Le Québec a le coeur lourd.
Le racisme pur à sévi.
Les enfants d'Hérouxville ont grandi.
La haine et les préjugés se sont matérialisés.
Exactement là où nous étions tout juste 8 heures auparavant.
À un coin de rue. Quelques mètres.
Nous avions marché en ville dans le début des activités du Carnaval. On s'était étonné du nombre de touristes. On ne s'était pas étonné du nombre de baby boomers. J'y ai grandi, 418, je connais. Avec mon fils et son cousin de 15 ans, on faisait très jeune dans la foule. Québec est pour baby boomer.
Mais qui était l'auteur de cette horrible agression qui fait reculer l'homme avec le plus petit des "h" encore et encore?
Un étudiant de l'Université Laval...
Comment ne pas penser que le confort raciste ce soit installé dans la tête de certains avec des voix comme celles de Le Pen, Poutine ou Trump à travers le monde? On ne saura jamais la portée réelle qu'ont ces gens sur les cerveaux fragiles des déséquilibrés. Y a t-il un lien avec ce qui se passe aux frontières des États-Unis? La plupart des intolérants recrutent parmi les plus ignorants d'entre nous. Que pensent Steve Bannon, Mike Pence ou Donald Trump de ce qui est arrivé à Ste-Foy? Que le message sera passé? Ces gens ne réalisent pas le mal qu'ils engraissent.
Le tireur de dimanche aussi.
L'ignorance a tonné brutalement. Un groupe musical de Québec a mis en ligne, 5 heures après l'attentat au centre culturel islamique de Québec, un clip raciste appelant les gens à se défendre. Pas plus tard qu'hier, je vous disais que leur peur n'était pas la nôtre en parlant des États-Unis. Je me trompais sur certains d'entre nous.
À la cabane à sucre, il y a quelques années. à Québec, nous étions en ligne pour faire un petit tour d'âne avec nos enfants. Devant nous, il y avait ces gens d'origine arabe. Entre ces gens et nous, une autre famille, un homme et sa fille. Ils étaient sages tous les deux. L'homme et sa fille. Ils regardaient s'agiter l'arabe et son fils devant eux. Le fils était très (trop) animé, le père arabe tentait de le calmer. L'homme derrière l'étudiait beaucoup trop. Et moi, j'étudiais les deux unités familiales. Quelque chose semblait vouloir se passer. Une tension inexpliquée montait. Puis, sans prévenir. l'homme a laissé tombé à l'arabe un lourd et violent "Retourne donc dans ton pays!" tellement, mais tellement tellement déplacé que même sa fille, de peut-être 9 ans, en a eu honte.
Et il faut entendre la radio de Québec, ne serais-ce que deux jours...oùlala...Impossible de ne pas soupirer.
Dans mes premières années à Montréal, je me suis étonné, à chaque retour dans le 418, du niveau de racisme latent qui régnait à Québec. Même chez certains de mes proches. De l'esprit de clocher qui les faisait se replier sur eux-mêmes. On pourrait dire la même chose des musulmans qui se ghettoïsent dans la religion. La religion rend étroit. Et tue. Un jour on le comprendra pour vrai. Depuis la nuit des temps, la religion tue.
Les sentiments anti-homosexuels naissent de la religion, La morale, qui sera toujours celle des autres, tord son grand cou, pour mieux s'entendre rire. Au nom d'une forme abstraite, d'un Dieu fictif, on cultive subtilement l'intolérance qui mènera à la haine. Combien de gens sont morts au nom de la religion?
J'entendais hier quelqu'un dire que "l'islam est une religion de paix". Surtout pas. Sur-tout PAS. Aucune religion ne peut le prétendre. On en entendra des aveuglements du genre dans les prochains jours. Aucune religion n'est de paix. JAMAIS, chez nous, ne devrions nous faire souhaiter la bienvenue. Jamais. C'est un non-sens.
Avec la fierté nationale naît parfois une forme d'intolérance. Pernicieux piège. Une ligne ne se trace jamais facilement entre ce qui est tolérable et ce qui ne l'est pas.
Entrer, là où se recueillent des hommes et des femmes, avec des enfants jouant à l'étage, alors que les adultes sont plongés dans la méditation, et assassiner froidement comme l'a fait ce sympathisant de Le Pen. est crapuleux. Ignoble. Abject. Vil. Ignominieux, Infâme. Ordurier. Exécrable. Atroce. Honteux. Sordide, Avilissant. Sale. Abominable. Détestable. Horrible.
Le règne ignorantiste du totalitarisme intolérant et de l'injure homicide ne sera pas. La barbarie arrogante devra être avortée.
Le Québec a fait tache partout dans le monde dimanche soir.
Paris a été formidable en éteignant sa Tour Eiffel pour nous à Minuit cette nuit. La lumière ne venant que du sol. Parce que la lumière doit venir des gens.
Le monde entier nous as abrillé de sa compassion.
Celui qui a commis ce qui s'est passé dimanche soir, et ses supporteurs ne sont pas des Hommes.
C'est une maladie à guérir.
Azedine Soufiane était propriétaire de la boucherie Assalam et originaire du Maroc.
Karim Hassane (photo) était analyste informatique au gouvernement et d'origine algérienne.
Khaled Belkacemi était chercheur et enseignant à l'Université Laval et originaire d'Algérie.
Aboubaker Thabti était pharmacien et originaire de Tunisie
Mamadou Tanou Barry était comptable et originaire de la Guinée.
Ibrahima Barry était agent de la RAMQ et aussi originaire de la Guinée.
Vous ne serez jamais oubliés.
mardi 31 janvier 2017
lundi 30 janvier 2017
Rétroviseurs
Je ne suis pas du tout téméraire, mot que je place souvent dans le même sens qu'inconscient. Quand j'écoute Vlog, je ne jubile presque jamais là où ces gens sont impressionnés. Ceci étant dit, quiconque me lit sait que je suis de nature inquiète tout de même. Je m'inquiète du sort du monde depuis avant-Trump. Mais je ne me remet pas encore de son élection. J'y reviendrai. Trop. Mais j'y reviendrai. Nous sommes l'Amérique dont il se réclame. Je n'ai pas le choix. Quand il y a un taureau dans le magasin de porcelaine, on ne peut pas faire semblant de ne pas le voir.
Cette semaine, à Montréal, le BAPE a remis son rapport sur le projet de REM. Un projet qui me semble parfaitement indispensable aux Montréalais. Et pourtant, cet organisme indépendant qui relève du ministre du Développement durable, de l'Environnement et des Parcs, a remis un rapport nettement défavorable, et au parfum de mauvaise foi, sur l'idée de créer un nouveau lien qui désengorgerait les ponts.
J'arrive d'un weekend à Québec où le concept même de trafic n'a absolument rien à voir avec le trafic du 514, ni même du 450. Ma soeur, Greenjellly, me déconseillait de prendre une route x, puisqu'il y aurait trafic. Mais le trafic à Québec, c'est tout simplement "un ralentissement avec beaucoup d'autos". Un samedi soir restera étonnamment tranquille sur les routes de Ste-Foy, en hiver, encore plus. À Montréal ou Laval, des trajets qui doivent prendre 12 minutes en temps "normal" tombent facilement dans l'heure et demie stationnée sur l'autoroute. Bien souvent sans sérieuses explications autre que tout le monde a pensé en même temps à prendre cette route polluante. Laval est un calever en transports. Montréal, pire encore. À moins que vous ne preniez les transports en commun, le vélo, ou encore vos pieds, la ville vous ralentira. Montréal (comme Londres ou New York) est une ville parfaite pour le transport en commun, le vélo ou la marche. Voilà pourquoi aussi, quoi qu'on en pense, le transport en commun (métro et autobus) est en général extrêmement efficace en tout temps, jour et nuit, et que lorsque l'on sort du 514, on devient plus exigeant par rapport à nos transports en commun. Mais le trafic automobile reste et est tenace. Et le REM est une excellente idée pour tous.
Mais le BAPE n'y voit que mauvaises ondes et inquiétudes. Non merci, ça ira très bien.
Oh! ce ne sera pas parfait. rien ne l'est, mais c'est tout à fait nécessaire, ce que le BAPE ne semble pas vouloir reconnaître, ne serais-ce que l'ombre. Ça sent la commande du ministre qui ne veut pas en débloquer les sous.
Mais non c'est vrai, les Libéraux nous disent toujours tout.
**********************
Quand il y a eu verglas, mardi dernier, Laval et Montréal ont paniqué. L'amoureuse aussi. Elle nous déconseillait vivement de ne pas prendre la route. Un trajet qui aurait dû lui prendre 15 minutes, lui a pris 2h00. Elle avait une réunion, habitait la plus proche de l'endroit où se tenait la réunion, mais est arrivée la dernière parce qu'elle a emprunté le boulevard où un autobus avait fait un tête-à-queue sous un viaduc (sous les yeux de ma fille en direction de l'école), et on a fermé pendant un (très long) temps la route. Il y avait du trafic partout. Du vrai. Avec des voitures en arrêt complets sur les routes. Mon fils (et un ami)devaient se rendre au CEGEP. J'ai donc pris la voiture et les ai menés.
L'hiver est quelque chose avec laquelle, les Québécois composent depuis Matusalem. J'ai pris quelques routes alternatives, ai aussi été victime d'un certain trafic, mais rien de dramatique. Et les gars se sont rendus sans fautes et sans retards. À nos côtés, quelques élèves qui se débrouillaient en se rendant à pied au même endroit que nous, puisque tous les transports de mon secteur avaient déclaré forfait, ce matin-là. Au CEGEP (et à l'école de ma fille) très très peu d'élèves. La plupart ne s'étaient pas rendus. Sans transports en commun, comment le faire? Ce n'est absolument pas tout le monde qui en avait les moyens. Au CEGEP, dans la classe de mon fils, on a noté d'une absence non motivée quand même ceux qui n'y étaient pas. Ce qui est un crime de mauvaise foi selon moi. Mais ce que j'ai trouvé tout aussi con, ont été ces parents qui ont jugé que leur inquiétude était celle de tout le monde.
Ne communiquez pas votre frayeur aux enfants, Dieu du ciel.
Sinon ils seront des infirmes de l'hiver eux aussi.
C'est mon plus grand problème avec l'inquiétude.
L'inquiétude présente est toujours moindre que l'horreur imaginaire.
Imaginez vos horreurs en secret, svp.
L'inquiétude est ombre.
Et c'était beaucoup plus excitant qu'inquiétant tout ça.
Demandez à votre chat.
***************************
Finalement y a ce roi qui se construit un château de neige aux États-Unis. Le programme Make America Hate Again est en marche et 7 nations ont été
Dans les aéroports, il y a des hordes de gens qui traînent partout, affolés pour la plupart, Les images à la télé m'ont tout à fait fait penser au hordes de zombies dans The Walking Dead. Ceux qui ont un permis de résidence, une carte verte ou un VISA, sont questionnés de très près. La paranoïa voulue de Ben Laden portent ses fruits. Même mort, son sourire satisfait se transforme en soleil qui fait fondre le château de neige du roi éléphant.
Je l'ai dit et le répète, je souhaite que le monde musulman, les arabes, savent viser.
Le Canada et le Québec sont bien l'Amérique, mais pas les États-Unis.
Visez bien.
VI
SEZ
BIEN
Leur inquiétude n'est pas la nôtre. Nous on en a d'autres.
La principale porte un toupet orange.
On a aussi des rétroviseurs mais on regarde plus large. Au dessus des épaules et de gauche à droite et inversement aussi.
Les États-Unis sont nos voisins. Pas nécessairement nos amis.
dimanche 29 janvier 2017
Nous Y Arriverons Après Tout
La métaphore est lourde de cynisme.
Mary Tyler Moore, une semaine après la marche des femmes contre l'attitude générale de l'olibrius qui s'est hissé président aux États-Désunis, s'éteint. Un symbole de splendeur et de libération féminine est enterré.
L'actrice Mary Tyler Moore a incarné au petit écran la toute première femme célibataire indépendante dans un rôle principal dans une série télé, dans les années 70, faisant rire, pleurer, mais surtout étant le miroir d'une société nord-américaine qui changeait alors sous nos yeux pour le mieux.
Comme si les Dieux, ces salopes éternelles, s'étaient entendu afin de faire mourir les modèles féminins inspirants de toute les époques, puisque de toute manière, en commençant par les États-Désunis, l'Amérique s'apprête à régresser de jour en jour à tous les niveaux.
Y a t-il eu une seule journée sans soupirs ou sans ahurissants propos loufoques la semaine dernière? C'était un véritable cirque. On aurait scénarisé une semaine comme celle de la semaine dernière dans un film que l'on y aurait pas cru.
Quand John Lewis, leader progressiste noir et dernier survivant du "big six" de Martin Luther King lors de la célèbre marche de 1963 sur Washington, a refusé l'invitation de Donald Trump à son assermentation, Trump a tweeté, (car il ne fait que ça, tel un dégénéré faisant dans sa culotte toute les trois heures) que Lewis devrait se concentrer sur son État (il est élu à la chambre des représentants sous la bannière démocrate et dans le district congressionel de Géorgie) qui est l'État au plus haut taux de criminalité au pays...
Faux faux faux archifaux. La Georgie est 20ème sur 50. What the fuck, fucking fuck?
Tous les jours, au moins un journaliste devrait dire à Trump en pleine face:
WHAT THE FUCK, YOUFUCKING FUCK?
On ne cessera pas de dédire ce que dit Trump, puisqu'il ne se passe pas une seule journée sans un mensonge éhonté, diffamatoire ou ahurissant de faussetés. Le mot "message" est sérieusement menacé de devenir tout simplement mensonge.
Trump a tué l'espoir politique. Il est maintenant complètement convenu de ne plus jamais croire ce qui sort de sa bouche. Que ce soit vrai ou non.
C'est tout de même l'homme qui occupe l'une des plus importante position au monde. Au monde.
Je ne pensais jamais vivre une telle époque où la maturité ne serait plus utile dans une telle position.
De 1970 à 1977, Mary Tyler Moore, dans la peau de Mary Richards, et sous la plume d'un jeune James L.Brooks (oscarisé en 1983, salué par des nominations en 1987 et 1996, et largement impliqué dans le succès des Simpsons à tous les niveaux depuis leurs débuts en 1989) et d'Allan Burns, affichait une femme pleinement autonome, une icône faillible, compétente mais imparfaite, humaine, sensible et forte, capable de faire rire mais aussi d'auto-dérision. Une femme extrêmement admirable dans des États-Unis assez conservateurs, dont la société changeait au même rythme que le personnage. Dans le générique d'ouverture, on voit clairement en toute fin, quelques femmes plus âgées, donc d'une autre époque, regarder d'un air effaré, Mary lancer en toute liberté son béret au milieu d'une foule de passant. La trouvant visuellement déplacée.
Ce moment a été voté le second moment de générique de télévision le plus représentatif de son époque aux États-Unis dans les années 70, derrière Those Were The Days de All In The Family qui faisait, entre autre, se confronter un père conservateur à un gendre plutôt libéral. Dans les deux cas, les séries faisaient échos aux changements progressistes de la société Étatsunienne, pourtant sous régime Nixon & Ford.
Le personnage, l'actrice, la Femme avec un grand F était si important pour son époque qu'à Minneapolis, au Nicolet Mall de Minneapolis**, on a érigé une statue copiant le mouvement du lancer du béret de Mary Richards/Tyler Moore.
Les femmes n'ont eu accès librement à la pilule contraceptive qu'en 1972 aux États-Unis. Et avant le personnage de Mary Tyler Moore, les femmes n'étaient pas professionnellement indépendantes. surtout pas célibataires, tout ça était du nouveau territoire social. You're gonna make it after all était le chant de millions de femmes des États-Unis. Oprah Winfrey, pour n'en nommer qu'une seule, a avoué avoir été une fan de la première heure, commençant une carrière à la radio de Nashville quand débutait la série. Elle a candidement avoué que la série et le personnage l'avait grandement inspirée. Comme des milliers d'autres.
Hommes et Femmes. Car il était adorable ce personnage. Il avançait avec son époque. Il brillait.
Les étoiles du drapeau des États-Unis n'ont jamais été aussi pâlies. Donald Trump a signé un décret coupant les vivres à tous les regroupement d'ONG qui soutiennent l'avortement. Une nouvelle agression envers les femmes. Un recul sociétaire de plus de 40 ans. Et le monde suit.
Mais vous savez quoi? même Mary Tyler Moore décédée*, et le personnage de Mary Richards étouffé, les femmes et les hommes d'Amérique savent tous quelque chose depuis 1970.
On y arrivera après tout. Même si la dictature place ses cartes.
Parce que l'amour et l'attitude vainc tout et il peut se trouver tout partout.
L'Amérique en premier? ça tombe bien, on en fait tous parti par ici.
Merci Mary, Paix ait ton âme.
*À 80 ans, avait-elle besoin de vivre une telle régression sociale dans son pays de toute manière?
** Un symbole de liberté féminine au pied d'un temple de consommation...que d'ironie...
Mary Tyler Moore, une semaine après la marche des femmes contre l'attitude générale de l'olibrius qui s'est hissé président aux États-Désunis, s'éteint. Un symbole de splendeur et de libération féminine est enterré.
L'actrice Mary Tyler Moore a incarné au petit écran la toute première femme célibataire indépendante dans un rôle principal dans une série télé, dans les années 70, faisant rire, pleurer, mais surtout étant le miroir d'une société nord-américaine qui changeait alors sous nos yeux pour le mieux.
Comme si les Dieux, ces salopes éternelles, s'étaient entendu afin de faire mourir les modèles féminins inspirants de toute les époques, puisque de toute manière, en commençant par les États-Désunis, l'Amérique s'apprête à régresser de jour en jour à tous les niveaux.
Y a t-il eu une seule journée sans soupirs ou sans ahurissants propos loufoques la semaine dernière? C'était un véritable cirque. On aurait scénarisé une semaine comme celle de la semaine dernière dans un film que l'on y aurait pas cru.
Quand John Lewis, leader progressiste noir et dernier survivant du "big six" de Martin Luther King lors de la célèbre marche de 1963 sur Washington, a refusé l'invitation de Donald Trump à son assermentation, Trump a tweeté, (car il ne fait que ça, tel un dégénéré faisant dans sa culotte toute les trois heures) que Lewis devrait se concentrer sur son État (il est élu à la chambre des représentants sous la bannière démocrate et dans le district congressionel de Géorgie) qui est l'État au plus haut taux de criminalité au pays...
Faux faux faux archifaux. La Georgie est 20ème sur 50. What the fuck, fucking fuck?
Tous les jours, au moins un journaliste devrait dire à Trump en pleine face:
WHAT THE FUCK, YOUFUCKING FUCK?
On ne cessera pas de dédire ce que dit Trump, puisqu'il ne se passe pas une seule journée sans un mensonge éhonté, diffamatoire ou ahurissant de faussetés. Le mot "message" est sérieusement menacé de devenir tout simplement mensonge.
Trump a tué l'espoir politique. Il est maintenant complètement convenu de ne plus jamais croire ce qui sort de sa bouche. Que ce soit vrai ou non.
C'est tout de même l'homme qui occupe l'une des plus importante position au monde. Au monde.
Je ne pensais jamais vivre une telle époque où la maturité ne serait plus utile dans une telle position.
De 1970 à 1977, Mary Tyler Moore, dans la peau de Mary Richards, et sous la plume d'un jeune James L.Brooks (oscarisé en 1983, salué par des nominations en 1987 et 1996, et largement impliqué dans le succès des Simpsons à tous les niveaux depuis leurs débuts en 1989) et d'Allan Burns, affichait une femme pleinement autonome, une icône faillible, compétente mais imparfaite, humaine, sensible et forte, capable de faire rire mais aussi d'auto-dérision. Une femme extrêmement admirable dans des États-Unis assez conservateurs, dont la société changeait au même rythme que le personnage. Dans le générique d'ouverture, on voit clairement en toute fin, quelques femmes plus âgées, donc d'une autre époque, regarder d'un air effaré, Mary lancer en toute liberté son béret au milieu d'une foule de passant. La trouvant visuellement déplacée.
Ce moment a été voté le second moment de générique de télévision le plus représentatif de son époque aux États-Unis dans les années 70, derrière Those Were The Days de All In The Family qui faisait, entre autre, se confronter un père conservateur à un gendre plutôt libéral. Dans les deux cas, les séries faisaient échos aux changements progressistes de la société Étatsunienne, pourtant sous régime Nixon & Ford.
Le personnage, l'actrice, la Femme avec un grand F était si important pour son époque qu'à Minneapolis, au Nicolet Mall de Minneapolis**, on a érigé une statue copiant le mouvement du lancer du béret de Mary Richards/Tyler Moore.
Les femmes n'ont eu accès librement à la pilule contraceptive qu'en 1972 aux États-Unis. Et avant le personnage de Mary Tyler Moore, les femmes n'étaient pas professionnellement indépendantes. surtout pas célibataires, tout ça était du nouveau territoire social. You're gonna make it after all était le chant de millions de femmes des États-Unis. Oprah Winfrey, pour n'en nommer qu'une seule, a avoué avoir été une fan de la première heure, commençant une carrière à la radio de Nashville quand débutait la série. Elle a candidement avoué que la série et le personnage l'avait grandement inspirée. Comme des milliers d'autres.
Hommes et Femmes. Car il était adorable ce personnage. Il avançait avec son époque. Il brillait.
Les étoiles du drapeau des États-Unis n'ont jamais été aussi pâlies. Donald Trump a signé un décret coupant les vivres à tous les regroupement d'ONG qui soutiennent l'avortement. Une nouvelle agression envers les femmes. Un recul sociétaire de plus de 40 ans. Et le monde suit.
Mais vous savez quoi? même Mary Tyler Moore décédée*, et le personnage de Mary Richards étouffé, les femmes et les hommes d'Amérique savent tous quelque chose depuis 1970.
On y arrivera après tout. Même si la dictature place ses cartes.
Parce que l'amour et l'attitude vainc tout et il peut se trouver tout partout.
L'Amérique en premier? ça tombe bien, on en fait tous parti par ici.
Merci Mary, Paix ait ton âme.
*À 80 ans, avait-elle besoin de vivre une telle régression sociale dans son pays de toute manière?
** Un symbole de liberté féminine au pied d'un temple de consommation...que d'ironie...
samedi 28 janvier 2017
Pinocchios en Mer
Encore cette année, en croisière avec des gens qui se l'étaient méritée parce qu'ils avaient fait faire de gros sous à leur banque, je me suis senti l'anomalie.
Tout d'abord, je lis. Tandis que les autres résautent. On m'a beaucoup cru de "leur gang" et on a tenté, comme les 4 dernières fois, de résauter avec moi, mais je coupais vite l'élan en précisant que je ne pouvais pas parler banque, et n'étais que l'invité. En effet, les meilleurs banquiers au pays ont cette croisière/congrès au mérite, mais ils sont tous accompagnés. Et les vraies vacances sont pour nous, les invités. Nous somme gâtés pourris. C'est la 4ème que se(nous) gagne l'amoureuse. Et chaque fois, mon statut d'observateur a toujours été plus fasciné par ces gens qui ne seraient plus mes amis du tout, hors croisière.
Question de valeurs.
Je ne suis pas obsédé par l'argent. Ma vie n'en est aucunement définie. L'argent est pour moi un outil, et je n'ai pas de coffre à outil. Ça devrait tout dire. Le congrès se passe en mer, en croisière, avec 3 escales (contrairement à 4 les années précédentes) les méritants, comme l'amoureuse, ont quelques réunions et activités obligatoires chaque jour et un gala qui est en quelque sorte une remise d'Oscar des meilleurs de la profession. Même si on ne veut pas résauter, on le fait quand même, tout le monde, jasant avec tout le monde sur un bateau de croisière qui ne contient que des gens de la banque.
Ce type de choses se passe aussi au gouvernement et dans de grandes entreprises internationales. Jamais plus que cette année le côté artificiel de la chose ne m'a autant attiré l'attention. Il y a ces deux soirées de torture, la soirée de remise de prix, et celle de la photo de groupe de congrésistes par région, qui fait en sorte que les couples veulent tous se faire prendre en photo éternellement ensuite, pendant que je veux mourir d'inconfort. Deux soirées affreusement pénibles pour moi. Ces soirées-là, je me rapproche mentalement des terroristes.
Parce que je suis vrai. Et rien n'est plus trompeur que moi, en complet-veston-cravate-souliers-qui-font-clac-clac-sur-le-sol. Alors pourquoi l'immortaliser sur pellicule? C'est un mensonge!
Puis j'ai compris que cette croisière nageait en eaux mensongères.
Dans les premiers jours, une banquière m'a dit qu'elle s'était classée 11ème au Canada, avant qu'autour de la table, un autre, devant tout le monde, ne souligne que celle-ci avait été la dernière choisie pour la croisière, se classant 20ème au pays. Ce qu'elle n'a pas niée.
Une autre, a parlé de son portefeuille de 16.5 millions. Quand plus tard dans la semaine, des confrères parlaient d'objectifs de leurs patrons, elle a dit que le sien avait été fixé à 16 millions... moins que ce qu'elle avait déjà?
Un autre prétend que son portefeuille est de 138% plus important que celui des autres. Comment ne peut-il pas être premier au pays avec de tels chiffres?
Deux hommes se parlaient de moto marines. Le premier a demandé si il avait le modèle X. Le second a dit un oui, assez peu convaincant. Plus la conversation a avancé, plus le premier s'est rendu compte que l'autre ne participait pas beaucoup et ne pouvait pas vraiment alimenter l'échange, ayant menti la première fois. Au point que l'homme lui a demandé enfin : "Tu l'as le seadoo ou tu le veux?". Il a été forcé de concéder "que j'y pense... que j'aimerais l'avoir..." en riant. Les deux restant en suspension, tout en sourire devant le mensonge éventé.
Finalement, une invitée, impressionnée par mes 7 croisières, dont une seule payée (2009-payée par ma famille, 2010-invité de ma mère en remplacement de mon père décédé, 2011-Invité de la banque 2014-invité de la banque, 2015-(payée) avec l'amoureuse et nos 2 enfants, 2016-Invité de la banque, 2017-invité de la banque ) m'a parlé de ses 9 croisières pour faire bonne mesure. Mais elle restait vague sur les détails. Puis, deux fois, je l'ai surprise à se tromper dans le nombre de croisière (en en parlant à d'autres- 5 à l'une puis 6 à l'autre) dans les lignes utilisées, et dans les escales. Elle semblait avoir assez mal pratiqué ses menteries et son chum se sauvait toujours quand elle parlait des croisières passées, comme quelqu'un qui se dédouanait des menteries de sa blonde. Qui devenait de plus en plus saoûle, plus la semaine avançait. Ce qui lui servait de bon abri et de défense en cas de confrontation sur ses propos.
Je rigolais par en dedans. L'amoureuse et moi nous échangions toujours plus de regards complices entendus et stupéfaits en même temps.
Puis, vers la fin, on s'est mis à penser à nos enfants. Moi, beaucoup. Pas vu notre fils pendant 20 jours. Ça n'était jamais arrivé en 17 ans. Pensait beaucoup à notre fille aussi. Quand quelqu'un a demandé en quoi étudiait notre fils au CEGEP, l'amoureuse a tout de suite sauté dans la conversation avant que je ne réponde et dit "Sciences Naturelles!"...
Ce qui est complètement faux.
À fréquenter les tromperies, devient-on Donald Trump?
On s'est expliqué par la suite en privé et elle a dû concéder que la vanité l'avait étouffée.
Le mensonge est contaminant.
Suis-je naïf de souhaiter 2017 plus sincère?
Je suis peut-être une vraie anomalie.
Mais dire n'importe quoi de nos jours, c'est probablement faire partie de l'élite.
Tout d'abord, je lis. Tandis que les autres résautent. On m'a beaucoup cru de "leur gang" et on a tenté, comme les 4 dernières fois, de résauter avec moi, mais je coupais vite l'élan en précisant que je ne pouvais pas parler banque, et n'étais que l'invité. En effet, les meilleurs banquiers au pays ont cette croisière/congrès au mérite, mais ils sont tous accompagnés. Et les vraies vacances sont pour nous, les invités. Nous somme gâtés pourris. C'est la 4ème que se(nous) gagne l'amoureuse. Et chaque fois, mon statut d'observateur a toujours été plus fasciné par ces gens qui ne seraient plus mes amis du tout, hors croisière.
Question de valeurs.
Je ne suis pas obsédé par l'argent. Ma vie n'en est aucunement définie. L'argent est pour moi un outil, et je n'ai pas de coffre à outil. Ça devrait tout dire. Le congrès se passe en mer, en croisière, avec 3 escales (contrairement à 4 les années précédentes) les méritants, comme l'amoureuse, ont quelques réunions et activités obligatoires chaque jour et un gala qui est en quelque sorte une remise d'Oscar des meilleurs de la profession. Même si on ne veut pas résauter, on le fait quand même, tout le monde, jasant avec tout le monde sur un bateau de croisière qui ne contient que des gens de la banque.
Ce type de choses se passe aussi au gouvernement et dans de grandes entreprises internationales. Jamais plus que cette année le côté artificiel de la chose ne m'a autant attiré l'attention. Il y a ces deux soirées de torture, la soirée de remise de prix, et celle de la photo de groupe de congrésistes par région, qui fait en sorte que les couples veulent tous se faire prendre en photo éternellement ensuite, pendant que je veux mourir d'inconfort. Deux soirées affreusement pénibles pour moi. Ces soirées-là, je me rapproche mentalement des terroristes.
Parce que je suis vrai. Et rien n'est plus trompeur que moi, en complet-veston-cravate-souliers-qui-font-clac-clac-sur-le-sol. Alors pourquoi l'immortaliser sur pellicule? C'est un mensonge!
Puis j'ai compris que cette croisière nageait en eaux mensongères.
Dans les premiers jours, une banquière m'a dit qu'elle s'était classée 11ème au Canada, avant qu'autour de la table, un autre, devant tout le monde, ne souligne que celle-ci avait été la dernière choisie pour la croisière, se classant 20ème au pays. Ce qu'elle n'a pas niée.
Une autre, a parlé de son portefeuille de 16.5 millions. Quand plus tard dans la semaine, des confrères parlaient d'objectifs de leurs patrons, elle a dit que le sien avait été fixé à 16 millions... moins que ce qu'elle avait déjà?
Un autre prétend que son portefeuille est de 138% plus important que celui des autres. Comment ne peut-il pas être premier au pays avec de tels chiffres?
Deux hommes se parlaient de moto marines. Le premier a demandé si il avait le modèle X. Le second a dit un oui, assez peu convaincant. Plus la conversation a avancé, plus le premier s'est rendu compte que l'autre ne participait pas beaucoup et ne pouvait pas vraiment alimenter l'échange, ayant menti la première fois. Au point que l'homme lui a demandé enfin : "Tu l'as le seadoo ou tu le veux?". Il a été forcé de concéder "que j'y pense... que j'aimerais l'avoir..." en riant. Les deux restant en suspension, tout en sourire devant le mensonge éventé.
Finalement, une invitée, impressionnée par mes 7 croisières, dont une seule payée (2009-payée par ma famille, 2010-invité de ma mère en remplacement de mon père décédé, 2011-Invité de la banque 2014-invité de la banque, 2015-(payée) avec l'amoureuse et nos 2 enfants, 2016-Invité de la banque, 2017-invité de la banque ) m'a parlé de ses 9 croisières pour faire bonne mesure. Mais elle restait vague sur les détails. Puis, deux fois, je l'ai surprise à se tromper dans le nombre de croisière (en en parlant à d'autres- 5 à l'une puis 6 à l'autre) dans les lignes utilisées, et dans les escales. Elle semblait avoir assez mal pratiqué ses menteries et son chum se sauvait toujours quand elle parlait des croisières passées, comme quelqu'un qui se dédouanait des menteries de sa blonde. Qui devenait de plus en plus saoûle, plus la semaine avançait. Ce qui lui servait de bon abri et de défense en cas de confrontation sur ses propos.
Je rigolais par en dedans. L'amoureuse et moi nous échangions toujours plus de regards complices entendus et stupéfaits en même temps.
Puis, vers la fin, on s'est mis à penser à nos enfants. Moi, beaucoup. Pas vu notre fils pendant 20 jours. Ça n'était jamais arrivé en 17 ans. Pensait beaucoup à notre fille aussi. Quand quelqu'un a demandé en quoi étudiait notre fils au CEGEP, l'amoureuse a tout de suite sauté dans la conversation avant que je ne réponde et dit "Sciences Naturelles!"...
Ce qui est complètement faux.
À fréquenter les tromperies, devient-on Donald Trump?
On s'est expliqué par la suite en privé et elle a dû concéder que la vanité l'avait étouffée.
Le mensonge est contaminant.
Suis-je naïf de souhaiter 2017 plus sincère?
Je suis peut-être une vraie anomalie.
Mais dire n'importe quoi de nos jours, c'est probablement faire partie de l'élite.
vendredi 27 janvier 2017
Serge Rubinstein
Il a 20 ans quand sa famille est forcée de fuir la pays en raison de la révolution Bolchévique. Mais sa famille fuira, toujours dans l'extrême richesse, avec en sa possession des diamants d'une extrême valeur, cachés dans la doublure de leurs vêtements.
Maintenant en Angleterre, en passant par la Suède, Serge sera étudiant en économie à l'Université de Cambridge. Il a l'ego surdimensionné et ses ambitions n'ont aucun frein. Riche à en rendre jaloux, il se considère au dessus de tout et choisit de croire que les lois s'appliquent à tous, sauf à lui.
Installé à Paris, il s'achète le théâtre "le Broadway" qui sera un échec retentissant. Il ne s'en fait guère et combine une opération bancaire sur les fonds déposés par les nobles tsaristes (ça existe un "noble" tsariste?) sur des comptes suisses, ce qui lui fera prendre le contrôle de la banque franco-asiatique.
Rubinstein achète, à l'aide de fausse traites tirées de sa propre banque, une chaîne d'hôtels-restaurants parisiens qui sont autant de commerces que de salles de réunion pour ses combines frauduleuses et amorales. Il y fait fortune. Il est si riche qu'il peut même spéculer contre le franc français. Ce qu'il fait sans scrupules.
En plus de se prendre pour le messie, il est maître chanteur et batteur de femmes incorrigible. Sa première femme est retrouvée parfaitement inconsciente et les vêtements affreusement déchirés de son corps. Mais son argent ne l'arrête en rien. Les femmes lui tombent toutes dans le lit. Même si il est laid de tous les angles possibles. Au sens propre comme au sens figuré. Il a toujours plusieurs "amoureuses" à la fois et, affreusement possessif, fait poser des micros chez certaine d'entre elle afin qu'elle lui jure fidélité. Même si elles savent qu'il en fréquente, pour sa part, d'autres.
Le complexe de Dieu absolu. (Il se déguise d'ailleurs en Napoléon)
Multimillionnaire, il ne se prive d'absolument rien, il intimide même à volonté, comme le plus grand des effrontés. Boxeur amateur, il ne refuse jamais une invitation au combat.
Quand la valeur du Franc Français chute à la bourse, il est aussitôt accusé de mise en danger des finances de la République et expulsé de France. Il s'exile alors à Londres, où il prend le contrôle de la Chosen Corporation, une compagnie d'une mine d'or coréenne, qu'il revend aussitôt aux Japonnais, à fort prix. 4 Millions de dollars dans les années 40, c'est fameux.
Il se lance alors dans une série de spéculations tout aussi compliquées que louches, comme la fusion de la Postal Telegraph à la Western Union ainsi que la réorganisation du métro de New York. Il passe de riche, à toujours plus riche.
Exilé maintenant aux États-Unis, il y rentre sous une identité portugaise: Sergio Emmanuelo Rubinstein de Rovello. Quand la Guerre de Corée exige qu'il soit appelé aux armes, il refuse, sous prétexte qu'il est interdit pour un Portugais de se battre sous les couleurs d'un autre pays. Mais il s'agit d'une nouvelle combine. Rubinstein n'est très certainement pas Portugais. Il est condamné à 2 ans de prison pour son refus d'appel sous les drapeaux.
En prison, il ne chôme pas. Il fait acheter, par son homme de main favori. 200 000 actions de la Boeing Corporation pour 500 000 dollars. Une fois libre, ce seront 15 millions de dollars qui l'attendront.
Mais un tel personnage, vous le devinerez ne se fait pas que des
Son valet le retrouve mort, ligoté, bâillonné et étranglé. Sans qu'un coffre bourré d'argent, que des bijoux d'une grande valeur soit volé ou que quoi que ce soit d'autre ne soit subtilisé.
La mort comme une leçon finale de savoir-vivre.
Lorsqu'on demande à l'enquêteur si il a une liste d,ennemis de Rubinstein, l'enquêteur jette sur la table un bottin téléphonique.
Le meurtre ne sera jamais résolu. Serge Rubinstein avait 58 ans. Dans un testament, il lègue 1000$ par mois à sa mère, 500$ par mois à chacune de ses 2 filles, 10 000$ à son fidèle valet, son ancienne secrétaire parisienne et à Betty Reed, sa maîtresse préférée.
Son cadvare était retrouvé aujourd'hui, il y a 62 ans.
jeudi 26 janvier 2017
À La Recherche du Temps Perdu****************100 Ans de Solitude de Gabriel Garcia Marquez
Lire c'est penser, prier, parler à un ami, l'écouter se confesser, exprimer ses idées, forger les siennes, écouter de la musique, suivre un rythme, écouter les idées des autres, découvrir de nouveaux angles, lire c'est marcher sur la plage de la vie en s'ouvrant sur le monde et les gens qui le compose. Lire c'est apprendre la vie. Celle des autres et la sienne aussi,
J'adore le cinéma. J'adore la musique. J'adore lire. Pour les mêmes raisons. Voilà pourquoi j'ai trois liens un peu plus haut à droite menant vers mes fréquentations du moment dans ces trois domaines. J'ai toujours fait la place belle à la musique dans mon blogue. Le cinéma s'est aussi imposé tout seul. La littérature y a été touchée mais pas tant que ça non plus.
Chaque mois, n'importe où, comme je le fais vers le début pour le cinéma et vers le milieu pour la musique, , donc probablement vers la fin pour la littérature, je vous entretiendrai sur un livre qui m'a bouleversé et que je juge digne d'intérêt.
J'ai toujours un livre en main, les traînant souvent, même en voiture.
Je ne sais pas ce qu'est perdre du temps, puisque je le meuble tout le temps par un livre.
Parce que lire c'est aussi un peu respirer.
100 ANS DE SOLITUDE de GABRIEL GARCIA MARQUEZ.
1967.
Gabriel Garcia Marquez a déjà trois romans et deux recueils de nouvelles à son actif quand il prépare son quatrième roman. Il vit très pauvrement. Son mariage accumule 9 mois de retard de loyer et lorsqu'il est prêt à envoyer son livre, on perd dans le vent la moitié du texte dactylographié en tentant de rattraper un autobus. Faute de moyen pour payer la poste. GGM ne peut qu'envoyer une première partie quand son roman est achevé. Il faudra au couple vendre leur radiateur, leur séchoir à cheveux et leur mixeur afin d'envoyer la seconde partie.
Son livre raconte la famille Buendia sur 7 générations dans le village (imaginaire) de Macondo. José Arcadia et Ursula sont cousins, mais se marient. Le mythe veut que leur sang commun leur donne des enfants à queue de cochon. Ils en auront 3 (sans queue de cochon) José Arcadio, Auréliano et Amaranta. Tous les prénoms se répètent sur les 6 générations suivantes, ce qui peut rendre la lecture ardue pour le distrait. Ursula vivra les 100 ans de solitude du titre.
100 Ans de Solitude contient 20 chapitres. Les trois premiers racontent l'exode d'un groupe de famille et l'établissement dans le naissant village de Macondo. Les 13 chapitres suivant racontent le développement économique, politique et social du village. Les 4 derniers chapitres racontent sa décadence.
Le roman de 437 pages est publié en 1967 (en Amérique du Sud) et en 1968 partout ailleurs. D'abord considéré sous le titre La Maison, Marquez se ravise à la dernière minute afin d'éviter la confusion avec le livre de son ami, Alvaro Cepeda Samudio, paru en 1954, appelé La Grande Maison.
Considéré comme une oeuvre maîtresse de la littérature non seulement hispanophone mais tout simplement de la littérature au sens large, le 4ème roman de Marquez le fera entrer dans la légende de son vivant. Ce roman pèsera lourd dans l'attribution du Prix Nobel à GGM en 1982, qu'il se méritera.
Son livre est cité comme l'un des plus brillants et poétiques exemples de réalisme magique, courant esthétique généralement européen et pictural, qui sera définitivement associé à la littérature latino-américaine à partir de 1967. Divers genres littéraires se côtoient et se juxtaposent dans son roman, de manière ludique, avec des cadres historiques et géographiques croisant réalités et fictions. Les références socio-culturelles passent du vraisemblable au fantastique avec des motifs surnaturels.
100 Ans de Solitude ouvre une nouvelle voie dans la littérature mondiale par son souhait de transfigurer la réalité par l'allégorie et l'imaginaire.
La poésie et la prose de Marquez dans ce livre fait encore écho de nos jours.
Son livre m'a aussi bouleversé, entre autre, parce qu'il m'avait été donné par une très jolie jeune femme, très aimée à l'époque, qui avait vu en Auréliano, le même type de rêveur que j'étais alors.
Et suis probablement encore.
Je n'en trouve pas toujours, mais je suis définitivement un pêcheur de perles en tout cas.
J'adore le cinéma. J'adore la musique. J'adore lire. Pour les mêmes raisons. Voilà pourquoi j'ai trois liens un peu plus haut à droite menant vers mes fréquentations du moment dans ces trois domaines. J'ai toujours fait la place belle à la musique dans mon blogue. Le cinéma s'est aussi imposé tout seul. La littérature y a été touchée mais pas tant que ça non plus.
Chaque mois, n'importe où, comme je le fais vers le début pour le cinéma et vers le milieu pour la musique, , donc probablement vers la fin pour la littérature, je vous entretiendrai sur un livre qui m'a bouleversé et que je juge digne d'intérêt.
J'ai toujours un livre en main, les traînant souvent, même en voiture.
Je ne sais pas ce qu'est perdre du temps, puisque je le meuble tout le temps par un livre.
Parce que lire c'est aussi un peu respirer.
100 ANS DE SOLITUDE de GABRIEL GARCIA MARQUEZ.
1967.
Gabriel Garcia Marquez a déjà trois romans et deux recueils de nouvelles à son actif quand il prépare son quatrième roman. Il vit très pauvrement. Son mariage accumule 9 mois de retard de loyer et lorsqu'il est prêt à envoyer son livre, on perd dans le vent la moitié du texte dactylographié en tentant de rattraper un autobus. Faute de moyen pour payer la poste. GGM ne peut qu'envoyer une première partie quand son roman est achevé. Il faudra au couple vendre leur radiateur, leur séchoir à cheveux et leur mixeur afin d'envoyer la seconde partie.
Son livre raconte la famille Buendia sur 7 générations dans le village (imaginaire) de Macondo. José Arcadia et Ursula sont cousins, mais se marient. Le mythe veut que leur sang commun leur donne des enfants à queue de cochon. Ils en auront 3 (sans queue de cochon) José Arcadio, Auréliano et Amaranta. Tous les prénoms se répètent sur les 6 générations suivantes, ce qui peut rendre la lecture ardue pour le distrait. Ursula vivra les 100 ans de solitude du titre.
100 Ans de Solitude contient 20 chapitres. Les trois premiers racontent l'exode d'un groupe de famille et l'établissement dans le naissant village de Macondo. Les 13 chapitres suivant racontent le développement économique, politique et social du village. Les 4 derniers chapitres racontent sa décadence.
Le roman de 437 pages est publié en 1967 (en Amérique du Sud) et en 1968 partout ailleurs. D'abord considéré sous le titre La Maison, Marquez se ravise à la dernière minute afin d'éviter la confusion avec le livre de son ami, Alvaro Cepeda Samudio, paru en 1954, appelé La Grande Maison.
Considéré comme une oeuvre maîtresse de la littérature non seulement hispanophone mais tout simplement de la littérature au sens large, le 4ème roman de Marquez le fera entrer dans la légende de son vivant. Ce roman pèsera lourd dans l'attribution du Prix Nobel à GGM en 1982, qu'il se méritera.
Son livre est cité comme l'un des plus brillants et poétiques exemples de réalisme magique, courant esthétique généralement européen et pictural, qui sera définitivement associé à la littérature latino-américaine à partir de 1967. Divers genres littéraires se côtoient et se juxtaposent dans son roman, de manière ludique, avec des cadres historiques et géographiques croisant réalités et fictions. Les références socio-culturelles passent du vraisemblable au fantastique avec des motifs surnaturels.
100 Ans de Solitude ouvre une nouvelle voie dans la littérature mondiale par son souhait de transfigurer la réalité par l'allégorie et l'imaginaire.
La poésie et la prose de Marquez dans ce livre fait encore écho de nos jours.
Son livre m'a aussi bouleversé, entre autre, parce qu'il m'avait été donné par une très jolie jeune femme, très aimée à l'époque, qui avait vu en Auréliano, le même type de rêveur que j'étais alors.
Et suis probablement encore.
Je n'en trouve pas toujours, mais je suis définitivement un pêcheur de perles en tout cas.