dimanche 1 février 2009

John Hoyer Updike (1932-2009)


John Updike s'est éteint cette semaine

Il fût l'auteur de vingt-six romans et de centaines de nouvelles, de chroniques et de poèmes, travaux publiés en particulier régulièrement dans le New Yorker et la New York Review of Books, et qui ont donné lieu à plusieurs recueils.

Dont sa célèbre tétralogie de Rabitt "...Run" (1968), "...Redux" (1971), "...is Rich" (1981), "...at Rest" (1990), "...Remembered" (2001).

Gagnant de deux prix Pulitzer pour ses romans de 1981 & 1990, Updike aura été un judicieux observateur des plus menus détails Américains, écrivain du sexe et des péripéties conjugales, mais aussi de la poésie fugace de l'ordinaire.

Personnellement, je dois avouer que ses livres me sont tombés des mains deux fois plutôt qu'une. J'ai essayé de lire Rabbitt, Run; l'histoire d'une ex-vedette de basketball piégé entre un mariage sans amour et un travail qu'il a en horreur, j'ai essayé de le lire dis-je, à un moment de ma vie où je vivais exactement le contraire que de que l'auteur m'offrait.

Rabbitt fuit sa femme afin de mieux se retrouver et se questionne sur l'importance de Dieu dans sa vie. Avec un évident parti pris pour la foi.
Un personnage dans la mi-vingtaine qui abandonne tout et qui accorde une trop grande place à Dieu dans sa vie, dans les années 60...c'étais suffisant pour moi pour que les facteurs irritants l'emportent. D'autant plus que j'étais occupé à vivre MA mi-vingtaine sans avoir besoin de me faire rappeller les "défis" de la mi-vingtaine d'une autre génération.

Ce roman m'avait semblé faire écho à une réalité extrèmement éloignée de la mienne.

Quand j'ai essayé Couples (1968) je me suis rendu déjà beaucoup plus loin. Je me souviens avoir trouvé des vertus d,adaptation cinématographique pour ce roman échangiste là. Mais la encore les valeurs des années 60 ainsi que l'importante place accordée à Dieu m'a encore fait échapper le livre.

"Je n'arrive pas à faire le saut dans un monde où la foi n'existe pas" dira l'écrivain qui ira à l'église jusqu'à la fin de sa vie.

Je ne m'interdirai pas de reprendre la lecture de Couples un jour mais mon athésime me freine un peu je dois l'avouer.

Pour les moins littéraire l'héritage de John Updike se limitera peut-être à l'adapation cinématographique des ses Witches of Eastwick avec Jack Nicholson, Susan Sarandon, Michelle Pfeiffer & Cher en 1987.

Pour les plus mélomanes son héritage sera immortalisé sur l'historique album The Dark Side of the Moon de Pink Floyd dans la chanson Breathe où David Gilmour chante "Run, Rabbit, run..." dans un évident clin d'oeil à Updike.

"Mes romans parlent de vie privées, et mon style représente au fond une tentative pour rendre à la vie ordinaire ses tonalités et ses particularismes" disait-il.

Je comprend trop bien de quoi il cause.

Maintenant qu'elle ne progressera plus je pourrai reprendre son oeuvre en me la fixant mentalement dans un morceau d'Amérique.

Entre 1959 et 1969.

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Parce que des enfants pas tellement doués pour l'expression francophone et frôlant la débilité pure se sont infiltrés sur ce site je me vois forcé de modérer les commentaires :)