"That's me in the corner, That's me in the spotlight..."
-M.Stipe
Dans l'excellent roman Concrete Island de JG Ballard publié en 1974, un riche architecte fait un accident de voiture avec sa Jaguar qui le place entre des intersections d'autoroutes surélevées à Londres, là où personne ne pense jamais regarder et là où la circulation est si rapide que personne ne remarque ce qu'y s'y passe en bordure des autoroutes surélevées. Le livre expose moins un trame narrative sensationnelle qu'un état d'esprit. Une dérive mentale. Une plongée en profondeur dans la descente aux enfers. Une implosion mentale et physique.
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John gagnait le respect des membres de son groupe de musique punk au début des années 90 en n'ayant tellement pas froid aux yeux qu'il pouvait battre sauvagement celui ou celle qui s'en prenait à l'un d'eux. C'était plus qu'un punk, c'était un paquet de nerfs qui ne demandait qu'à réagir. À n'importe quoi. Il est difficile de dire si il fait 6 pieds 2 ou 6 pieds 5 parce qu'il est si mince que ça semble le rallonger. Si il n'a que la peau et les os, c'est qu'il vit de l'aide sociale et mange moins qu'il ne se drogue. Deux facteurs d'amaigrissement majeurs. Vers la fin des années 90, il était même sans abri. Ses parents? il les connaissait peu et vice-versa. C'est sa pauvre grand-maman qui avait eu le fardeau de s'en occuper plus jeune. Du mieux qu'elle le pouvait. Mais que peut-on contre un anarchiste convaincu mâle de plus de 6 pieds quand on est une vieille mémé?
En 1996, John écope de 18 mois de prison pour avoir battu un homme si intensément que celui-ci doit se faire retirer un rein. C'est à un "ami" par la suite qu'il cause de sévères dommages au cerveau, un poète, Lawrence Brathwaite, battu si sévèrement que celui-ci en gardera des séquelles toute sa vie. Les corridors mentaux de John l'amenaient tout à coup à flirter avec le néo-nazisme et le fait que Brathwaite soit à la fois noir et gay, légitimisait l'idée de lui donnée une raclée. Ce n'était pas rare de voir John scruter les rues afin de tenter d'assouvir ses envies d'agressions physique.
En 2003, c'est un piéton au hasard qui est frappé à coup de roche par John sous l''emprise d'hallucinations cocaïnomanes. Fin des années 2000, ses idées se remettent légèrement en place et il reforme un band punk avec de vieux chums. Il revient sur l'autoroute de la vie. Il ne dure pas. Si il sait jouer des chansons de mémoire, le nouveau matériel, il ne l'assimile tout simplement pas. Il redevient trop souvent stone ou sous l'effet de l'alcool. Dès 2008, John se décrit comme un punk musulman de Victoria en Colombie-Britannique. Il met le pied dans le goudron de la religion.
Ses corridors mentaux ressemblent à des labyrinthes.
Et l'obscurité s'épaissit.
À 38 ans, vivant dans un appartement sans lit. Mangeant seulement si il en avait la chance, John perdait peu à peu la vue...
"...like a hurt, lost and blinded fool, fool..."
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Amy a 28 ans. Elle a grandie dans la ville où ont sévit le terrible couple Bernardo/Homolka en Ontario. Son "père" était dentiste. Une famille aisée. Les guillemets autour du mot père c'est parce que celui-ci et sa femme ne l'ont pas enfantée, ils l'ont adoptée.
Les enfants adoptés ont par définition une part d'ombre.
Ado, elle était la cousine cool qui faisait tout ce que les autres s'interdisaient par pudeur. Mais elle manquait de focus sur à peu près tout. Pour faire des folies elle était la meilleure, mais quand on discutait de choses plus sérieuses, elle perdait le fil. Si bien qu' à 18 ans, sans réelles amitiés solides en Ontario, elle quitte la région et fonce vers la Colombie Britannique. Elle se découvre des problèmes d'anxiété et se soupçonne agoraphobe. What does she know?
Très peu. Très très peu. Très très très peu. Très très très très peu.
Ado, ses amies disent qu'elle se sentait déracinée depuis sa naissance, qu'adoptée, elle n'avait jamais complètement su qui elle était. Et ainsi, pour chaque nouveau chum qu'elle se faisait, elle adoptait à peu près tout de lui. Elle fera la même chose quand elle rencontrera John en Colombie-Britannique. Ses visions deviendront les siennes. John se choisit une religion, Amy s'y soumet. Et voilà une religion qui prêche justement la soumission. Totale et absolue si on est femme. Ils se marient. Seront sans le sou. Amy fait preuve de peu jugement depuis ses 28 ans de vie.
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John devient un troll du net. Il vante le prophète Mohammed et quand on insulte le prophète, il laisse son # de téléphone et son adresse afin que celui qui insulte sache où le trouver pour mieux se battre avec. En pistant son mépris ainsi sur le net. John suscite l'attention des agents de la GRC. Un agent double, arabe, se présente à lui et le fait parler. Et pour parler, la cocaïne est le meilleur ingrédient. John dit qu'il veut tuer du non-croyant, qu'il veut faire sa part, qu'il n'a pas besoin de fatwa, qu'il est des leurs, qu'il sait que ce qu'il ferait serait bien. Il s'inspire même des frères Tchétchènes du marathon de Boston afin de se concocter des bombes artisanales avec des chaudrons et des clous.
L'agent double arabe les fait parler pendant des heures. Lui et Amanda. John en veut au Canada qui lutte contre l'Islam.
"Oh no, I've said too much, I've said enough..."
John Nuttall et Amanda Korody sont tous deux arrêtés en juillet 2013 après avoir déposés trois bombes devant le parlement de Victoria. Des bombes fournies par l'agent double, qui bien entendu, n'exploseront jamais puisqu'elle avaient été trafiquées ainsi par la GRC. Ils planifiaient maintenant de frapper un grand coup pour la fête du Canada, cette année-là.
That was just a dream, no,
That's me in the corner,
that's me in the spotlight,
Losing my religion.
Les jurés étudient les vidéos de la preuve de leurs mauvaises intentions.
Consider this,
Consider this, the hint of the century,
Consider this, the slip,
That brought me to my knees, failed,
What if all the fantaisies come flailing around
Hein John?
Et si ces histoires de religions ne seraient que des coups d'épées dans l'eau?
Ne concentre pas notre attention sur les trois premières lettres de ton nom de famille.
Pour l'amour d'aucun Dieu.
Que ça te plaise ou non.
samedi 28 février 2015
vendredi 27 février 2015
10 Ouvertures Mortelles Fameuses de Six Feet Under
La seule chose dont nous soyons certain dès la naissance est d'un jour, peut-être aussitôt né, mourir.
Alan Ball en a fait le sujet principal de sa fameuse série Six Feet Under qui a sévit sur 5 saisons entre juin 2001 et août 2005.
Six Feet Under raconte l'histoire de la famille Fisher dont les deux fils ainés prennent la relève du père afin de s'occuper du salon funéraire californien dont il était propriétaire. Leur mère et la jeune soeur des deux frères sont aussi d'importantes composantes des trames narratives de la série. On y traite forcément de la mort puisqu'il s'agit de leur gagne-pain. Et puisqu'il doivent bien travailler, Ball a eu la bonne idée d'ouvrir chaque épisode (du moins, de mémoire dans les premières saisons) avec la mort de quelqu'un quelque part, quelqu'un qui souvent, n'aura aucune importance dans l'histoire, mais qui ne sera que le premier corps du jour arrivé dans leur commerce.
Avec le temps, les auteurs se sont amusés à créer des morts toutes plus originales et souvent même drôles en ouverture d'épisode.
Voici 10 morts fameuses en ouverture de la série Six Feet Under.
Saison 2, épisode 8 (première diffusion, 2 avril 2002) It's the Most Wonderful Time of the Year.
Jesse Ray-Johnson (1944-2001) Auteur: Alan Taylor
Trois enfants sont sur un banc d'arrêt d'autobus en attendent le bus. Il y a deux filles d'à peu près 7 ou 8 ans, l'une brune, l'autre blonde et assise face à face, elle se passe un ballon de l'une à l'autre en papotant pour passer le temps. À leurs côtés, un plus grand garçon, plus rond aussi, aux cheveux frisés bruns, qui a à peu près 11 ans. Il regarde sur son flanc gauche dans la rue et alerte la brune en disant "hey! n'est-ce pas le père Noël qui arrive?" (nous sommes en Californie, il n'y a pas de neige à Noël, mais cet épisode sera bien un épisode de Noël).
En effet, arrive au loin en motocyclette, Un Père Noël casqué qui, alors que les enfants crient leur joie et le salue, les gratifiera d'un "hohoho! Salut les enfants!" en passant devant eux et en les saluant à leur tour de la main, s'obligeant du même coup à tourner la tête quand il passe devant eux.Il ne regarde alors plus devant lui et quand il se retourne au bruit d'un klaxon, il est trop tard, il a dévié de sa route, et une camionnette qui arrivait en sens inverse l'emboutit violemment. Les enfants sont horrifiés. Le Père Noël vient de mourir sous leurs yeux. Le casque (de moto) est expulsé dans leur direction et tourbillonne dans la rue, devant leurs bouches bées.
Saison 3, épisode 2, (première diffusion, 9 mars 2003) You Never Know.
(Matthew Clark Hazen 1962-2003, Martin Jacob 1978-2003, Andrew Wayne Milne 1952-2003, Daniel Grant Showalter 1928-2003) Auteur: Michael Cuesta
Voilà une ouverture mémorable et l'une de mes préférées. À la troisième saison, les auteurs, sachant que l'on s'attend à une mort en ouverture, s'amusent avec le concept. Et se jouent de nous. La scène débute avec un homme au téléphone, un homme un peu rond qui a un bon bedon à qui il se serait facile de coller l'étiquette de maladroit simplement à le regarder. Il tente avec une allumette de partir un rond de poêle au propane, mais sa main tremble, il n'est pas terriblement concentré parce qu'au téléphone et n'y arrive pas. On soupçonne l'explosion fatale de son appartement alors qu'il est au prise, en ligne, avec un agent de télémarketing qui tente de lui vendre de la pacotille. Toutefois, au beau milieu de son boniment de vendeur, l'agent de télémarketing sort de son texte de vendeur et laisse tomber un "oh My God! très humain.
Il rajoute un "What's going on? " horrifié qui nous catapulte dans son univers de travail, dans l'agence de téléphoniste et de vendeur en télémarketing, là où un homme armé, au visage tendu, tire à tout vent, tandis que des gens cris, se sauvent, sont en totale panique. L'homme armé dit d'une voix tremblante "Hey! vous vous souvenez de moi?" avant de faire exploser le coeur d'une première victime. Il recharge. La panique est plus réelle encore. Il ne fait pas que tirer. Il tue. Un agent tente de se sauver et est tiré dans le dos. L'homme armé fait son chemin jusqu'au bureau du gérant qui sortait justement de celui-ci en tentant de comprendre tout ce tapage. Il arrive face à face avec l'homme armé. Il tente de refermer la porte sur lui, sans succès et plaide pour sa vie devant l'arme braquée sur lui. Sans succès aussi, il sera la troisième victime. On devine que le tireur est un ancien employé venant venger un congédiement qu'il considérait probablement injuste. Il recharge une autre fois sa carabine et pointe l'assistante qui se roule en boule dans le coin du bureau en pleurant sa peur. Il veut bien tirer mais il semble qu'il n'ait plus de balles. Il réessaie à quelques reprises. Rien. Il semble sortir peu à peu de sa démence. Il est couvert du sang de sa dernière victime jusque dans le visage. Il prend alors à sa taille un pistolet et on croit qu'il achèvera la pauvre assistante mais on nous déjoue encore, Il place l'arme dans sa bouche et tire un dernier coup. On revient au gars qui était à l'autre bout de la ligne et qui entendra tout ça depuis le début. Il est si bouche bée qu'il en oublie l'allumette dans sa main qui lui brûlera les doigts. Il lance un timide "allo?" après une longue hésitation. son cerveau tentant d'assimiler tous ses bruits, ces cris et ces pleurs entendus.
Saison 5, Épisode 2 (première diffusion, 13 juin 2005) Dancing For Me.
(Samuel Wayne Hoviak 1965-2004) Auteur: Dan Attias.
Un homme entre dans sa voiture, met le contact, recule lentement la porte du conducteur ouverte dans le but de ramasser d'une main le journal qui a été déposé dans son entrée. En se penchant pour le ramasser, la loi de la gravité sévit, (il fait de l'embonpoint) et il tombe au sol. Sa propre voiture lui roule sur le corps.
Saison 4, Épisode 2 (première diffusion, 20 juin 2004) In Case of Rapture.
(Dorothy Sheedy 1954-2003) Auteur: Dan Attias
FA-MEUX. Une voiture avec une cabine arrière contenant tout un lot de poupées gonflables circule de jour dans les rues californiennes. Deux jeunes hommes sont sur la banquette avant et l'un d'eux, le passager, lancent un "holy shit! je pense que c'est ma cousine!" il pointe une revue porno, dégoûté, en direction du chauffeur. Inattentif le temps de regarder lui aussi, il ne remarque pas le skateboarder qui passe devant la voiture et freine si brusquement que le filet retenant les poupées gonflables a un relâchement qui libère quelques poupées, s'envolant maintenant dans le ciel comme des ballons.
On passe ensuite au stationnement d'un commerce où une femme, au volant de sa voiture, avec son collant alarmiste inspiré de la religion maladive est bien en évidence sur son pare-choc arrière. Elle quitte les lieux en écoutant une émission religieuse à la radio et ajoute même un "praise the lord" lorsque d'accord avec le point de vue du prêcheur en ondes. En roulant tranquillement, la dame s'aperçoit que de derrière un commerce en face, sont en pleine ascension vers le ciel 3 et puis 4 et puis 5 poupées gonflables. Soudainement fascinée, elle échappe un léger bruit de bouche ressemblant à un orgasme. De son point de vue maintenant, les poupées gonflables montant vers le ciel sont plutôt des anges. Elle roucoule des "oh my Lord!" joussifs, la voix tremblante, émue, presque en chantant. Elle arrête la voiture et se dirige vers la rue. Elle court aussi aveuglément que se religion lui bande les yeux vers le boulevard très agité, les deux bras vers le ciel et en appelant à Dieu. Une voiture l'arrache à pleine vitesse à la vie.
Saison 4, Épisode 3 (première diffusion, 27 juin 2004) Parallel Play.
(Kaitlin Stolte 1989-2003) Auteur: Jeremy Podeswa
On imagine tard dans la nuit, un téléphone sonne réveillant une femme aigri, de forte corpulence qui demande quel heure il est et qui appelle. Une voix de jeune femme fait sa chaude chatte, demande son mari, et dit qu'il saura qui l'appelle. La femme réveille son mari, confuse. Nous apercevons l'adolescente qui place l'appel. Elle déconne avec deux de ses amies qui la trouvent tellement brave de faire un tel coup. La dame au lit demande "est-ce que je peux savoir pourquoi vous voulez parler à mon mari?" et la jeune fille rajoute "Dites lui qu'il a oublié ses caleçons chez moi" toujours d'une voix chaude et sensuelle.
Les filles s'étouffent de rire et placent le téléphone sur grande écoute afin que tout le monde savoure le moment. À l'autre bout de la ligne, la femme pète un plomb et confronte son mari, confus lui aussi. Il n'a pas du tout l'apparence d'un lover. Il a plutôt l'air d'un bon bougre, ouvrier, chanceux d'avoir trouvé une partenaire de vie. Les adolescentes à l'autre bout de la ligne explosent de rire. L'une des trois s'étouffent même de rire, en tombe de vertige en s'affaissant au sol (elles étaient toutes sur un lit) et se brisant le cou. Elle meurt un sourire bête en bouche. Les deux autres filles paniquent.
Saison 1, Épisode 8 (première diffusion, 22 juillet 2001) Crossroads.
(Chloe Anne Bryant Yorkin) Auteur: Allen Coulter
Trois femmes dans la quarantaine avancée, peut-être même la jeune cinquantaine, célèbrent quelque chose. Visiblement éméchées par l'alcool. On entend I Will Survive en sourdine. Le party est bien pogné. Elles s'amusent. D'une voix fatiguée et rugueuse l'une d'elles. plus agitée, s'avance vers le chauffeur afin de lui demander de les emmener dans un bar précis, la où elles pourront danser.
Madame se sent hot. Une autre de ses amies, celle qui parait la plus vieille, lui fait promettre qu'elle ne dansera pas sur les tables ce soir. Ce qu'elle n'est pas capable de promettre. Elle lui suggère plutôt d'ouvrir une autre bouteille et à l'autre, lui demande de tenir son verre. Elle se lève et avec un rire insupportable de femmes intoxiquée, elle passe la moitié de son corps par le toit de la limousine. Ses deux amies lui demandent de se contenir un peu. Le chauffeur tourne la tête se demandant ce qu'elles font. La femme étend les bras et hurle dans la nuit "Je suis le roi du monde". La voiture circulant toujours, elle approche une intersection où un dispositif contrôlant les feux de circulation y est installé. En arrivant à cette hauteur, le haut du corps de madame est bien large au dessus de la voiture et est solidement happé par l'artillerie technique.
Saison 4, Épisode 1, (première diffusion, 13 juin 2004) Falling Into Place.
(Bruno Baskerville Walsh (1951-1972) Auteur: Michael Cuesta
Deux adolescents, une jeune fille et un jeune homme sont parfaitement stones sur un toit. Le gars s'extasie sur la perspective du toit, la jeune fille s'en inquiète. "on ne devrait pas être ici" dit-elle, "Non au contraire, nous devrions TOUJOURS être ici!" il fait un peu de philosophie à 5 cennes comme seul la drogue combinée a jugement adolescent peuvent nous en offrir et se trompe sur l'identité de la fille qui l'accompagne, Elle le corrige. Il est à la fois ému et torturé par son erreur. Elle suggère qu'ils devraient retourner au party.
Il est certain de lui et dit comme on se rendrait au dépanneur, déterminé: "Non, je dois y aller" et il saute dans le vide. Restant en suspension quelques instants, dans sa tête et dans le regard de la jeune fille. Un bruit sourd, la débuzze, et le corps du jeune adolescent est écrasé contre le toit d'une voiture, 40 pieds plus bas. (Ce mort sera dans un épisode utilisant le flashback)
Saison 3, Épisode final (première diffusion, 1er juin 2003) I'm Sorry, I'm Lost.
(Annahid Hovanesssian 1951-2003) Auteur: Alan Ball, créateur de la série.
Un homme et sa jeune fille s'apprêtent à libérer un pigeon qu'ils ont soigné. La jeune fille voudrait le garder, mais le père lui fait comprendre qu'en le soignant, mais surtout en le laissant voler à nouveau, ils font résonner quelque chose de bon pour l'humanité. L'oiseau est renvoyé dans le ciel.
Nous suivons maintenant un acteur, portant une tuque, pratiquant sur la rue, sa seule ligne "fuck you motherfucker" Le pigeon lui défèque sur la tête. Il s'en trouve outré. Il entre dans une station service et demande d'utiliser les toilettes pour laver sa tuque. L'homme de la caisse, un hispanique, lui dit avec un lourd accent de ne pas actionner la chasse d'eau car il a des problèmes avec celle-ci ces temps-ci. Il le dit avec un tel accent incompréhensible que l'acteur ne saisit rien. Après avoir lavé sa tuque, il fait un pipi et tire la chasse. L'hispanique s'emporte. L'acteur joue sa ligne "FUCK YOU! MOTHERFUCKER!" qui fonctionne très bien, l'hispanique en reste intimidé. L'acteur quitte fier. Il a été convaincant. L'hispanique torche la salle de bain dont le bol a débordé. Il appelle sa femme et le reste se déroulera dans une langue étrangère, mais la conversation est agitée. Il lui demande probablement de trouver pour lui un bon réparateur de bécosse. La réception est si mauvaise que la dame sort de sa cuisine et va dans la cour arrière. Afin de capter un meilleur signal. Du ciel, lui tombe sur la tête un bloc de glace bleue, issu des toilettes d'un avion qui passait par là.
Saison 1, Épisode 10 (première diffusion, 5 août 2001) The New Person.
(Jonathan Arthur Hanley 1946-2001) Auteure: Kathy Bates
Un homme d'apparence assez ordinaire et avec un ton de voix fort agaçant raconte à table une anecdote de travail d'une platitude mortelle à table à sa femme. Littéralement. Celle-ci lui sert un café, un jus d'orange et vaque au déjeuner derrière lui. Il reste assis à raconter sa plus que banale anecdote et est très satisfait de lui-même. Madame en a plein le cul et coupe son discours d'un violent coup de casserole derrière sa tête.
L'homme tombe au sol. Elle prend sa place sur la chaise, place l'assiette de déjeuner devant elle, et mange enfin en paix. Elle l'a tué le trouvant trop plate. Plus loin dans l'épisode, quand les frères Fisher apprennent la raison de la mort de leur client, ils se regardent confus:
"Il me semble que je sois plate de temps à autre moi aussi..."
"Je peux être très plate quand je veux..." répond l'autre.
Tous les deux en partenariats amoureux, ils se regardent, inquiets. Très drôle.
Saison 4. Épisode final (première diffusion, 12 septembre 2004) Untitled.
(Kenneth MacDonald Henderson 1954-2004) Auteur: Alan Ball, créateur de la série.
Un ascenseur est coincé entre deux étages. 4 passagers y sont prisonniers. Parmi eux, un jeune homme paniqué, un autre plus âgé, affairé à tenter d'ouvrir les portes de l'ascenseur, et deux femmes, l'une brune, l'autre blonde. Les deux femmes prêtent main forte au plus âgé des hommes afin d'ouvrir la porte. L'autre homme plus jeune fait preuve de pessimisme "Nous allons tomber les dix étages et allons tous mourir". La brunette ridiculise son attitude et les trois qui tentent de se sortir du pétrin parviennent à ouvrir les premières portes. Ils réussissent aussi à ouvrir les secondes portent qui placent l'ascenseur à mi-chemin en hauteur, l'étage se trouvant quelques pieds plus haut. La jeune homme tente de se frayer un chemin quand les portes s'ouvrent, mais on le repousse. Le plus âgé des hommes, qui est aussi le plus grand s'agrippe et escalade pour se rendre à l'étage avec l'aide des deux femmes. Il dit que tout ira bien. Le plus jeune passe près de pleurer. Il a peur. On remarque que la blonde est enceinte. L'homme, maintenant sauvé sur l'étage avertit le autres qu'il va se rendre par les escaliers afin de chercher de l'aide. toutefois l'ascenseur à un mouvement de bascule vers le bas et les trois têtes toujours dans l'ascenseur poussent un cri. Le jeune paniqué l'est encore plus.
L'homme qui allait chercher de l'aide change alors d'avis et se place à plat ventre afin d'aider les autres à sortir eux aussi. Le jeune terrorisé veut tout de suite sortir, mais la brunette l'en empêche: la blonde enceinte d'abord, jeune con! La femme enceinte s'apprête à prendre les mains de l'homme à plat ventre dont le corps est maintenant coincé par les portes qui se sont soudainement refermées sur ses flancs. L'ascenseur choisit ce moment pour repartir et littéralement trancher en deux le pauvre homme que l'on croyait sauvé. Une première moitié de son corps tombe dans l'ascenseur, aspergeant les trois autres de sang, l'autre moitié. des jambes grouillantes encore un peu nerveusement mais sur un corps qui n'existe plus au dessus de la taille restent à l'étage.
Parfois, on ne prédit jamais sa fin.
J'espère ne vous avoir rien gâché de cette fameuse série.
jeudi 26 février 2015
La Fiabilité
On se surprend de voir des individus comme Yves Bolduc occuper des ministères aussi important que celui de l'éducation, on se surprend aussi de penser qu'au civil, Bolduc est aussi docteur, ce qui n'est pas la plus mince des tâches. et finalement on se surprend qu'il soit aussi peu fiable à à peu près tous les niveaux.
Et pourtant, si on regarde autour de nous, la fiabilité est nettement devenue une option un peu partout.
Je vous donne en exemple un moment de ma semaine.
Mon ancien téléphone intelligent Iphone5 commençait à merder. La batterie prenait très peu de temps à tomber à zéro, et le froid le fermait sur-le-champs. Avec les températures qu'on a eues depuis le début 2015, aussi bien dire que mon téléphone était mort presque tout le temps. Ça devenait fâcheux. Mais heureusement. j'avais acheté en 2011, une garantie qui obligaient le magasin qui me le vendait à le remplacer gratuitement si le téléphone défaillait avant novembre 2015. Ce qui était maintenant le cas.
Je me suis rendu au magasin il y a trois semaines, ils ont fait le test afin de confirmer que mon téléphone était devenue une merde et m'ont certifié par écrit que la batterie plongeait effectivement trop vite dans le rouge et qu'on allait me le remplacer par un équivalent, le Iphone 5S. Toutefois, puisque le Iphone 6 était maintenant sorti, j'ai accepté de le remplacer par le 6 en payant la différence: 50$.
Il ne restait que des couleurs infectes en magasin, j'ai accepté d'attendre la nouvelle livraison du noir. Ou en fait de celui qui a le plus de noir.
"On en reçoit toutes les semaines, ON VA VOUS APPELER probablement la semaine prochaine" la commis m'a alors dit.
C'était il y a un mois.
C'est parce que j'ai appelé moi-même hier, pour m'informer de leur quantité en magasin, que j'ai pu mettre la main sur le téléphone. Des commis payés à la commission, ce n'est pas pressé d'appeler quelqu'un qui aura son téléphone presque gratis. Il a donc fallu que je cours après mon téléphone, ce qui représentait une première insulte, puisque voilà un mois que j'endure des caprices de téléphone qui supporte peu le froid. Il n'en restait qu'un en magasin quand je suis passé. J'étais à une vente de peut-être terminer l'hiver avec ma merde.
Sur place. On a pris une bonne heure avant que la transaction s'opère complètement. J'avais fait mes devoirs, j'avais rapporté tous les accessoires, mais eux, de leur côté, mettaient un temps fou à faire des choses si simples...à la toute fin, ils ont fait la demande par fax pour annuler les prélèvements automatiques qui payaient ma garantie jusqu'en novembre. On m'a ensuite donné le # pour les rejoindre.
"Pourquoi je dois les appeler?"
"Pour être certain qu'ils ont bien reçu le fax et qu'ils ne vous chargent pas un mois, des fois deux de plus"
"...c'est une blague?"
"Non"
"Il faut que je m'assure qu'ils fassent leur travail proprement donc?"
"Oui"
J'ai donc appelé.
"Monsieur, on a pas reçu le fax encore"
"Ça a été envoyé ce matin à 10h21, il est 16h12, mais fax pas fax, pouvez vous me garantir que vous allez annuler les prélèvements automatiques?"
"Ça me prend le papier du fax"
"Mais vous êtes un être humain, vous pouvez entrez des infos dans mon dossier, des mots comme "cesser les prélèvements" ou quelque chose comme "fin de contrat" je ne sais pas?..."
"Pas vraiment, rappelez dans 2 jours pour être certain"
"Certain que vous soyez fiable?"
Je n'ai pas dit cette dernière ligne. Mais je l'ai pensé très fort. Et avec mépris.
CHRIST! la fiabilité ça ne devrait jamais être une option.
JAMAIS.
Je suis fier de constater que mes deux enfants, ma douce, sont des gens fiables. Je juge que la plus belle qualité de tout leader.
On peut compter sur toi.
Moi j'entends je t'aime quand j'entends ceci.
Je sens des gens rassurés, confiants, heureux, en harmonie avec votre être. Et en harmonie avec la vie en général.
Inutile de vous dire que de la vapeur me sortait par les oreilles ce jour-là.
Et je ne vous parle que de l'exemple de quelques heures d'une journée, il y a moins de 24 heures.
Une belle journée en soi, en plus.
Une journée où ma fille m'a parlé de sa professeur qui lui demande toujours de lui montrer ses cahiers de devoirs afin de se rappeler où la classe en est rendu (car elle sait que ma fille fait toujours ses devoirs).
Une journée où mon fils m'a rappelé que son prof d'anglais et sa prof de math lui demande constamment de répondre à ses interrogations collectives en classe, car ils savent qu'au moins LUI aura la bonne réponse et fera sentir au prof qu'il y en quelques uns au moins qui comprennent.
Une journée où la belle croule sous la clientèle à la banque en pleine saison des REER et autres CÉLI car elle son bureau devient trop populaire.
Une journée où tout dans ma garde rapprochée, m'a rappelé la fiabilité.
Vertu bientôt oubliée.
mercredi 25 février 2015
Être Attentif
Vous remarquez vous aussi qu'être attentif devient peu à peu, avec tous ces accessoires menant aux réseaux prétendus "sociaux", de plus en plus ardu?
"Chérie? est-ce que c'est demain que je vais chez le dentiste avec Punkee , c'est pas sur le calendrier?"
"..."
"Pis vendredi je pourrai pas aller porter Monkee à sa pratique de hockey, mais je pourrai aller le chercher à la fin de celle-ci, ça te va?"
"..."
"Ça te va?"
"..."
"...en tout cas je t'en aurai au moins parlé..."
"J'essaie de terminer mon niveau de Candy Crush! c'pas faisable!"
Une vieille blague dit ceci:
Un médecin est devant des étudiants en médecine. Entre le groupe et le médecin, se trouve un cadavre sous un drap.
"Deux leçons très importantes en médecine, très chers étudiants la première, ne jamais être dégoûté de quoi que ce soit!"
Et il soulève le drap afin de montrer un cadavre dans un relatif bon état mais à plat ventre. Et nu bien entendu. Le médecin plante un doigt dans le cul du défunt et se suce aussitôt le doigt. Tout les élèves ont un mouvement de recul et de dégoût. Plusieurs se retiennent de réagir, ils veulent réussir cette première leçon.
"À votre tour maintenant!"
Marchant contre leur dégoût, ils procèdent les uns après les autres et enfoncent tous un doigt dans le cul du patient en le suçant aussitôt ensuite. En grimaçant.
Le médecin à la toute fin dit:
"Vous êtes dans l'ensemble misérables. Personne ou presque n'a remarqué que j'ai enfoncé l'index dans le cul du mort et ai sucé mon pouce par la suite: deuxième leçon être attentif!"
On pourrait suggérer la même chose aux organisateurs des Cesky Lev (les Lions Tchèques) l'équivalent des Oscars, remise de prix dans le monde du cinéma en République Tchèque.
Au Rudolfinum de Prague se tenait la "prestigieuse" cérémonie de remise de prix, samedi dernier. On avait annoncé la présence de l'acteur américain Jim Carrey sur scène. Son "agent" avait contacté les organisateurs et avait confirmé que "Carrey" était en tournage pour une publicité en République Tchèque. Quand est survenu le moment de se présenter sur scène, Hiri Zinhasovic, un falisficateur des Balkans, n'ayant qu'une vague ressemblance avec l'acteur d'Eternal Sunshine of the Spotless Mind, et qui s'était pointé avec deux gardes du corps et une traductrice afin de donner de la crédibilité et mener à terme sa ruse, s'est pointé sur scène lorsqu'annoncé avec un bâton noir dans les mains. Il a d'abord savouré les acclamations, qui lui ont probablement offert le "rush" que cet olibrius recherchait. avant de faire exploser son bâton lanceur de confettis dans le silence (Il ne pouvait trahir un accent) et de quitter comme une vision fantôme.
Aussitôt, le doute s'est installé partout.
Le vrai Jim, familier avec les inconforts, a surement aimé un peu.
C'était à la fois brillant et pénible.
Brillant car ça a donné une publicité inespérée à ces Lions Tchèques qui en sont à leur 22ème cérémonie du genre en autant d'années. Mais ça leur a aussi donné une teinte péniblement amateur.
L'Académie a défendu qu'il s'agissait bien de Jim Carrey jusqu'à dimanche soir. Ils ont toutefois dû baisser pavillon quand le vrai Jim Carrey a confirmé qu'il n'avait jamais mis les pieds en République Tchèque.
L'académie prétend que le faussaire n'a pas été payé. ce qui me semble une tentative de s'en tirer sans avoir l'air trop fou.
Mais entre vous et moi, il y a surement un peu d'argent qui a été perdu (et gagné par le Balkan) dans tout ça.
Quelqu'un quelque part n'a pas été très attentif...
"Chérie? est-ce que c'est demain que je vais chez le dentiste avec Punkee , c'est pas sur le calendrier?"
"..."
"Pis vendredi je pourrai pas aller porter Monkee à sa pratique de hockey, mais je pourrai aller le chercher à la fin de celle-ci, ça te va?"
"..."
"Ça te va?"
"..."
"...en tout cas je t'en aurai au moins parlé..."
"J'essaie de terminer mon niveau de Candy Crush! c'pas faisable!"
Une vieille blague dit ceci:
Un médecin est devant des étudiants en médecine. Entre le groupe et le médecin, se trouve un cadavre sous un drap.
"Deux leçons très importantes en médecine, très chers étudiants la première, ne jamais être dégoûté de quoi que ce soit!"
Et il soulève le drap afin de montrer un cadavre dans un relatif bon état mais à plat ventre. Et nu bien entendu. Le médecin plante un doigt dans le cul du défunt et se suce aussitôt le doigt. Tout les élèves ont un mouvement de recul et de dégoût. Plusieurs se retiennent de réagir, ils veulent réussir cette première leçon.
"À votre tour maintenant!"
Marchant contre leur dégoût, ils procèdent les uns après les autres et enfoncent tous un doigt dans le cul du patient en le suçant aussitôt ensuite. En grimaçant.
Le médecin à la toute fin dit:
"Vous êtes dans l'ensemble misérables. Personne ou presque n'a remarqué que j'ai enfoncé l'index dans le cul du mort et ai sucé mon pouce par la suite: deuxième leçon être attentif!"
On pourrait suggérer la même chose aux organisateurs des Cesky Lev (les Lions Tchèques) l'équivalent des Oscars, remise de prix dans le monde du cinéma en République Tchèque.
Au Rudolfinum de Prague se tenait la "prestigieuse" cérémonie de remise de prix, samedi dernier. On avait annoncé la présence de l'acteur américain Jim Carrey sur scène. Son "agent" avait contacté les organisateurs et avait confirmé que "Carrey" était en tournage pour une publicité en République Tchèque. Quand est survenu le moment de se présenter sur scène, Hiri Zinhasovic, un falisficateur des Balkans, n'ayant qu'une vague ressemblance avec l'acteur d'Eternal Sunshine of the Spotless Mind, et qui s'était pointé avec deux gardes du corps et une traductrice afin de donner de la crédibilité et mener à terme sa ruse, s'est pointé sur scène lorsqu'annoncé avec un bâton noir dans les mains. Il a d'abord savouré les acclamations, qui lui ont probablement offert le "rush" que cet olibrius recherchait. avant de faire exploser son bâton lanceur de confettis dans le silence (Il ne pouvait trahir un accent) et de quitter comme une vision fantôme.
Aussitôt, le doute s'est installé partout.
Le vrai Jim, familier avec les inconforts, a surement aimé un peu.
C'était à la fois brillant et pénible.
Brillant car ça a donné une publicité inespérée à ces Lions Tchèques qui en sont à leur 22ème cérémonie du genre en autant d'années. Mais ça leur a aussi donné une teinte péniblement amateur.
L'Académie a défendu qu'il s'agissait bien de Jim Carrey jusqu'à dimanche soir. Ils ont toutefois dû baisser pavillon quand le vrai Jim Carrey a confirmé qu'il n'avait jamais mis les pieds en République Tchèque.
L'académie prétend que le faussaire n'a pas été payé. ce qui me semble une tentative de s'en tirer sans avoir l'air trop fou.
Mais entre vous et moi, il y a surement un peu d'argent qui a été perdu (et gagné par le Balkan) dans tout ça.
Quelqu'un quelque part n'a pas été très attentif...