DE
TOUT
GENRE
Je suis entièrement, farouchement, anti-suites.
Tout comme je suis nettement anti-remake.
Que ce soit en musique ou en films, je n'aime que très très très très TRÈS peu.
Y a que le jazz qui fasse exception parce que de toute manière, même les versions originales, les vieilles, étaient souvent improvisées elles-même en studio et ne restaient jamais les mêmes partout ailleurs. La réinvention fait parti du concept jazz.
Stephen King a écrit The Shining en 1977. Le film qu'en a fait Kubrick est complètement autre chose et ça, les adaptations dans d'autres médiums, je peux absolument vivre avec. Un autre médium, c'est une renaissance passée dans le moulinet d'un nouvel art.
Mais une suite en général ce n'est qu'une histoire de ca$h.
Outre The Godfather, le film, et seulement le deuxième, est l'exception qui confirme la règle. Mais la simple existence du troisième film CONFIRME justement la règle. c'est du caca. Une autre preuve, quand je vous place les liens, les deux premiers commencent tout de suite. le troisième, commence par une pub. $$$, c'est tout.
Exception française: Jean De Florette/Manon des Sources, tournés simultanément la même année par Claude Berri, comme un seul et long film, scindé en deux, je vois très peu de moments où j'ai pu me trouver charmé par une suite.
Même les pièces Fanny et César (Tant qu'à parler de Pagnol) n'arrivent pas à la cheville de la première partie Marius, qui est le morceau majeur de la trilogie. Et qui pourrait très bien vivre tout seul sans les deux autres.
Stephen King a "commis" une suite à The Shining en 2013 avec son 51ème roman: Dr.Sleep.
Une merde.
TOUTE SUITE EST UNE MERDE.
C'est une moyenne de 1 pour 10 000.
C'est des décisions d'argents et aucunement des décisions de talents.
TOUJOURS.
En date du 19 avril dernier, il y avait en ce moment 164...164!!! films en pré-production ou en tournage qui sont des suites.
Jump Street, Zombieland, The Conjuring, Spring Breakers, 300, Alan Partridge, Alien (trois prequels + un nouvel Alien, un 5ème), American Pie, Assassin's Creed. Avatar, Avengers. Bad Boys, Bad Santa, Beetlejuice, Beverly Hills Cop, Bill & Ted, Blade Runner (nooooooooooooooooon!), Blair Witch Project, Jason Bourne, Bridget Jones, Cars, Cheech & Chong, Chronicles of Narnia, Chucky (7!), Clerks, Creed, Deadpool, Despicable Me, Die Hard, Dodgeball, The Expendables, Fantastic Four, Fast & Furious, Fifty Shades, Finding Dory, Frozen, Godzilla, Goon, Goonies, Gremlins, Guardians of the Galaxy, Halloween, Ice Age, The Incredibles, Indepedendance Day, Indiana Jones, The Jungle Book, Jurassic Fuck, The Karate Kid, The Lego Movie, London Has Fallen, Machete, Madagascar, Mad Max, Mary Poppins, Men in Black, Mission Impossible, Pirates of the Carribean, Pitch Perfect, Predator, Project X, The Purge, Rambo, Resident Evil, Rush Hour, San Andreas, Saw, Sherlock Holmes, Shrek, Sicario, Sin City, Sisterhood of the Traveling Pants, Spaceballs, Stargate, Star Trek, Star Wars, Taken, Teenage Mutant Ninja Turttles, Terminator, Top Gun, Toy Story, Trainspotting, Transformers, Tron, We're The Millers, Wolverine, World War Z, X-Men...
Et ici, le virus a aussi contaminé: Nitro Rush, Bon Cop/Bad Cop, Les 3 P'tits Cochons, De Père en Flic...
Vous êtes excités?
Je ramasse le vomi qui gît sur mon bureau.
La création cinématographique est morte.
En allant porter mon fils chez sa blonde, une run de 15 minutes, j'ai entendu coup sur coup, une jeune fille qui empruntait un beat de Portishead pour chanter sans respirer, une autre qui chantait Tracy Chapman et une dernière qui effaçait Chris Isaak de nos mémoires auditives collectives. (Le fait que ce soit trois femmes n'est qu'un hasard, les mâles sans inventivité sont tout aussi nombreux).
J'ai l'impression que c'est la 8ème fois que je vous écris ma rage des suites.
J'ai découvert Alicia Vikander dans Ex Machina. la reverrai bientôt dans The Danish Girl.
Ne la verrai jamais en Lara Croft.
On nage dans la quantité et au diable la qualité. Costco en films.
Je ne vais pas voir de l'argent au cinéma. Je vais voir une bonne histoire. De bonnes idées. Une leçon de vie.
Comme l'argent ne devrait obscurcir absolument rien dans la vie.
L'argent est un outil.
On a le devoir de respecter l'intelligence de ceux qui regarderont ce que nous aurons bâti avec.
Pourquoi pas un moratoire de 6 mois sans suites?
Les "punir" à créer du neuf?
Voilà une bonne idée.
Je déteste au plus haut point les suites.
Ne le dirai jamais assez.
Le crierai toujours.
Ce que je peux être bête de chercher de l'inventivité à tout prix.
Non, justement, pas à tout prix.
Ne serais-ce qu'un tout petit peu.
On gît dans la marde créative.
Et on s'en contente.
samedi 30 avril 2016
vendredi 29 avril 2016
Bon Riche/Bad Riche
L'entrepreneur d'origine kurde Hamdi Ulukaya a exactement mon âge.
Et des millions de fois mon revenu.
À 30 ans, il a démarré une modeste fabrique de formage feta se familiarisant du coup avec une industrie laitière dans laquelle sa famille était déjà trempée de la Turquie jusqu'au États-Unis.
Trois ans plus tard, il achetait une entreprise de yogourt désuète à New York et en moins de 5 ans en fît un véritable empire générant des profits de plus d'un milliard de dollars. En 2011, les yogourts Chobani sont devenus aux États-Unis, la marque la plus importante dans sa catégorie, important le concept maintenant populaire du yogourt grec. Ernst & Young a nommé Ulukaya, l'entrepreneur mondial de l'année 2013. Chobani détient actuellement 44% de parts du marché du yogourt aux États-Unis.
Uluyaka a mon âge et est multimilliardaire.
Selon Forbes, sa fortune personnelle est évaluée à 1,92 milliard de dollars US.
Il emploie 2000 personnes. Cette semaine, le fondateur de produits laitiers a annoncé qu'il donnerait 10% du capital de l'entreprise à ses 2000 employés.
Les 10% transférés aux employés font partie du 80% détenus par Hamdi Ulukaya. Le nombre d'actions distribuées s'accordera à l'ancienneté de chaque employé. Ainsi ceux qui s'y trouve depuis le plus longtemps seront récompensés davantage. La part des plus anciens pourrait être évaluée à 1 million de dollars. Même si sa part sera diminuée, M. Ulakaya restera actionnaire majoritaire.
Les salariés de chez Chobani sont payés au dessus du salaire minimum légal et disposent d'une bonne couverture de santé ainsi que de plusieurs avantages sociaux que l'on dit intéressants.
Cette semaine, des gens y travaillant depuis les tout débuts, fondaient en larmes quand M.Ulakaya a annoncé la nouvelle.
Un avenir un peu plus joli leur est peut-être maintenant garanti grâce à lui.
Dans ce bas monde, Dieu merci, nous n'avons pas que des riches qui cherchent à faire de l'évasion fiscale...
Robert Durst est le fils ainé du riche entrepreneur immobilier Seymour Durst. Robert est né dans une famille très riche, fortune bâtie par le grand-père Durst, puis reprise par Seymour. Dès ses 10 ans, on lui diagnostique une personnalité antagoniste, et une possible schyzophrénie. Il est, entre autre chose, en constante rivalité avec son frère Douglas. Les choses ne s'amélioreront en rien quand Seymour lègue les affaires familiales à Douglas, plutôt qu'à Robert.
Durst est un moyen moineau.
Il réussit dans un premier temps à faire disparaître son adorable femme quand celle-ci s'apprête à le divorcer. Après 8 ans de disparition, on la déclare morte. À ce jour on ne sait toujours pas où elle se trouve ni ce qui lui est arrivé.
Mais on s'en doute.
Puis, dans un deuxième temps, il feint le suicide de sa confidente et amie depuis 1969 (qui lui a entre autre trouvé des alibis pour la disparition de sa femme) quand celle-ci s'apprête à se mettre à table avec les enquêteurs. Cette confidente se serait suicidée en se tirant une balle...derrière la tête...
Finalement, quand on retrouve sur Robert les papiers de Morris Black, le voisin de Durst, dont les restes ont été trouvés, il est soupçonné d'être à l'origine de la mort de celui-ci.
Il est condamné cette semaine à 7 ans de prison pour possession illégale d'une arme à feu.
Mais en Californie, on l'attends pour les accusations sur la mort de sa confidente et amie. Susan Berman.
Et depuis que les voix de la raison l'ont fait pensé tout haut, on le fera probablement passer en cours aussi pour la disparition de sa femme ainsi que la mort de Morris Black, son voisin.
Un avenir emprisonné lui semble maintenant garanti grâce à lui.
Plus coupable que ça, tu t'appelles O.J. Simpson.
Dans ce bas monde, lorsque trop riche, il est difficile d'éviter d'être habité du complexe de Dieu.
Mais ça ne fonctionne pas quand on a l'âme du diable.
Et des millions de fois mon revenu.
À 30 ans, il a démarré une modeste fabrique de formage feta se familiarisant du coup avec une industrie laitière dans laquelle sa famille était déjà trempée de la Turquie jusqu'au États-Unis.
Trois ans plus tard, il achetait une entreprise de yogourt désuète à New York et en moins de 5 ans en fît un véritable empire générant des profits de plus d'un milliard de dollars. En 2011, les yogourts Chobani sont devenus aux États-Unis, la marque la plus importante dans sa catégorie, important le concept maintenant populaire du yogourt grec. Ernst & Young a nommé Ulukaya, l'entrepreneur mondial de l'année 2013. Chobani détient actuellement 44% de parts du marché du yogourt aux États-Unis.
Uluyaka a mon âge et est multimilliardaire.
Selon Forbes, sa fortune personnelle est évaluée à 1,92 milliard de dollars US.
Il emploie 2000 personnes. Cette semaine, le fondateur de produits laitiers a annoncé qu'il donnerait 10% du capital de l'entreprise à ses 2000 employés.
Les 10% transférés aux employés font partie du 80% détenus par Hamdi Ulukaya. Le nombre d'actions distribuées s'accordera à l'ancienneté de chaque employé. Ainsi ceux qui s'y trouve depuis le plus longtemps seront récompensés davantage. La part des plus anciens pourrait être évaluée à 1 million de dollars. Même si sa part sera diminuée, M. Ulakaya restera actionnaire majoritaire.
Les salariés de chez Chobani sont payés au dessus du salaire minimum légal et disposent d'une bonne couverture de santé ainsi que de plusieurs avantages sociaux que l'on dit intéressants.
Cette semaine, des gens y travaillant depuis les tout débuts, fondaient en larmes quand M.Ulakaya a annoncé la nouvelle.
Un avenir un peu plus joli leur est peut-être maintenant garanti grâce à lui.
Dans ce bas monde, Dieu merci, nous n'avons pas que des riches qui cherchent à faire de l'évasion fiscale...
Robert Durst est le fils ainé du riche entrepreneur immobilier Seymour Durst. Robert est né dans une famille très riche, fortune bâtie par le grand-père Durst, puis reprise par Seymour. Dès ses 10 ans, on lui diagnostique une personnalité antagoniste, et une possible schyzophrénie. Il est, entre autre chose, en constante rivalité avec son frère Douglas. Les choses ne s'amélioreront en rien quand Seymour lègue les affaires familiales à Douglas, plutôt qu'à Robert.
Durst est un moyen moineau.
Il réussit dans un premier temps à faire disparaître son adorable femme quand celle-ci s'apprête à le divorcer. Après 8 ans de disparition, on la déclare morte. À ce jour on ne sait toujours pas où elle se trouve ni ce qui lui est arrivé.
Mais on s'en doute.
Puis, dans un deuxième temps, il feint le suicide de sa confidente et amie depuis 1969 (qui lui a entre autre trouvé des alibis pour la disparition de sa femme) quand celle-ci s'apprête à se mettre à table avec les enquêteurs. Cette confidente se serait suicidée en se tirant une balle...derrière la tête...
Finalement, quand on retrouve sur Robert les papiers de Morris Black, le voisin de Durst, dont les restes ont été trouvés, il est soupçonné d'être à l'origine de la mort de celui-ci.
Il est condamné cette semaine à 7 ans de prison pour possession illégale d'une arme à feu.
Mais en Californie, on l'attends pour les accusations sur la mort de sa confidente et amie. Susan Berman.
Et depuis que les voix de la raison l'ont fait pensé tout haut, on le fera probablement passer en cours aussi pour la disparition de sa femme ainsi que la mort de Morris Black, son voisin.
Un avenir emprisonné lui semble maintenant garanti grâce à lui.
Plus coupable que ça, tu t'appelles O.J. Simpson.
Dans ce bas monde, lorsque trop riche, il est difficile d'éviter d'être habité du complexe de Dieu.
Mais ça ne fonctionne pas quand on a l'âme du diable.
jeudi 28 avril 2016
Le Rouge Libéral, le Pacte Rouge Saoudien
Le Canada joue à l'autruche avec l'Arabie Saoudite.
Quand l'A.S. a exécutée 47 prisonniers en janvier dernier, le ministre des affaires étrangères Stéphane Dion a pratiqué pour les caméras la routine de la dénonciation des décapitations et a exigé de sa voix fluette le respect de la protection des droits humains, de l'expression de la paix, et de le droit à des procès équitables en Arabie Saoudite.
Et celle-ci a dit "passe-moi le beurre que je te le mettes dans le cul".
L'Arabie Saoudite achète en ce moment pour 15 milliards de dollars d'armes du Canada. L'Arabie Saoudite est le pays qui en est le plus large importateur. Le Canada a son second plus grand contrat de livraison d'armes avec eux (après celui avec les États-Unis).
Lorsqu'on lui souligne que c'est jouer au con que de critiquer le monstre que l'on nourrit, Dion et son ministère se défend en disant qu'ils n'ont pas le choix car ce pacte avec le diable a été signé pendant le (triste) règne de Stephen Harper. Le Canada n'a pas l'intention d'annuler ce contrat rajoute-t-on.
Donc, derrière cette logique se cache un raisonnement qui dit, qu'après le massacre de la place Tiananmen, il aurait été correct pour les Libéraux de vendre des tanks aux Chinois, tant qu'il y avait un contrat signé au bon moment, soit APRÈS le massacre.
Foutaise.
Ce que Dion ne dit pas, c'est que c'est bien Harper qui a signé l'entente, mais que c'est le ministère de Dion qui a délivré les permis d'exportation. Si le premier a signé quelque chose de pas complètement accompli, Dion en a donné le feu vert.
Il est important à ce moment de noter que dans le brouillard de la campagne électorale, les TROIS partis ont promis de résilier cette entente. Pas de danger que les Libéraux laissent tomber 15 milliards comme ça.
Lorsque pointé du doigt, Dion a livré une défense tout aussi insipide en disant qu'il n'existait pas de preuves que les armes livrées par le Canada avaient été utilisées pour violer des droits humains.
Derrière cette logique de clown, se cache encore un raisonnement de cabochon.
Si l'Arabie Saoudite viole les droits humains de manière grotesque, il faudra qu'il le fasse sans utiliser nos armes.
Comme le dirait le grand philosophe Homer Simpson: D'OH!
Ce que Dion prétend naïvement aussi, c'est que le Canada réserve ses armes pour des lutter noblement contre des terroristes. Il dit ça à un régime brutal qui fouette ses dissidents parce qu'ils bloguent leur résistance face à un régime odieux et expose les contradictions islamiques, qui décapite et torture si vous n'êtes pas au bon endroit au bon moment et ne penser pas la bonne chose, et qui tient ses femmes en laisse depuis des siècles.
Rappelons que la Suède, à la lumière de ce qui s'est passé avec Abdullah al-Zaher et Raif Badawi, a coupé ses contrats avec l'Arabie Saoudite. Pas nous.
15 milliards impose un brouillard mental.
A-t-on besoin de rappeler à ce Premier Minus qui se dit féministe que les femmes là-bas ne peuvent pas entrer dans un Starbucks, son exécutées lorsque soupçonnées d'adultère et qu'elles sont la propriété de leur mari comme un chien le serait pour son maître?
Quel type de féminisme vend des armes à un État misogyne du genre?
On sait que des rebelles houhis et des civils du Yémen ont été massacrés récemment. Les États-Unis ont aussitôt suspendu leurs affaires avec l'Arabie Saoudite jusqu'à ce qu'on ait prouvé que ce fût un massacre honnête. Le Canada était occupé à se faire un selfie.
Human Rights Watch a rapporté que deux raids aériens menés par l'Arabie Saoudite avaient utilisé des armes fournies par les États-Unis. Ces raids ont tués près de 100 civils (97) dont 25 étaient des enfants. HRW estime à 3200 civils tués dans le secteur depuis un an.
Stéphane a bien décompté les armes afin de s'assurer qu'il n'y en avait pas de canadiennes dans tout ça.
Mettre du rouge à lèvres sur un contrat d'armes avec l'Arabie Saoudite n'empêche pas ce contrat d'être un pacte avec le diable.
Le même rouge est utilisé
Un rouge sang.
Quand l'A.S. a exécutée 47 prisonniers en janvier dernier, le ministre des affaires étrangères Stéphane Dion a pratiqué pour les caméras la routine de la dénonciation des décapitations et a exigé de sa voix fluette le respect de la protection des droits humains, de l'expression de la paix, et de le droit à des procès équitables en Arabie Saoudite.
Et celle-ci a dit "passe-moi le beurre que je te le mettes dans le cul".
L'Arabie Saoudite achète en ce moment pour 15 milliards de dollars d'armes du Canada. L'Arabie Saoudite est le pays qui en est le plus large importateur. Le Canada a son second plus grand contrat de livraison d'armes avec eux (après celui avec les États-Unis).
Lorsqu'on lui souligne que c'est jouer au con que de critiquer le monstre que l'on nourrit, Dion et son ministère se défend en disant qu'ils n'ont pas le choix car ce pacte avec le diable a été signé pendant le (triste) règne de Stephen Harper. Le Canada n'a pas l'intention d'annuler ce contrat rajoute-t-on.
Donc, derrière cette logique se cache un raisonnement qui dit, qu'après le massacre de la place Tiananmen, il aurait été correct pour les Libéraux de vendre des tanks aux Chinois, tant qu'il y avait un contrat signé au bon moment, soit APRÈS le massacre.
Foutaise.
Ce que Dion ne dit pas, c'est que c'est bien Harper qui a signé l'entente, mais que c'est le ministère de Dion qui a délivré les permis d'exportation. Si le premier a signé quelque chose de pas complètement accompli, Dion en a donné le feu vert.
Il est important à ce moment de noter que dans le brouillard de la campagne électorale, les TROIS partis ont promis de résilier cette entente. Pas de danger que les Libéraux laissent tomber 15 milliards comme ça.
Lorsque pointé du doigt, Dion a livré une défense tout aussi insipide en disant qu'il n'existait pas de preuves que les armes livrées par le Canada avaient été utilisées pour violer des droits humains.
Derrière cette logique de clown, se cache encore un raisonnement de cabochon.
Si l'Arabie Saoudite viole les droits humains de manière grotesque, il faudra qu'il le fasse sans utiliser nos armes.
Comme le dirait le grand philosophe Homer Simpson: D'OH!
Ce que Dion prétend naïvement aussi, c'est que le Canada réserve ses armes pour des lutter noblement contre des terroristes. Il dit ça à un régime brutal qui fouette ses dissidents parce qu'ils bloguent leur résistance face à un régime odieux et expose les contradictions islamiques, qui décapite et torture si vous n'êtes pas au bon endroit au bon moment et ne penser pas la bonne chose, et qui tient ses femmes en laisse depuis des siècles.
Rappelons que la Suède, à la lumière de ce qui s'est passé avec Abdullah al-Zaher et Raif Badawi, a coupé ses contrats avec l'Arabie Saoudite. Pas nous.
15 milliards impose un brouillard mental.
A-t-on besoin de rappeler à ce Premier Minus qui se dit féministe que les femmes là-bas ne peuvent pas entrer dans un Starbucks, son exécutées lorsque soupçonnées d'adultère et qu'elles sont la propriété de leur mari comme un chien le serait pour son maître?
Quel type de féminisme vend des armes à un État misogyne du genre?
On sait que des rebelles houhis et des civils du Yémen ont été massacrés récemment. Les États-Unis ont aussitôt suspendu leurs affaires avec l'Arabie Saoudite jusqu'à ce qu'on ait prouvé que ce fût un massacre honnête. Le Canada était occupé à se faire un selfie.
Human Rights Watch a rapporté que deux raids aériens menés par l'Arabie Saoudite avaient utilisé des armes fournies par les États-Unis. Ces raids ont tués près de 100 civils (97) dont 25 étaient des enfants. HRW estime à 3200 civils tués dans le secteur depuis un an.
Stéphane a bien décompté les armes afin de s'assurer qu'il n'y en avait pas de canadiennes dans tout ça.
Mettre du rouge à lèvres sur un contrat d'armes avec l'Arabie Saoudite n'empêche pas ce contrat d'être un pacte avec le diable.
Le même rouge est utilisé
Un rouge sang.
mercredi 27 avril 2016
Carol
C'était son premier crime.
D'avoir un prénom de fille. Et si viiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiieux.
Sur la rue Belvédère à Sillery, il n'y avait que 5 gars de notre âge. Pat, les frères Prévost, Dave et moi. Il devait y avoir 12 ou 13 filles dans cette même rue. C'était la démographie du Saguenay/Lac St-Jean dans ma rue.
Les gars de la rue c'était 4 couleurs d'un même jeu de cartes. Le Pique et le Trèfle c'était les frères Prévost. Deux fils de boucher assez riche. Le plus vieux des frères avait un an de plus que moi, peut-être deux. Le plus jeune, un an de moins que moi. Ils avaient aussi une grande soeur. Ils jouaient tous au golf dans la famille. Le plus vieux et la grande soeur seraient même éventuellement champions régional et passeraient dans le journal. Le carreau c'était Pat. Il habitait tout juste en face de chez nous, était plus vieux que moi de deux ans, et, habitant un modeste appartement face à notre maison de 12 pièces/3 étages, il inventait toujours une nouvelle profession pour son père. Un jour il était scientifique. Un autre, espion. Un autre génie. Je découvrirais plus tard qu'il n'était que fonctionnaire (comme presque tout Québec). Il était blond presqu'albinos.
Dave était le joker. Il n'était là qu'une semaine sur deux pour raisons de partage des enfants des suites d'une séparation. Il habitait, aux deux semaines, avec sa soeur Christine dans le même bloc que Pat. Voulant rattraper le capital de sympathie dans la fratrie de la rue, il pêchait souvent par arrogance afin de tenter de se montrer plus supérieur qu'il ne l'était vraiment. On le tolérait parce qu'on était tous secrètement amoureux de sa grande soeur (qui était la première à avoir "des formes") mais en somme, Dave était plus souvent qu'autrement le joueur de trop.
Moi? Ben j'étais le coeur bien entendu puisque c'est moi qui vous rapporte tout ça.
J'avais un statut privilégié parce que nous habitions la maison la plus grande. De plus j'avais deux soeurs, Janiper Juniper de 13 mois ma cadette et Greenjelly, née trois ans après moi comme bébé "bonus". Ces deux soeurs se trouvaient, en terme d'âge, à peu près au milieu de l'âge de la douzaine de filles de la rue. Mon père faisait une patinoire sur le côté de la maison et c'était immanquable, chaque hiver, tous les kids de la rue y patinaient, mais surtout, y faisaient d'interminables tournois de hockey contre les gars de la rue Bégin. Comme j'étais le meilleur de notre équipe, on me prêtait une aura hors glace que je ne méritais pas tout le temps.
4 boys et demi, c'était suffisant quand l'adolescence et les premiers amours sont nés. 4 gars pour 12 filles, quand on a entre 11 et 13 ans, ça laisse de la place au choix pour les boys quand les filles ronronnent tous en même temps au printemps. La soeur de Pat, Plus vieille que moi d'un an, avait imaginé un stratagème plus ou moins subtil pour tenter de me plaire. Le père de Pat a littéralement fait mon éducation musicale. Il achetait, en 33 tours, absolument TOUT ce qui sortait les mardis en magasin et qui valait, selon lui, la peine. Il avait une pièce entière consacrée à sa collection de vinyl. Je lui empruntais tous les samedis entre 15 et 20 disques, dont j'enregistrais les meilleurs moments selon moi sur cassette et lui rapportait l'emprunt en après-midi.
Jo, la soeur de Pat, se précipitait pour répondre à la porte quand je venais sonner à la leur le samedi, en maillot de bain...
Ça n'a eu aucun effet sur moi. Quand elle m'a demandé de patiner avec elle "collé" en patins à roulettes au Disco Roule, j'ai chastement refusé. Moi j'attendais Christine, la soeur de Dave, mais elle avait 4 ans de plus que moi, se foutait de ma bouille et ne se présentait qu'aux deux semaines.
4 boys et demi c'était assez pour notre rue. Mais arriva un jour la famille de Carol. Carmen ne semblait pas travailler. Roger était extrêmement hirsute et avait tout à fait le look hippie. Il ne semblait pas travailler non plus. Nous avons pensé bien-être social. Nous étions autour de 1984. Cette famille avait tout des hippies. Ils allaient habiter un miteux appartement, derrière les appartements de Dave & Christine et Pat & Jo.
Il y avait toute cette série de garages/remises qui appartenaient aux habitants des logements Belvédère. L'appartement, une grande cuisine avec un simple escalier de 8 marches qui menait à une chambre à l'étage ainsi qu'une salle de bain tout à fait dans l'entrée, de la famille de Carol était situé au-dessus de ce garage. Ce devait être une remise, un genre de grenier, transformé en appartement improvisé. Roger, Carmen, une petite soeur qui ne semble n'avoir jamais quitté les bras de sa mère ou de son père et Carol, un gars de mon âge, allaient y habiter pas tout à fait 12 mois.
Carol avait à peu près mon âge, mais paraissait plus vieux. Usé. Il avait une tête de boxeur. Il n'avait rien d'agressif, mais avait dû se battre dès son arrivée dans notre rue, d'abord avec le plus vieux des frères Prévost, puis, avec Dave. Il me semblait en permanence en mode survie. Je l'avais très vite noté et entre nous, il n'y avait jamais eu d'animosité. Je crois même qu'il y avait un respect. Il avait des "street credits" que nous n'aurions tous jamais vraiment.
Carol avait tout du rejeté. Il portait toujours le même linge, du linge généralement tricoté ou fait à la main par sa mère, il patinait extrêmement mal, s'intégrait donc mal à notre équipe déjà en place, et ne semblait aller à aucune école. On avait déterminé qu'il en avait été expulsé et que cette famille se cachait au dessus du garage parce que le gouvernement les recherchait pour un crime quelconque.
Celui, peut-être d'avoir affublé leur fils d'un prénom de fille. Et si viiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiieux!
Nous ne connaissions qu'un autre Carol, le père d'un ami, enseignant, et c'était un maudit mongol qui tirait les élèves turbulents dans le mur pour se faire respecter. Ce qui provoquait le contraire.
Carol. de notre rue, avait toujours la morve au nez l'hiver. Je le revois avec sa tuque à longue oreilles orange et son manteau olive, sale.
Il avait tout du pauvre d'un livre de Charles Dickens. C'était Oliver Twist*,
Il n'a été dans notre rue qu'à peine un an. Le temps de se faire une nouvelle peau dure. Le gouvernement les as peut-être retracé, avions nous décidé.
Je ne me souviens pas qu'il soit venu jouer très souvent chez nous. Notre maison devait l'intimider. Son manque de talent en patin avait marqué nos imaginaires et il devait associer notre chez nous à un échec. Mais il se défendait admirablement. En mode survie, on ne fait que tenter de garder la tête hors de l'eau.
Une eau pas toujours choisie.
J'ai pensé à Carol quand j'ai retrouvée par hasard une vieille carte de hockey de Carol Vadnais.
Je n'ai aucune photo, autre que celles de ma mémoire, de Carol Twist.
*Et qui a réalisé une comédie musicale sur Oliver Twist en 1948? CAROL Reed!!!...
D'avoir un prénom de fille. Et si viiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiieux.
Sur la rue Belvédère à Sillery, il n'y avait que 5 gars de notre âge. Pat, les frères Prévost, Dave et moi. Il devait y avoir 12 ou 13 filles dans cette même rue. C'était la démographie du Saguenay/Lac St-Jean dans ma rue.
Les gars de la rue c'était 4 couleurs d'un même jeu de cartes. Le Pique et le Trèfle c'était les frères Prévost. Deux fils de boucher assez riche. Le plus vieux des frères avait un an de plus que moi, peut-être deux. Le plus jeune, un an de moins que moi. Ils avaient aussi une grande soeur. Ils jouaient tous au golf dans la famille. Le plus vieux et la grande soeur seraient même éventuellement champions régional et passeraient dans le journal. Le carreau c'était Pat. Il habitait tout juste en face de chez nous, était plus vieux que moi de deux ans, et, habitant un modeste appartement face à notre maison de 12 pièces/3 étages, il inventait toujours une nouvelle profession pour son père. Un jour il était scientifique. Un autre, espion. Un autre génie. Je découvrirais plus tard qu'il n'était que fonctionnaire (comme presque tout Québec). Il était blond presqu'albinos.
Dave était le joker. Il n'était là qu'une semaine sur deux pour raisons de partage des enfants des suites d'une séparation. Il habitait, aux deux semaines, avec sa soeur Christine dans le même bloc que Pat. Voulant rattraper le capital de sympathie dans la fratrie de la rue, il pêchait souvent par arrogance afin de tenter de se montrer plus supérieur qu'il ne l'était vraiment. On le tolérait parce qu'on était tous secrètement amoureux de sa grande soeur (qui était la première à avoir "des formes") mais en somme, Dave était plus souvent qu'autrement le joueur de trop.
Moi? Ben j'étais le coeur bien entendu puisque c'est moi qui vous rapporte tout ça.
J'avais un statut privilégié parce que nous habitions la maison la plus grande. De plus j'avais deux soeurs, Janiper Juniper de 13 mois ma cadette et Greenjelly, née trois ans après moi comme bébé "bonus". Ces deux soeurs se trouvaient, en terme d'âge, à peu près au milieu de l'âge de la douzaine de filles de la rue. Mon père faisait une patinoire sur le côté de la maison et c'était immanquable, chaque hiver, tous les kids de la rue y patinaient, mais surtout, y faisaient d'interminables tournois de hockey contre les gars de la rue Bégin. Comme j'étais le meilleur de notre équipe, on me prêtait une aura hors glace que je ne méritais pas tout le temps.
4 boys et demi, c'était suffisant quand l'adolescence et les premiers amours sont nés. 4 gars pour 12 filles, quand on a entre 11 et 13 ans, ça laisse de la place au choix pour les boys quand les filles ronronnent tous en même temps au printemps. La soeur de Pat, Plus vieille que moi d'un an, avait imaginé un stratagème plus ou moins subtil pour tenter de me plaire. Le père de Pat a littéralement fait mon éducation musicale. Il achetait, en 33 tours, absolument TOUT ce qui sortait les mardis en magasin et qui valait, selon lui, la peine. Il avait une pièce entière consacrée à sa collection de vinyl. Je lui empruntais tous les samedis entre 15 et 20 disques, dont j'enregistrais les meilleurs moments selon moi sur cassette et lui rapportait l'emprunt en après-midi.
Jo, la soeur de Pat, se précipitait pour répondre à la porte quand je venais sonner à la leur le samedi, en maillot de bain...
Ça n'a eu aucun effet sur moi. Quand elle m'a demandé de patiner avec elle "collé" en patins à roulettes au Disco Roule, j'ai chastement refusé. Moi j'attendais Christine, la soeur de Dave, mais elle avait 4 ans de plus que moi, se foutait de ma bouille et ne se présentait qu'aux deux semaines.
4 boys et demi c'était assez pour notre rue. Mais arriva un jour la famille de Carol. Carmen ne semblait pas travailler. Roger était extrêmement hirsute et avait tout à fait le look hippie. Il ne semblait pas travailler non plus. Nous avons pensé bien-être social. Nous étions autour de 1984. Cette famille avait tout des hippies. Ils allaient habiter un miteux appartement, derrière les appartements de Dave & Christine et Pat & Jo.
Il y avait toute cette série de garages/remises qui appartenaient aux habitants des logements Belvédère. L'appartement, une grande cuisine avec un simple escalier de 8 marches qui menait à une chambre à l'étage ainsi qu'une salle de bain tout à fait dans l'entrée, de la famille de Carol était situé au-dessus de ce garage. Ce devait être une remise, un genre de grenier, transformé en appartement improvisé. Roger, Carmen, une petite soeur qui ne semble n'avoir jamais quitté les bras de sa mère ou de son père et Carol, un gars de mon âge, allaient y habiter pas tout à fait 12 mois.
Carol avait à peu près mon âge, mais paraissait plus vieux. Usé. Il avait une tête de boxeur. Il n'avait rien d'agressif, mais avait dû se battre dès son arrivée dans notre rue, d'abord avec le plus vieux des frères Prévost, puis, avec Dave. Il me semblait en permanence en mode survie. Je l'avais très vite noté et entre nous, il n'y avait jamais eu d'animosité. Je crois même qu'il y avait un respect. Il avait des "street credits" que nous n'aurions tous jamais vraiment.
Carol avait tout du rejeté. Il portait toujours le même linge, du linge généralement tricoté ou fait à la main par sa mère, il patinait extrêmement mal, s'intégrait donc mal à notre équipe déjà en place, et ne semblait aller à aucune école. On avait déterminé qu'il en avait été expulsé et que cette famille se cachait au dessus du garage parce que le gouvernement les recherchait pour un crime quelconque.
Celui, peut-être d'avoir affublé leur fils d'un prénom de fille. Et si viiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiieux!
Nous ne connaissions qu'un autre Carol, le père d'un ami, enseignant, et c'était un maudit mongol qui tirait les élèves turbulents dans le mur pour se faire respecter. Ce qui provoquait le contraire.
Carol. de notre rue, avait toujours la morve au nez l'hiver. Je le revois avec sa tuque à longue oreilles orange et son manteau olive, sale.
Il avait tout du pauvre d'un livre de Charles Dickens. C'était Oliver Twist*,
Il n'a été dans notre rue qu'à peine un an. Le temps de se faire une nouvelle peau dure. Le gouvernement les as peut-être retracé, avions nous décidé.
Je ne me souviens pas qu'il soit venu jouer très souvent chez nous. Notre maison devait l'intimider. Son manque de talent en patin avait marqué nos imaginaires et il devait associer notre chez nous à un échec. Mais il se défendait admirablement. En mode survie, on ne fait que tenter de garder la tête hors de l'eau.
Une eau pas toujours choisie.
J'ai pensé à Carol quand j'ai retrouvée par hasard une vieille carte de hockey de Carol Vadnais.
Je n'ai aucune photo, autre que celles de ma mémoire, de Carol Twist.
*Et qui a réalisé une comédie musicale sur Oliver Twist en 1948? CAROL Reed!!!...