dimanche 7 juillet 2019

Sacrifiée Fanny

Dans le coin droit, sous notre photo du Costa Rica, sous les mots culturellement, actuellement, se trouve trois phrase à hyperliens.

Pour vous dire, en tout temps, ce que je consomme en terme de film, de lecture et de musique, en temps presque réel.

Je vous dis "presque" parce que des fois, ça fait longtemps que j'ai fini de lire un livre et qu'il s'y trouve encore en hyperlien parce que je n'ai tout simplement pas le temps de le changer ou n'y pense pas.

Mais parfois aussi parce que c'était le livre que je comptais lire, mais que finalement, un autre m'est passé par les mains. C'est le cas du livre Les Maisons de Fanny Britt. Un livre que j'avais demandé et reçu, il y a quelques Noëls. Fanny pique ma curiosité. Je la croise à la radio et elle m'intéresse beaucoup. Ses corridors mentaux m'appellent pour quelques fréquentations. Comme elle est d'abord écrivaine, bien avant d'être chroniqueuse, j'avais alors demandé un de ses livres. Que j'ai eu. Je le sais. Je l'ai eu dans mes mains. Il était vert. Je l'ai pris pour en faire le prochain livre que je lirais. Je vous l'ai même mis dans comme hyperlien sous "je lis".

Mais ça n'a jamais été vrai.

Un autre livre m'est passé par les mains et les yeux, et je n'ai plus jamais revu ce livre, que je sais que j'avais, il était simple, pas trop gros et d'une couleur tirant sur le vert. Je ne l'ai jamais sorti de chez moi.

Mais mon chez moi est sorti de chez lui.

Nous avons déménagé. Nous serons dans les boîtes encore un bout de temps. J'ai défait toutes celles qui portaient les mots "livres à Djonz" il ne s'y trouvait pas. Pas plus que les deux films de spectacles de Fred Pellerin que je m'étais acheté avec un fond de carte cadeau.

Il me manque aussi des gilets trois boutons. Ce qu'on appelle des "polos". L'amoureuse me trouve très beau dedans. Je me trouve commis de chez Canadian Tire ou PIRE! golfeur. Je les trouve 100% "corporate" et vous me connaissez avec le corporate, je me torche avec leurs faces. Alors mes gilets trois boutons noirs (au moins 3) j'ai peut-être choisi de les jeter tout simplement, ou de les refiler aux moins nantis.

Il y a un mois, j'avais ce livre dans mes mains. Maintenant, il est perdu quelque part dans nos boîtes. Peut-être avec Fred Pellerin. Mais lui, je sais que je l'ai mis dans la voiture de l'amoureuse. Pas emballé dans rien. Avec autre chose. Parce que je l'avais acheté trop près du jour J du déménagement. C'est elle qui les as égaré les 2 Pellerins et l'autre gugusse. On retrouvera bientôt, c'est certain.
Je suis pourtant bien là

Mais voilà, ça ne me donne pas plus Fanny B.! Après quelques jours au condo du Nord qui m'ont fait finir assez rapidement le livre de Samantha Geimer dans l'ombre de Roman Polanski, je trouvais approprié de lire un livre appelé "Les Maisons" au moment même où l'on tente tous de se réapproprier un nouveau territoire, de se forger de nouveaux repères, d'incarner le nouveau casting qu'on s'est tous imposé en changeant de foyer.

Pas trouvé Britt nulle part. Ce qui me semble impossible. Me reste les boîtes de Monkee, mon fils de 20 ans, qui a aussi mon Ocean, Mer, d'Alessandro Baricco, probablement mon livre préféré ever, et qu'il faisait traîner dans sa chambre car il voulait justement le lire, quand un ami le lui avait recommandé. Quand j'ai replacé tous mes livres dans les deux bibliothèques, entreprise risquée puisqu'une fouille-merde décoratrice voudra peut-être les sacrifier dans quelques jours (fuck no!), j'ai laissé deux espaces dans les "B" pour Baricco et Britt.

Que j'ai espoir de retrouver.
Je suis les liens que je tisse aux autres disait Jacquard

Ce qui me fascine, c'est que Fanny, entendue à la radio plus souvent que lue, me parait comme quelqu'un glissant parfois dans le sacrifice, elle-même. Prompte au sacrifice d'elle-même.
Les rôle sociétaires lui semblant récurrents et incontournables dans ses curiosités à elle. Ses curiosités sont aussi les miennes. Ce qui me charme.

Comme François Feldman, le coeur sur la main, dans les années 80, je te retrouverai Fanny.

Je te retrouverai mieux qu'avant, même si c'est loin, même si c'est demain
duh...

Je te rachèterai si il le faut.
Ce que je semble avoir fait avec Tonino Benaquista dont j'ai retrouvé deux Maldonne des Sleeping, dont un est affublé d'un 15,95$...que je peine à croire avoir payé puisque l'autre je sais que je l'ai payé 25 sous dans la vente de garage de l'église de Sainte-Marguerite-Du-Lac et qui a appartenu à une Marie-France dont le prénom est toujours dans la première page, rédigé finement au plomb.

C'est pas Marie-France que je cherche, c'est FANNY!

Je trouverai.
Je retrouverai même le 15,95$ gauchement investi.
Happy-go-lucky, I have to be.

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Parce que des enfants pas tellement doués pour l'expression francophone et frôlant la débilité pure se sont infiltrés sur ce site je me vois forcé de modérer les commentaires :)