jeudi 10 septembre 2009

Soirée de NFL


Chaque année je fais la même chose.

Depuis trois ans en tout cas, je me promets à la veille de l'automne que je suivrai le football de la NFL. J'adore de plus en plus ce sport qui représente à mes yeux l'ultime sport d'équipe où un seul joueur ne fournissant pas l'effort nécessaire fera planter tout le monde.

La première année j'ai fait patate. J'étais franchement occupé dans mon quotidien et de consacrer mes dimanches au sofa ne me convenait guère. J'ai développé une admiration pour ce sport à distance.

La deuxième année (l'an dernier) pas mieux. J'ai voulu suivre un peu le super bowl mais le soir du match je lâchais les deux clubs à la mi-temps et je commençais mes sessions de demie-heures de jogging hebdomdaires en plein match.

Cette année toutefois un ami m'a rappellé que ça commençait ce soir. J'ai aussi passé le week-end de la fête du travail à éplucher le journal afin de me mettre au parfum des changements et de l'état des troupes de New York à Jacksonville en passant par Oakland jusqu'à Seattle et toutes les villes Américaines entre les deux. C'est donc armé d'une expertise (relative), avec ma prévision de San Diego/New Orleans pour le super bowl, que j'attaquais le match Pittsburgh/Tennessee.

Fidèles à leurs habitudes les responsables de la NFL qui annoncaient le match pour 20h30 n'avaient toujours pas commencé à 20h40. J'ai donc préparé les lunchs des enfants pour le lendemain. Comme les deux marsupiaux se cherchaient toutes les excuses du monde pour ne pas dormir "J'ai soif", "J'ai faim", J'ai chaud", "Je ne me suis pas brossé les dents", "J'ai encore les cheveux mouillés", "Pourquoi Punkee est-elle encore debout et pas moi?" "Y es où toutou?" AAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAARGH! j'ai donc fait du bedtime management.

En redescendant des chambres de torture j'ai zappé à la finale de l'émission de télé réalité Big Brother. Ces tapons racontent perpétuellement que "l'America" a un rôle à jouer dans cette émission de zouf.

Hé Ben non.

"L'america" c'est aussi le Canada, le Brésil, l'Argentine, le Mexique et tout ce qui a en-dessous et personne n'a son mot à dire dans cette émission de rat de laboratoires. Sinon quelques Étatsuniens gâteux et surtout les producteurs de l'émission. J'ai écouté cette supposée finale pour me rendre compte que ce n'en était pas une. La finale c'est dimanche.

Punkee est descendu trois fois pour me dire qu'elle avait envie de vomir, Monkey est descendu lui aussi pour sniffer tout ça. Il s'est inventé une envie de caca soudaine quand je l'ai sommé d'aller faire la planche dans son lit.

À 21h02 je réalisais que mes mômes ne dormaient pas encore malgré l'heure au lit, que j'étais plus qu'irritable et que le premier quart allais s'achever entre Pittsburgh et Tennessee et que je n'en avais rien vu.

L'amoureuse est alors arrivée de travailler. Elle travaille dans une banque les jeudis soirs sont longs au bureau. Bien entendu les deux pignoufs ont voulu lui donner le calin d'avant-dodo. L'amoureuse était aussi irritable, elle qui n'avait pas soupé encore, qui voulait un peu d'air mais qui avait deux singes suspendus à son cou à la place qui lui ont donné un tour de rein.

J'ai relogé la marmaille dans leurs lits respectifs amenant marteau et clous (des fois...) et je me suis posté aux portes des deux mousses avec un livre de plus de 1000 pages afin de border leur sale sommeil inexistant.

À 21h34 je n'avais toujours rien vu de Pit/Ten. Les baterries des deux enfants s'étaient vidés et j'avais avancé de trois chapitres. J'ai cru pouvoir écouter le match mais j'ai réalisé que je n'avais pas sorti les vidanges encore.

J'ai donc fait la tournée des poubelles et croisé le voisin en les sortant dans la nuit chaude. J'ai un voisin peu bavard et bourru qui fait des phrases sans verbes et un autre placoteux qui parle souvent pour rien dire. Je suis tombé sur ce dernier. On a parlé de tout et de rien. De rien surtout.

Quand je suis rentré j'ai constaté que je n'avais pas fait ma demie-heure de jogging aujourd'hui. Je l'ai donc faite/pris ma douche vu que c'étais à la mi-temps.

J'étais claqué j'ai voulu allez me coucher mais ma fille dormait maintenant à ma place avec l'amoureuse. Ma soirée de NFL voulait à la fois dire No Football, Loser et Nouveau Format de Lit.

Je me suis quand même glissé auprès des femmes de ma vie.

Ne serais-ce que pour mettre fin à ma soirée ratée.

Chaque année c'est la même chose.

San Diego/New Orleans en finale pareil.

Aucun commentaire:

Publier un commentaire

Certaines Conditions S'Appliquent:

Parce que des enfants pas tellement doués pour l'expression francophone et frôlant la débilité pure se sont infiltrés sur ce site je me vois forcé de modérer les commentaires :)