaza" et notre réaction est la même que si on nous disait "Les Wolverines du Michigan on battu les Fighting Irish de l'Illinois 71-67 au basket collegial Américain".
Elle est nulle.
Par contre si on annonce de la neige on va un peu capoter.
mardi 30 décembre 2008
La femme politique a mal
Le dicton dit quand je me regarde je me désole quand je me compare je me console.
Y a pas à dire la femme politique, du moins chez nos deux cousins les plus rapprochés (les États-Unis et la France) se porte mal.
L’opposition Française a eu une année catastrophique avec Ségolène Royal et Martine Aubry qui ont divisé les socialistes comme jamais. Les dix jours qui ont déchiré le parti Socialiste en 2008 ont dilué un vote de gauche qui n’a jamais été plus faible en France. On a même poussé l’absurde jusqu'à questionner le Q.I. de la Royal. Bon elle a très certainement une personnalité fort singulière mais de là à la traiter d’arriérée…Faudrait alors aussi croire que des millions de Français qui ont voté en sa faveur seraient également fêlés. Une chose est claire, à l’image d’un petit gars de Rivière-du-Loup bien de chez nous, Sego est passée de la Ligue Nationale aux ligues mineures.
Et sur la liste des blessées 2008.
Aux Etats-Unis, la pauvre Sarah Palin a malheureusement donné des munitions à tous les machos qui prétendent que les femmes ne devraient pas se mêler de politique. Avec une remarquable ignorance et une naiveté encore plus fascinante elle s’est tirée dans la gueule du loup les yeux fermés. L’Amérique a encore de la difficulté à la digérer. Hautement humiliant pour son parti de savoir qu’elle ne connaissait pas le Hamas. Hautement stupéfiant de la voir se défiler pour éviter aux nombreuses questions qu’elles ne comprenaient pas. Assez déstabilisant de la voir se faire piéger par des humoristes au téléphone, se faire pirater sa boite de courriel, se faire huer copieusement lors d’une présentation d’un match de hockey de la LNH . Ce devait être horrible de devenir la tête de turc idéale et d’attirer des fous rires alors que l’on veut attirer le respect. Il y a un méchant travail de reconstruction à faire sur Sarah Palin que ce soit dans son état qui n’est plus certain qu’il veut encore d’elle ou encore dans 4 ans si elle choisit de se présenter à la conquête de l’investiture Républicaine. Les hockey moms ne sont plus aussi fières de leur porte-parole.
Il y a bien eu Hillary Clinton qui a fait bonne figure mais celle qui aspire à lui succéder maintenant que Hilary est à la tête du département d’état se plante jour après jour.
Caroline Kennedy (fille de John F. Kennedy) avait toujours soigneusement évité toute vie publique, et n'est entrée en politique qu'en janvier dernier, lorsqu'elle avait pris parti pour Barack Obama dans la campagne présidentielle. Cette auteur et avocate de 51 ans est la favorite pour remplacer Clinton dans le poste de Sénateur de l’État de New York. Toutefois, Selon le New-York Daily News, Mme Kennedy a dit «tu vois» plus de 200 fois au cours d'un entretien d'une demie- heure avec le Daily News samedi. Au cours d'une interview avec le New York Times le même jour, elle a répété ces mêmes mots 130 fois. Dans ce court clip elle le fait 12 fois en 49 secondes…
Depuis, on la cache comme on le faisait avec Sarah Palin. On la protège de sa propre vacuité.
Pauline Marois, Michelle Courchesne, Monique Jérôme-Forget, Marie Grégoire, Nathalie Normandeau nous paraissent donc pas si mal à la lumière de tout ça.
Les femmes de chez nous ne sont pas simplement les plus belles.
Elles savent se servir de leur intelligence aussi.
Le curieux cas du violon au miel
Bon.
Je l'avoue les attentes étaient grandes je ne pouvais donc qu'être déçu.
The Curious Case of Benjamin Button de David Fincher avait beaucoup de miel. Et quelques mouches dedans. Y a du fantasme féminin à la pelle dans ce film. Les meudames y zont mouillé.3 heures de smoochy romance. Avec du fromage fondant qui n'en finit plus quelques fois. J'aurais raccourci d'une bonne heure. Brad en moto, Brad en voilier, Brad entourant de son bras musclé une fillette. J'imagine que ça compense pour tout ces films présentant des filles aux grosse boules et à la cuisse sucrée.
Attention, ce film reste supérieur à bien des films, de par sa réalisation, de par ses effets spéciaux magiques 100% au service de l'histoire (qui gagnera des prix c'est sur). Parce que Cate Blanchett, Brad Pitt et Tilda Swinton sont comme toujours sensationels. Mais un peu comme dans Titanic, j'ai senti que l'on a eu besoin d'en beurrer épais sur le violon. Comme si le réalisateur technico-gadget avait apeuré le réalisateur raconteur d'histoire et qu'il avait senti le besoin de mettre le paquet pour combler dans une même salle l'amateur de prouesses techniques(qui sont, je le répète, remarquables) et la quinquagénaire à la recherche de romantisme.
Je suis un peu agacé de voir le mourrant ou la mourrante me raconter un film et faire des révélations fracassantes sur son lit de mort. Ça m'a agacé dans The English Patient, ça m'a agacé dans Magnolia, ça m'a encore agacé hier.
Ça a peut-être à voir avec le fait que je n'ai pas connu mes grands-parents. Je dois pas être du type romantique.
Les tics du scénariste Eric Roth m'ont aussi un peu fatigué. Roth a également écrit Forrest Gump. Un autre film où les effets spéciaux avaient été brillament mis au service du scénario. Un autre film où on recoupe des grands moments de l'histoire Américaine, où on part à la guerre et des soldats reviennent sans jambes, où on part en mer pour y travailler, où on fait le tour du monde à un certain moment de sa vie.
La trame sonore jazzé m'a un peu réconcilié avec le film. Ça m'a fait penser qu'avec la mort de l'exceptionnel trompettiste de jazz Freddie Hubbard hier, j'ai maintenant espoir que l'on réédite le cd The Artistery of Freddie Hubbard qui comprend la fabuleuse Bob's Place. Je cherche ce cd depuis 3 ans.
Dans The Curious Case of Benjamin Button on entend St.Louis Blues avec Cate Blanchett (et probablement une vraie danseuse de ballet comme fill-in) qui danse(nt) en ombre chinoise dans un somptueux parc de la Nouvelle-Orléans en rêvant de New York.
Ça a fait rêver le ti-gars du 450.
"Y en est pas question" m'a chuchoté l'amoureuse dans l'oreille m'entendant probablement rêver d'y habiter bientôt.
Un jour chérie, pas tout de suite.
Je t'aime.
lundi 29 décembre 2008
Bibli Blues
Les vacances pour moi riment avec s'étendre, sur un sofa, sur une serviette de plage, sur son lit, dans un spa...
...et lire.
Malheureusement aujourd'hui je travaille. Mais chaque Noël c'est la même chose j'ai tant le goût de lire que j'entame deux trois livres en parrallèlle qui me feront voyager d'un univers à un autre au moins jusqu'au printemps.
Ce qui rend les choses plus difficiles encore c'est que la fin d'année amène tout son lot de rétrospectives qui comprennent inévitablement les bons coups et les mauvais coups de l'année dans plusieurs domaines, dont celui de la littérature.
Et bien entendu je lis toutes les rétrospectives afin de voir si je ne passe pas à côté de quelque chose. Ou pour voir si il n'y a pas des titres qui me titillent suffisament pour que je veuille y plonger.
Parmi les titres qui reviennent le plus souvent chez les journalistes que j'admire il y a Bestiaire de Eric Dupont dont j'avais déjà mis sa Logeuse sur ma liste de cadeau de Noël. Ce livre me tente monstrueusement mais je suis déjà en train de lire le sympathique 10 000 Choses Vraies de Nicolas Langelier qui se consomme vraiment tout seul. Il se lit rapidement, partout parce que composé d'observations d'une page/une page et demie et qui fait réfléchir sur toutes sortes de choses. Du très simple au plus compliqué. Excesessivement rafraichissant.
Il y a aussi La Route de Cormac McCarthy et Executioner's Song de Norman Mailer, déjà à mi-chemin celui-là, qui me guettent sur ma table de nuit.
Mais hier je réalisais aussi que je "devrais" faire un suivi avec la bibliothèque locale qui ne m'a jamais rappellé pour Bonjour Tristesse de Françoise Sagan que j'avais réservé et qui devait être de retour le jeudi suivant...il y a un mois...
Mais là ce matin, comme une chanson indécrottable qui se jouerait toujours à notre oreille et qui nous forçerait finalement à dire " 'cou' donc c'est qui qui chante ça? C'est ben bon"; il y a un titre et une auteur qui me forceront bientôt la main afin d'honorer un certificat cadeau reçu à Noël.
Le Ciel de Bay City de Catherine Mavrikakis semble jaser d'une Amérique qui me tente. Avec ses nuages mauves, ses bungalows clinquants, la musique d'Alice Cooper...ouais je connais cette banlieue...je veux entendre sa langue, sa plume. Et j'ai fréquenté la soeur de l'auteure sur les bancs d'école. Le niveau de curiosité a maintenant atteint son apogée.
Moi qui voulais commencer Miles tout en me tapant sa discographie en parrallèle.
Trop de fun, pas assez de temps pour le consommer.
dimanche 28 décembre 2008
Wonderful splash
Le temps des fêtes me fait toujours ça.
Une accumulation de fatigue me transforme en vieux gâteaux avant l'âge. J'ai l'impatience du sexagénaire dépassé par le monde qui l'entoure. Je suis prêt à retourner les jeux des enfants qui ne fonctionnent pas proprement, je sacre après l'ordi, je ne cherche pas la télécommande de la télé et l'ouvre manuellement.
Suis allé à la SAQ et suis resté surpris du nombre de gueules au verbe pâteux. J'ai fais une belle rencontre de yuex d'un bleu vin d'allemagne. Y retournerai surement pour acheter de l'alcool non nécéssaire. Ces yeux m'ont rallongé la patience.
En me rendant à la pharmacie pour aller chercher le prescription de la belle, j'ai attéri dans le boudoir du vieux. une demie-douzaine de petite vieux qui attentdaient leur pillules. Un, plus verbomoteur que les autres qui avaient la patience que j'avais plus tôt.
"C'est sur que c'est pas prêt c't'un ti-jeune..." a t-il râlé dans toute son indécence. Un peu plus tôt aujourd'hui je lui aurais crié:" TU PEUX PAS AVOIR LE VIEUX DIGNE ESPÈCE DE DONG? ÊTRE JEUNE N'EST PAS UNE MALADIE! ET À TES CÔTÉS C'EST LA TERRE ENTIÈRE QUI EST JEUNE!!!" Mais comme je portais ma jeunesse dignement,je me suis contenté de sourire sagement. Comme si j'étais moi-même vieux. J'ai enfilé quelque chose pour lui faire peur: mon Ipod.
Je l'ai quand même entendu par dessus ma musique chicaner sur le prix de sa facture, sur la longueur de la préparation de sa commande sur le fait que sa femme avait pris la peine d'appeller avant qu'il se pointe...
"Pourquoi avant c'était 2 piasses pis maintentant c'est 14?"
"Parce que votre renouvellement pour l'année 2009 s'est fait sur cette facture c'est la seule fois que ce sera 14$"
"Pour 2009?"
"NON POUR 1914!!!!!!!" aurait-elle plus crier mais elle étais mieux élevée que moi.
Quand il a quitté il m'a lancé un regard tellement méprisant, j'ai cru qu'il allait me cracher dessus.
Trois chansons de mon Ipod plus tard je suis sorti et j'ai quitté la pharmacie sous la pluie. J'étais à la lumière et je zonais du regard dans la lune les yeux rivés sur une grande flaque d'eau. Excessivement lisse, un mirroir splendide et pas atteint par la pluie qui devait venir de cesser de tomber.
C'est là que je l'ai reconnu. Le vieux bougre qui trouvait la vie si hargneuse tout à l'heure. Moi dans 40 ans. Moi des fois déjà.
Armé du plus large sourire du monde, quand la lumière a tourné au vert, j'ai appuyé sur le champignon et accéléré vivement. La marche au pas de tortue, la voiture qui accélère, la large flaque. Le synchronisme étais parfait.
Avec toute l'adolescence qui peut habiter le corps d'un homme de 36 ans j'ai foncé dans la flaque noyant d'un fabuleux tsunami l'homme qui haïssait tant les jeunes.
J'ai roulé avec sa bouille humidifiée dans le rétroviseur.
Paralysé de stupeur, l'homme avait enfin une vraie raison d'haïr les jeunes.
A wonderful splash.
vendredi 26 décembre 2008
Harold & Eartha: le bout de la Route
C'est étrange comme le temps des fêtes a souvent tourné au tragique dans les dernières années.
Pierre Péladeau décédé un 24 décembre, George Harrison attaqué au poignard par un désaxé un 31 décembre, un tsunami avalant des millers de gens entre Noël et le jour de l'an.
Avant-Hier c'est Harold Pinter qui perdait sa bataille contre le cancer.
Pinter étais un écrivain, dramaturge et metteur en scène britannique de grande importance. Il est l'homme derrière les pièces The Room, The Basement, No Man's Land.
Il fût aussi le scénariste qui adapta The Servant en 1962 d'après le roman de Robin Maugham. Le film est réalisé par Joseph Losey, tout comme Accident et The Go-Between). Pinter écrit aussi le scénario de The French Lieutenant's Woman d'après le roman de John Fowles, et publie, à la demande de Joseph Losey, un script basé sur le roman de Marcel Proust, À La Recherche du Temps Perdu, qui ne sera jamais porté à l'écran. Plusieurs des pièces de Pinter furent adaptées pour le cinéma : The Caretaker (1963), The Birthday Party (1968), The Homecoming (1973) et Betrayal (1983).
Pinter fût reconnu comme la plus éminente figure du théâtre anglais de la seconde moitié du XXe siècle. Ses pièces sont depuis longtemps devenues des classiques et des monuments incontournables pour les études de théâtre et d'art dramatique. Le style inimitable de l'auteur, empli de perturbations langagières absurdes d'où sont issue un certain humour, a même donné naissance à un adjectif couramment utilisé dans le domaine artistique: « pinteresque ». On peut aussi parler de « pinteresquerie » pour définir une pièce de théâtre à l'atmosphère oppressante ou située dans un milieu particulier.
L’œuvre de Pinter a dès le début été marquée par l’influence du théâtre de l'absurde et de Samuel Beckett. Par la suite, les deux hommes sont même devenus amis.
Ils sont surement en train de trinquer au paradis.
Eartha Kitt, "la femme la plus excitante au monde" selon Orson Welles, a pour sa part quitté notre monde hier soir à l'âge vénérable de 81 ans.
Chanteuse de variétés, fortement influencée par le jazz, avec sa voix rauque et suave, Eartha Kitt chantait en 10 langues différentes et s'est produite dans une centaine de pays. En 1967, elle joue Catwoman dans la populaire série télévisée Batman, un ancrage pop indélébile, maintes fois imité, jamais égalé. Elle s'était fait connaître dans Mrs. Patterson en 1954-55. Elle a remporté deux Emmy Awards. Eartha Kitt était connue pour sa polyvalence artistique. Parmi ses titres-phares, I love a man, repris en français avec Voulez-vous coucher avec moi ce soir, My Funny Valentine, Where is my man, son album C'est si bon et son Santa Baby, repris chaque année à Noël.
En 1968, la carrière de « Miss Kitt » prend un coup. Lors d'un déjeuner organisé par la Première Dame à la Maison-Blanche, elle se prononce contre la guerre du Vietnam. Jusqu'en 1974, elle est obligée de travailler à l'étranger, classée sur la liste noire des États-Unis.
Sa dernière apparition sur les scènes de Broadway remonte à fin 2003. Elle s'est éteinte au Connecticut hier soir.
Pour ses deux outils au grand véhicule de la culture mondiale, c'était hier la fin de la Route.
Justement dans mes cadeaux de Noël j'ai reçu La Route de Cormac McCarthy.
Je commence la mienne...
mercredi 24 décembre 2008
Noyé Joël
Pendant que Monkee passe dans le beurre en jouant au tennis en double sur son cadeau de Noël (je ne fais pas mieux je fais des dalots aux quilles) j'ai découvert ses 12 "pères noëls" tous plus louches les uns que les autres.
Ces photos sont issues des mugs shots de criminels de 2008. Manque le Doc Mailloux. Un criminel intellectuel bien de chez nous.
Zavons voulu allez à l'église pour renouer avec le plaisir d'antan et le faire vivre à nos enfants mais la pluie a eu raison de nous. Ma journée ayant été commencée à 5h30 ce matin pour se poursuivre au boulot (oui, oui) jusqu'à midi m'est quelque peu rentrée dans le corps aussi.3 employés sur 400 qui se sont stationnés dans le gros parking pas déneigé. J'étais de ses trois chanceux.
Ça aurait pas marché l'église avec les mousses.Allez essayer de convaincre un kid qui vient d'avoir son Wii d'aller écouter de l'orgue et de l'Ave Maria. C'était perdu d'avance de toute façon.
Dans l'esprit de Noël (noooooot!) j'ai écouté l'excellent film Gone Baby Gone de Ben Affleck . Ma douce m`a servi quelques verres de boissons et j'étais hors de combat (pas autant que quand j'ai boxé contre mon fils sur la Wii mais bon). Le film tiré du roman de Dennis Lehane m'a fait découvrir la délicieuse Michelle Monaghan. Je vais en rêver. Je craque toujours pour les Irlandaises.
Pour me mettre davantage dans l'esprit des fêtes (nooooooot! Il pleut!) j'ai écouté Alfa Rococo de Noël. Leur chanson La Fenêtre est un vrai petit bijou. D'écriture musicale, d'harmonie et de lyrisme. C'est "De Noël" parce que je le dis.
Puis je me suis mis à penser à Valou à qui je souhaites tout le bien du monde. Cette chanson aurait pu être la nôtre il y a si longtemps déjà. Elle s'est rendue la vie dure et je lui souhaites vraiment tout ce qu'il y a de mieux pour ce temps des fêtes. C'est ça aussi le temps des fêtes, souhaiter aux moins chanceux un peu plus de chance.
Noël pourra s'arrêter drè là. Mes deux mousses sont ravis, les parents sont crevés.
On va aller refaire le plein car à partir de deamin on sera 13 sous le même toit.
Ô nuit de Pé (nis!)
Seeeeeeeins dans la nuit,
Aubergiste! J`veux du blanc!
Il pleut des cordes!
Joyeux Noël bande de cyberlecteurs!
mardi 23 décembre 2008
Poudre de sénilité
Que l’on s’insurge est légitime.
Dans une société libre et démocratique il est normal de faire valoir sa voix, discordante ou concordante. Les unes de Journal de Montréal se font un devoir de s’insurger 365 jours par année. Même au risque de rabaisser le Q.I collectif.
Les lignes ouvertes, les blogues, les Vox Populi, les chansons, les films, les livres, les médias électroniques et écrits sont autant de voix pour faire valoir ses points, ses humeurs, ses arguments.
Récemment des parents qui nous croient tous égaré sur la route de la perdition se sont rassemblés pour protester contre les nouveaux cours d’éthique et de religion. Ce cours se veut un cours d’histoire des religions au lieu d’un enseignement catholique. Bon qu’ils se réunissent afin de dénoncer la qualité de la formation livrée n'importe comment par des profs mal préparés aurait déjà été un bon départ. Mais si on commence à manifester contre l’incompétence tout le temps on peut faire de deux à trois manifestations par jour sur le n’importe quoi des journalistes de TVA.
Mais non voilà ces gens sont là d’abord et avant tout pour protester contre le fait qu’on évacue la religion Catholique au profit « des autres » religions. Ce qui est totalement faux. Leur vrai raison de protester, qu’ils n’avoueront jamais sous peur de se faire obliger à déménager à Hérouxville, c’est plutôt de voir les « autres » religions prendre tant de place. L’école nous aide à créer des sociétés pas des églises. Mais aller leur dire ça à ceux qui « marchent dans la lumière ».
‘Sont aveuglés par le train qui arrive.
Faire le tour des religions en tentant de faire comprendre les messages derrière chaque croyance et 1000 fois plus sain que de leur raconter l’histoire du buisson en feu qui nous jase.
Le leader, la sommité des sommités, l’ultime voix Catholique, l’extrêmement ancien Benoit XVI, a lancé hier cette pensée sénile :
« L’homosexualité doit être combattue avec la même ferveur que nous combattons la détérioration des forêt Amazoniennes… »
C’est de ce dinosaure que ces gens se réclament ?
Donnez-moi une manifestation anti-manifestation pro-catholique et je serai le premier sur les lignes.
Avec le tronc d’un arbre de la forêt Amazonienne sous le bras pour le planter dans l’arrière-train de Benny Ksvii et son armée d’eunuques si ils se pointent avec leurs marchettes.
Je suis donc naïf je pensais que c’était 2009 qui s’en venait.
C’est 1949.
Cheap story
En allant retourner le mauvais jeu de console vidéo que j’avais acheté dans un grand magasin multimilliardaire je me sentais un peu cheap. Je n’aime pas les retours. Je suis quelqu’un qui assume, même ses erreurs.
Mais bon, là j’ai retourné.
Dans le magasin où l’étrange sens de la morale interdit de vendre un dvd ou un livre où madame est légèrement vêtue en couverture mais où écrire « Happy Birthday Adolf Hitler » sur un gâteau d’anniversaire est tout à fait acceptable.
Ce magasin vend de la morale par l’obscène. Un grand magasin qui vend du rien quoi.
Ce magasin en est devenu le plus riche au monde à vendre ses petits riens. Le royaume du cheap au sens propre comme au sens figuré. Profitant du fait que la jeune fille aux retours essayait de comprendre son propre système de retour visiblement compliqué et confus j’ai pu étudier les autres employés qui grapinnaient autour. Ça sentait le cheap là aussi. Je me souviens avoir un jour travaillé dans un magasin de détail où je devais porter un pantalon chic. Dans ce magasin à grande surface semblerait que la consigne eût été de porter un pantalon de jogging noir. Les hommes (rares) en forterelle et les femmes, jeunes comme plus âgées, en jogging. Une en collant tellement moulant que le moule de ses fesses laissait entrevoir clairement le tracé de son string est passée devant nous. Elle n’étais pas particulièrement jolie mais plutôt bien outillée. Elle a bien réveillé les mâles qui s’endormaient dans la ligne des retours.
Une « associée en chef » affublée du prénom de « Reine » est venue sauver les meubles pour la jeune caissière confuse .Elle s’est pointée avec l’attitude de la matronne excédée C’est important de faire de l’attitude quand on vend de la morale. Question de bien montrer aux jeunes que la douleur du piercing dans la langue n’est rien comparé aux planchers de bois lavés à genoux par Reine au même âge. Reine est venue libérer l’ado-caissière de sa souffrance. Ce doit être à ça que servent les reines de toute façon non ? Sinon à quoi ça sert ?
« marci de vot’ commerce, re’enez nous wère » a-t-elle dit sans passion ni sourire.
Les femmes aux prénoms d’adjectifs ont toutes du complément assez direct. Elle a bien fait ça, sa seule intervention valait le 6 dollars 50 qu’elle aura pour son heure de boulot.
Une splendide jeune fille ressemblant beaucoup à Rebecca Makonnen s’est occupé de moi car la ligne avait eut le temps d’enfler et la situation devenait tendue. Surtout pour les deux ainés devant moi dont le plus vieux menaçait sa femme de la laisser dormir sur la galerie si « elle continuait à être indépendante de même ». Toujours un peu triste de savoir qu’une moitié de couple doit se « laisser » donner des permissions par son autre moitié. Encore plus désolant de penser qu’être « indépendant » est un défaut. Faudra me l’expliquer ça un jour je ne le comprendrai jamais je ne le crains. Etre indépendant est l’une des choses que j’essaie d’enseigner à mes enfants le plus tôt possible.
« raison du retour ? » a sifflé la sosie de Rebecca entre ses dents
« C’étais pas ça. On m’avait dit Littlest Pet Shop et j’ai acheté Crazy Pets » ai-je répondu un peu gêné de dire le mot « pet » deux fois devant une si jolie jeune fille.
Elle m’a lancé un long regard de serpent qui était surement du mépris mais que mon imagination a jugé sexy. Je me suis même passé la main dans les cheveux pour rehausser ma côte de playboy. Elle m’a remis mon 33 dollars et j’ai claqué ma langue dans mon palais comme un cheval aurait donné du sabot. Elle m’a regardé avec les mêmes yeux de serpents mais probablement plus méprisant encore. J’ai choisis d’y voir encore du sexy et lui ai sourit.
Ça c’étais tout juste avant de collisionner avec une femme d’au moins 350 livres qui retournait son disque de Michaël. Avec cette légère commotion j’ai attiré l’attention de la madame qui est placée à la porte pour surveiller si on a volé quelque chose. Comme je plaçais mon 30 dollars dans la poche arrière de mon jean les mains vides de produits du magasin j’ai tout de suite vu que j’éveillais ses soupçons. De ses 4 pieds 6 pouces et derrière ses lunettes triple foyer la petite dame aux cheveux courts semblait avoir trouvé un cambrioleur. J’ai donc choisi de porter le chapeau qu’elle me présentais et de lui faire mériter son 6 piasses et demie elle aussi.
J’ai regardé à gauche et à droite et j’ai accéléré le pas. La naine m’a suivi. Rendu au grand froid j’ai même emprunté le trot. Cherchant une poubelle pour y jeter mon sac vide identifié au magasin je balançais forcément ma tête de tout côté et mon regard tout partout. Ce qui confirmait que je cherchais à voir si j’avais été repéré dans un vol plus qu’imaginaire pour celle qui me suivait. J’ai vu dans les yeux de celle qui avait probablement été recalée injustement à l’école de police qu’elle me dévisageait convaincue de mes pêchés inexistants. J’ai donc choisi de courir comme un forcené jusqu’à ma voiture. J’ai entendu « eille ! » derrière moi et bien que j’ai zigzagué au travers des voitures c’est un homme qui m’a rattrapé à ma voiture non pas sans glisser au sol en dérapant presque sous ma voiture. L’homme (un simple client) m’a pris le bras.
« Ça va ? » lui ai-je demandé
« Koss-tu fait là ? » m’a-t-il dit plein d’orgueil.
« M’en va chez nous pourkesséfaire ? »
La naine nous ayant rattrapé :
« Pourquoi tu te sauves ? »
« Me sauve pas j’ai frette ! qu’est-ce que vous voulez au juste ? »
« on peut tu juste te fouiller ? »
« « On ? » vous faites équipe ? »
La femme m’a fouillé, j’ai fermé les yeux et fantasmé sur Rebecca Makonnen.
Elle a trouvé mon portefeuille, une vis de casque de hockey , le sac de leur magasin vide et mes clés. Elle s’est excusée, le monsieur aussi.
J’ai joué le monsieur excédé. C’est important de faire de l’attitude quand on vend de la morale. Cette fois c’est moi qui vendais la maxime « on ne juge pas un livre par sa couvertutre ».
J’ai aimé mon sprint.
Le monsieur m’a paru gêné de ne pas s’être mêlé de ses affaires.
Elle a paru se sentir cheap.
Normal elle y travaille au royaume.
Elle a mérité son six piasses et demi pareil.
dimanche 21 décembre 2008
Pop Corn
Ce qui est bien avec l'arrivée du temps des fêtes c'est que dans les salles de cinéma c'est aussi l'arrivée des bons films.
En prévision des oscars qui ont toujours lieu vers la fin janvier, début février, parfois Mars (cette année le 22 Février) les producteurs Hollywoodiens essaient toujours de profiter du temps des fêtes pour lancer leur bébés. Généralement dans cette période les gens ont plus de temps libre. Le bouche-à-oreille favorable se fait sur deux/trois mois et est plus frais à la mémoire des voteurs au scrutin des oscars. Bien qu'un film nominé aux oscars n'en fait pas nécéssairement un grand film, il en fait bien souvent un film beaucoup plus intéressant que bien d'autres.
Voilà un top 5 de sorties prochaines qui piquent définitivement ma curiosité.
5-Valkyrie & Changeling
Les deux films inspirés de cas réèls m'intriguent vraiment. Toutefois dans les deux cas j'ai aussi quelques freins. Dans Valkyrie Tom Cruise joue le rôle du colonel Claus Von Stauffenberg, celui qui avait la mission d'assassiner Adolf Hitler en 1944 sous le code de mission secrète "Valkyrie". Le complot a été éventé avant d'avoir la chance d'être éxécuté et les gens derrière éxécutés par les nazis. Dans le second film, une Américaine dans les années 20, dont le fils avait été kidnappé, se voit se faire remettre un fils qui n'est pas le sien par les enquêteurs de Los Angeles dont le travail avait besoin d'un grand coup de bonne publicité et de relations publiques. Lorsque la femme tente de dire que ce fils n'est pas le sien, la police de Los Angeles tente de la faire passer pour folle. Des années plus tard, le faux fils avouera être un imposteur, fugitif orphelin, prêt à tout pour un meilleur avenir qui a eu le flash lorsqu'il a réalisé qu'il ressemblait beaucoup au disparu. Disparu dont on connaitra jamais le sort. Mon enthousiame par rapport aux deux films est dans la réalisation où j'ai une extrème confiance en Bryan Singer pour le premier film et Clint Eastwood pour le second. Là où j'ai des bémols c'est de savoir que Tom Cruise, Kenneth Branagh, Tom Wilkinson, Bill Nighy & Terence Stamp vont jouer des Allemands s'exprimant en Anglais. Déjà que le jeu de Cruise en général me laisse plutôt froid...Même chose pour Changeling où Angelina Jolie a toujours mieux posé que joué.
4-Dédé à Travers les Brumes de Jean-Philippe Duval inspiré du Livre de Jean Barbe Autour de Dédé lui-même inspiré de la vie du défunt chanteur des Co-Locs Dédé Fortin. Ça en fait de "l'inspiré" mais "inspiré" est le mot juste quand vient le temps de parler du clown triste qu'était Dédé Fortin et ses potes. Sébastien Ricard, artiste engagé si il en est un, a non seulement la gueule de l'emploi mais semble faire carrément revivre le personnage avec brio et vraisemblance.
3-Revolutionary Road de Sam Mendes avec Kate Winslet et Leonardo Di Caprio. Je me méfie des maris qui réalisent des films mettant en vedette leur amoureuse. Mais pour un Guy Ritchie qui tourne une merde avec Madonna, on a aussi Woody Allen qui tourne des chef d'oeuvres avec Mia Farrow. Mendes est capable du meilleur (American Beauty/Jarhead) mais aussi du très ordinaire (Road to Perdition). De quel côté penchera le splendide roman de Richard Yates? (pas tellement cinématographique d'ailleurs)
2-The Reader de Stephen Daldry. Le film met aussi en vedette la belle et excellente Kate Winslet dans le rôle d'une femme allemande d'âge mure ayant une liaison avec un jeune adolescent mais rattrapée quelques années plus tard par le tribunal nazi qui l'accuse des pires atrocités et par le jeune homme devenu avocat de la défense qui doit trancher le vrai du faux du passé nébuleux de celle qu'il ne connait presque pas au bout du compte. Une histoire de plaisir coupable Allemand et de passé trouble avec multiples facettes. Du réalisateur et du scénariste de The Hours
1- The Curious Case of Benjamin Button de David Fincher. Bien que je ne sois pas un grand fan de science-fiction, je suis un grand fan de Scott Fitzgerald, auteur de l'étrange nouvelle duquel le film est inspiré. L'histoire raconte l'histoire d'un bébé né avec tous les attributs du vieil homme et qui grandira en rajeunissant jusqu'à sa mort. Je suis aussi un grand fan de Cate Blanchet et du scénariste Eric Roth dont j'ai vu presque l'ensemble de leurs oeuvres respectives. Finalement je suis également un grand fan de David Fincher, réalisateur qui maitrise
l'éclairage comme bien peu et qui peut faire de film au scénario très mince (Panic Room)d'excellents films angoissants. Ce film marque la réunion du réalisateur et de Brad Pitt pour la troisième fois, chaque fois plus brillante que la précédente (Seven, Fight Club)
Déjà la rumeur pour tous ses films me plait.
Assez en tout cas pour me donner envie d'aller m'enfermer dans le noir bientôt.
Une bonne bordée
Je suis définitivement un amoureux de l'hiver.
Mes sports préférés se déroulent l'hiver, je suis né l'hiver, je trippe banc de neige.
Je tiens cela de mon père qui a hier, couché avec ses skis pour être prêt plus vite pour les premières descentes de ce matin.
Je me suis rendu compte de cet amour pour l'hiver tantôt en me stationnant volontairement relativement loin dans le stationnement du supermarché pour pouvoir marcher plus longtemps sous la neige.
Plus que la neige je semble aimer le froid. Probablement afin de court-circuiter mon sang chaud de croisé Irlandais/indien ai-je besoin de ce froid. Hier soir je jubilais à marcher dans les rues désertes. Un froid Sybérien qui nous fait savourer encore plus la chaleur de la cuisse et de l'étreinte de sa belle.
J'ai pelleté trois fois aujourd'hui et j'ai déjà hâte à la quatrième. Ce soir entre la première et la deuxième période du match Montréal/Caroline. J'ai pelleté en concert avec 4 autres voisins dont je voyais dans le regard les multiples sacres retenus de ses gens qui faisaient une besogne qui ne leur tentait pas. Moi au contraire je trippe. Au son et au rhytme de Charlie Parker dans mon Ipod je m'amuse (réèllement) en étroite collaboration (appréciée?) avec les grattes qui passent dans la rue. Ceux-ci me le rendent bien en rammassant mes tas soigneusement déposés dans la rue et en les redistribuant dans le parc en face.
Peut-être que eux sacrent de me voir remplir la rue.
M'en moque.
Je Bebop.
Il n'y a rien comme une bonne bordée de gros flocons accompagnée d'un froid intense pour mieux savourer la chaleur de son salon. Une belle fatigue d'après-ski sous un éclairage tamisé où boire son verre de Château-de-Mars 2003 écrasé dans le divan devant un bon match de football et au son de Ella Fitzagerald qui nous chante Noël n'a pas d'égal.
Oui une chose accotte cet état de grâce.
Le regard de l'amoureuse dans le cadre de porte qui, aujourd'hui il y a 16 ans, embrassait pour la première fois l'auteur de ses lignes faisant basculer l'univers de l'un et de l'autre à jamais.
16 ans plus tard, ses yeux, ses courbes, son rire, ses idées me font encore le même effet.
Baby it`s cold outside
Kids to bed,
Let's map-o-spread