vendredi 27 février 2009
La croisière s'amuse(ra)
"I hate to have to ask you this..."
"Not as much as I will hate doin' it honey..."
"Maudit que tu parles mal Jones, ça doit faire 30 fois que je t'entends dire "calisse" depuis ce matin"
"Moi je trouve que je me débrouille plutôt. Pour un chien, m'exprimer comme je le fais est un exploit"
Ma tête va exploser.
Ce qui me trouble davantage c'est que c'est ponctuel ses migraines alors que j'en ai jamais eues ou presque de ma vie. Chaque jeudi ou vendredi, comme une tumeur qui prendrais de l'ampleur chaque fin de semaine (généralement intense).
"Hey qu'es-devenu Jean DeBlois qui travaillais avec nous autres aux archives?"
"Il est mort il y a deux ans. Tumeur au cerveau. 43 ans. Deux enfants "
"c't'une farce right?"
"nonon mort et entérré à Withby Ontario, j'étais là"
(frisson ici)
Dans 5 ou 6 heures je serai dans un hotel de Burlington. Je n'arrive pas à m'y résoudre.
Suis trop néyé dans mon déluge de selles quotidiennes atterissant sur mon bureau.
Cette fois ça y est je leur fait un petit coin dans le creux de mon bureau, les empile dans le coin.
Et me permet de rêver à ma semaine prochaine...
fuckitol.
La lie
"Des écoles de la Commission scolaire Marguerite-Bourgeoys (CSMB) dans l'ouest de Montréal sont en train de retirer les micro-ondes de leur cafétéria, car la gestion des appareils est devenue trop complexe. "
Ce qui me fait déverser toute une litanie de sacre dans cette simple phrase c'est le mot "complexe".
Non mais nos profs ont-ils été repêchés dans une cuve à incompétence? Nos écoles ont-elles fini de s'humillier publiquement? Trop complexe? un micro-onde? C'est pas dans la convention de torcher le micro-ondes?
Mercredi mon fils avait mal à la tête. Un mal de tête paralysant semble-t-il qui l'empêchait de se concentrer. L'école m'a appellé mais j'étais dans ma journée la plus occupée du mois il n'y avait rien que je pouvais y faire.
"Pouvez pas lui donner une Tylenol?"
"Non on peut pas c'est ben plate..."
C'est ben cave oui.
L'amoureuse qui est tout aussi occupée que moi, sinon plus puisqu'elle travaille dans une banque et que cette semaine marque le dernier sprint des cotisations REER, a dû se faufiler entre deux de ses rendez-vous et; comme elle travaille à une banque à 5 minutes de l'école a dû aller chercher Monkee et aller le stationner dans la maison.
Après lui avoir donné une Tylenol.
Qui a tout réglé en une heure.
Mais fiston a tout de même attendu 2 heures dans son habit de neige à l'école parce que ces imbéciles n'ont pas le droit de donner une Tylenol!!!!!!!!!!!!!!!
Ce ne doit pas être dans la convention.
Depuis 6 ans je fréquente par le biais de mes enfants les institutions scolaires. je suis plus qu'outré par la gestion de nos écoles. Ça me fait tout simplement perdre mes moyens que de corriger les fautes des notes écrites par les professeurs. Ou PIRE dans les livres!!!!!!!! Je deviens fou quand j'entends qu'il est interdit d'escalader les montagnes de neige dans la cour de récré. J'encourage mon fils et ma fille à la mutinerie face à ce règlement stupide. "Soyez des enfants et lutter contre ses gens qui ne veulent pas travailler"
Car malheureusement force m'est d'admettre qu'à l'école de mes enfants les profs n'aiment pas du tout travailler. L'an dernier, la prof de mon fils faisait venir une remplacante et prenait un local adjacent pour faire ses corrections...Une remplacante a été à la barre de sa classe en moyenne 1 fois par 8 jours. Mon fils a fait parti d"une classe orpheline l'an dernier. Chaque jour du retour en classe du professeur habituel, ça ne se passait pas bien à l'école.
"Elle est revenus mais elle est encore plus sévère papa"
"Non fiston, elle est fatiguée, elle revient de congé, elle n'est pas prête à affronter des eaux qu'elle abandonne chaque 10 jours, elle doit se remettre dedans"
Cette année, chaque fois qu'il y a un congé en vue, comme disons le lundi de Pâques, je dis à mes enfants:
"Bon la remplacante elle sera là mardi? mercredi? jeudi? les trois jours?"
Les enfants restent stupéfaits de voir que je ne me trompe JAMAIS.
Voyez encore cette semaine j'avertissais les enfants que les profs pensent tellement à la semaine de relâche en bandant que vous ne ferez rien de la semaine. Mon fils me félicitait hier de ma clairvoyance. Je voyais dans ses yeux qu'il me croyait surnaturel de savoir à l'avance qu'ils écouteraient des films, qu'ils feraient un tournoi de hockey, qu'ils auraient des périodes "libres" mais surtout qu'une remplacante soit en poste depuis mercredi déjà...
Et là je n'aborderai pas la féminisation de nos garçons je vais encore plus péter les plombs.
J'ai pas été bien élevé moi, je travaille.
De 6h30 le matin à 16h30 le soir.
J'ai pourtant été élevé par deux enseignants.
Et mes deux soeurs sont aussi enseignantes.
Et j'ai plusieurs amis devenues enseignantes.
Oui au féminin.
Pas un seul gars.
enfin...
J'ai beau déverser mon fiel sur le profs on s'entend tous très bien pareil.
Hors de l'école.
Si bien qu'on partira tous en croisière ensemble dès ce soir.
Et je vais trainer une montagne de neige pour que mes enfants aient le droit de l'escalader sur la bateau entre le Mexique et la Jamaique.
On se revoit dans 10 jours.
jeudi 26 février 2009
Avouer l'échec
Mon collègue principal au boulot est aussi soldat pour l’armée Canayenne.
Hier soir il faisait du recrutement à Longueuil. Je lui ai demandé si cela avait bien marché. Apparemment qu’avec la récession actuelle l’armée est excessivement populaire. Toutefois il a pris 1001 détours pour me ne pas me répondre. Sa réponse à ma simple question était si compliquée, si alambiquée que j’ai fini par comprendre qu’il y avait eu peu de visite/recrutement hier soir à Longueuil pour l’armée Canayenne.
C’est fou ce que les gens ont de la difficulté à avouer l’échec. C’est drôle parce que derrière ce paratonnerre dont l’orgueil semble être la source se cache probablement la juvénile envie de se montrer perpétuellement infaillible.
Y a-t-il plus faillible que l’humain ?
Si vous avez répondu les capsules parfumées dans les souliers qui ne durent jamais vous avez aussi raison…
Mais bon, L’HOMME EST FAILLIBLE.
On a toutes sortes de cas étranges récemment. Louis Morissette n’est pas drôle. Il n’a pas fait de conférence de presse claire encore là-dessus mais on y est presque. Stéphane Laporte ne sait pas écrire une chanson. Il se l’avouera un jour. Il le faudra en tout cas si il ne veut pas se claquer une petite dépression.
Les gestionnaires de la caisse de dépôt et le gouvernement qui tous deux rejette la responsabilité du grand trou de 38 et quelques MILLIARDS. C’est pas la faute à personne, c’est arrivé, c’est comme ça.
Pas vu pas pris, c’est le vent monsieur.
Les Républicains de W Bush ont toujours soutenu qu'ils se trompaient peu. Ils ont même fabriqué de fabuleux mensonges pour justifier leurs conneries.
Du côté artistique on a eu 100% l’inverse. Normand Brathwaite a avoué que son émission dont il était la vedette était un ratage complet. Un mea culpa tout à son honneur. Même chose avec Erik Rémy de la défunte émission Mr.Showbizz. Rémy a été massacré fantastiquement par ce que l’on a de mieux comme entertainer au pays-qui-ne-veut pas en-être-un : Marc Labrèche dans son emission 3600 secondes d'extase.
Le pauvre Rémy a commis l’impardonnable erreur de lire la liste des gagnants des Grammys de l’année passée le lendemain du gala des Grammys de cette année. Ce qui prouve que personne ne s’était donné la peine d’écouter le dit gala la veille et PIRE, personne n’a daigné vérifier les sources de l’internet duquel provenaient assurément les informations. Rémy s’est auto-flaggélé sur son site de Facebook et a lui aussi gratté le bobo en assumant les erreurs. Erreurs graves et dommageables mais qui ne sont rien si on les compare à ce qui se passe à la Caisse de dépôt. J’ai lu aussi cette semaine de la part d’un producteur d’émission de TQS qui avait aussi perdu son show que « oui le premier show avait été de la grosse marde mais pas la suite…».
C’est sorti crûment mais ça dit ce que ça a à dire quand même.
Bravo Brathwaite, bravo Rémy, bravo producteur dans l‘ombre. Pas pour vos erreurs mais pour vous avoir su vous responsabiliser. Savoir regarder ses échecs dans les yeux et les avouer vous rend 1000 fois plus homme que tous ses gamins qui se tapissent dans le déni de l’évidence.
Tu passes beaucoup plus pour un raté, à mes yeux du moins, si tu n'assumes pas tes erreurs.
Au boulot je passe pour un martien aux yeux de certains quand j’avoue avoir commis une erreur. Ce que je fais ponctuellement au même rythme que quiconque aurait autant de tâches que l’on m’en garroche dans ma cour. Je ne me défile jamais car ceci contrevient à la construction même de mon être. Si j’ai merdé, j’ai merdé et j’ose croire que l‘on me respectera davantage de le reconnaitre.
Pas le contraire.
Sinon je suis sur la mauvaise planète encore.
Faudra vraiment que je me gosse mon vaisseau.
Et en mécanique je suis plus que faillible.
A d'autres
Sans fonds la caisse.
Et alors?
Ça ne fait pas parti du risque que lorsque l'on joue notre argent on puisse aussi peut-être le perdre? Je n'ai pas suivi mon cours de "la caisse pour les nuls" mais du peu que j'en comprends il s'agit bien de fonds communs investit dans des marchés intérieurs ou extérieurs. Joué sur le grand échiquier de l'économie mondiale. Économie mondiale que l'on sait en péril. Péréclitation mondiale qui semble aussi avoir le dos assez large pour absorber l'entière responsabilité des pertes de près de 40 milliards puisque ce n'est la faute de personne d'autres semble-t-il.
Nous sommes quand même au Québec, là où un professeur ne donnera pas une Tylenol à un enfant qui a mal à la tête ou s'imposer entre un "bully" et une victime dans la cour de récré, alors si vous penser que quelqu'un va se responsabiliser dans le dossier de la caisse de dépôt.
Voyez-les la semaine prochaine pointer du doigt les cruelles lois du marché.
Je ne sais pas pour vous, amis trentenaires, mais pour moi il y a toute une série de choses qui appartiennent à un autre âge. Le mariage entre autre, avec ses règles vétuses, institution qui m'a toujours paru appartenir à d'autres générations. Jamais dans mon parcours de vie l'idée de me marier n'a effleuré mon esprit un jour. Il était clair dès mon tout jeune âge que ce "jeu d'adulte" appartenais à d'autres et que ma réalité d'adulte se jouerais avec les règles que mes contemporains se seraient créés. On le voit aujourd'hui dans le procès de Lola & Eric les propos tenus sur le mariage semblent si défraichis...On voit là aussi que, passage du temps oblige, qu'il est temps de repenser les règles de ce "jeu passé date".
Il en va de même à mon avis avec la caisse de dépôt. Combien de fois ai-je entendu l'expression "le bas de laine des Québécois" qui nous ramène non pas une génération plus loin mais bien deux et trois générations plus loin. Y a-t-il plus ancestral que l'image d'un couple mettant ses économies dans un bas de laine afin d'assurer ses vieux jours? Chaque fois que j'ai entendu cette expression j'ai eu un grand frisson de dégout. J'ai vu chaque fois une grande tribu d'arborigènes inquiets du vent qui n'alimenterais pas suffisament le feu du méchoui.
Il faut à mon avis repenser complètement la Caisse de dépôt de la même manière qu'il faille repenser l'idée du mariage. Les deux ont des impacts trop importants sur la vie de tous et chacun pour les laisser continuer à faire les ravages qu'ils font présentement.
Même la Volkswagen a changée avec le temps.
C'est donc possible.
Mais avant tout, comment expliquer la terrible gestion?
Surtout, comment penser gérer un pays un jour si on peine à gérer ses bas?
mercredi 25 février 2009
Oscar posthume
Lui et sa sœur ainée, Kate on tous deux étés baptisés afin d’honorer les deux personnages romantiques du chef d’oeuvre d’Émilie Bronte « Wuthering Height ».
Son premier rôle à vie fut celui de Peter Pan à l’âge de 10 ans dans un troupe de théâtre locale Austalienne. Il possédait un kangourou que sa mère avait trouvé quand il était enfant.
Il a eu Heather Graham, Noami Watts & Michelle Williams comme amoureuse. Du goût quand même le jeune homme (et vice-versa pour mesdames)
Il était moitié Irlandais, moitié Écossais.
Il avait été recruté afin de faire partie d’un club de hockey sur gazon professionnel à 17 ans mais a plutôt choisi de se lancer dans le théâtre.
Presque tout le linge qu’il portait était signé par la griffe d’une ami, Shem.
Son ancienne fiancée, la délicieuse Michelle Williams, a donné naissance à leur fille Matilda Rose le 28 Octobre 2005. Il avait rencontré Williams sur le tournage du film Brokeback Mountain de Ang Lee. Sa co-vedette dans ce film Jake Gyllenhaall est le parrain de sa fille Matilda. Il a pris toute l,année 2006 off afin de s’occuper de sa fille Matilda pendant que Williams travaillait. Il a quitté Michelle Williams en septembre 2007.
Il habitait Brooklyn, Los Angeles et Sydney. New York a accueilli son dernier repos quand il a été trouvé sans vie dans son appartement du 421 Broome Street à SoHo le 22janvier 2008 à 15h26. C’est sa femme de ménage et sa massothérapeute qui l‘on trouvé sur le ventre sur son lit, une horde de pilules pour dormir à ses côtés. Le lendemain il devait rencontrer Steven Spielberg afin d’explorer l’idée de jouer Tom Hayden dans le projet de Spielberg sur le « Chicago 7 ».
Il était maladivement timide. Il était aussi un grand amateur de musique. Tout comme ses amis Joaquin Phoenix et Russell Crowe. Il a presque joué aux côtés de Crowe dans Master & Commanders : The Far Side of the World. Ses groupes de musique Australien préférés étaient Spiderbait, Powderfinger, and Silverchair .
Il a dirigé trois clips de Ben Harper et de la formation N‘fa. Il fut le co-fondateur avec son ami Ben Harper de l’étiquette Music Masses Co.
Il fut le plus jeune acteur à jouer le Joker et le seul non Américain. Peu de temps avant sa mort il soulignait à un magazine que son rôle préféré avait été celui du Joker.
Daniel-Day Lewis lui a dédié son prix d’interprétation aux SAG Awards l’an dernier.
Son corps a été rapatrié à Perth, dans l’ouest de l’Australie où il fut incinéré au cimetière de Fremantle. Ses cendre furent dispersées dans le lot familial de Karrakatta aux côtés de ses grands-parents.
Son tout premier et son dernier rôle furent un rôle de clown.
Il a reçu sa nomination aux oscars pour The Dark Knight le jour même du premier anniversaire de sa mort.
Il fait parti de la distribution d'un de mes films préférés de tous les temps I'M Not There de Todd Haynes.
Immortel dans mon dvd. Disparu chez les vivants.
Il a reçu dimanche le premier et le dernier oscar de sa vie.
Josh Brolin, Robert Downey Jr, Philipp Seymour Hoffman & Michael Shannon n’avaient aucunes chances contre la mort.
Et Ledger était tout simplement fantastique dans The Dark Knight.
mardi 24 février 2009
Ridicule
"notre système de réservation de salles ne fonctionne pas!" a dit la petite grosse aux lunettes devant moi, excédée devant la salle de réunion qu'elle avait réservé et qui ne voulait pas se vider.
C'est la réalité que je me suis choisie. Celle d'une vie de bureau créativement étouffante et où les soupirs du jour nous viennent d'une gang de morons qui étirent leur réunion pour ne pas répondre à leur courriels. En fait surtout pour ne pas affronter les visites de subalternes qui viennent les gosser dans leurs bureaux car leurs courriels il les trainent avec eux sur leur crackberry et s'amusent à bizouner dessus pendant toute la réunion.
Si on couronnait le ridicule l'entreprise pour laquelle je travaille serait un royaume. Voilà pourquoi mon Ipod orne ma tête une bonne partie de ma journée.
Vendredi dernier je disais que la terre avait cessée de tourner le temps de retrouver mon IPod. Je roulais, zombie et atterré, en direction de mon boulot où j'ai retrouvé le dit IPod. Ma deuxième peau.
Lundi j'en riais avec les collègues. Lundi j'avais une journée de fou. Je courais au boulot, au hockey de mon fils, à la maison.
Hier je réalisais que mon Ipod avait de nouveau disparu. Cette fois c'étais la bonne.
Il n'était pas dans la voiture, pas dans mes deux manteaux que j'ai enfilé en vitesse lundi entre l'école de mon fils et sa pratique de hockey, pas dans mon entrée. Il n'était nulle part. Si j'avais perdu un membre de ma famille j'aurais eu le même genre de trou dans le ventre.
Quelqu'un avait bougé mon manteau au boulot lundi. Voilà que je me suis mis à me demander si on ne m'avait pas fait les poches en même temps. Ce travail que me maudit l'âme dépassait maintenant les bornes. Je commencais à me dire que "nothing matters much anymore..." tant qu'à me faire chier jour après jour, tant qu'à me présenter ici chaque jour plus misérable que la veille, donc doucement plus malheureux jour après jour de ma condition choisie je devrais peut-être simplement cesser de m'y pointer.
Surtout que je n'avais plus mon bras droit.
Dans ma voiture ce matin on faisait jouer En Cloque de Renaud.
Non seulement une chanson merveilleuse mais aussi par une triste ironie l'une des toutes dernières que j'avais stationné dans ma bibliothèque Itunes.
Les larmes me sont venues aux yeux. Me rappeller ce dont je me sers tous les jours de ma vie depuis deux ans, mes 9877 chansons perdues, le 300$ et l'élégant étui dont je me félicitais par plus tard que lundi de l'acquisition...c'était trop.
J'ai oublié de manger hier soir, ce matin aussi et je m'apprêtais à passer une journée à jeun.
Avant de saoûler ma peine d'une quelconque façon ce soir.
Alors que je venais de décider que je n'enverrais pas un courriel à toute la compagnie pour ne pas alerter tout le building de ma détresse psychologique potentielle, j'ai eu le réflexe d'ouvrir le tiroir où je ne mets JAMAIS mon Ipod mais dans lequel je l'ai retrouvé vendredi dernier.
Y était là le con.
Avec son air frais comme voulant dire : "tu croyais que tu pouvais vivre sans moi hein? Fais attention à moi maintenant!"
Ridicule dernier 24 heures.
Si le ridicule tuait je serais mort depuis longtemps.
Je suis cet homme
Et le premier dans ce clip
Radio mano papa chango
Hier débutait pour moi une semaine apocalyptique.
Le type de semaine qui débute à 5h30 et qui se termine vers 23h00. Avec peu de pause dans la course contre la montre.
J'ai diné à 15h17 et ai réussi à mettre le pied sur la glace pour la pratique de hockey de mon Monkee chéri à 17h00. En commettant une bonne dizaine de crimes routiers mais des crimes encore moins pires que ce xème ivrogne coincé au volant de sa déneigeuse hier. Vont tu les repêcher dans les AA cou'donc? C'est facilement le troisième en trois ans. Peut-il y avoir pire qu'une déneigeuse entre les mains d'un homme saoûl?
Pas eu le temps de m'en offusquer avant ce matin de toute façon. Après le hockey de Monkee j'ai soupé en vitesse, superviser les devoirs du petit bonhomme et couché les deux amours avant d'aller faire ma demie-heure de jogging en Gaspésie sur la Wii. Puis j'ai bouclé les 825 pages de boulot que je m'étais amenées à la maison.
Je suis rodé quand même. Avec le temps, j'ai appris à survoler des 1000 pages de "Planner" avec une certaine aisance. Hier je suis passé au travers de mes 825 pages en 2h17. Ce qui m'a aidé n'est pas l'expérience par exemple.
C'est Manu.
J'étais déjà un grand fan de Mano Negra à l'époque où les frères Chao sévissaient ensemble. Jean Leloup aussi puisqu'il leur a volé la plupart de leurs accords. Mais Manu Chao en solo c'est encore plus festif. Dans ma semaine humainement inhumaine qui se terminera par une vacance au soleil, les sons de Chao sont venus me border avec l'énergie necessaire du marathonien en fin de parcours.
L'urgence musicale, le passage du français, de l'espagnol et de l'anglais, ses airs de ti-culs, ses clips à 25 cents, ses clins d'oeils musicaux, ses leitmotivs rhytmiques, cette chaleur sonore. Un réèl délice. On a soudain envie de bouger. Mieux, on goûte au Sud avec toute cette multiplication de sons provenant de radios, de la rue, de Cuba, du Salvador, du Nicaragua. Facile de comprendre ce qui fait que Madonna soit si folle amoureuse de Manu Chao.
Et pourtant je suis tout le contraire du type latin. J'ai toujours trouvé que l'accent espagnol avait un petit côté efféminé agaçant.
Moi qui suis viril tel une rose au printemps. Allez y comprendre quelque chose...
Manu me donnait des ailes hier et me faisait goûter le cocktail de soleil auquel j'aurai droit la semaine prochaine. J'ai eu une journée d'efficacité hier qui ferait rougir n'importe quel fonctionnaire.
Encore ce matin ma vitamine Chao me donne le souffle pour pousser mon petit voilier dans le bon sens du vent.
Merci la vie pour Manu Chao.
dimanche 22 février 2009
Conduire sur la 9 (à Carson City)
Certains prennent le large parce qu'ils fuient quelque chose.
Quelqu'un qui vous veut du mal, quelqu'un qui étouffe nos ambitions, une dette, un mari jaloux. Des fois simplement pour fuir les lieux d'un crime.
Mais pour conduire sur la 9, direction Carson City c'est en décapotable que cela doit se produire. Idéalement avec la belle ou l'amoureux à ses côtés. Faisant planer le sable du Nevada. Tranchant dans la chaleur du désert à une vitesse entre le non réglementaire et le criminellement irresponsable.
Tant qu'il n'y a que nous à tuer. Car la vie est un mensonge et seul la vérité de notre mort future est certaine.
Des routes bordées de pins et de montagnes, croisant l'occasionnel motard sans casque bravant la mort.
Fuyant pour rejoindre la maitresse/l'amant ou pour s'en sauver. Se défriser le toupet afin de mieux épouser le vent qui nous guide Dieu seul sait où. Là où le pied nous pousse. Là où l'instinct nous mène. Là où la route finie. Si elle se termine un jour.
Revivre The Getaway, Fargo, Psycho, Duel, Easy Rider, Faster Pussycat Kill Kill!, Touch of Evil, Buffalo 66, Le Mépris, La Dolce Vita mais cette fois avec nous comme héros.
Faire mordre la poussière à ses pneux afin de repartir à neuf.
C'est ce qu'Émilie Pélissier avait voulu faire en quittant la Chevy Chase Bank de Carson City cet vendredi-là. "Amy-Lee" comme la prénommait ses collègues de la banque ne voyait pas qu'elle étouffait toujours plus jour après jour. Ce vendredi-là elle a "oublié" quelques liasses de billets en fermant la banque dans sa fausse Gucchi qui ne bernaient personne. Surtout pas les matantes de l'église Lutherienne qu'elle méprisait tant et qui le lui rendait bien.
Elle s'était mise un foulard sur la tête afin de ne pas avoir la chevelure qui lui fouette le visage lors de sa randonnée sur la 9. Les verres fumés lui avait glissé sur le nez et elle s'étais retouchée le rouge-à-lèvres même si il n'y avait personne à séduire.
Faux. Elle devait se plaire à elle, à nouveau. Le rouge-à-lèvre, le foulard, les verres fumés s'étaient déjà un bon début. Reprendre les rênes de sa destinée. Sans savoir vraimmet où aller.
Mais dans ce voyage sans total calcul, la courbe qui menait vers la 30 a eu raison de son bolide.
Elle a surement capoté plusieurs fois car on a retrouvé son corps à 140 pieds de la voiture et la voiture à 200 pieds de la courbe.
Le corps avait même commencé à être dévoré par les coyotes du Nevada.
Elle avait 25 ans.
La voiture étais perte totale.
La banque fût heureuse de rtrouver le 15 000$ manquant.
Le soleil se couchait du même côté de la montagne donnant au désert cette lumière pleine d'ombre, ce magic hour de 16h30 qui donne envie de reprendre contrôle sur sa vie.
Mais qui pour elle, le lui a enlevé.
Les néo-monstres
Ça c'est passé à 11:11 ce matin.
Ma fille ne tenant plus en place m'annonçait l'heure trop préssée de vouloir se rendre chez son amie qui l'attendais pour 13 heures.
Prenant l'heure sur le poste de télévision nous sommes tous deux restés pétrifiés devant ce que nous voyions sur notre écran télé.
Je me suis retourné vers ma fille qui s'est touché la poitrine sitôt le commercial terminé. J'ai échappé une litanie de mots d'église et lui ai demandé:
"que viens-tu de comprendre Punkee?"
"Que la madame avait des bobos?..."
"oui c'est ça, la madame avait des bobos dans sa tête ma chérie tu as raison"
"Pas ici sur le ventre? (se pointant la poitrine)"
"Oui d'abord sur sa tête puis ça descend jusque-là..."
Je viens de terminer l'excellent roman cataclysmique de Cormac McCarthy The Road. Dans ce road-roman noir, les hommes sont réduits à l'état d'animal, de monstre qui se mangent entre eux par nécessité.
"Tu fais parti des gentils?" demande le petit garçon.
"oui, en fait c'est à toi de me croire là-dessus je suis dans les gentils" répondit l'inconnu.
"Tu ne manges pas les gens?"
"Non je mange pas les gens"
Cette simple réponse suffit au petit garçon pour comprendre que cet homme est fiable.
Et gentil.
Le monde de ce petit garçon se départage entre "méchants" et "gentils". Le même dessin que faisait George W Bush du monde post 9/11.
Pour ma fille de 5 ans le monde se départage entre les papas,les mamans, les grands frères, les amis et les monstres. Cette dernière catégorie étant toujours le frisson qui l'a fait froncer des sourcils même si on lui souligne de multiples fois que les monstres ça n'existe pas.
Toutefois, le monde de la chirurgie plastique travaille à contre-courant par rapport à l'éducation de notre fille. Bon ces gonfleurs de poitrine sont plus risibles que dangereux mais ils entrent dans la grande chorégraphie du "fake" qui régit nos sociétés.
Quand j'étais plus jeune, à l'école secondaire, une fille s'était fait prendre à se "scotchtaper" le seins afin de se faire une craque de seins intéressante. Ça c'est su. Elle ne s'en ai jamais remise. Nadine Bellefeuille est devenue Nadine Bellecraque et elle n'a même pas daigné se présenter au bal des finissants puisque les paris les plus audacieux allaient jusqu'à prétendre qu'elle pourrait aussi se schotcher les fesses afin de se faire un petit cul plus compacte. Certains avaient même prédit qu'elle aurait l'audace de se brocher des poils de brosse au travers des cils pour se faire des yeux plus invitants (les gars de 17 ans étaient assez ignorants de l'existence des faux-cils à l'époque). Risée avant la grande soirée, elle avait donc fait le choix de se louer un film avec sa mère, la pauvre.
Y avait à cette époque une jeune actrice qui me rendait fou. Découverte dans le film Innerspace je la trouvais si adorable que j'avais aveuglément été voir D.O.A. alors qu'elle n'y jouait qu'un minuscule rôle avant de vraiment mais là vraiment tomber en amour avec elle dans When Harry Met Sally. Meg Ryan a par la suite fait de très étranges choix cinématographiques et des pires encore dans ses choix de vie personnelle. Elle est réapparue sur nos écrans au début des années 2000 avec un tune-up de la bouche (et sûrement d'ailleurs). UNE CATASTROPHE!!!
Pas Michael Jackson, pas Jocelyn Wildenstein, Pas Pete Burns pas Melanie Griffith mais juste assez pour faire mourrir le coeur de l'adolescent amoureux que j'étais de 86 à 92.
Ce type de manque d'amour propre (ou de power-trip?) me fait réaliser à quel point les femmes peuvent manquer de nos compliments qui les feraient s'aimer elle-même d'avantage.
"Chérie Ta poitrine me donne des envies d'otarie en rut. Viens ici qu'on joue au phoque"
Dégouliner de la télé réalité
Quand Warhol a dit que tout le monde aurait son 15 minutes dee gloire un jour, il était bien avant son temps.
Avec l'avènement de la télé-réalité quiconque et son frère peut devenir une "star" même si tout ce qu'on lui demande c'est de poser pour la caméra, savoir porter un bikini ou faire rêver mesdames avec des pectoraux d'acier.
Tout les dimanches, le Québec n'est pas en reste avec ses crimes auditifs dans son mauvais karaoké à TVA(rk). Oui il y a bien quelques belles voix, mais avouons-le, 9 fois sur 10 si un cousin ou une cousine poussait la note dans le temps des fêtes comme ils le font certains dimanche sur la scène du Mel's, on leur ferait avaler le sapin de Noël pour les faire taire.
En Angleterre la tristement célèbre série Big Brother avait il y a quelques années obtenu un franc succès avec ses (jeunes et moins jeunes) candidats à qui l'on demandait de faire quelques épreuves physiques et moyennement intellectuelles avec comme entente de se faire épier 24 heures sur 24 par des caméras. Tels que George Orwell, excessivement avant-gardiste, l'avait anticipé dans son chef d'oeuvre littéraire 1984 51 ans plus tôt.
Les règles du jeu veulent que celui/celle qui gagne une compétition devienne le chef de la semaine et mette deux candidats en danger d'évincement. Les deux candidats auront droit à une autre épreuve durant la semaine afin de se sauver de la guillotine. Celui qui remporte cette épreuve de mi-semaine a le choix de sauver l'un des deux candidats (souvent lui-même) et de forcer le maitre de la semaine à changer l'un des deux candidats en danger. Il peut aussi choisir de laisser les deux candidats en péril là où ils sont.
Il s'agit d'un jeu de rat de laboratoire devant apprendre à vivre ensemble sous l'oeil des caméras.
Plus souvent qu'autrement leur temps écran est du temps végétal. On se supporte, on erre, on s'endure, on apprend à cohabiter avec celle qui ne se ramasse pas, celle qui aime exhiber son corps parfait, celui qui ne sait pas tenir un secret, celui qui veut faire des alliances secrètes et qui ne se fait que des ennemis. Ça ressemble beaucoup à la petite école secondaire ou à la pause cigarette au travail chez les adultes. Et avec l'exception qu'il y a 1 millions de dollars au bout du compte pour le/la gagnante.
C'est un véritable laboratoire de pyschologie qui peut être aussi intéressant que vide.
Cette émission a créé des stars instantanées. Le Docteur Will aux États-Unis avec un charme inépuisable et une facilité fascinante à manipuler quiconque. Il a gagné la première saison avec d'hallucinantes machinations et a presque gagné une seconde fois bien que tout le monde connaissait ses manières dans un Big Brother All-Star. Janelle, une blonde aussi brillante que ma jerricanne à essence vide qui a semblé trouvé écho chez toutes les cheerleaders d'Amérique et les fans finies du film Clueless.
En Angleterre Jade Goody a touchée les fans Anglais de par sa grande ignorance. Elle qui parlait de "Tictacs" en voulant dire "tactique" et qui croyait que Mère Teresa et Albert Einstein étaient de la même famille simplement parce qu'ils étaient de la même époque (NOooot!!?!) est devenue la chouchou de l'émission de par sa candeur et sa grande naiveté.
Toutefois dans sa vie post-télé-réalité elle a eu quelques problèmes. En 2007, elle retourne à Celebrity Big Brother avec des conséquences désastreuses. Elle est accusée de racisme pour avoir traité une autre participante, l’actrice indienne Shilpa Shetty, de “poppadom”. Sa réputation est ternie. Elle tente de la redorer en participant à une émission de téléréalité indienne animée par…Shilpa Shetty elle-même. Sa prestation sera de courte durée. Elle apprend rapidement qu’elle a le cancer du col de l’utérus. C’était en août dernier.
Maintenant, son cancer est généralisé. Elle n’a plus que quelques mois à vivre. Mais elle va les vivre sous l’oeil de la caméra. Elle qui a passé la majeure partie de sa vie adulte sous les projecteurs, elle va profiter une dernière fois de sa notoriété pour apporter une sécurité financière à ses deux fils. Elle se mariera ce week-end avec son amoureux, Jack Tweed. Elle a vendu les droits de publication des photos au magazine OK! pour 700 000 livres sterling (environ 1,3 million de dollars canadiens).
Au niveau personnel, tant mieux, elle réussit à sécuriser un avenir financier à son entourage. Elle offre un héritage visuel, hmm...agonisant à ce même entourage en échange.
La bonne chose c'est que les tests de dépistage du col de l’utérus ont augmenté de 20% depuis l’annonce de son cancer en Angleterre.
La moins bonne c'est qu'au niveau de la pudeur...ne sommes nous pas 1000 fois trop voyeur de la triste fin d'une fille qui tente de se réinventer à partir de presque rien.
Se réinventer tel une bougie au grand vent?
Ouais, ça pourrait inspirer et c'est à ça que sert aussi notre télé.
Malaise quand même...
samedi 21 février 2009
Un curieux non sens?
L'an dernier Montréal avait eu droit à une parade hautement anti-écologique.
Je ne me rapelle malheureusement plus de ses dinosaures qui paradaient ni de la cause qu'ils étaient supposé souligner mais ils avaient choisis par une belle journée d'été; où il aurait donc eût été de meilleur goût de marcher, de parader tout en voiture tuyau d'échappement bien fumant sur la Sainte-Catherine.
En 2008 (alors) il restait suprenant qu'avec tout ce que l'on sait aujourd'hui, on choisisse consciemment de brûler de l'essence dans une ville où la qualité de l'air s'est extrêmement dégradée à une vitesse stupéfiante depuis une dizaine d'année.
C'était un peu comme si une parade nous montrait toute une série de gentlemen fumant allègement la cigarette, la pipe ou le cigare avec tout ce que l'on connait aujourd'hui des cancers du poumons.
Étrangement archaique.
Mais du même coup que ce soit la parade du Père Noël, la parade de la Saint-Patrick ou la parade du carnaval, bien souvent quelques voitures y circulent aussi. Même au festival de la santé quelques voitures de secours et navettes de cyclistes brûlent du fuel. Mais tout ceci entrecoupés de marcheurs, de cyclistes, de sportifs, de fanfares ou d'acrobates qui nous rapellent que marcher, bouger, s'activer c'est la santé.
Et c'est éco-friendly.
Ce qui m'apparait un curieux non sens cette année c'est ce Festival Montréal en Lumière.
Bon rien à dire au niveau écologique ils y mettent leurs efforts.
Pour une 9e année consécutive, le Festival poursuit son virage vert en collaboration avec le Consortium echo-logique. L’an dernier, ce sont plus de 4 tonnes de matières recyclables (plastique, verre, métal, papier, carton) qui ont été récupérées et ainsi détournées de l’enfouissement.
Cette année, les festivaliers et les commerçants pourront, une fois de plus, poser un geste concret pour l’environnement grâce à la mise en place de bacs de récupération sur l’ensemble du site extérieur afin de donner une deuxième vie aux contenants et aux emballages recyclables produits lors des différentes activités de l’événement.
Le métro sera même ouvert toute la nuit lors de ce festival pour les deux week-ends qu'il couvre (celui-ci et le prochain)afin de favoriser la non conssomation d'essence.
Aucun problème avec ça. Je dirais même bravo vous faites ammende plus qu'honorable.
Là où je me questionne un tantinet c'est dans les doubles signes que l'on envoie depuis 6 mois au grand public au niveau de notre consommation d'électricité.
Je sais que les festivals sont bookés souvent plus d'un an à l'avance. Je sais que pour un dixième anniversaire on veut en général faire les choses en grand.
Mais il n'y a pas si longtemps, lors des grands froids de décembre, on nous suggérait de réduire notre consommation de chauffage et d'électricité en général afin de ne pas faire surchauffer les lignes d'Hydro.
Mais voilà que le Festival Montréal en Lumière propose aux citadins et aux touristes plus d’activités (pour la plupart gratuites) que jamais, que ce soit sur scène ou sur toile, en plein air ou en pleine lumière, en musique ou en contes, en installations, en expositions ou en danse ! En tout, du samedi 28 février au dimanche 1er mars, c’est par le biais de pas moins de 165 activités que chaque festivalier pourra tisser sa propre nuit, sa propre folie !
Avec des nuits blanches aussi.
Donc plus de consommation d'électricité que jamais.
Forcément.
Et Hydro-Québec qui alimente tout ça.
Le menu est extrèmement alléchant comme vous pourrez le constater en consulttant le site du festival (Bonjour Brumaire, Alfa Rococco, Christopher williams, Multiples DJ's etc) mais j'ai quand même le drôle de felling de me faire offrir un buffet alors qu'on me prévenait de potientielle famine il y a peu de temps.
But I may be wrong.
Je le suis toujours quand le whisky prend le contrôle de ce qui se loge sous ma chevelure.
La lumière éteinte dans la calotte crânienne.
Par souci écologique/économique...
Du bonheur
Je ne suis pas tellement doué pour le bonheur.
J'en ai pour preuve encore ce matin que lorsque j'ai chanté à plein poumon le refrain de "Beautiful Day" de U2 dans le garage, l'amoureuse a dévalé les escaliers pour s'assurer que j'étais bien.
"Ça va? c'étais quoi ça?"
"euh...Bono...pas trop en voix..."
"Fais p'us ça tu m'as fait peur..."
"Le voisin d'en face doit se régaler"
"de ta voix?"
"non de tes seins exposés au vent ainsi, le garage est ouvert, honey bee..."
"aaargh!..."
Bonheur que de me réveiller auprès de cette splendeur tous les matin
Bonheur aussi que de lire que notre Stephen Harper a si peu d'ampleur aux États-Unis que 8 huit fois sur Time Square hier on a diffusé une photo de Michael Ignatieff et Barrack Obama avec le titre "Obama meets Canada's PM".
Bonheur hier soir suivant la panique totale quand j'ai cru que j'avais perdu ma vie. C'est-à-dire mon Ipod. Suis retourné au bureau et l'ai trouvé inexplicablement dans un tiroir de mon nouveau bureau. Ma vie s'est arrêtée de 19h34 hier soir à 20h09. N'ai repris vie qu'à ce moment. The Cinematics n'a jamais sonné aussi bien dans ma voiture qu'hier soir.
Bonheur encore quand j'ai eu, tard hier soir,entre les mains les billets confirmant notre séjour en croisière qui débutera la semaine prochaine. Jamais avant hier cette
croisière n'aura semblée plus vraie. Nous qui nageons à peine la tête hors de l'eau et qui seront dans des eaux encores plus intenses toute la semaine prochaine ne réalisions pas complètement avant hier que nous naviguerons SUR les eaux dans le plus gros bateau de oroisière au monde dès dimanche, premier jour du mois de mars.
Il est d'autant plus difficile d'y croire encore alors que le tableau des tâches à faire est noir au travail de l'amoureuse autant que chez bibi. Il y a tant de pain sur la planche qu'on n'y voit plus la planche.
Mais la paye au bout...
Nous y croirons complètement une fois sur le quai à Miami.
Bonheur que de savoir Kovalev de retour avec le bleu/blanc/rouge. T'avais pas d'affaire à être écarté, vieux. On dit que tu n'est pas toute l'équipe à toi tout seul et pourtant quand l'équipe va mal c'est seulement toi qu'on a puni. Comme si tu devais la charrier sur tes épaules cette damnée équipe centenaire. Tu étais mauvais c'est vrai mais comme Higgins, Komisarek, Koivu, Markov, surtout Price. J'espère que tu seras accueilli en héros cet après-midi. Et que vous batterez Ottawa 14-2 comme ils le méritent.
Bonheur que de savoir que Stéphane Lafleur a eu les sous pour réaliser son prochain film.
Bonheur que de penser que dimanche soir ce sera le gala des oscars.
IMMENSE bonheur que de terminer mon voyage avec Cormac McCarthy dans son excellent délire post-apocalyptique La Route.
"Mais...mais... que faites vous encore sous ma voiture dans mon entrée vous?"
"je suis le camelot..."
"je sais batinsse!!! avec votre tête on ne fait du service à la clientèle!"
"vous n'avez pas encore déblayé convenablement votre entrée j'ai glissé. Suis pris ici le dos barré."
"Pourquoi êtes vous entéré jusqu'au cou?"
"Votre voisin a choisi ce matin pour vider le toit de son abri tempo dans votre entrée et son état de vieux gâteux l'a empêché d'entendre mes cris de protestation vous non plus d'ailleurs n'êtes pas accouru"
"Mais...Mais je faisais mes bagages pour un beau voyage tout en en terminant un autre, un bon livre..."
"Vous savez comment je m'en tape de votre livre et de vos voyages?"
"Mais...ne pouvez vous pas le tirer de la rue le journal? Personne ne vous force à monter les marches"
"Regardez la Presse du samedi c'est une brique monsieur, rien a faire je dois escalader votre foutue entrée"
"Bon je la déblaye..."
"Vais vous poursuivre monsieur"
"Attendez que je vous passe sur le corps avec la voiture avant"
Je vous l'ai dit, suis pas doué pour le bonheur.
vendredi 20 février 2009
Special K
Bon.
Les frères K auront réussi à voler la "une" au petit Jésus de la maison noire.
Faut pas leur en vouloir.
Sont tristement mâles.
Ce qui veut dire attiré par les trois éléments nutritifs masculins: sports, cars, girls.
Est-ce un menu bien vitaminé? oui
équilibré? pas sur.
J'ai un gilet de Sergei Kostitsyn à la maison. Avec ce que l'on entend depuis hier, qu'es-ce qui mijotera dans la tête de mon grand MonKee de 9 ans?
"Papa?...tu trouves ça cool toi se louer des autos pis de filles pis de boire de la vodKa?...si je joue un jour dans la ligue nationale c'est ça un jour qui va m'arriver?"
"fiston la télévision c'est de la fiction"
"C'est pas vrai?"
"La vérité est toujours entre les lignes"
"...la première ligne? il devrait jouer avec Koivu?..."
Il est à l'âge où les filles c'est définitivement "arK", je me demande bien ce qu'il pense de tout ça.
C'est à ça que je pensais ce matin en pelletant les marches de l'escalier de l'entrée. Chose que j'aurais dû faire hier. Car il était tout de même 5:55 AM et le vendredi oisif de la rue Jolicoeur étais ponctué de coup de pelle de plastique qui frappait occasionellement la rampe des marches agrémentant le silence ensomeillé du voisinage d'un carillon magique . Je pelletais difficilement avec la pelle de ma fille car l'amoureuse m'avait fait ranger les autres qui trainaient dans l'entrée la semaine passée.
Si il avait fallu qu'en plus du tapage matinal de ma poche de hockey trainée du garage à la porte, de la sortie de quelques vidanges tardives et du pelletage que j'ouvre la porte de garage j'aurais mangé un volée de bois vert. Et pas seulement de l'amoureuse, de toute la rue aussi.
Je n'avais tout fois pas fini mon film de Jerry Lewis. J'ai accroché le sale système d'alarme de la voiture de ma conjointe qui a aussitôt lâché pas moins d'une dizaine de coup de trompette au travers des rêves des gens de la rue. Le sale klaxon n'a pas voulu arrêter sous mon gros gant d'hiver et l'éternité que ceci m'a paru a confirmé que je devrais probablement travailler jusqu'à 21 heures ce soir pour me faire oublier de tout le monde.
Surtout que j'ai joué ce matin un match de cul digne des Canadiens de Montréal.
Je devrais faire comme Kovalev et aller me reposer en cachette dans une voiture louée avec une nana...euh...dans un endroit isolé.
Parce que c'étais nécessaire bien sûr, le Canadien n'avait pas besoin de Kovalev dans le shootout contre Washinton mercredi. Pas plus qu'il n'avait besoin de lui contre les exécrables Penguins qui ont donné toutes les chances au monde aux Canadiens de les rosser hier mais qui se sont enfuis inexplicablment avec la victoire pareil.
3-15 les Canadiens.
Gagneront la coupe Stanley.
Cette journée sera misérable et pourtant c'est vendredi.
Je vais jouer au cercle sur Internet des fois que je gagne encore parce qu'un crétin ne sait pas épeller mouchoir (mouchoire)ça me remontera le moral.